Topik politique .... on refait le monde .... Hips !

[Aer]

La forme surpasse le fond quoi .

[Merlin]

Sinon pour détendre l'atmosphère :

Même eux n'y croient plus, comment tu veux motiver la conscience citoyenne avec ça.

Aie aie aie...

Quelqu'un d'optimiste dirait que l'amitié franco-allemande est tellement entrée dans les moeurs, qu'il n'y a plus de rivalité et de haine entre nos deux pays que ces célébrations ne sont que purement formelles et qu'elles n'apportent rien de nouveau comme à l'époque de De Gaulle et Adenauer.

C'est ça hein?!

[Zêta Amrith]

Les machines électroniques et la bienveillance des "journalistes" n'ayant pas l'amplitude nécessaire pour piper tous les dés, l'Union Européenne vient de débloquer près de trois millions d'euros pour former des trolls qui harangueront le net et les réseaux sociaux de posts pro-"européens" en 2014, quelques mois avant les élections.

Nul doute que les médias verticaux en France relaieront l'information avec la neutralité d'esprit qui les caractérise.

[Windspirit]

Cameron est frileux, il tease avec son référendum en 2015, à l'anglaise, on le comprend ; que fait plutôt la France? La France de 1789, celle de 1830, celle du 1848, celle de 1870?

... Hips!

[Deathmes]

L'éternelle guerre des mots... Mais si c'est effectivement le cas, c'est plutôt inquiétant.

[Zêta Amrith]

Cameron est frileux, il tease avec son référendum en 2015, à l'anglaise, on le comprend.

Il me semble que Cameron avait promis un référendum sur le Traité de Lisbonne en 2007 ou 2008.
Il n'est évidemment jamais venu.

Il y a donc de fortes chances que tout ce tapage autour de 2015 relève uniquement de la stratégie électorale.

[Aer]

Amrith > J'ai vu passer ça oui. Fantastique, alors qu'ils veulent en plus supprimer l'aide à la nourriture pour les pauvres.

Sinon en ce moment ils ont l'air de s'amuser comme des fous en Italie. S'ils font une révolution avant nous, fières Français, je vous raconte pas la tehon durant la récré.

[Windspirit]

Du tease, donc (et à mon avis, la montée en puissance de l'UKIP doit y être pour quelque chose, Farage étant le seul député avec de la gueule au milieu de tous ces mollusques (ça me rappelle d'ailleurs quand Jean-Marie le Pen chantait à l'Assemblée)).

Concernant l'Italie, j'ai vu passer ce truc.
Vous pouvez oublier la révolution. Au pire ils voteront en douce pour le Cavaliere, mais rien de plus.

[Ialda]

Olivier Delamarche se lâche.

[Aer]

Aaaah Olivier. Ce bon vieux bourrin, toujours la pour y aller les pieds en avant. Ca fait un bon moment que je suis ses interventions sur BMF biz et ses quelques interview trouvées sur le oueb, j'aime beaucoup.

Et puis j'adore comme il leur casse la gueule aux deux présentateurs de BFM, ça rate pas à chaque fois :p.

[Ialda]

Certaines mauvaises langues diront même qu'il est meilleur intervenant TV que gestionnaire de fonds.

Mais j'aime bien son franc-parler, et au moins tout le monde en prends pour son grade. En l'occurrence ce petit tacle en direction de Moscovici... ^^

[Windspirit]

Bon allez puisqu'on y est.

Cours de droit administratif aujourd'hui.
On apprend qu'au Québec, l'ordre administratif n'est pas indépendant de l'exécutif, que c'est l'exécutif qui nomme les juges des tribunaux administratifs pour des mandats fixes renouvelables (!), et les rémunère à sa discrétion (!). Levant la main et recrachant ce qu'on m'a fait apprendre par coeur, je souligne au prof que ceci est une grave entorse au principe d'indépendance judiciaire, garant de l'état de droit, puisque l'état (par définition partie à tous les litiges administratifs) a un levier important de persuasion envers les juges des tribunaux administratifs (le renouvellement ou pas du mandat, l'augmentation de salaire, etc.)
Il me désamorce ça en pleine gueule en disant qu'il n'est "pas partisan de la théorie du complot".

Je commence à en avoir sérieusement marre de cette locution qui ne veut rien dire et qui est utilisée comme Point Godwin pour nous faire taire dès qu'on ose pointer la possibilité la plus flagrante d'une certaine forme de collusion.

[Merlin]

Aux rendez vous de l'histoire l'an dernier il y avait un débat sur le thème de la justice, le pouvoir des juges, de leur indépendance vis à vis de l'Etat, du pouvoir que les juges ont ou pourraient avoir...

Thème : DONNER LE POUVOIR AUX JUGES : EST-CE POSSIBLE ? EST-CE SOUHAITABLE ?

NTERVENANTS : Éric DUPOND-MORETTI, avocat au barreau de Lille, Franck JOHANNÈS, journaliste au Monde, Cécile PRIEUR, journaliste au Monde, Christiane TAUBIRA, ministre de la Justice, Renaud VAN RUYMBEKE, juge d’instruction au pôle financier de Paris.

La crainte d’un gouvernement des juges ressurgit régulièrement dans le débat public. A l’heure où le gouvernement prépare une réforme du statut des magistrats du parquet, est-ce un fantasme justifié ? Quelle légitimé démocratique au pouvoir des juges ?

Donc pendant 1h30 l'avocat et le juge tout deux assez célèbre que l'on a pu voir dans différentes affaires ont débattus avec la ministre sur le dit pouvoir des juges mais en allant au delà, en fouillant un peu plus sur les interconnexions que partagent la justice et l'Etat.
Dupond-Moretti avec son coté rebelle et très bon orateur a plusieurs fois argué les problèmes de l'ingérence de l'Etat à certains échelons mais aussi dans le quotidien avec les différentes affaires. Taubira qui n'a pas non plus sa langue dans sa poche a répliqué et parlait aussi de contre pouvoir (la justice) qui pourrait être trop dangereux s'il prenait trop d'importance. A coté on avait Johannès, une sorte d'indépendant plus que rebelle, le genre de mec droit. Peut-être pas forcément drôle mais qui finalement se posait entre les deux à écouter les deux partis sans prendre réellement part d'un coté ou de l'autre, tel un juge lors d'une audience, écoutant avant de juger l'un comme l'autre. Marrant quelque part.
Bref d'une manière générale ça débattait sur des points, petits ou grands, c'est à chacun de juger, de l'étroite relation qu'entretiennent la justice et l'Etat.
Mais finalement quelque chose d'assez éloigné en importance dans l'ingérence de l'Etat dans la justice de ce dont tu nous parle Windspirit. La situation québécoise serait quelque chose qui ferait probablement sauter au plafond nos juges qui d'une manière générale restent attachés à leur indépendance et font fit des déclarations des politiques tout en résistant avec plus ou moins de difficultés aux petits ingérences de l'Etat dans certaines affaires.

[Aer]

Un jour bien triste pour les camarades .

[Merlin]

Pourquoi?

[Ialda]

Son égérie bolivarienne vient de manger son dernier bébé capitaliste.

Courage, plus que son grand ami Ahmadinejad et on aura le tiercé gagnant ! La lutte continue !

[Windspirit]

C'est l'hécatombe.


R.I.P., camarade.

[Merlin]

Pas moi que ça rend triste.

[Zêta Amrith]

Je lis des choses très contradictoires depuis de nombreuses années sur son bilan vénézuelien, sans réelle possibilité de démêler le vrai du faux... par conséquent je m'abstiendrai d'en dire quoique ce soit.

Son antienne sur l'auto-détermination de l'Amérique du Sud contre les intérêts du 'grand frère' était toutefois légitime.

[The Drig Overmind]

Même si Chavez avait beaucoup de détracteurs (surtout Américains et Vénézuéliens), il était plutôt populaire dans le reste de l'Amérique Latine surtout pour être le seul dirigeant depuis Castro à avoir les cojones de s'opposer à la volonté impérialiste de l'oncle Sam et de ses institutions d'esclavage financier et culturel de convertir l'Amérique Latine dans leur back-yard de ressources naturelles abondantes !

Cela dit, contrairement à Fidel, cette prise de position politique n'aurait jamais pu être possible sans les massives réserves de pétrole dont jouit le Vénézuela ...

Son bilan n'étant ni tout blanc ni tout noir non plus. Même si l'analphabétisme à régressé jusqu'à presque disparaître et la mise en place des "épiceries sociales" permettent aux familles vénézuéliennes de maigres revenus de vivre un peu plus dignement, pendant ses mandats le chômage a grimpé et, dans la longue tradition latino-américaine, il est virtuellement impossible qu'un parti qui reste plus d'une période au pouvoir ne soit mêlée à des affaires de corruption et autres ...

Même si son style politique pouvait attirer notre fibre révolutionnaire et alter-mondialiste, je préfère le style plus calme et discret de Pepe Mujica

[Windspirit]

Je pense que fondamentalement, le problème qu'ont les Occidentaux quand ils appréhendent notamment le monde arabe et l'Amérique latine (et l'Afrique, mais ça c'est le plus évident), c'est qu'ils plaquent leur sociologie locale à ces pays. Ce ne sont pas des pays où "aux prochaines élections on vote à gauche parce que la droite nous a niqué" et vice-versa ; ce sont des pays extrêmement difficile à pacifier, qui respectent la force et le résultat. Hugo Chavez était un politicien atypique parce qu'il était intégralement dans cette démarche : c'est un homme qui a pris le pouvoir et qui a géré son pays, point barre, ce n'est pas un intellectuel, un théoricien, un administrateur, un fonctionnaire, etc. Évidemment, ça donne des résultats mi-figue mi-raisin parce que la gestion n'est pas pensée, et que tout est jeu de relation de pouvoir concret, de forces, de clans, de gestion de réseaux et d'intérêts contradictoires, où il y a très peu de bullshit et de procédure.

Le fait que le pouvoir s'installe et organise au bout de quelques années sa légitimité et son assise s'appelle chez nous "dictature", et dans leur grande naïveté, les idéologues occidentaux appellent à ce que ces potentats lâchent le pouvoir, sans imaginer une seconde de l'anarchie qui succède à la destitution du tenant du pouvoir, dont on peut dire ce qu'on veut mais qui assure un certain statu quo. La solution, c'est d'arrêter de vouloir exporter le modèle "occidental" "démocratique" où on revote à gauche parce qu'on se fait niquer par la droite, né dans des conditions très précises et inapplicable ailleurs, arrêter aussi de le croire intrinsèquement au-dessus de tout (même si chacun pense que son système est le meilleur et peut et doit être universalisable, c'est normal), et enfin respecter un des principes consacrés même par le droit international : la souveraineté des états dans leur organisation du pouvoir.

Il se trouve qu'en l'occurrence, Chavez n'a pas été mis à mort, mais est décédé naturellement, le souhait d'un grand nombre de ces idéologues a été exaucé - il faudra voir si la théorie de l'alternative entre Chavez et la démocratie + la paix dans le monde de nos amis les gauchistes se vérifie dans la réalité.

[Aer]

Je lis des choses très contradictoires depuis de nombreuses années sur son bilan vénézuelien, sans réelle possibilité de démêler le vrai du faux... par conséquent je m'abstiendrai d'en dire quoique ce soit.

J'imagine qu'il faudra attendre de longues années et des études et recherches sérieuses sur ce qu'il a fait (comprendre, non corrompue par un quelconque lobbying d'un coté comme de l'autre) pour démêler le tout proprement.

et, dans la longue tradition latino-américaine, il est virtuellement impossible qu'un parti qui reste plus d'une période au pouvoir ne soit mêlée à des affaires de corruption et autres ...

Est ce un problème propre à l'Amérique Latine ?

Son égérie bolivarienne vient de manger son dernier bébé capitaliste.

Pas grave, on a toujours les assaisonnements :p.

Évidemment, ça donne des résultats mi-figue mi-raisin parce que la gestion n'est pas pensée, et que tout est jeu de relation de pouvoir concret, de forces, de clans, de gestion de réseaux et d'intérêts contradictoires, où il y a très peu de bullshit et de procédure.

Et encore, tout dépend sur quoi on se base pour définir si le gouvernement a fait de bonnes ou de mauvaises choses. La plupart des critiques portent sur l'économie du pays (d'ailleurs sur quoi exactement, entre le revenu qui augmente, le PIB qui croit et la dette qui diminue je me demande ou est le problème...), doit on en conclure que la priorité d'un pays c'est l'économie ? On parle de son chômage, qu'il a fait baisser pourtant, mais vaincre l'analphabétisme, réduire la pauvreté, offrir des vies décentes aux plus démunis ne sont pas des choses évidentes à réaliser.
La plus grosse critique que pourra jamais lui coller l'occident, c'est d'avoir été contre le libéralisme et la globalisation.

Mais bon, nous on a eu Sarkozy qui a fait prendre 25% à la dette oh ih oh.

[Windspirit]

La plus grosse critique que pourra jamais lui coller l'occident, c'est d'avoir été contre le libéralisme et la globalisation.

Ça, passe encore ; je pense qu'ils lui reprochent surtout de ne pas être un toutou aux ordres, à appuyer aveuglément chacune des guerres yankees. Perso rien que pour ça, j'ai un certain respect du bonhomme.
Franchement, doit-on rappeler l'épisode odieux de la fiole de pisse au Conseil de sécurité?

[Afloplouf]

Et encore, tout dépend sur quoi on se base pour définir si le gouvernement a fait de bonnes ou de mauvaises choses. La plupart des critiques portent sur l'économie du pays (d'ailleurs sur quoi exactement, entre le revenu qui augmente, le PIB qui croit et la dette qui diminue je me demande ou est le problème...), doit on en conclure que la priorité d'un pays c'est l'économie ? On parle de son chômage, qu'il a fait baisser pourtant, mais vaincre l'analphabétisme, réduire la pauvreté, offrir des vies décentes aux plus démunis ne sont pas des choses évidentes à réaliser.

Il faut pas oublier que l'essentiel de l'économie du pays est assuré par la vente de pétrole, c'est ce qui paye son programme d’État Providence. Alors il y a un mieux par rapport à un système où tout va dans les poches de quelques uns mais le jour où les réserves naturelles sont épuisées, le Venezuela devra faire face aux mêmes soucis que les économies occidentales, en espérant qu'il ne fasse pas la même erreur de le financer par de la dette... Le reproche objectif qu'on peut faire est de ne pas avoir su assurer la transition de cette dépendance pétrolière, mais bon beaucoup, si ce n'est tous, de pays ont fait la même erreur.

[Zêta Amrith]

Perso rien que pour ça, j'ai un certain respect du bonhomme.

Ouais. Je n'ai pas les moyens de juger son bilan intérieur en bien ou en mal mais sa voix discordante dans la géopolitique mondiale était nécessaire. Son opposition à l'intervention libyenne a permis de soulever le lièvre en putréfaction.

Le Venezuela devra faire face aux mêmes soucis que les économies occidentales, en espérant qu'il ne fasse pas la même erreur de le financer par de la dette...

Si cela avait été une simple erreur, ça fait longtemps que les économies occidentales seraient revenues dessus.
C'est tout sauf une erreur (au sens d'imprudence ou de démarche erronée).