Merlin a écrit:Windspirit si en Chine ils cherchent à avoir un garçon c'est principalement culturel et lié à la perpétuation du nom.
Sans doute au départ, mais des décennies plus tard ils doivent s'être rendus compte que si tout le monde se mettait à avoir des garçons et que personne ne gardait ses filles, ces garçons n'auraient pas de filles pour procréer à leur tour et leur nom de toute façon s'arrêterait là.
Oui, c'est "culturel", mais pourquoi? Pourquoi est-il préférable d'avoir un garçon et pas une fille? Parce que le garçon travaille et peut entretenir sa famille et ses parents lorsqu'ils sont trop vieux. La fille n'a pas, traditionnellement comme légalement, cette obligation, car elle n'a pas les moyens de satisfaire cette obligation ; et l'homme ne l'a pas envers ses beaux-parents.
La "culture" d'un pays s'est établie à travers des millénaires de consolidation parce qu'elle est fonctionnelle et a un sens, ce n'est pas une loi absurde issue d'on ne sait où, injuste par elle-même et pour elle-même.
Ramior a écrit:Euh ouais la vas falloir donner des preuves sérieuse parce que là ça a l'air sacrément tirer par les cheveux.
Concernant le changement de sexe par la chimie,
suffit de regarder le beta test de cette histoire d'apprentis-sorciers.
Ensuite ça a l'air tiré par les cheveux de dire que découpler le traitement de "genre" de la réalité biologique d'un enfant va créer un dysfonctionnement à l'adolescence? Dans le cas des filles, c'est moins évident, mais dans le cas des garçons, c'est absolument indubitable.
Une femme aujourd'hui qu'on qualifierait de
gender-queer peut toujours être identifiée à une femme en ayant les cheveux courts, pas de maquillage, en portant des jeans, des chaussures de sport et aucun accessoire. Une
tomboy traînant exclusivement avec des garçons n'aura que très peu souvent sa féminité remise en cause : elle jouira, sur son lieu de travail comme à l'école, du respect de ses collègues de sexe masculin comme féminin, et de son patron, et n'aura aucun problème à trouver un partenaire sexuel masculin.
Il en est tout autre pour les hommes. La pression qui pèse sur eux de se conformer à l'idée socialement admise car fonctionnelle de la virilité est beaucoup plus grande, par les femmes elles-même qui,
soyons sérieux trente secondes je vous en supplie, octroiera volontiers un froid respect à un gringalet chômeur mais jamais ne le désirera outre circonstances exceptionnelles (on parle de la règle, pas des exceptions) ; et par les autres hommes, qui culturellement dans toutes les sociétés, étant les garants de la survie de leur famille et donc de l'existence de la société et de la civilisation car physiquement capables de produire et de défendre par les armes ces biens, prennent pour des dégénérés les hommes qui ne sont pas à la hauteur de cette tâche car
ils n'ont aucune autre utilité : une femme aura toujours un utérus fonctionnel quelles que soient ses anxiétés d'ordre psychologique.
Cet endoctrinement commence au berceau.
Les bébés mâles ont besoin d'énormément plus d'attention que les bébés femelles, et pourtant les parents chercheront toujours à protéger, à consoler, à s'intéresser aux filles avant les garçons parce qu'elles sont considérées comme plus fragile. Dès le berceau, la "socialisation" effective des hommes les pousse à endurer, à prendre leur mal en patience, à garder leur souffrance et leurs émotions pour eux. Est-ce que tu as remarqué à quel point un nombre incalculables d'hommes refusent d'aller chez le médecin ou de prendre des médicaments parce que "ce n'est pas nécessaire, ça va passer" ? Dès l'adolescence, la socialisation des garçons, notamment à travers les jeux à l'extérieur, les pousse à prendre des risques sur leur intégrité physique, à endurer la douleur, à faire démonstration de leur force et à se débrouiller tout seul. Ce sont les garçons de 8-12 ans qui sont constamment couverts de bleus et de bobos, pas les filles.
Et comme je l'ai dit plus haut, ceci n'a rien d'arbitraire : c'est entré dans le domaine de la culture parce que c'est
fonctionnel. Il est tout à fait admis aujourd'hui que le "genre" est un spectre ; seulement, il est beaucoup plus acceptable pour une femme de s'éloigner de l'image de la princesse et elle sera toujours considérée comme une femme, que pour l'homme de trop s'éloigner de l'image classique de la virilité, qui n'en est pas une de violence, d'irrespect et d'intolérance, mais de bravoure, d'opiniâtreté, de force physique, et de capacité à assumer ses devoirs et ses responsabilités. C'est aussi, à mon avis, ultimement, la raison pour laquelle les sociétés dites aussi "réactionnaires" et "rétrogrades" sont beaucoup plus sévères avec l'homosexualité masculine qu'avec l'homosexualité féminine.
Devant tant de pression, l'homme en déficience de virilité souvent à l'adolescence avec la poussée de testostérone cherchera à se bricoler une parodie de virilité conforme, de nos jours, à l'image faussée de la virilité véhiculée par les médias, les féministes, l'école, etc., afin de la diaboliser, pour se sentir homme, à savoir une image de violence gratuite, de vulgarité, d'irrespect.
Prends les mots comme
victime ou
frustré qui dans leur sens premier dénotent une réalité objective et sont utilisés, y compris par des femmes, comme des insultes équivalents à
pédé ou
dégénéré pour rabaisser la qualité d'homme de l'homme.
Les féministes et la doxa mainstream gendermescouilles veulent nous faire croire que cette situation inacceptable vient du fait que la masculinité a toujours été davantage valorisée que la féminité, ce pourquoi il est urgent aujourd'hui de faire diminuer la valeur symbolique de la virilité en société. 90% des histoires de traitement hormonaux pour changer de sexe, de cas de gosses transgenres, et d'histoires de problèmes en général avec l'homosexualité aujourd'hui concernent strictement les hommes.
Personnellement, je pense que c'est l'inverse.
Un homme incapable d'assumer ses responsabilités est socialement considéré comme un parasite et ostracisé. Une femme fertile aura toujours une valeur en soi et intrinsèque, non pas parce qu'on la considère comme telle sur le plan humain, mais parce que c'est une vérité objective et sociale : l'existence et la perpétuation de la vie, dont les femmes sont responsables (encore une fois de par la nature, il faut le repréciser à chaque fois) ayant une valeur en soi. Il faut arrêter avec ces conneries, les gens ont leurs relations affectives et intimes à leur échelle, et au-dessus existe la vie en société et le politique qui s'occupe de préserver et de perpétuer la vie : l'impératif de production et l'impératif de reproduction ; ce que les femmes, naturellement, ne comprennent à mon avis pas, concevant toute relation sociale sous le stricte prisme du sentimentalo-psychologico-affectif et recevant à titre personnel comme attaque toute vérité objective et
sociale sur leur condition biologique de pondeuses - les hommes sont beaucoup moins choqués quand on leur tient un discours du genre de celui que je viens de tenir (
si tu ne travailles pas, tu es un sous-être et un dégénéré, ce qui les réduit quand même
à néant (alors que ça ne choque pas les femmes, étrangement...) -
chômeur et
prolo sont également aujourd'hui pratiquement des insultes envers les hommes, au passage) parce qu'ils savent que ce n'est pas une attaque contre leur personne et leur affect, mais
la vérité à une échelle plus globale. Et cela ne nie aucunement leurs qualités personnelles par ailleurs, seulement c'est
hors sujet dans la conversation.
La véritable injustice réside dans le fait qu'une femme peut très bien faire le travail d'un homme, mais pas l'inverse : un homme incapable de s'imposer, de gagner un revenu, de pouvoir protéger une famille, d'être assez viril pour qu'une femme daigne l'épouser et lui donner une descendance à faire vivre,
est bon pour la poubelle, il n'a objectivement
absolument aucune autre valeur, l'homme doit toujours constamment faire la preuve de sa valeur sans quoi il n'est absolument rien. L'homme qui ne se comporte pas comme un homme n'a aucune valeur ; la femme qui s'éloigner des caractéristiques traditionnelles de son genre garde sa valeur intrinsèque
et peut accomplir les tâches traditionnellement réservées aux hommes, elle n'aura qu'encore plus de valeur. (Tu comprends, au passage, l'angoisse existentielle tout à fait justifiée qu'ont ressenti les hommes quand ils ont vu leurs femmes prendre leur place sur le marché du travail (les postes et les ressources étant, on le rappelle, limitées)).
C'est la raison pour laquelle les hommes, à l'adolescence comme à l'âge adulte, se sentant dévirilisés par le système moderne, se retrouvent bons premiers dans toutes les statistiques indiquant le mal-être d'une catégorie de gens : taux de suicide (avec morts violentes et expéditives), délinquance, toxicomanie, taux de criminalité. À l'adolescence, on retient par exemple la délinquance ou la recherche de repères "virils" dans des idéologies ou des groupes qui leurs sont culturellement proches, comme le fantasme du Jihad chez les musulmans, le fantasme de la Reconquista chez les "blancs de souche" (quand ce n'est pas le national-socialisme, sachant par ailleurs qu'ils seraient les premiers à être exterminés sous le régime nazi qui les considérera comme des dégénérés), la Ligue de défense juive ainsi que le soutien à toutes les politiques bellicistes de l'état d'Israël chez les juifs, le rap vulgaire et violent chez les jeunes Noirs et Arabes, tous des phénomènes de pure parodie de virilité grotesque.
Après si quelqu'un veut produire une explication alternative sur l'origine concrète de ces statistiques d'une rigueur comparable à ce que je viens de pondre, je suis preneur.
Par contre je peux très bien comprendre que le taux de suicide, d'alcoolisme, de dépression, de délinquance, de décrochage scolaire, et de criminalité des hommes ne soit considéré comme alarmant pour personne. Le viol faisant des victimes de sexe féminin, il est davantage pris en compte. N'est-ce pas la preuve ultime que de nos jours, l'homme est un moins que rien dont la situation, les désirs et les malheurs
n'intéressent absolument personne, soit tout le contraire des femmes ? Ce qu'il a toujours été en fait, dans une moindre mesure, et ce malgré tout ce que peuvent bien raconter les féministes.
Est-ce qu'il est possible de changer ça?
J'en suis convaincu.
Mais pas de cette manière, voyez juste les résultats.
Ma boutade sur la technologie qui rendrait les femmes obsolètes était donc effectivement une boutade ; à terme, cette histoire, si elle ne redonne une identité masculine à l'homme, se soldera immanquablement par
l'obsolescence des hommes.
Enfin.
Des hommes Occidentaux.
Pas des Cambodgiens et des Bangladeshi qui continuent de se casser le dos pour se nourrir et
nous nourrir. Ce prix-là pour
l'émancipation des femmes ne semble également pas concerner grand monde, ce qui est une autre raison (raison de pure
décence) de ne pas trop se lamenter, au final, sur le sort des hommes Occidentaux.
25 ans qu'il pourrit dans sa friendzone avec le maigre bisou sur la joue à la fin de chaque aventure, ne l'humilie pas plus que ça Drig

Ileca a écrit:En gros, est-ce que tu me méprises si je te dis que j'emmerde mes aînés "qui m'ont donné la vie de manière tout à fait gratuite et désintéressée" (ce qui est contradictoire avec ce que tu dis dans la même phrase) ?
Ta mère s'est fait chier à te porter neuf mois dans son ventre (à mettre sa carrière et toute sa vie entre parenthèse), a vécu une souffrance que tu ne peux même pas imaginer en t'expulsant de son utérus, et tes parents se sont fait chier minimum dix huit ans minimum pour t'élever, et toi tu les envoies se faire enculer?
Si tu n'as pas été abandonné ou maltraité (je ne connais rien de ta vie, je prends donc cette précaution), tu es un dégénéré, oui.
Version plus polie de la réponse :
Point de contradiction car ils t'ont donné la vie à titre gratuit ; il est de
ton devoir de la
redonner à la prochaine génération pour t'acquitter de ta dette. Ça a plus de sens que ça en a l'air, le don étant un mécanisme complexe qui a de la valeur précisément parce que la réciprocité n'est pas garantie, ce qui donne encore plus de valeur à la réciprocité quand elle se concrétise et que l'on
rend : le
don de la vie reçu par la prochaine génération devra également être perpétué, et ce aussi longtemps que possible. Pourquoi? Parce que la vie est fun, les gars, y a des gifs de chats qui font n'importe quoi sur Internet, y a la bouffe, le sexe, l'alcool...
À mon avis le jour où quelqu'un te mettra concrètement un fusil sur la tempe et te dira que puisque d'une part
nous sommes trop de gens sur Terre et d'autre part que tu fais partie de ces personnes qui
n'ont jamais demandé à naître, tu fais partie de ceux que nous exécuterons sans aucun remords, tu te poseras un peu plus sérieusement la question. Pour répondre concrètement à ta question, je ne te méprise pas plus que je me désole pour ton incapacité à saisir la portée réelle de ce que tu racontes. Mais bon, plus généralement, on a affaire ici à des lieux communs qui ne me choquent plus du tout personnellement.
Si tu veux une raison esthétique de préférer un monde où les gens procréent et font des enfants, regarde le film Children of Men.
Merlin a écrit:Ca peut, et c'est très probable, vouloir dire qu'actuellement et dans un futur proche on est dans l'incapacité de subvenir correctement aux besoins de l'humanité pour X raisons qu'on ne va pas développer.
Tu n'as pas poussé la logique jusqu'au bout.
Pour subvenir correctement aux besoins de l'humanité (lesquels d'ailleurs), on fait quoi?
Si tu me réponds "meilleur gestion des ressources", l'affirmation de base devra être "la gestion actuelle des ressources et le mode de vie consumériste ne permet pas de subvenir aux besoins les plus élémentaires de 7 milliards d'êtres humains", ce qui est beaucoup plus précis, et non pas purement et simplement "il y a trop de gens sur Terre" dans le vide.
Il y a des gens pour qui "une vie où seuls les besoins élémentaires reçoivent satisfaction n'est pas suffisamment intéressante", dans lequel cas il y a une partie des 7 milliards qui doivent y passer.
Rhyvia a écrit:autant je pige rien à cette histoire de complot du grand Kapital.
L'intérêt du Grand Capital dans toute ce bordel de théorie du gender? Le même que dans toutes les théories qui déconstruisent les facteurs d'identités non choisis et d'appartenance de l'individu : substituer à toutes les formes de socialisation et d'identification le marché, comme seule instance socialisatrice "axiologiquement neutre", formant les deux pendants du libéralisme (le volet politique et le volet économique), en faisant une idéologie
totale et indivisible, la gauche s'occupant de
libéraliser les moeurs au service d'une droite qui
libéralise le marché au profit financier de cette gauche comme de cette droite. C'est dans Jean-Claude Michéa, expliqué sur tous ses livres de toutes les manières possibles et imaginables.
Ça fait 150 ans que cette critique existe, elle a été remise au goût du jour dans les années 60 par Guy Debord. La critique très précisément du rouleau-compresseur libéral qui
brise sans pitié tous les liens complexes et variés qui unissent l'homme à ses supérieurs naturels ainsi que
toutes les identités pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid intérêt, noyant
les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste et aujourd'hui dans
la consommation compulsive de l'objet inutile sous pression publicitaire.
(C'est dans le Manifeste du parti communiste ça.)