Sonic Boom a donc officiellement débuté en France.
Puisque Xanatos bâcle quand ça n'est pas du doublage, une rapide recontextualisation :
SERIES TVAdventures Of Sonic The Hedgehog / Sonic Le Hérisson (DiC) [1993]Réalisation : Kent Butterworth
Scénario Global : Andy Heyward & Robby London
Série en 65 épisodes dans la veine des cartoons Tex Avery. Chaque épisode est indépendant du précédent et met en scène un nouveau plan idiot du Dr. Eggman – alors Dr. Robotnik à l’Ouest – pour se débarasser de Sonic et Tails. Bien que le titre n’ait strictement aucun rapport avec les jeux, en termes d’univers, de ton, de design comme de caractérisation, les trois acolytes Scratch, Grounder et Coconuts apparaissent néanmoins dans le puzzle-game
Dr. Robotnik’s Mean Bean Machine, ainsi que dans
Sonic Spinball pour le premier d’entre eux, deux jeux créés aux USA par le Sega Technical Institute. Un TV Special de Noël fut également produit plus d’un an après la fin du programme, un hors-série dans lequel intervient Sally, héroïne de la série parallèle à AOSTH. Un long-métrage a même un temps été envisagé, le travail préparatoire ayant finalement terminé dans la série. Chaque diffusion s’achevait sur une featurette semblable à celles de la série
MASK, "Sonic Va Vous Parler", dans laquelle les personnages déconseillaient aux enfants d’ouvrir la porte à un inconnu, de caresser un chien du voisinage ou de traverser au feu vert... généralement, c’est cet abruti de Tails qui tombait dans le panneau et Sonic venait le sermonner.
Sonic SatAM / Sonic & Sally (DiC) [1993]Réalisation : Dick Sebast & Ron Myrick
Scénario Global : Andy Heyward & Robby London
Souvent considérée comme la série télévisée la plus importante parmi celles affiliées au hérisson malgré son criant manque de rigueur, cette production en 26 épisodes est aussi la principale source d’inspiration du comics Archie débuté la même année et qui se poursuit encore aujourd’hui. Plus sérieuse que sa prédécesseur, dotée d’un design donbluthien, elle reconvertit Sonic en leader d’un groupe baptisé Freedom Fighters, luttant aux côtés de la Princesse Sally en exil contre l’Empire polluant de Robotnik. Prévue pour durer au moins 13 épisodes supplémentaires, la série fut annulée faute d’audiences satisfaisantes – on ne compte plus le nombre de fois où il a été tenté de ressusciter le projet, dont les grandes lignes sont connues depuis. Un jeu-vidéo basé sur le monde de la série et conçu par le Sega Technical Institute a également été mis en chantier en 1994 pour la Megadrive, mais son gameplay plus lent déplut à un Yuji Naka jadis tout puissant, qui le fit rapidement annuler. Le célèbre générique américain, "The Fastest Thing Alive", est encore très populaire dans la cartoonosphère outre-Atlantique.
Sonic Underground / Sonic Le Rebelle (DiC) [1999]Réalisation : Marc Boreal, François Hemmen & Daniel Sarriet
Scénario Global : Jean Cheville
Belle erreur industrielle sponsorisée par SEGA pour servir de publicité à la franchise lors de la parution européenne de la Dreamcast, la mal nommée SU est une série en quelques 40 épisodes, principalement animée en France chez les studios Tex – filiale éphémère de DiC. Plus éloignée encore de toute ébauche de canonicité, la timeline du show redéfinit Sonic comme l’aîné d’une fratrie de musiciens évoluant sur une planète Mobius quasi-cyberpunk en partie héritée de SatAM. Avec son frère Manic et sa soeur Sonia, il recherche la mère qui les a abandonnés pour les protéger de la folie de Robotnik et de ses sbires mutants, le tout ponctué de chansons au minimum atroces – le générique constituant la plus supportable d’entre toutes, même s’il faut Bac + 12 pour comprendre les paroles. La série, graphiquement correcte mais complètement détruite par ses ritournelles et déconnectée au point d’affubler au rare Knuckles un t-rex de compagnie (?) fut annulée une dizaine d’épisodes avant sa fin et reste à ce jour la plus détestée de celles ayant trait à la mascotte.
Sonic X (TMS) [2003]Réalisation : Hajime Kamegaki
Scénario Global : Koji Miki & Hiro Masake
Créée par la Sonic Team et Yuji Naka dans l’espoir de pokemoniser la licence au Japon, la série de 78 épisodes, en dépit d’un large casting humain hors de propos, est à ce jour la plus proche de l’identité développée dans les jeux. Sonic et les siens se retrouvent catapultés dans un autre monde, aux côtés d’éléments emblématiques de la franchise – les Chaos Emeralds – et plusieurs épisodes adaptent à leur façon, c’est-à-dire pas très brillamment, une poignée de titres de la fin du SEGA constructeur :
Sonic Adventure 1 et
2 et
Sonic Battle, en particulier. Un comics spin-off des éditions Archie fut aussi de la partie durant près de trois ans. Les 26 derniers épisodes, réalisés exclusivement pour les marchés américains et européens – ils ne furent diffusés au Japon que sur internet, et près de quatre ans plus tard – sont paradoxalement les plus japonais du lot. Sonic et les autres partent dans l’espace pour combattre une race de robots extraterrestres spécifiques à l’anime, les Metarex, plusieurs personnages secondaires décédant lors de séquences mélodramatiques au style nippo-nippon. Sans grande surprise, l’anime échoua à trouver sa place sur l'archipel, et seuls les 26 premiers épisodes bénéficièrent d’une parution DVD. Ce qu’il reste essentiellement de l’anime aujourd’hui est la collaboration givrée de Kenichi Tokoi (SEGA) et Hironobu Kageyama (JAM Project) sur l’opening "Sonic Drive".
Sonic Boom (OuiDo !) [2014]Réalisation : Natalys Raut-Sieuzac
Scénario Global : Evan Baily & Bill Freiberger
Première série TV estampillée Sonic à être réalisée entièrement en 3D, elle est une sorte de compromis entre
Sonic X, pour la fidélité un peu plus prononcée aux personnages, et
Adventures Of Sonic The Hedgehog, pour son aspect comédie et formula-show. Sitcom d’action écrite aux USA et animée en France, elle a pour vrai objectif d’amener les nouvelles générations qui ne l’auraient pas connu vers l’étendard de SEGA. Elle est liée à deux jeux éponymes aux critiques calamiteuses, parus sur Wii U et 3DS, et à un comics spin-off en cours de publication chez Archie, mais semble a priori plus réussie.
AUTRESSonic The Hedgehog OVA (Studio Pierrot & Tezuka Prod.) [1996]Réalisation : Kazunori Ikegami
Scénario : Masashi Kubota
Une OVA japonaise en deux parties, très librement inspirée de
Sonic CD et qui propose la confrontation de Sonic et de son double métallique. Plus fidèle que toutes les animations antérieures, elle n’en demeure pas moins très étrange, décalée dans sa tentative de concilier le monde des jeux avec certaines éléments issus de la production vidéo nipponne de l’époque – l’invention du personnage de Sara en est l’illustration la plus évidente. A noter que Yuji Naka participa à l’anime en tant que producteur, en compagnie du designer Naoto Oshima. Cinq ans plus tard, les deux épisodes furent regroupés en un seul pseudo-film de cinquante minutes à l’Ouest.
Sonic : Man Of The Year (TMS) [1997]Réalisation : ???
Scénario : ???
Trécourt-métrage réalisé au Japon, dans un style occidental proche de celui des
Tiny Toons. Il ne fut jamais exploité nulle part, simplement révélé dans le jeu-compilation
Sonic Jam sur Saturn, et l’on ne sait pas à quel fin il était destiné initialement. Il s’achève sur un To Be Continued... mais bon.
Sonic : Night Of The Werehog (Marza Animation) [2008]Réalisation : Takashi Nakashima
Scénario : Takashi Nakashima
C'est un court-métrage 3D d’excellente qualité technique, destiné à promouvoir la sortie du jeu
Sonic Unleashed sur 360 et PS3 et voulu comme comédie d’Halloween. L’animation est encore projetée dans quelques Joypolis et salles d’arcade SEGA au Japon.
Sonic The Hedgehog : Le Film (Sony & Marza Animation) [2018]Réalisation : Jeff Fowler
Scénario : Evan Susser & Van Robichaux
Long-métrage mêlant prises de vue réelles et animation 3D. Beaucoup de rumeurs évoquent la présence de Metal Sonic en principal antagoniste du film. Le second scénariste dit avoir été fan de Sonic durant toute sa vie, mais si les scénaristes décidaient du contenu des films aux Etats-Unis, ça se saurait.