Soukou Kihei Votoms: Gen`ei Hen : Je crois bien que cette fois-ci je peux vraiment dire salut à Chirico Cuvie.
Après avoir lu les mots de Zeta sur cette fin, je me sens un peu minable de vouloir ajouter quelque chose.
Zêta Amrith a écrit:Je l'ai souvent pensé de mon côté, mais il fallait bien cette conclusion pour pouvoir le confirmer noir sur blanc : en tant qu'ensemble, VOTOMS fait tout simplement partie des cinq meilleurs anime de robots jamais créés. N'ayant jamais pu bénéficier du dixième des moyens budgétaires et publicitaires d'un Universal Century, Ryousuke Takahashi et Fuyunori Gobu laissent pourtant à la postérité une oeuvre complète et méritoire, d'une envergure mythique au sens hellénistique du terme et dont la dimension humaine, réelle tout en étant dénuée de la plus petite espèce d'effusion ou de pathos, aura fait du tort tout de long à cette réputation caricaturale de franchise glauque et lymphatique. (...)
A la fois petite balade nostalgique, redite de la série télévisée et passage de relai, Phantom Chapter offre une fausse fin ouverte aux protagonistes majeurs de la saga. Des protagonistes qui sont la raison d'être du récit et qui relèguent les ATs au second plan - "Ici les machines ne passent plus" dixit Shako dans le final. Si la tâche pâtit de l'accélération produite dans les derniers segments, Takahashi et son scénariste fétiche continuent de manier le langage VOTOMS comme il le faut en dépit de contraintes lourdes : explicite sans être limpide, sombre sans être mortifère, sévère sans être distant, pacifique sans rien condamner, sensé sans faire la morale. Au final, et a contrario d'un certain concurrent, l'anime offre autre chose qu'une suite de concepts et de moments forts survolant un traitement de gaucher, il est un véhicule qui roule sur ses quatre roues. Pour autant, il n'est pas sans grosses faiblesses : comme je l'avais imaginé, il lui manque une bonne quarantaine de minutes pour mieux répartir les évènements et permettre à Chirico d'interagir avec autrui, de même qu'un dernier plan sur le Scopedog aurait été préférable à celui sur des personnages de second rang, quand bien même la scène symbolise-t-elle quelque chose. Outre sa technique un peu modeste pour le format - mais bien supérieure à celle de Pailsen Files, certains reprocheront aussi à la seconde partie de Phantom Chapter de n'être que la répétition déguisée du dernier arc de la série télévisée (1983), mais quel autre moyen de finir une aventure de vingt-sept hivers qu'en frappant une ultime fois en plein centre du sujet ? Le réalisateur admet lui-même une composante mini-remake et plus d'un fan de la vieille école a dû exulter dans son coin.
J'ai pourtant au début été un peu effrayé à la vue de Coconna'n'Vanilla (auxquels je n'ai vraiment trop accroché) avant de me prendre de tendresse pour ce couple partant sur les pas de leur jeunesse tant à la fois à la recherche de Chirico qu'à la recherche d'émotions fortes qui pourraient ressouder leur couple. Et puis au final, bien qu'omniprésents sur les deux premiers épisodes, leur rôle ne s'avèrera être que celui de simples spectateurs.
Et ce ne seront pas les seuls.
Que de fanservice ici : on voit défiler pour n'importe quel prétexte les 3/4 des protagonistes de la série. Mais après seulement 6 mois, cela m'a à chaque fois rappelé tant de souvenirs que j'en ai tiré tout le plaisir possible.
Idem pour l'histoire: batailles, complots politiques armés (très léger) et illuminés de Dieu assoiffés de pouvoir, tous les ingrédients de la série sont là. Trop d'ingrédients sûrement pour si peu de temps. Mais peu importe, impossible que je boude mon plaisir.
J'ai même été jusqu'à apprécier l'animation et l'update de chara-design. Bien plus que sur
Alone Again. Autant dire que j'étais en manque.
Maintenant, face aux apogées post-série que réprésentent
Kakuyaku taru Itan/Shining Heresy et
Yabou no Roots/Roots of Ambition, ce
Gen`ei Hen fait un peu pâle figure. Mais je pense qu'il y a quand même largement de quoi satisfaire qui que ce soit qui ait apprécié cette franchise et qui souhaiterait y re-goûter après une longue attente.
Chirico, toujours en lutte, toujours à la recherche de quelque chose. En lutte pour choisir son destin, à la recherche de la paix. Mince, ça peut pas s'arrêter, c'est trop rude.