Donc,
Back in 1995.
J'attendais vraiment ce jeu, il était dans mon top des jeux hypé de l'année. Et sans en attendre la lune, je pensais que ça serait un bon petit jeu qui arriverait à retrouver l'ambiance si particulière des
survival horror de la génération 32bits.
Je me préparais à tomber de haut, de très haut.
Le jeu est un échec sur toute la ligne, il a la forme de ces jeux qu'il tente de singer mais rien du fond.
Je m'explique. Le rendu PS1 est probablement ce que le jeu a de plus réussi, tout est là, les modèles
low poly, les textures qui sautillent, le crénelage... Même si le rendu de la distorsion de texture est parfois un peu abusé sur certains polygones et aurait gagné à être corrigée à la main. Visuellement le jeu se place plus dans les jeux du début de la console que les titres avancés arrivés plus tard comme
MGS ou
Silent Hill avec des modèles et des textures assez basiques. Ça remplis son rôle, mais ça trahis le jeu réalisé par un mec seul qui ne maitrise pas toutes les taches.
Mais ça n'est rien à coté du jeu lui-même où tout est raté.
La jouablité tank est bien là, mais il y a plein de petits problèmes, comme l'impossibilité de pivoter quand on pointe son arme. Ou l'impossibilité de courir. Pas que ça dérange en soit, la plupart des ennemis peuvent être éliminés à coup de clef à molette dans la gueule, seule les boss demandent l'utilisation du fusil à pompe.
Quand aux énigmes, comment dire... A un moment on a ça sur un panneau :
Dans la pièce suivante on rencontre un verrou qui nous demande un code à trois chiffres. saurez-vous le trouver ?
La pire énigme du jeu en est vraiment une qu'à cause d'une traduction maladroite qui la rend confuse. J'ai simplement bruteforcé la solution à partir des éléments que j'avais. C'est dire...
Reste l'histoire, qui au début semble être une histoire méta sur la transition de la 2D à la 3D, mais deviens vite un fouillis sans nom qui ne va nul part. La page steam du jeu dit :
you must uncover the mystery surrounding the disappearance of your daughter, the catastrophe that shook the city, and why you’ve decided to finally return.
A aucun moment le jeu ne parle de la fille du héros. Ce qui me fait dire que le jeu a été réécrit plusieurs fois et explique mieux pourquoi le héros veut absolument se diriger vers cette tour étrange qui lui sert d'objectif.
Et il ne m'a fallut que deux heures pour finir le jeu à 100%, avec tous les trophées. Il n'y a pas de seconde fin, pas de secrets à découvrir au second passage, rien.
En fait le vrai échec de ce jeu c'est qu'en réalité même en 1995 personne n'en aurait voulu. Il aurait à peine été bon à servir de sac de sable au JDG 20 ans plus tard...