Shika no Ou

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guwange
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Shika no Ou

Messagede guwange le Dim 12 Jan 2020, 05:49

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Réalisateurs : Masashi Ando , Masayuki Miyaji (Fuse Teppo Musume no Torimonocho, Bounen no Xamdou)
Scénariste : Taku Kishimoto ( 91 Days, Erased)
Chara-design : Masashi Ando
Responsable Animation : Masashi Ando (Marnie,Chihiro)
Auteur : Nahoko Uehashi ( seirei no moribito, kemono no soja )
Studio : Production IG

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Film d'animation prévu pour le 18 septembre 2020 au Japon.

Moi qui me disait qu'il n'y avait que le nouveau film evangelion qui allait relever le niveau pour le cinéma d'animation jap cette année, je tombe sur Shika no ou.
L'équipe en charge de ce projet donne de l'espoir de voir un résultat de qualité tant le passif respectif de Masashi Ando, de Masayuki Miyaji et l'adaptation de seirei no moribito nous renvoie à de très bonnes vibes.
Puis Prod IG, s'ils peuvent faire appel à ceux qui ont animé Lettre à Momo,Inoue, Honda and co, ça peut grave le faire. La présence de Ando laisse à penser qu'ils seront de la partie.

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Tetho
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Re: Shika no Ou

Messagede Tetho le Dim 12 Jan 2020, 06:45

C'est un projet très cool, déjà parce que ça permet à Miyaji de retrouver les responsabilités de réalisateur, l'absence de suite à sa carrière était une des injustices majeure de cette décénie, mais aussi parce que après le taf réalisé par Andô ces dernières années c'est cool de le voir se faire confier un projet de cette trempe.
(À l'annonce du film j'ai cru un instant que c'était le Masahiro Andô de Sword of the Stranger qui était à la réal dessus avec Miyaji, hahaha)
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Re: Shika no Ou

Messagede Zêta Amrith le Dim 12 Jan 2020, 11:54

Tetho a écrit:J'ai cru un instant que c'était le Masahiro Andô de Sword of the Stranger.

Ca m'a fait pareil.
Equipe intéressante, entre un Miyaji (se revendiquant godardien), qu'on a coupé dans son élan avant qu'il pût nous montrer ce qu'il stocke à la cave, et un scénariste assis sur quelques scripts non stellaires mais agencés avec sobriété. Réunis sur un pitch tezukien. Peut-être.

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Re: Shika no Ou

Messagede Aer le Dim 12 Jan 2020, 17:06

Pour l'instant ça sent bon en effet, en l'attente d'une première bande annonce pour se faire une idée de ce que ça donnera déjà point de vue animation.
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Re: Shika no Ou

Messagede Deluxe le Jeu 16 Jan 2020, 07:08

Effectivement c'est le genre de staff qui donne confiance. Production IG il faut se méfier de leurs projets originaux mais quand il s'agit d'adaptation de romans c'est eux les champions.

Par contre septembre 2020 pour la sortie japonaise c'est pas pour tout de suite chez nous ça.

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Tetho
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Re: Shika no Ou

Messagede Tetho le Jeu 01 Avr 2021, 09:00



Visiblement ça va être Scrapped Princess mais fait correctement. Il y a une poignée de plans très typés Miyaji qui m'ont d'ors et déjà vendu au film.
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Re: Shika no Ou

Messagede guwange le Jeu 01 Avr 2021, 21:30

Pareil pour moi, ce trailer conforte mes attentes envers le film. Je ne sais pas si Miyaji a eu son mot à dire dans le design des persos, mais le perso masculin a des traits carrés comme on peut en voir dans son film Fuse.

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Re: Shika no Ou

Messagede Deluxe le Ven 02 Avr 2021, 14:49

Le mec qui chevauche un cerf et la maladie sous forme de plaques violacées... On voit tout de suite où ils sont allés chercher leurs inspirations visuelles. Ce qui n'est pas pour déplaire cela dit.

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Re: Shika no Ou

Messagede Aer le Lun 05 Avr 2021, 21:33

Very nice.
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Re: Shika no Ou

Messagede guwange le Mar 03 Mai 2022, 20:20

Ce film sort demain au cinéma en France mais aucune séance dans ma ville. C'est à 100km de chez moi au plus près... :evil:

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Re: Shika no Ou

Messagede Deluxe le Sam 07 Mai 2022, 22:25

Le Roi Cerf

En matière de films d’animation plus que dans tout autre branche de la japanime, la qualité ne vient pas de nulle part. Il faut déjà tellement d’ambition et de travail pour parvenir à produire un film, il en faut encore plus pour produire un bon film ; un niveau de talent qui n’est pas à la portée des premiers venus.

Dès son annonce Le Roi Cerf (Shika no Ô) a immédiatement attiré mon attention. Le film est réalisé chez Production IG, un de mes studios préférés, sur une adaptation d’un roman de Nahoko Uehashi ; auteure bien connue des fans de fantasy avec Kemono no Sôja Erin et - surtout - Seirei no Moribito qui furent également produits par Prod IG il y a une quinzaine d’années. Fait rare en animation japonaise, le film a deux réalisateurs (et non pas un seul comme marqué sur l’affiche française) ; Masashi Andô et Masayuki Miyaji. Les deux bonhommes ont un sacré parcours dans leurs domaines respectifs, avec pour point commun d’être tous les deux passés par Ghibli : Andô fut directeur de l’animation sur Princesse Mononoke, tandis que Miyaji se révéla lorsque Miyazaki le nomma assistant réalisateur sur le Voyage de Chihiro. Les deux hommes ont chacun une carrière longue comme le bras qui va bien au-delà de Ghibli mais dans le cadre de leur collaboration sur ce film spécifiquement, c’est cette influence qui ressort en priorité.

Il faut admettre que les premières secondes du long-métrage font peur, puisqu’il s’ouvre sur des écrans de texte qui expliquent les tenants et aboutissants de la lutte entre le Royaume de Machin et l’Empire de Bidule dont on a rien à faire à ce stade du film puisque ça n’a même pas encore commencé. La suite est bien plus engageante puisque les dix minutes qui suivent débutent l’intrigue avec quasiment aucun dialogue, ce qui est toujours remarquable. L’histoire se déroule dans le Royaume d’Aquafa, qui depuis plusieurs décennies vit sous la coupe de l’Empire de Zol qui exerce un pouvoir sévère. Les rébellions sont durement réprimées et la culture de l’Empire remplace peu à peu les traditions locales. Un jour, une maladie étrange commence à toucher la population zolite, qui la met sur le compte d’une malédiction. Un médecin travaillant pour l’Empire, Hoshalle, est dépêché pour enquêter sur l’épidémie et trouver un remède. Pendant ce temps, un ancien soldat nommé Van et une orpheline appelée Yuna parviennent à s’échapper d’un camp de prisonniers décimé par la peste. Ces deux individus semblent immunisés ; seraient-ils la clé pour vaincre le Mal ?

Ce qui intéresse en premier lieu avec un film tel que celui-ci ce sont les visuels et de ce point de vue le contrat est rempli. C’est moins flamboyant qu’une production purement axée sur la performance technique telle que Les Enfants de la Mer par exemple, mais en termes de constance et de précision on n’aura pas vu grand-chose de mieux ces derniers temps. L’héritage de Ghibli est pleinement assumé que ce soit dans le chara-design rondelet, le choix des couleurs, et le refus total des images de synthèse qui sont pratiquement invisibles à l’écran. Les nombreux animaux et créatures sont tous animés à la main ce que je trouve toujours impressionnant, et l’animation des personnages a ce côté "lourd" et réaliste typique du style de Production IG que j’apprécie particulièrement. Seul point un peu en deçà ce sont les décors assez banals qui ne rendent pas forcément bien la grandeur de cet univers de fantasy.

Au niveau narratif on comparera forcément à Princesse Mononoke, ce qui est sans doute trop facile mais qui en l’espèce justifié car Le Roi Cerf ne cache pas vraiment ses influences, et le choix dès les premières minutes de mettre en scène la maladie sous la forme d’une boue violacée qui avance à pleine vitesse est un emprunt visuel tellement puissant qu’il place le reste du film, pour le meilleur et pour le pire, sous l’ombre de son illustre modèle. Long de deux heures, ce qui est élevé pour de l’animation au cinéma, le film propose plusieurs strates de scénario qui se mêlent et se chevauchent ; la quête personnelle de Van et Yuna, celle du médecin Hoshalle qui cherche le remède et au-dessus de tout cela les intrigues politiques qui mettent l’histoire en mouvement. Le récit est bien mené et le scénariste expérimenté Taku Kishimoto (Erased, Joker Game, 91 Days) est parvenu à adapter le roman qui faisait deux volumes à la base en un film solide et pas trop laborieux à suivre. Les principaux protagonistes sont notamment bien écrits et j’aurais aimé en voir plus sur Saé, la mystérieuse chasseuse qui est pour moi le personnage le plus intriguant du film malgré son temps d’écran limité. Le dénouement du film est plutôt intelligent et les dix dernières minutes sont excellentes et terminent le récit avec élégance.

Ce qui manque finalement à ce film c’est ce souffle épique qui aurait pu le faire passer dans la catégorie au-dessus. Un film comme Princesse Mononoke je peux le revoir une dizaine de fois je ne le trouverais jamais ennuyeux car en plus d’être une fable écologiste c’est un vrai film d’aventure avec de l’action et des combats. Le Roi Cerf c’est aussi de l’aventure mais c’est plus posé, plus dans la retenue, il n’y a pas de kaiju qui débarque à la fin pour tout détruire. C’est amusant parce que c’est à peu près ce que je pense de Seirei no Moribito, série considérée comme un des meilleurs animes de tous les temps mais qui ne m’a jamais vraiment marqué au-delà de ses évidentes qualités visuelles et narratives. Des qualités que Le Roi Cerf reprend quinze ans plus tard, dans un paysage de l’animation japonaise bien différent où la production pléthorique noie les efforts les plus ambitieux sous des vagues de médiocrité. Si vous recherchez un film qui rappelle cette époque de la japanime pleine de promesses, n’hésitez pas à accorder au Roi Cerf un peu de votre temps. Parce que vu la fréquentation de ma salle de cinéma, c’est pas le grand public qui le fera.

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Re: Shika no Ou

Messagede guwange le Lun 09 Mai 2022, 18:14

Ta critique me conforte sur la qualité du film.
Ceux qui étaient en mode mouif ont dû placer le curseur + haut en s'attendant de l'épique.
Tu fais bien de parler de seirei no moribito, certains s'attendaient à un meilleur équilibre entre baston et développement des persos. Du coup, ils n'ont pas forcément terminer de regarder cette série intégralement.
Au contraire pour moi, m'étant renseigné à l'avance, je savais à quoi m'attendre et j'ai pu vraiment apprécié l'ensemble sans que j'exige d'action.

Tu parles aussi des enfants de la mer, j'avais apprécié de façon mitigé car je regrettais que certaines zones d'ombre soient laissées de côté ( les militaires)...
Mais je suis persuadé que je vais préférer ma seconde vision de ce long-métrage ( lorsque je vais m'y mettre ) car je sais ce que le film va proposer et donc mieux me plier aux choix du réalisateur.
Cela m'est déjà arrivé avec le château ambulant où ma première vision, j'étais quasi resté de marbre devant la structure du récit et sa résolution finale.
Mais lors de mon second visionnage en blu-ray, j'ai vu la lumière et le place comme étant un grand Miyazaki qui n'a rien perdu de sa superbe.

J'ai bon espoir qu'un second visionnage me réhabilite grandement les enfants de la mer et aussi le roi cerf qui m'a tout l'air d'être ce genre de métrage qui garde de son intérêt pour un revisionnage.



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