Rozen Maiden Zurückspulen 01chevkraken a écrit:Tiens, ça me fait penser que j'ai vu le premier épisode de la nouvelle série rozen maiden, si je ne suis pas fan du concept "on adapte 8 tome en 20 minutes" charcutant vraiment le scénar du manga (et enlevant tout profondeurs aux persos. Je doit avouer que graphiquement c'est beau. Le design est excellent, les dessins tous soignés, l'animation tout à fait acceptable (voir même bonne), la qualité technique de l'épisode me conforte dans l'idée que Deen est un bien meilleur studio que ce que la majorité pense et qu'ils auraient put faire un Fate Zero tout a fait convenable.
Lorsque j'ai terminé l'épisode, j'ai dû vérifier qu'il s'agissait bien d'une série après avoir eu la nette sensation d'avoir été en présence d'une OAV ou d'un film. Après l'avoir revu, j'ai encore des difficultés à me dire que ça n'a duré que 24 minutes.
Il y a plusieurs justifications en faveur d'un reboot. Tu peux vouloir remettre une série au goût du jour comme Hunter x Hunter après qu'un certain nombre d'années ait occulté l'ancienne mouture. Si la première série était naze techniquement, tu peux toujours essayer l'argument du "ce que ça aurait dû être si on avait eu les moyens".
Notre cas est plus récent vu qu'il n'a pas dix ans (2004 à 2006), ce qui est limite et prompt à amener l'argument mercantile sur la table. Tu peux donc vouloir continuer la première série comme pour les films Berserk (initialement), la remettre sur les rails du manga comme FMA. Le problème majeur est que si la première série a cartonné ou qu'elle est trop proche de nous dans le temps, le tronc commun entre les deux séries n'est pas d'un grand intérêt, ce qui fut mon cas pour Brotherhood.
Ce qui fait que lorsque tu parles de charcutage, cela aurait pu être vrai s'il ne s'était pas agi d'un récapitulatif. On le voit bien, il manque des liens logiques capitaux comme celui entre l'absorption par Shinku de la Rosa Mystica d'Hinaichigo et la prise au piège de Shinku dans la toile de Kirakishô. Cette série n'est tout simplement pas destinée aux débutants, ceux qui découvrent Rozen Maiden. Il y a d'ailleurs un piège avec la réunion du casting de seiyuus de la première série puisque le visionnage de cette dernière, si elle met le spectateur dans le bain, le laisse avec de grosses lacunes à la fin vu qu'elle bifurque vers sa propre conclusion. Ainsi, si quelqu'un regarde Zurückspulen sans avoir lu le manga, il sera incapable de comprendre le second épisode à moins que celui-ci ne fasse l'effort de revenir sur la situation finale du manga Rozen Maiden I. Etant donné que Rozen Maiden II commence par un reboot total et insère des explications quant aux événements précédents, c'est possible mais dans ce cas précis, bancal, s'ils se mettent à expliquer tout ce qu'il s'est passé dans Rozen Maiden I. Cela dépendra du nombre d'épisodes, je présume.
Bon, Ali Project est toujours aussi insupportable à écouter, continuant à pourrir mes séries dark. Au moins, je ne me fais pas d'illusions, je sais que ce que je suis en train de regarder vise les emo girls, ce qui signifie directement que j'en suis une. Urg. A chaque fois que j'entends cette chanteuse, je me retrouve dans un cirque à me faire agresser par un singe hurleur. Passons.
Donc, si on prend l'épisode 1 pour ce qu'il est, un récap, je l'ai trouvé excellent. Deen a fait de l'excellent boulot, ce qui me laisse un peu d'espoir quant à l'avenir de Pupa.
J'ai retrouvé HATAKEYAMA Mamoru en pleine forme à son second poste de réalisateur. Il m'avait déjà impressionné sur Sankarea avant de se viander lamentablement, espérons qu'il ne réitère pas le même massacre ici. Vu que qu'HATAKEYAMA est le pseudonyme de Shinichi OMATA qui s'est fait la main sur du Shaft (storyboard, episode direction), je comprends mieux d'où lui vient son approche.
Il a tout misé sur une mise en scène sur-esthétisée, un vrai plaisir pour les yeux. Présenter les poupées dans des cadres, cacher la misère (la 3D) sous des textures "sales" comme ça se fait dans les VN pour les BCG photographiques et qu'on a pu déjà voir à l'oeuvre dans Maoyû Maô Yûsha, abandon de l'humour, poupées au visage épuré, et un Jun enfin agréable à l'oeil, moins Shota Super Saiyen.
J'espère que la suite suivra cette voie quitte à trahir le manga. Le manga est pour une bonne part humoristique, ce qui avait donné des épisodes étendus dans la première série sur des faits anodins histoire de combler les vides du scénario en cours. Là, pas grande trace, à peine l'évocation de cet héritage deux ou trois fois notamment avec Canaria (obligé). Je veux une série qui joue à fond la carte du sérieux et de la sur-esthétisation avec une mise en scène centrée sur la beauté des BJD. Par exemple, le tout premier combat est contre Suigintô et plus contre un putain de Winnie l'ourson. Si dans le manga, le Winnie psychopathe était drôle, l'animé avait puérilisé à fond le manga en ramenant un clown à la con, sans humour, avec une baston bien merdique au passage. Pareil avec le monde d'Hinaichigo, ses pingouins et ses tirelires en forme de cochon et toujours, sa technique à refaire. Zurückspulen ne fait pas cette faute de goût d'enfoncer l'amalgame poupée=jouet pour gamine de quatre ans.
On verra bien ce qu'il en est demain.
D'ailleurs, ayant regardé l'épisode sur un LCD, Suigintô en 3D cel-shiadée ne me faisait aucun doute mais depuis que j'ai re-regardé l'épisode sur un laptop, je ne suis plus aussi certain. Si je ne me suis pas trompé, c'est super bien intégré.
Bref, du plaisir en barre mais je suis à 100% subjectif.
Une dernière chose, je trouve que depuis Rozen Maiden II, PEACH PIT a bien progressé car au début de Rozen Maiden, je passais mon temps à soupirer à chaque page en me disant "si seulement elle avait un dixième du talent de SHIAWASE 1500", ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Une dernière dernière chose, mon plus fol espoir est que cette série pousse Volks a rééditer Shinku et Suigintô parce que j'en ai marre de faire du lèche-vitrine sur des étiquettes à 350,000 yens. Et encore, je ne vous parle pas des versions signées par PEACH-PIT à seulement 100 exemplaires, avec la mallette, la peluche et la clef.
Si ça arrive, j'en prends trois de chaque.