International Talk Like a Pirate Day 2010 : intégrale Tales of Monkey Island (version dl pc+mac) pour 4,95$ (au lieu de 32,99 euros sur steam). http://www.telltalegames.com/playlikeapirate (edit : et tiens, la promo mets aussi le prix de la version DVD du jeu à... 0$; seul reste à la charge de l'acheteur le prix de l'envoi par ups)
- Un jeu d'enquête Juge Ti Detective Di: The Silk Rose Murders
Aside from the traditional adventure gameplay experience many of us are familiar with, our game will also introduce an original mechanic where you will be able to re-enact the scene of a crime to put your theories to the test. Once you’ve gathered enough clues, this mechanic will be available to progress your investigation.
Donc, deux ans après tout le monde, et une fois que la hype et la déception sont retombées, j'ai enfin fait :
Broken Age
Je ne comptais pas vraiment me le prendre mais comme je l'ai eu via le PS+ ben autant voir par moi-même de quoi il en retourne. Ha aussi, je l'ai fait sur Vita. Ne faites pas ce jeu sur Vita, il a plein de problèmes. Les chargements sont interminables (4-8s entre deux tableaux, ça rend les allez-retours ultra lourds), il demande constamment un accès au net à cause du backup (imposé) des sauvegardes en ligne et plante (oui, oui) si on le lui refuse, voir si ça coupe (oui, oui, oui...) et enfin plusieurs passages ont de gros problèmes de son. Donc si un jour vous faites Broken Age fuyez la version Vita à moins que ça ne soit votre seule option.
Et donc je suis partagé, à l'image de ce jeu bipolaire qui ne sait vraiment ce qu'il veut être au delà de la vague promesse d'un point'n click à l'ancienne. Parce que la dualité est résolument le signe sous lequel est né ce jeu, pas que pour son aventure partagée par deux personnages qui ne se rencontreront jamais, pas pour son découpage en deux parties (trois avec le court final) bien distinctes, mais bien parce que tout le jeu semble tiraillé entre des intentions très opposées.
Le jeu met en scène deux ados séparés par l'espace et le temps qui ne se rencontreront jamais mais qui sont réunis par la même volonté d'émancipation d'une vie trop contraignante qui ne leur laisse pas le choix de leur devenir. Le premier vit seul dans un vaisseau-spatial jardin d'enfant où une IA sur-protectrice à l'extrême appelée "Maman" décide de tous les aspects de sa vie et lui confie en boucle les mêmes missions-jeux abrutissantes pour tromper son ennuie. La seconde est une pâtissière destinée à être sacrifiée vivante pour apaiser le Cthulhu du coin et qui décide, le grand jour venu, qu'il est temps de se battre et tuer la bête pour en finir avec cette tradition.
Bon avant tout j'évacue la question de la direction artistique. Le jeu est vraiment magnifique. Le choix de l'acrylique numérique fait que chaque tableau ressemble justement à un tableau. Je ne suis pas très fan des visages, et encore moins de l'animation vectorielle qui donne l'impression (volontaire ?) que chaque personnage est un pantin de carton, mais dans l'ensemble le jeu est un plaisir à contempler. Chapeau aux artistes.
La première partie du jeu est vraiment super, ouais elle est ultra simple et je n'ai buté que sur une seule énigme (et encore, c'est juste parce que j'ai merdé l'association de deux objets sans trop savoir comment et que je suis donc passé à coté de la solution alors que je l'avais trouvée), mais justement on avance sans trop de problème dans ce monde emprunt d'une grande poésie et d'une grosse pincée d'ironie (le jeu est parfaitement conscient d'être le produit d'une vraie culture hipster et ne se gène pas pour le commenter) et on fait corps avec la quête d'émancipation des personnages. Pas d'énigmes retorses qui demandent de penser complètement à l'envers ici, le jeu cherche plus à nous rapeler nos souvenirs des vieux point and click que restituer leurs logiques absurdes à l'extrême. Pour autant il ne nous tient pas la main, c'est juste que les énigmes sont logiques. Le jeu n'impose rien, on peut jouer les deux persos dans l'ordre que l'on veut, ou passer de l'un à l'autre quand on veut. Bien que, contrairement à Day of the Tentacle, il n'y a pas d'interactions entre les deux personnages pour résoudre leurs énigmes, ni même d'information à aller chercher de l'autre coté (gardez ça en tête, ça sera important plus tard). Bref c'est sympa et au bout de deux fois deux heures on en touchera la fin en se demandant pourquoi ce jeu a tant déçu.
Puis arrive la seconde partie. Celle qui a été retardée de près d'un an et demi. El là, c'est le drame. D'un coup tous les mauvais aspects des point and clicks d'antan débarquent d'un coup. Sans trop spoiler les personnages intervertissent d'une façon que je tairais leurs univers et chacun doit s'occuper des conséquences des actes de l'autre pendant la première partie. Et avec arrive un recyclage éhonté des tableaux. On joue dans les mêmes, parfois un peu modifiés mais les mêmes. Et en plus il n'y en a pas tant que ça en fait... Mais surtout d'un coup la quête d'émancipation se transforme en service de coursier. On va chercher les objets dont tout le monde à besoin afin de régler le problème qui bloque l'avancée de l'intrigue de chaque coté. Et avec reviennent les énigmes tordues comme pas permis. Pour ne pas spoiler je ne dirais que que dans un jeu où jusque là on avait pas eu à aller chercher des infos de l'autre coté, tout d'un coup et sans que le jeu ne donne le moindre indice dans ce sens on va bloquer si on n'avance pas assez avec l'autre perso pour pouvoir accéder à des informations cachées chez l'autre. Dans cette partie j'ai du coup du aller plus d'une fois chercher la solution en ligne, car certains puzzles sont abscon au possible et que le seul moyen de les résoudre est soit la chance aveugle, soit de les bruteforce. On sent que les critiques qui qualifiaient la première partie de casu ont été entendues par les dev et que le jeu a été modifié pour être plus proche de ce qu'étaient les jeux d'aventure de l'époque. Et ça moi je le déplore vraiment.
Et ce n'est rien en comparaison du final que j'ai du recommencer car j'avais perdu l'accès à une information que je n'vais pas notée sur papier orz
Au final je sort assez frustré de ce jeu dont je n'attendais pas grand chose en fait. Mais la première partie fait tant de promesses, et la suite les trahis avec une telle force... Dans une autre dimension il doit exister une version de Broken Age sortie en une seul fois, sans que les critiques des joueurs sur la première partie viennent compromettre la vision de Tim Schaffer. J'aimerais jouer à ce jeu, au moins autant que j'aimerais voir la version de McTiernan du 13e Guerrier qui a du y sortir. En soit ce qui m'a le plus marqué c'est surtout le manque d'ampleur du jeu au final malgré le succès de sa campagne. Comme pour Star Citizen je me demande quelle partie des 3 millions récoltés par Double Fine sont partis dans les acteurs hollywoodiens qui doublent le jeu, pour au final un résultat très moyen puisque je n'ai pas reconnu Jack Black quand je suis passé devant son personnage...
Du coup pour oublier tout ça je passe à Grim Fandango que je n'ai jamais fait. Il n'est jamais trop tard pour combler un manque, non ?
Achieve your mission with all your might. Despair not till your last breath.
Woodruff et le Schnibble d'Azimuth, un jeu Français de 1994 créé par Pierre Gilhodes, qui a déjà travaillé sur la série Gobliiins, un jeu à redécouvrir pour son humour décalé qui n'a pas pris une ride.
"Mors ultima ration, ce qui veut dire la mort est la raison finale, c'est la vie, Gouriquet est un oiseau savant"
Autant je garde un bon souvenir de la série Gobliiins (dur à en ch... mais tellement frappadingue), autant j'étais passé à côté de Woodruff et je n'ai jamais corrigé ça... et pourtant le jeu semble corriger pas mal des petits défauts des Gobliins comme le découpage des scènes en écrans statiques.
(dans le même genre, il faut vraiment que je me fasse Toonstruck le Rogger Rabbit de l'aventure, ils ont même Christopher Lloyd dans le cast...)
Sinon, Thimbleweed Park sort dans quelques jours, du coup le moment est bien choisis pour mater le début de l'aventure chez Eurogamer en compagnie de Ron Gilbert
(je pensais pas qu'ils pousseraient jusqu'à ressortir la vieille UI des jeux Lucas arts, celle avec les verbes qu'il a fallu attendre The Dig/Full Throttle/Monkey 3 pour s'en débarrasser; et pas d'inventaire commun entre les persos donc ?)
Le jeu a perdu pas mal de son éclat par rapport à mes souvenirs, la faute entre autre à la résolution et aux codecs vidéo d'époque. A part ça, vraiment pas mal de bons souvenirs de ce troisième opus : un cran en-dessous des deux premiers épisodes, de la redite dans certains gags, mais ça reste "juste" un très bon jeu d'aventure.
Du coup, j'espère que le prochain titre à rejoindre l'écurie Gog sera Discworld !