Un naufragé échoue sur une ile déserte. Il tente de construire un radeau pour s'en échapper, mais une force invisible détruit son embarcation à chacune de ses tentatives.
Ne vous fiez pas à mon résumé pourris, ce film n'est pas une redite de Lost mais une métaphore poétique sur la vie. Du coup le film n'a pas tant une intrigue en soit que la lente progression du temps, et des problèmes et des bonheur qu'elle apporte avec elle.
Le choix pertinent du film c'est son minimaliste, malgré un sujet on ne peut plus ambitieux. Entre le choix du muet, le film applique le précepte "montrer, pas expliquer" à la lettre, et le graphisme très ligne claire, impossible de ne pas penser à Hergé devant les personnages avec leurs yeux en point noir allongés et leurs nez en deux traits, le film assoie sa nature de métaphore universelle.
Métaphore dont en soit je ne suis pas certain d'avoir compris tout le sens. Notamment le sens de la tortue rouge du titre. Il me faudrait probablement revoir le film pour tenter de mieux mettre en perspective les évènements du film et ce qu'ils veulent représenter.
Mais malgré ça, un très bon film qui sonne juste dans son traitement d'un sujet un peu casse gueule. A 60 ans passé c'est le premier long-métrage de Michaël Dudok de Wit, réalisateur très primé pour ses courts-métrages, qui a bénéficié pour le coup de la supervision d'Isao Takahata. Et pour un premier coup, c'est un coup de maître.
Achieve your mission with all your might. Despair not till your last breath.
Coincé entre le le succès sans précédant du dernier Shinkai et l'adaptation de Koe no Katachi par Kyoto Animation et malgré l'étiquette Ghibli sur laquelle insistait la campagne de pub jpn, La Tortue Rouge s'est vautrée au Japon comme peu, n'arrivant même pas dans le top 10 des recettes le WE de sa sortie.
Ghibli c'est plus ce que c'était... Et le succès du dernier Shinkai me dépasse vraiment, je suis de plus en plus curieux de voir le film.
Dernière édition par Tetho le Mer 21 Sep 2016, 18:38, édité 1 fois.
Achieve your mission with all your might. Despair not till your last breath.
Ca n'est pas très étonnant. En-dehors de Disney rien qui soit dépourvu d'un graphisme mangassier ne peut marcher commercialement sur l'archipel. Encore moins un film silencieux et purement esthétique comme celui-ci, européen jusqu'à l'os dans l'esprit.
Interview très intéressante de Michael Dudok de Wit - sur son propre parcours, sur Ghibli, sur le métier de réalisateur... - pour peu que vous n'ayiez pas déjà avalé les bonus du blu-ray ou assisté à ses différentes interventions pendant la promo du film.