Non, non, je parlais bien de la série TV de
Gundam, vue avant les films (mais ça doit bien faire 10 ans maintenant, j'ai pu omettre certains impairs ou confondre avec les films qui rendent une copie plus propre).
Tu l'as dit, certains de ses épisodes sont bien moches, mais on ne déplore pas d'aussi grandes incohérences scénaristiques que dans
Yamato. L'ensemble de l'intrigue m'a paru également beaucoup mieux planifié et construit, même si un gros trou d'air sur le dernier tiers (de mémoire). Et puis,
Gundam a pour elle son effort de crédibilité, même si ça semble très naïf aujourd'hui de revoir Amuro lire le manuel du Gundam, par exemple (ce qui est d'ailleurs absent du roman). Les personnages aussi sont beaucoup plus développés et beaucoup plus nombreux à compter, bien qu'on parle là d'une série avec presque le double d'épisodes.
Ça se sent que
Conan est très, très en avance sur son temps. Dans une moindre mesure et d'un œil relativement amateur,
Zeta Gundam m'avait fait forte impression aussi. Techniquement parlant, elle m'avait semblé à part. Quant à
Giant Gorg, peut-être encore un léger cran en-dessous niveau technique, mais avec une exécution plus efficace et moins diluée que
Zeta. Après, j'aime
Giant Gorg d'un amour absolument déraisonnable mais vache : je manque sûrement de clairvoyance à son propos.
La résurrection du Yamato comme symbole rédempteur et salvateur a beaucoup pesé sur le ton de la série au départ. La volonté de l'équipage d'en découdre et de faire face quoi qu'il arrive, ainsi que ses quelques accents "national-romantique" (pour reprendre un terme déjà mentionné dans ce fil), laissent finalement place à un message de paix (puis d'amour), et ce de façon impromptue. C'était une des raisons qui m'a poussé à avancer que la série ne s'était trouvée que sur le tard. On ne sent pas que ce changement est distillé tout au long de la série, il arrive vraiment en mode
free style. Ça relève plus de la maladresse que du défaut et c'est une chance qu'elle y soit parvenue (je pense).
Je me questionne du coup sur nombre de facteurs relatif à l'époque : l'expérience du staff, la manière de concevoir une série TV, les contraintes qu'imposaient le diffuseur. Et puis, sur le fait qu'il ait peut-être fallu s'inventer une grammaire du space opera. Pour l'épisode 22, il était dit que les gars avaient bossé pendant des jours et analysés les scènes de combat aérien du film
La Bataille d'Angleterre (1969) pour arriver à un résultat aussi maîtrisé.
Edit : l'évolution de Kodai dans la série d'origine ne m'a pas semblé si graduelle, alors que dans le remake, c'est limpide. En résumant, Kodai passe réellement un cap
en voyant Gamilus dévastée.
Le passage de témoin entre lui et Okita est lui bien progressif, mais j'ai gardé l'impression que Kodai restait assez fidèle à lui-même (chien fou, audacieux, fonceur) quoique plus empreint au doute une fois Okita complètement alité. Ça reste un bon début, surtout que je n'ai pas d'anime de son époque à lui opposer sur cet aspect.
Et tu as raison, les gaffes que tu cites sont pardonnables, mais c'est quand même un peu rageant tant elles semblaient évitables.