ZOMBILLENIUM
Réalisation : Arthur de Pins et Alexis Ducord
Scénario : Arthur de Pins d’après sa BD du même nom.
Animation : Studio Pipangaï
Sortie le 18 Octobre.
Hector est un contrôleur des normes qui s'est donné pour nouvelle mission de faire baisser le rideau au parc d'attraction Zombillénium, entreprise tenue par des monstres, mort-vivants, loup-garous et autres vampires. Celle-ci, supplantée par la mode Twilight, connaît en outre depuis peu quelques difficultés de rentabilité. Arrivé sur les lieux, Hector ignore qu'il deviendra l'un des numéros du spectacle...
Adaptation de la BD d’Arthur de Pins prépubliée dans les pages de Spirou, ce long-métrage franco-belge réalisé dans une 3D toon-shadée très à la mode en ce moment est, après Adama, le deuxième spécimen sorti des ordinateurs du studio réunionnais Pipangaï. Doté d’un budget non-négligeable, pas loin de 10 millions d’euros, il remporte globalement son pari de fournir une histoire qui soit ludique pour les enfants mais dont nombre d’effets comiques (parfois décochés dans un contexte très légèrement "social") sont également en capacité de toucher la cible des parents. Divertissant, sans longueurs et chose rare de nos jours, bien doublé, le film fait plutôt figure de bon élève dans sa catégorie mainstream fort disputée, assez pour éclipser plusieurs récentes sorties Dreamworks ou Illumination. Si l’on met de côté sa direction artistique assez désincarnée, quoique fidèle à la BD, quelques gags faciles (la blague Thriller de Michael Jackson, no way) et une résolution finalement assez quelconque, Zombillénium tient parole et fait éclore un plus qu'honnête capital sympathie entre son introduction et le générique de fin, grâce à sa fourchette de personnages bigarrés - le patron vieille école, le squelette syndicaliste, la jeune fille goth' qui s'habille aux couleurs de Nine Inch Nails - qui assurent la livraison. Mention spéciale à l’opening stylisé du film, très réussi. Certes rien de mirifique, mais du savoir-faire et zéro mensonge sur la marchandise.