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Gemini a écrit:il faudra m'expliquer l'intérêt de la machine à extraire l'argile que souhaite inventer Loki : il suffit de se baisser pour la ramasser (ou d'ouvrir le robinet)
Gemini a écrit:The Man from U.N.C.L.E. : Dans les années 60, un agent américain et un soviétique doivent collaborer pour retrouver un expert en armement nucléaire, enlevé par une organisation criminelle.
Adaptation de la série éponyme, que je n'ai jamais regardé mais qui devait être plutôt cool, puisque les rôles principaux étaient tenus par Robert Vaughn et David McCallum, avec un générique de Jerry Goldsmith et une musique de Lalo Schifrin. Pour le long-métrage, c'est Guy Ritchie qui s'y colle, et nous retrouvons sa patte façon "dandy anglais", à tel point que le héros parait britannique plutôt qu'américain. Apparemment, le réalisateur se venge un peu de ne jamais avoir réalisé de James Bond à ce jour ; le film suinte la classe par tous les pores, c'est dynamique et rythmé comme tout, avec en prime une petite photo d'époque qui pourra paraitre superflue, mais qui ne me déplait pas. Cela me fait plaisir de voir, en 2015, des productions à gros budgets célébrant le bon temps de la Guerre Froide, où les méchants étaient des Communistes monolithiques, ça avait plus de gueule que des barbus fanatisés avec des KalachnikovX-Men First Class profitait bien de cette ambiance, et les rares moments d'Ant Man à ce sujet restent sans aucun doute les meilleurs du long-métrage.
La bande-annonce pourrait laisser penser qu'il s'agit d'une histoire d'espionnage avec un peu d'humour dedans, mais c'est l'exact opposé : un peu d'espionnage et beaucoup de comédie, avec plusieurs passages, en particulier au début du second acte, durant lesquels les protagonistes semblent complètement oublier leur mission première, pour se focaliser sur leurs relations compliquées. Ne soyez donc pas surpris.
Le film met directement dans l'ambiance en s'ouvrant à Check-Point Charlie, suivi d'une entame musclée et ingénieuse dans son déroulement. En même temps, c'est traité avec flegme et nonchalance, une approche qui peut parfois m'énerver car rien ne semble être pris au sérieux par les protagonistes et le réalisateur, mais qui ici fonctionne dans la mesure où il s'agit vraiment d'une comédie, et non d'un film d'action se sentant obligé de dédramatiser sa violence ou ses aspects les plus outranciers, lesquels risqueraient de perturber les spectateurs souffrant d'un manque cruel d'imagination.
La majeure partie se déroulant en Italie, la musique a été pensée en conséquence. En l'écoutant, j'ai eu l'impression que Guy Ritchie avait recouru massivement aux compositions de Luis Bacalov et Ennio Morricone, mais en fait non, seul ce-dernier est réutilisé, et une seule fois. Mais la bande-originale a été clairement pensée pour rendre hommage au style italien de l'époque.
The Man from U.N.C.L.E. est un excellent divertissement. Un long-métrage de studio, disposant d'un budget plus que correct - 75 millions de Dollars - mais proposant en même temps d'authentiques parti-pris artistiques et la vision de Guy Ritchie, bien loin de la machine à formater Marvel Studios. Donc, comme de bien entendu, c'est un four, il ne se remboursera sans doute même pas lors de son exploitation en salles, en tout cas pas aux USA. La dernière réplique semble indiquer qu'il pourrait se décliner en une nouvelle franchise, ce qui n'arrivera pas. Pour une éventuelle suite, j'estime qu'elle ne serait pas nécessaire, mais pour le film lui-même, cela me troue le cul parce que j'ai vraiment passé un très bon moment. Pour autant, cela ne m'étonne guère : dès son premier jour d'exploitation, le multiplexe près de chez moi ne proposait qu'une séance par jour, contre une dizaine pour Jurassic World ou les Minions à leur sortie. Ce n'est pas en partant perdant que Warner Bros va faire un carton.
Si je devais retenir un défaut, ce serait l'utilisation parfois hasardeuse de l'image de synthèse, pour certaines cascades ou quelques décors à reconstituer, mais à part ça, j'ai trouvé dans cette production une ambiance gentiment rétro du meilleur effet, de l'humour efficace, de bons protagonistes, et un rythme parfaitement géré tout du long, faisant que je ne me suis jamais ennuyé.
Il arrive chez vous en Septembre, je ne peux que vous enjoindre à aller le voir.
Lion_Sn@ke a écrit:e manoir semble tiré d'une illustration d'un fanzine de lycéen du club des fans de Burton, et n'a aucune personnalité.
Tetho a écrit:Lion_Sn@ke a écrit:e manoir semble tiré d'une illustration d'un fanzine de lycéen du club des fans de Burton, et n'a aucune personnalité.
Tu m'as perdu a ce moment là. Comment peut-on être à ce point à coté de la plaque et ne pas comprendre la grammaire cinématographique ? Comment peut-on qualifier un film dont la réalisation fait preuve d'une telle maitrise de l'image en tant qu'élément de narration de "trop académique" ? Ne pas voir les effets de styles fantastiques qu'offre ce décors oppressant, à commencer par son hall au plafond percé d'où toujours tombe quelque chose.
Ialda a écrit: Le film propose son lot d'idées ludiques et visuelles sympa
Tetho a écrit:Sinon, mais ça ne te vises pas précisément, j'ai beaucoup de mal avec cette critique contemporaine qui veut que dès qu'un film est un peu convenu on se doive d'écrire "il ne révolutionne pas le genre" ou "n'apporte rien de nouveau". Je veux dire, The Terminator n'a pas révolutionné la série B de SF en son temps mais est-ce un défaut que l'on peut lui reprocher ? Toutes les œuvres n'ont pas vocation à changer la face du paysage culturel et être convenu n'est pas forcément un défaut en soit.
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