Mobile Fighter G Gundam, suite et finLe verdict, version courteUne série à l'exubérance pas toujours du meilleur goût mais grisante, et à la deuxième partie brouillonne.
En gros :
Partie 1 (Vengeance, épisodes 1 à 23) --> OK
Partie 2 (Gundam Fight, épisodes 24 à 45) --> Caca
Partie 3 (Épilogue, épisodes 46 à 49) --> OK
La partie dédiée au Gundam Fight aura plombé l'ensemble tant elle est mal racontée.
Le focus sur la partie 2, version longueDu point de vue des scènes d'action, ça reste très en deçà de la première partie et, intrinsèquement, c'est très pauvre. Les combats sont chiches en coups d'éclat, et quand il y en a, ils sont rarement mis en valeur. En résultent des affrontements aux déroulements plats : la tension ne monte jamais vraiment, on a juste droit à des soubresauts pour les finish moves.
Normalement, lorsqu'il y a tension ou incertitude (ou que ça sent le nekketsu), les deux opposants montent en puissance jusqu'à ce que l'un des deux arrivent à trouver ce petit supplément d'âme pour prendre le dessus et donner au combat son verdict. Durant le Gundam Fight (GF), trop souvent, les affrontements se résument à une phase ou une alternance de phases génériques et à sens unique jusqu'au final, qui repose sur une super technique seule.
Du point de vue narratif, c'est catastrophique. La maîtrise de la première partie, suivant, il est vrai, une recette calibrée et éprouvée (en gros : un ennemi = un épisode + fil conducteur basée sur la vengeance avec dévoilement de mystères progressif), s'est envolée. Ici, plus de fil conducteur, juste un ensemble de bouts de ficelle qu'on tente de raccommoder sur la fin pour donner un semblant de cohérence à l'arc. Comprenez que les rebondissements et retournements de situation sont bien là, mais sortent souvent trop vite du chapeau.
Deux aspects participent aussi à rendre l'intrigue confuse : le comportement erratique des personnages principaux (Domon, Master Asia) et l'absence de clarté sur le déroulement et les enjeux du GF. On sent vraiment que ça brode, et que ça brode mal, pour arriver à la fin souhaitée.
Les modalités du GF ne sont pas posées d'emblée et on ne mentionne que tardivement (vers l'épisode 38, soit 13 épisodes après le début du GF !) l'existence d'une phase finale au format mêlée générale, la fameuse Battle Royale. Dès lors, les premiers combats n'ont pas d'enjeux clairement définis, sachant qu'ils ne font pas partie d'une phase éliminatoire au sens strict (un Gundam peut perdre un combat mais rester en course dans le tournoi). En termes d'intensité, la Battle Royale (ép. 41 à 45) relève le niveau, mais elle le doit surtout au retour du Devil Gundam.
Même pris isolément du reste, ça manque de cohérence, d'enjeux et, même si ça sait à quoi aboutir, ça ne sait pas vraiment quoi raconter et comment le faire. On a juste une succession de combats suivant la phase du moment, sans réel fil rouge.
Phase 1 : adversaires randoms (et un peu bidons), phase 2 : adversaires connus (qui en profitent pour level up), phase 3 : combats exotiques (2 vs 2, temps limité, battle royale)
Exemples de ressorts narratifs foireux :
1. Annonce retentissante de Wong : Domon va devoir affronter tour à tour ses amis de l'Alliance Shuffle. Stupeur et effroi de Domon, pourtant c'est ce qu'ils s'étaient plus ou moins promis (et puis c'est le propre du tournoi). Épisode suivant, ça redevient normal pour Domon et une source de motivation personnelle pour les autres. Le piège annoncé avec fracas n'en est plus un pour personne.
2. Pendant la Battle Royale, façon Saint Seya, Domon part à l'assaut de Master Asia et du Devil Gundam, grâce aux sacrifices de ses amis. On les laisse pour mort, histoire de renforcer la volonté de Domon de ne pas abandonner, MAIS on les retrouve après ce combat final épuisés mais pas amochés. Sacrifices en carton.
Mentions spéciales durant l'épilogue