On aurait pu confondre avec David Bowie dans Twin Peaks 2017.
En parlant de cette dernière, la série arrive à raconter quelque chose de pertinent ? Je veux dire ça arrive à construire quelque chose sur les décombres de la première série et continue dans la lignée avec
Cooper coincé dans la dimension parallèle pendant que Bob possède son corps
ou est-ce que comme The X-files du passé la nouvelle série fait table rase et on a Cooper qui débarque à Twin Peaks 30 ans plus tard comme si tout s'était miraculeusement résout hors de l'écran ?
Achieve your mission with all your might. Despair not till your last breath.
Difficile de savoir au terme des quatre premiers épisodes si cela racontera quelque chose de pertinent, d'autant que la réalisation prend souvent des allures typiquement lynchiennes (comprendre un peu trop pédantes, muettes et plus conformes au film qu'à la série), mais si ça peut te rassurer Frost n'a pas l'air de faire table rase des saisons précédentes. C'est pas loin de ce qu'ils pouvaient faire de plus respectueux des Saisons 1 et 2 étant donné le laps de vingt-cinq années, les acteurs encore en vie et ou disponibles, même si le ton général est différent. Je ne sais pas si j'ai aimé les quatre premiers, mais je sais que je checkerai les quatorze suivants parce qu'en tant que curiosité ça marche.
Le début de l'épisode 3 était admirable comme exemple de réalisation Lynchienne d'ailleurs
Pour le moment je reste sur l'idée d'une saison 3 racontant l'évasion de Cooper de la lodge, un aperçu en parallèle des méfaits de son doppelganger dans le monde réel, et qui trouvera logiquement sa conclusion lors de la réunion des deux et qui permettra d'exorciser le second et d'ancrer dans le réel le premier. C'est assez logiquement ce qu'on pouvait attendre de voir une s3 raconter, donc le plus intéressant vient ce qu'il y à côté - le fin mot derrière les activités du faux Cooper, ou le milliardaire derrière la boite de verre. Autant de suggestions de pistes pour plus tard dans la saison, voir une saison 4.
Tetho a écrit:On aurait pu confondre avec David Bowie dans Twin Peaks 2017.
Pour un spectre, le nom de Phillip Jeffries revient avec une régularité désarmante dans ces premiers épisodes
Quoi, tu n'as pas hâte qu'on injecte des cellules souches à Mulder pendant que Scully lance "Nous sommes les 1%" et qu'un perso tertiaire mène l'enquête off-screen. C'est pourtant passionnant.
Le pire, c'est que je vais me ré-infliger la saison 10 pour être sûr de saisir parfaitement en quoi tout ça est définitivement et irréversiblement devenu grotesque.
Faut que ça se fasse déjà. Regarde le temps qu'il aura fallut pour que l'adaptation de Death Note débarque en TV film direct-to-netflix. Ou Ghost in the Shell. Ou celle de Gunnm par Cammeron qui fini chez Rodriguez. Et je ne parle pas du serpent de mer Akira et des tentatives avortées comme Full Metal Panic!.
Mais dans l'absolu les japonais ont raison d'accepter de vendre des options à Hollywood, c'est de l'argent gratuit et si ça se fait c'est toujours plus d'argent en plus ainsi que la possibilité que certains spectateurs déçus se penchent sur ton petit mickey.
Achieve your mission with all your might. Despair not till your last breath.
Twin Peaks 2017. THE END. Nébuleux, prétentieux et olympiquement bizarre du début à la fin.
Quant à la signification de la conclusion :
En un sens, la série est une réussite si l'on s'en tient au critère de la singularité qui est très certainement le seul à intéresser Lynch et Frost ; il n'y avait rien comme Twin Peaks S1 en 1990 à la télévision, il n'y a rien comme Twin Peaks S3 en 2017 à la télévision. Personne ne pourra dire le contraire.
Pour le reste... je donne ma langue au chat. Je ne sais même pas dans le fond si c'était bien ou pas.
Théorème de Stranger Things : quand une œuvre de fiction moderne se déroule dans les années 80, il est plus probable d'y trouver des références à des long-métrages devenues cultes qu'à des long-métrages ayant effectivement fonctionné à l'époque de leur sortie.
Les scénaristes de cette série ont trouvé très malins de disséminer de partout des références aux films, livres et comics dont ils se sont inspirés pour Stranger Things, quitte à sombrer dans l'anachronisme. C'est mignon, mais cela rend surtout l'intrigue prévisible.
Vous prenez les bouquins de Stephen King pour l'ambiance, en particulier Stand by Me et Firestarter, The Thing et Jaws pour l'antagoniste, Poltergeist pour le gamin perdu dans une dimension parallèle, puis vous appelez votre héroïne Jane au lieu de Jean et vous lui donnez les pouvoirs de Phoenix, et vous rajoutez des plans repris d'Alien, Aliens, Commando, ET, Explorers, et les Goonies, et vous avez votre série.
En elle-même la série n'est pas désagréable à regarder, mais la surabondance de références mises là juste pour aguicher le spectateur a eu largement tendance à me faire sortir de l'intrigue (et de ses quelques facilités dans l'écriture). D'autant qu'à force de vouloir créer un jeu de piste pour nerds des années 80, tout cela devient très prévisible. Si nous comparons à des productions sorties réellement dans les années 80 - au hasard : Gremlins et Explorers - le personnage principal a beau afficher son amour du cinéma, il ne vit pas pour autant dans l'immédiateté, donc les posters qu'il affiche ne viennent pas de films qui venaient de sortir au moment du tournage (le plus récent devant être celui de Mad Max 2 datant de 1981). Stranger Things est symptomatique du fantasme des années 80 telles qu'imaginées par les studios hollywoodiens et une partie du public, avec son omniprésence des productions Amblin, sa musique au synthétiseur, et ses caméos de David Hassellhoff (lequel ne vit plus que grâce au fantasme en question). De la nostalgie de bas étage juste bonne à anesthésier le sens critique des spectateurs, et un fantasme tellement puissant que les personnages connaissent à l'avance tous les films qui vont devenir des classiques, même ceux qui se sont viandés au box office US (coucou Evil Dead et The Thing)
C'est la raison pour laquelle je n'avais pas regardé cette série plus tôt : car je craignais qu'elle ne tombe dans ces facilités. Non seulement elle tombe dedans, mais elle le fait à pieds joints et de bon cœur
Trop d'efforts pour livrer une critique qui n'en est pas une. "Les personnages ont un poster de The Thing alors que le film a bidé, c'est une version fantasmée des années 80". Mais four ciné ou non, il y a bien des gens qui sont allés le voir quand même. Ils existent, ils étaient juste plus passionnés que les autres. Et même des gens qui avaient le poster dans leur piaule sans l'avoir vu, parce qu'un jeune ça aime afficher des images même s'il n'en connaît pas l'origine.
A la fin des années 90 tu pouvais trouver l'affiche de Dark City, aka LE bide commercial injustifié de la SF au moment de sa sortie, dans les Fnac et Virgin. Des milliers de personnes ont dû l'acheter, et pourtant le réalisateur était autrement moins surveillé.
Et pendant ce temps, San Junipero, l'épisode à la saveur 80's de Black Mirror, rafle deux Emmy Awards. Et paf dans l'actu !
Le fantasme et les approximations vont de paire avec la nostalgie. Après, je comprends que ça puisse énerver de voir quasi systématiquement peu ou prou la même représentation de cette décennie, surtout si on ne s'y reconnaît pas toujours.
Par exemple, dans mon entourage (école, famille, voisinage), à la fin des années 1980 et durant les années 1990, tout le monde avait vu Star Wars ou Retour vers le Futur, mais ils n'ont jamais été des sujets de discussion récurrents, fédérateurs ou quoi que ce soit d'autre. C'étaient juste des films cool. Quand on voit combien ils sont estimés de nos jours, ça demande un (petit) effort de compréhension.
Pour l'anecdote, le poster le plus en évidence qu'avait ma grande sœur dans sa chambre, c'était celui de Waterworld. Non pas qu'elle appréciait le film plus que ça, mais elle vouait un culte à Kevin Costner (et à Dance avec les Loups) et j'imagine que c'est la seule affiche qu'elle avait pu se procurer. Donc oui, des échecs commerciaux ont aussi leurs adeptes ou comptent parmi leurs castings des acteurs qui ont leurs adeptes.
Star Trek Discovery 01-02. En tant que tentative d'amener le public du reboot cinéma vers quelque chose d'un peu moins punchline et d'un peu plus élaboré c'était plutôt pas mal. La structure en arcs, initiée à partir de DS9, semble avoir été grandement modernisée, un impératif étant donné le type de diffusion et le format de 15 épisodes.
Zêta Amrith a écrit:A la fin des années 90 tu pouvais trouver l'affiche de Dark City, aka LE bide commercial injustifié de la SF au moment de sa sortie, dans les Fnac et Virgin. Des milliers de personnes ont dû l'acheter, et pourtant le réalisateur était autrement moins surveillé.
J'avais l'affiche du film scotché à la porte de mon placard à la sortie du film, je la trouvais réussi et j'ai vu le film pour la première fois en 2017 donc cette année
Dernière édition par RaidenSnake le Mer 27 Sep 2017, 03:21, édité 1 fois.