Nicolas_penedo a écrit:Simplement, je crois qu'une grande partie de notre plaisir à les relire ou à nous en souvenir vient de ce qu'ils nous ramènent à une époque magique ou la japanimation avait un caractère étrange, on ne savait rien dessus, et AnimeLand était un des très rares média à nous en parler : il y avait donc une relation très fort au magazine qui est moins évident aujourd'hui du fait que les fans de manga et de dessin animé ont gagnés leur combat - ils se sont imposés dans le paysage.
Je trouve cette remarque assez vraie dans son absolu.
Avant Internet, les conventions, les rencontres avec la poignée minoritaire de fans et Animeland étaient les seuls moyens cloisonnés de partager et découvrir quelque chose sur la Japanime.
Rhaaa, je me souviens encore du plaisir de découvrir la suite de Ken le survivant, en allant acheter mes malheureux mangas en VO et au compte goutte, dans un obscur magasin marseillais (qui a connu la passerelle et Gégé le chinois ^_^) ou à Tonkam lors de la grande époque des boutiques "manga"...
Aujourd'hui, tout le monde a accès à tout (infos et bien évidemment, les séries en elles-même avec le téléchargement) qu'il n'y a plus de "monopole" de l'info comme à une époque. Je ne dis pas que c'est bien ou mal, mais forcément, les temps ont bien changé et je dirais que le plaisir en a fortement été amoindri.
Repenser aux conventions des débuts (les premiers Cartoonist), avec sa profusion de produits dérivés d'une grande variété par boutique, un certain esprit, et les comparer à celles d'aujourd'hui qui ne sont plus qu'un supermarché qui permettent de vider les stocks ou de vendre la même figurine d'un stand à l'autre... Les boutiques ne vont plus au Japon, l'import est mort. Quant au net, forcément, il fait qu'Animeland n'est plus LE média qui lie le fan à la découverte de nouveautés ou même de dossiers sur de vieux titres connus.
Et il faut reconnaitre aussi que le boom des éditeurs vidéos a contribué à démocratiser tout ça...
Perso, en vieux con que je suis (mdr) je regrette ce vieux temps, et celui de la VHS où les gens ne parlaient finalement que des séries et se foutaient pas mal de la forme. C'était le programme qui comptait et qui intéressait. Aujourd'hui, merci le DVD, les questions se résument à "quelles langues, quels bonus, quel packaging"... ce qui est bien aussi pour certains titres, attention, mais bon, au final, les discussions sur les séries sont plates...
Souhaitons que malgré tout, la passion qui anime chacun demeure intacte