Anime : Chihayafuru

[Ileca]

On surnomme Chihaya "vaine beauté" car elle agit comme un garçon manqué, un peu trop franche, manquant légèrement de bon sens, ce qui va à l'encontre de l'image de femme idéale que renvoie sa sœur top-model qu'elle admire. Enfant, elle rêve que celle-ci devienne la meilleure top-model du Japon jusqu'à ce qu'un de ses camarades de classe, Wataya, lui annonce qu'un rêve ne doit pas se reposer sur autrui, lui révélant au passage qu'il souhaite devenir le meilleur joueur (Meijin, comme au go) de karuta du Japon.

(Je n'ai pas touché au manga.)

Série fort sympathique, d'apparence assez conventionnelle avec son cadre lycéen et ses abus de fleurs de cerisier. Ce premier épisode flirte plus du côté de SHINKAI que de la romance scolaire de base, avec le temps et ses changements comme paradigme. Chihaya retrouve ses osananajimi (le second ne saurait tarder) avec qui elle avait l'habitude de jouer au karuta et nous nous orientons vraisemblablement vers un triangle amoureux sur fond de compétition. Cet élément shônen sera sans doute atténué par son côté littéraire, puisqu'il s'agit après tout de poésie. (ASAKA Morio a réalisé le premier arc de Aoi Bungaku Series.) Difficile aussi de placer des stratégies avec un jeu qui me semble assez limité, conçu comme moyen mnémotechnique. Je penche plus pour la prédominance de la romance puisqu'après tout, cela s'affiche comme un shôjo.
Est-ce que cela va jouer la karuta (fufufu) des refoulements et jalousies à la Ano Hana comme le laisse entendre la scène du train et celle du flash-back - toujours avec Mashima ? J'espère que non bien que la structure de la série puisse tout à fait se partager entre flash-back (éloignement et regrets) et situation présente. (Dépassement.)
De toute manière, dans l'épisode s'esquisse un ton doucereux avec une héroïne touchante par son côté un peu brusque et bête, admirative devant le talent de Wataya, et qui laisse présager tout autre chose. On aura sans doute droit à l'évolution de Chihaya partagée entre deux rêves, celui qu'elle a pour sa sœur et celui de Wataya, se devant alors de trouver sa propre voie.

J'ai quand même du mal à faire confiance au scénariste, KAKIHARA Yûko, qui n'a pas jusque là bossé sur des projets dignes d'être mentionnés. On va d'ailleurs le retrouver après-demain avec Persona 4 : The Animation.

[Gemini]

Après 4 épisodes de cette série commencée sur un coup de tête, j'apprécie véritablement. Malgré le côté limité du jeu, les parties (en particulier celle de l'épisode 4) sont franchement prenantes ; j'avais un petit peu peur au début en raison du jeu choisi par l'auteur, mais cela ne pose pas de véritable problème. Pour les à-côté, qui pour l'instant restent prédominant, j'ai été surpris de trouver une série plus dramatique que romantique pour l'instant, elle peut même être parfois carrément cruelle, comme en témoignent l'ijime de Wataya ou le comportement odieux de la sœur de Chihaya, voire de ses propres parents (qui n'en ont même pas conscience). Mais l'ensemble reste assez touchant, avec beaucoup de poésie. Et la fin du 4ème épisode pose de nombreuses questions quant à la suite. Affaire à suivre.

Le seul truc limite énervant, c'est la façon de réciter des poèmes. A la place des participants, cela ferait longtemps que je serais allé étrangler les arbitres

[Moog]

Aucun sens artistique ce Gemini, la façon dont sont récités les poèmes contribue au charme du jeu/sport/whatever.

Ça fait plaisir de voir un anime comme celui-là, loin des standards habituels, avec une réalisation soignée, une bande-son agréable à écouter et une intrigue prenante. Espérons que les ventes de blu-ray suivent pour que plus d'animes de ce genre apparaissent.

Sinon Ileca, je suppose que le scénariste de base c'est la mangaka Yuki Suetsugu, et pour l'anime on a à la "composition de série" Naoka Takayama, qui vient de l'univers des dramas. Yuuko Kakihara et Ayako Katou (des femmes je pense) alternant au script.

[Fenriyl]

Mon petit coup de coeur sans prétention de la saison. Un charme à la Hikaru no Go qui prouve que certains scénaristes ont le chic pour rendre intéressant des "sports" à priori complètement obscurs. Pour l'instant ça roule bien, les personnages sont bien croqués et attachants, techniquement, c'est plutôt sympathique. J'espère que le retour au présent va être aussi bien mené que le flashback des 3 premiers épisodes.

[Ileca]

Sinon Ileca, je suppose que le scénariste de base c'est la mangaka Yuki Suetsugu, et pour l'anime on a à la "composition de série" Naoka Takayama, qui vient de l'univers des dramas. Yuuko Kakihara et Ayako Katou (des femmes je pense) alternant au script.

Je parlais bien entendu du travail d'adaptation qui allait être réalisé sur la base du manga.
Lorsque j'ai écrit ces lignes, la fiche ANN n'était pas encore complète comme c'est le cas à présent. Au poste de "Screenplay", seul KAKIHARA Yûko figurait avant de ne se révéler n'être qu'un scénariste parmi d'autres à mesure que s'ajoutent les noms de ses collègues épisode par épisode. J'aurais dû m'en douter puisqu'un poste de "series composition" n'existe que s'il y a plusieurs scénaristes, non ?

Pour moi le poste de "series composition" est mal défini et je n'arrive pas à trouver d'informations précises là-dessus. (Pas une trace ici : http://en.wiktionary.org/wiki/Appendix:Japanese_film_credit_terms.) J'en fais toujours un travail d'harmonisation a posteriori entre ce que produisent différents scénaristes (un poste contrôle) et non un travail a priori sur le scénario. Au pire c'est la pose de l'ébauche, des grandes lignes et non quelqu'un qui décide de ce que sera majoritairement la structure d'un épisode.
Ca m'aiderait bien d'en avoir une définition officielle.

D'un autre côté, ce n'est guère rassurant ce que tu nous dis là, à propos de TAKAYAMA, comme quoi il viendrait des dramas. (Ne parlons pas de Supernatural qui je l'espère n'est pas du niveau de la série télé.)

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Ces derniers épisodes, notamment lors du flash-back, j'ai trouvé que ça pleurnichait un peu trop, Chihaya ayant tendance a beaucoup hurler lorsqu'elle exprime ses émotions. S'ajoute à cela le dialecte d'Arata qui comme le québécois tourne vite le drame au comique.

Ca reste plaisant à regarder, le go n'est pas du tout obscur au Japon, le karuta ne l'est peut-être pas non plus, ce qui est certain, c'est qu'on le prend beaucoup moins au sérieux. L'épisode 3 pallie cette difficulté en ayant su montrer la détermination qu'il y a autour de ce sport même si pour moi, il fait plus appel à la mémoire (et à la vivacité) qu'au raisonnement et ne me convainc pas en tant que discipline légitimant qu'on y dédie sa vie.

[Fenriyl]

Ca reste plaisant à regarder, le go n'est pas du tout obscur au Japon, le karuta ne l'est peut-être pas non plus

Quand je disais "obscur", je parlais pour nous, petits occidentaux...

[Ileca]

Episode 05-06

Malgré un embellissement shôjo assez lourd, trop kira kira, je suis content d'apprendre que le flash-back ne se limite qu'à ça en ce qui concerne le trio, posant simplement des bases relationnelles exemptes de toute complexité. D'un autre côté, si l'on échappe à la tragédie du passé, reste à savoir quels vont être les axes utilisés sur 25 épisodes. Il y a le trio amoureux, le club avec ses futurs autres membres étoffant les motivations envers le karuta, la compétition, l'émancipation de Chihaya.
Parlant d'Hikaru no go sur le blog Citron-fraise-framboise-cassis, je me rappelle que le go nous avait complètement sorti du collège, alors prions pour un peu moins de cadre scolaire dans Chihayafuru... sans trop y croire.

J'ai apprécié le dernier épisode qui de prime abord nous présente un nouveau personnage superficiel (participation à un club en fonction de sa présentation vestimentaire) alors qu'il va nous introduire à ce qui manquait réellement jusque là : le fond culturel, et pas seulement concernant les poèmes. J'ai peur que cet épisode soit aussitôt marginalisé et que l'on en revienne de suite à la compétition, Kana déballant d'un coup (d'un seul ?) toutes les significations des poèmes à Chihaya, ce qui fait office de level-up quand à sa pratique du karuta.

Petit aparté : on aura vu Chihaya empiéter sur les plates-bandes de sa sœur. J'espère que cela aura des répercussions.
La raison d'Arata est franchement ridicule. Quand est-ce qu'on en aura fini avec les sentiments de culpabilité mal placés ?

~
Vous n'allez pas me faire croire que personne sur mata n'est capable de me répondre concernant le poste de "series composition" ?

[Tetho]

Le post de Series Kôsei (シリーズ構成) ou structure scénaristique correspond à celui du scénariste en chef. Dans le cas d'un projet original c'est celui qui écrit véritablement l'histoire, et dans le cas d'une adaptation c'est celui qui fait les choix de ce qui va passer dans les scripts et comment.
Ensuite ça dépend de la série, mais c'est un poste très proche du réalisateur qui a plus ou moins de liberté selon les habitudes de ce dernier.

[Aer]

C'est lui qui va composer la série, oh oh oh.

[Ileca]

Merci Tetho.
Trois couches occupées à scénariser/structurer Chihayafuru, ça fait beaucoup pour une adaptation. (Cinq avec le réa et les episode directors, ça ne rigole pas.) Les storyboardeurs ne doivent plus qu'être des péons prêtant leur pinceau.

[Ialda]

Malgré un embellissement shôjo assez lourd, trop kira kira, je suis content d'apprendre que le flash-back ne se limite qu'à ça en ce qui concerne le trio, posant simplement des bases relationnelles exemptes de toute complexité. D'un autre côté, si l'on échappe à la tragédie du passé, reste à savoir quels vont être les axes utilisés sur 25 épisodes

Inscrit moi aussi dans le camp de ceux qui sont heureux de voir le flashback prendre fin.
Pas que l'arc était mal fichu ou inintérressant, je craignais surtout l'indigestion de UsagiDropperies.

Pour l'axe, curieux de voir ça aussi. Compet' entre une Chihaya qui en veux et un Arata sur le retour, avec la carrière de la soeur Chihaya en parallèle de tout ça pour que Chihayaait quelqu'un auprès de qui aller pleurer quand elle sera découragée avant la grande finale, probablement. C'est plus le triangle qui me perturbe, en général c'est plutôt prévisible ces géométries-là, là je suis pas loin de penser que le Taiki peut avoir ses chances.

J'aime bien le personnage de la folle de hakama. On serait dans une parodie des travers d'otaques féminins, ça donnerait un personnage unidimensionnel façon Princesse méduse. là, elle nous fournit le prétexte à des scènes d'explication de texte sur les poèmes sur fond de kimonos qui volettent, c'est beau. Le générique m'a mit l'eau à la bouche, j'ai hâte de voir Chihaya en costume pour les compet' !

La réa est vraiment la bonne surprise de cette série, elle reste de bonne qualité et alterne avec constance les débordements fleuries typés shôjo et les petites séquences humoristiques où la beauté vaine prouve qu'elle porte bien son surnom et qu'elle sait être parfois faire sa dork.
Bref, gros capital sympathie sur cette série.

Et le plus drôle, c'est que ce n'est même pas un show noitamina.
S'en est à se tenir les côtes de rire.

[Jevanni]

Et le plus drôle, c'est que ce n'est même pas un show noitamina.
S'en est à se tenir les côtes de rire.

Ou alors pleurer des larmes de sang, enfin bon si ça continue comme ça, je sais pas si on pourra encore vraiment plus en attendre de ce créneaux que de ces concurrents, bien que les séries proposées ne soient pas forcément mauvaises.

Concernant Chihaya, je m'attendais que le trauma de Arata soit développé plus longtemps, j'espère que la résolution de cette partie du personnage ne sera pas uniquement balayée juste dans l'épisode d'avant, mais qu'il continue encore quelques épisodes de plus par la suite.

[Gemini]

Ben alors, plus personne ne regarde cet anime magnifique ?

Chihayafuru 14 : Je ne pensais pas que ce sport pouvait être aussi prenant. Jusque-là, très grosse réussite que cet anime que je n'attendais pas du tout, mais qui dévoile son charme un peu plus à chaque épisode. Je suis conquis !

[Gemini]

Un des meilleurs animes de 2011. Les adaptations de josei étant des raretés, nous nous retrouvons avec un anime comme nous n'en voyons pas tous les jours. Le karuta possède un côté à la fois sportif et culturel qui sont tous deux parfaitement traités, Madhouse fait un travail superbe dans son animation, ses choix de couleurs, et surtout les personnages sont humains et attachants. L'anime qui manquait à Noitamina depuis des années, sauf que ce n'est pas un Noitamina.

[NiKi]

L'autre qui fait semblant d'ignorer Usagi Drop.

Chihayafuru fait pas très josei je trouve, c'est a peine si on effleure les motivations futures des persos, on sent pas vraiment que les persos sont entre l'adolescence et l'age adulte contrairement a des NANA, des Nodame Cantabile ou des Honey and Clover. En fait je peux même citer des passage dans Hikaru No Go plus matures alors que c'est un shonen.

Et sinon selon moi, l'anime a une perte de vitesse lors de la seconde moitié de la série. On enchaine les matchs pas forcément intéressant

[Montrer] Spoiler

le match contre l'ancienne Queen était assez catastrophique

et certains matchs potentiellement intéressants sont pas montrés

[Montrer] Spoiler

le retour d'Arata? Nishida VS Taichi?

. Et ça manque d'un coté motivationnel et coming of age qui permettrait de créer un fil conducteur et de faire de la série un véritable josei. Ca commencait a venir vers la fin néanmoins avec un épisode 23 plutôt réussi nous rappelant un peu le 8 et aussi avec la résolution finale de Kanade que j'ai bien aimé.

[Fenriyl]

Fini aussi et j'ai beaucoup aimé. Une ambiance assez incroyable tellement ça coulait, j'ai pas pu m'empêcher de penser sans cesse à Hikaru no Go quand je regardais cette série. Un beau travail technique aussi dans les teintes chaudes de l'anime qui était vraiment plaisant avec une galerie de personnages attachants.

(Et là je me rends compte que je suis en train d'écrire la même critique que Gemini et je flippe. D'avance, va chier Ruka, sale kangourou D: ! )

Après, comme le dit NiKi, plus on approchait de la fin, plus je me disais qu'il n'y en aurait pas justement. L'anime nous laisse clairement sur notre faim.

[Montrer] Spoiler

Tous les personnages se sont heurtés à un énorme mur et réalisent à quel point leurs rêves de réussite sont presque irréalisables. Chihaya se fait atomiser par la Queen, Taichi arrive pas à gagner un tournoi de classe A, ils se font charclés au tournoi national et par-dessus le marché, le Master et la Queen sont deux grands malades. Bref, c'est la loose.

Alors oui, l'anime nous agite de l'espoir au final avec la motivation de chacun mais j'aurais aimé les voir progresser plus (dans leur jeu et dans leurs personnalités) et ressentir ce petit côté coming of age effectivement. Un truc qu'avait merveilleusement réussi à faire le dernier épisode d'Hikaru no Go d'ailleurs, malgré la défaite d'Hikaru sur Akira. On sentait ce côté " on a grandi, on a mûri en tant que personnes, fait la paix avec nous-mêmes et maintenant, préparez-vous parce qu'on arrive ". Dans Chihayafuru, ça reste quand même au stade embryonnaire, même si c'est disséminé par petites touches, ça et là.

Après, je crois que le manga fait déjà 16 tomes et en regardant avec les scans sortis, la fin du premiers tiers du volume 5 correspond plus ou moins à l'épisode 15. Autant dire que y a de la marge. Alors est-ce que les scores d'audience, les ventes de DVDs et autres conneries, permettront qu'on voit une deuxième saison (je prie pour une 3e saison d'Ofuri tous les soirs mais ça ne vient pas donc...) ? J'aimerais bien...

[Gemini]

Il est peu probable que nous ayons droit à une suite. L'anime n'a apparemment pas trouvé son public au Japon, en raison d'une diffusion tardive, en dehors de la Notamina (la seule case vraiment "spécialisée" dans ce type de produit), et mal indiquée. J'avais vu les chiffres de vente des BRD au Japon, il me semble qu'il y en avait moins de 200 pièces...

[Aphex]

Dommage. Chouette série.

[Tetho]

J'avais vu les chiffres de vente des BRD au Japon, il me semble qu'il y en avait moins de 200 pièces...

Mais encore ?

[Gemini]

Tant mieux si je me suis trompé.

[Syaoran]

Ayant beaucoup apprécié cette série et étant très déçu des ventes dvd japonaises je cherche à la faire connaitre à travers Animeka en usant notre notamment notre facebook et notre rubrique animé de la semaine: http://www.facebook.com/Animeka. N'hésitez pas à parler de la série autour de vous, cela serait vraiment super si on pouvait montrer qu'en France cette dernière a été chaleureusement accueillie.

[chevkraken]

Il est peu probable que nous ayons droit à une suite. L'anime n'a apparemment pas trouvé son public au Japon, en raison d'une diffusion tardive, en dehors de la Notamina (la seule case vraiment "spécialisée" dans ce type de produit), et mal indiquée. J'avais vu les chiffres de vente des BRD au Japon, il me semble qu'il y en avait moins de 200 pièces...

Et niveau audience vu son heure de diffusion, c'est une des série qui a fait le meilleure score

[Ialda]

Du point de vue des producteurs l'audience de la plupart des séries tardives on s'en fout, le critère principal qui compte, c'est le chiffre de vente de DVD/BD. Les budgets sont basées autours d'un chiffre minimum de galettes vendues attendu.

[Tetho]

Faut voir aussi si ça a influé sur les ventes du manga. L'anime de Vampire Bund s'est viandé, mais l'éditeur était content car ça a bien boosté les ventes du manga et donc il s'y retrouve.

[Ileca]

Pour moi la série aura été une grosse déception. Un potentiel (?) totalement gâché par la direction prise d'une banalité affligeante. On se retrouve devant un bête shônen sans véritable qualité propre. Bah si, on a la couche d'émotions exagérées, mec qui vient des dramas oblige.

J'avais de l'espoir avant que les nouveaux membres du club n'arrivent. J'espérais un parallèle constant entre les deux soeurs sauf qu'ils ont torché ça en deux secondes (papa t'aime, il a un cahier de toi qui va prendre la poussière), le fait de sortir du karuta pour donner dans la critique sociale aurait pu être sympathique - et originale. J'espérais un duel viril entre les deux prétendants à Chihaya sauf qu'en fait le groupe de Chihaya joue perso dans son coin et l'on découvre qu'Arata est une grosse brelle qui chouine dans son coin en oubliant de s'entraîner.

Bref, obligé de faire avec du petit nekketsu linéaire.
Sauf que le karuta, quoi, c'est pas un jeu taillé pour le nekketsu. Toute comparaison avec le go et Hikaru no Go est surfaite. En sortant d'Hikaru no Go, je suis allé rejoindre la fédé française de go, en sortant de Chihayafuru, je n'ai même plus envie de jouer au jeu des sept familles. Il doit y avoir à tout casser deux matchs qui m'ont inspiré quelques émotions. Celui contre la Queen. C'est d'ailleurs celui là qui m'a réconcilié avec la série depuis que la galerie de personnages labourait gracieusement le peu de sérieux qu'elle pouvait inspirer. Il était prenant par son impitoyable dénouement, par le charisme de l'adversaire nonobstant son extravagance, aspect tache d'huile de la série qui tue tous les enjeux. J'ai attendu la revanche avec impatience et je me suis évanoui devant une telle profanation. Ce qu'ils ont fait à la Queen est à l'image de ce qu'est cette série. Une putain de tranche de rire bien jaune.

Pour être un peu plus objectif, réfléchissons sur le karuta.
Au début, apprenant les règles, toute personne rangera son jugement dans l'attente du déploiement des subtilités. Soyons honnêtes, après plus de vingt épisodes, les aspects techniques du karuta sont juste minables. Ce qui donne un nekketsu avec une graduation illusoire. La preuve s'il en est qu'à la fin, ils inventent n'importe quoi pour prouver que le niveau des meilleurs est bon.

L'ancienne Queen passe son temps à chipoter sur qui a touché la carte en premier. C'est n'importe quoi. Comment tu peux passer un match entier à dire n'importe quoi parce que ton esprit de mythomane te fait croire le contraire ? Comme si toutes les passes étaient contestables ! En plus, il n'y a pas l'air d'y avoir de juges en dehors des finales donc comment départager les parties ? Ce n'est pas en refaisant les gestes qu'on croit avoir fait dans l'instant (j'ai bien ri quand l'ancienne Queen nous fait son speech super sérieux sur le pourquoi du comment c'est elle qui a touché la carte en première avec le bord de son petit doigt) qu'on apporte des preuves. Au final, c'est juste de la déconcentration et de l'abus de faiblesse envers ceux qui ne savent pas se défendre comme ce fut le cas pour Chihaya. C'est ça le niveau d'une ancienne Queen ? Vraiment ?

Ensuite on le coup de la Queen mais je suis trop dégoûté pour commenter le désastre d'un jeu qui doit inventer un handicap bidon à un adversaire pour pouvoir renouveler son absence de commentaire.

Et le plus drôle pour finir, les joueurs qui anticipent les syllabes (le Meijin et Chihaya) parce qu'ils ont l'oreille fine et qu'ils sont capable de percevoir un pattern dans l'articulation des lecteurs. Si ça c'est pas du leveling fumé, qu'est-ce que c'est, pardi ?

Au final, tout le pseudo-sérieux qui gravite autour des matchs est ridiculisé par le vide de son jeu mnémotechnique qui ne trompera que ceux habitués à gober les mouches. Le seul vrai level-up auquel on a eu droit au milieu de ses matchs décidés d'avance, ce fut le "arrête de foncer comme une conne, réfléchi". C'est bien maigre pour augmenter l'intensité d'une progression. Si encore ils compensaient par une atmosphère correspondante sauf qu'à part Taichi, les autres persos sont grotesques. Les motivations de chacun, on s'en balance, encore plus à mesure que le prestige entourant le karuta est réduit à néant. L'humour est lourdingue et pas du tout approprié.

En gros, on a un shônen nekketsu qui n'en a pas les qualités, un shôjo avec zéro intrigue (parce qu'en fait, du début à la fin, à part la succession des combats, il ne se passe rien digne d'être mentionné, d'autant plus qu'Arata est un pur figurant) qui ajoute juste sa dose de hurlements et de larmes en plein jeu et ses petits mouvements de bras pour montrer qu'on est déterminé.

Donc, Chihayafuru, "un des meilleurs animes de 2011, c'est le genre de phrase qui me fait bien rire.