A deux moments, dans la première partie, avec le David et la Pietà, j'ai trouvé qu'on tombait dans le fantasme. Suffit de porter quelqu'un pour que ce soit une Pietà. Ce qui n'empêche pas le reste de l'article et surtout la seconde partie d'être très justes.
Natth a écrit:Ileca, le yaoi implique une égalité de nature, car ce sont deux hommes. Par contre, la romance shôjo basique implique une différence de nature, qui devient vite une inégalité sociale en raison du statut de la femme. Pour résumer rapidement, une femme se trouve dans une situation inférieure parce qu'elle est une femme. Un homme se trouve dans une situation inférieure parce qu'il a un tempérament qui ne l'aide pas à dominer les autres.
[...]
Au passage, le dominant/dominé implique surtout un double rôle, une double identification (ce sont deux hommes, aucune raison de s'impliquer plus dans l'un que dans l'autre) et donc un double intérêt pour la lectrice.
Ce qui indique bien que même avec une égalité de nature, les femmes qui dessinent du yaoi retombent sur le schéma qu'elles critiquent. C'est comme un pauvre qui se plaint des riches non pas parce qu'il souhaite la redistribution des richesses mais parce que ce n'est pas lui qui est dans l'aisance. C'est hypocrite ou alors c'est d'une ironie irrésistible.
Natth a écrit:C'est dommage que tu ne parles pas plus longuement de ce personnage. Pour ma part, je ne connais pas Galient, mais il y a certainement matière à développer.
Je pensais qu'un mékafile t'expliquerait en quoi je t'ai trollée comme pas deux mais apparemment, aucun d'entre eux ne s'en est donné la peine, me témoignant sans doute un profond mépris.
Chururu qui au passage est sans doute la plus grosse concession de TAKAHASHI au fandom étant donné qu'on parle d'un élément purement lolicon en plein 80' (toute la série est une concession si on se réfère à ses deux précédentes oeuvres) est donc une gamine de même pas dix ans qui cristallise la majorité du fanservice de la série. Elle est tellement libérée qu'en mission, pour tromper les ennemis, elle est prête à faire tomber la chemise pocahontas, avec l'appui de son futur mari à peine plus âgé.
Une telle acceptation de l'échangisme en 84, ça compte pour une victoire en faveur du féminisme, non ?