Diffusé à la télévision japonaise d'avril à septembre 2011, co-dirigé par Hamasaki Hiroshi et Sato Takuya, et produit par WHITE FOX, FUNimation entertainment et Frontier Works. Tiré du Visual Novel éponyme par 5pb. et Nitroplus
Synopsis :
Akihabara, 2010. Okabe Rintarô est un jeune homme de 18 ans un peu farfelu qui se rend à une conférence sur les voyages dans le temps, afin de confronter son point de vue à celui de la communauté scientifique. Sur place, il découvre par hasard le corps d'une jeune femme, mystérieusement assassinée. Alors qu'il sort du bâtiment, il envoie un message à l'un de ses amis, Hashida Itaru, qui se trouvait actuellement à coté de leur micro-onde dans leur petit local surnommé "Le labo des gadget futuristes". Soudainement, le monde se brouille autour de lui, et alors qu'il reprend ses esprits, il découvre que son message a été envoyé cinq jours dans le passé.
Point de vue :
Avec un nom comme (ein)Steins;Gate, le public est en droit de s'attendre à des voyages spatio-temporelle et des trucs rigolos sur la relativité. Ne gardons pas le suspense bien longtemps : ceux qui s'attendent à de la hard science peuvent directement fermer leurs onglets. Certes, il y a tout un enrobage SF très rigolo, que l'on découvre petit à petit durant la première partie de la série, mais le manque d'explication (voir pas d'explications du tout) font que nous nous retrouvons devant une série qui ne s'encombre pas trop du pourquoi du comment.
Explications :
Le second concept est celui des Lines. En gros, un point précis dans l'Histoire (ici, le message qu'envoie Okabe au début) créé une divergence entre deux lignes "principales" de temps, une ou il envoi le message, l'autre ou il ne l’envoi pas. Des évènements mineurs peuvent faire varier la ressemblance entre ses deux lines, jusqu’à atteindre le point ou il peut sauter de l'une à l'autre (en dépassant les 1% de divergence). Il essaye donc de revenir à une situation idéale grâce à ce concept de Lines, bloqué qu'il est par les outils à sa disposition. Concrètement, le seul but de ses Lines est de permettre au joueur d'atteindre la happy end et de (se taper Christina) sauver le monde, dans un florilège d’ascenseurs émotionnels.
En bref sans spoil, ses concepts sont assez simples, pour ne pas dire grossier dans le second cas, et font un peu fi de la causalité sur pas mal de points que je ne m'emmerderais pas à décrire ici par le menu détail (sans oublier les fantastiques moments ou nous bloquons sur un "mais pourquoi tu l'as pas déjà fait, boulzor").
Je précise ceci en introduction car je pense que pas mal de gens pourraient avoir un mauvais apriori sur la série en la regardant sans le savoir. Il faut donc faire un léger effort sur soit et passer outre ses points pour regarder la série et apprécier son contenu.
Sortit de ses considérations trolololesques, la série est très plaisante à suivre. Portée qu'elle est par un casting de personnages sympas, pour ne pas dire plaisants dans certains cas (notamment Okabe, notre héros de harem qui est bien plus vivant que n'importe quel héros de harem que j'ai pu voir). L'humour fait souvent mouche, l'histoire est sympathique dans ses imbrications simplistes mais toujours efficaces (tiens donc petit détail, tu prends tout à coup une importance incroyable §§§). Les personnages sont bien brossés dans l'ensemble, minus un ou deux qui passent malheureusement à la trappe, et nous évitons de manière assez classe le "service complet moe" (notamment au niveau des réactions des personnages, à par un seul qui est justement le parangon du genre, les autres ont tous plus ou moins des raisons valables d'être ce qu'ils sont, sans que cela soit forcé ou ignoble à regarder).
Mis en scène par une réalisation plus qu'efficace et des dialogues bien écrits, nous nous retrouvons en face d'une série prenante au rythme bien maitrisé (première partie de mise en place lente, farfelue et rigolote, seconde partie d'évènements speed, sombre et frissonnante), servit par une ambiance sonore plus que correcte. Un très bon moment à passer, que je n'ai pas regretté une seconde malgré les quelques soucis évoqués plus haut. L'un des regrets pourrait être aussi le coté simpliste du plot en général, qui fait qu'arrivé à la moitié de la série, on devine déjà bien 80% de ce qui va suivre (fin inclue).
Edit : Et pour ceux qui se demandent suite à l'intervention de NiKi dans le topic, Manchots are superior.