Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

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Zêta Amrith
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Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Zêta Amrith le Mar 06 Aoû 2013, 20:42

RALPH BAKSHI

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Né le 29 Octobre 1938 à Haifa en Palestine Britannique - aujourd'hui Israël. Emigré aux Etats-Unis durant l'enfance.
Pionnier et icône du cinéma d'animation pour adultes, connu pour son usage intensif de la rotoscopie.

Sa première réalisation pour le grand-écran, le célébrissime Fritz The Cat adapté de la bande-dessinée de Robert Crumb, devient littéralement le premier film d'animation interdit aux mineurs aux Etats-Unis. Le film de 1972 narre l'errance intellectuelle d'un chat plus ou moins étudiant, pseudo-poète, adepte des partouzes, des psychotropes et de la révolution – du moins tant qu'elle doit être accomplie par d'autres que lui. Il fit un scandale monumental auprès des associations familiales, qui le qualifièrent avec indignation d'essai pornographique, ce à quoi Bakshi répondit simplement : "Ce n'est pas de la pornographie mais du commentaire social". Une suite anecdotique, souhaitant d'abord choquer pour choquer et produite par une toute autre équipe, fut proposée des années plus tard pour capitaliser sur le succès du premier opus, mais ni l’aîné ni son successeur n’obtinrent les bonnes grâces de l’auteur original, connu pour son mauvais caractère. Animation culte d’entre toutes, assez populaire en un temps dans les milieux libertaires, Fritz The Cat est néanmoins beaucoup plus complexe que la seule apologie marcusienne à laquelle on l’a souvent réduit : car si la production exalte l’aura et la fièvre de l’époque, elle en montre aussi les aspects ridicules et l’egocentrisme fat. A noter aussi que le film lance une pique acérée aux studios Walt Disney, qu’il présente au détour d’une scène de guerilla folle comme le complice de l’ordre et du pouvoir oppresseur !

Situé dans le décor récurrent chez Bakshi du ghetto noir américain, les deux long-métrages suivants, Heavy Traffic et l'anthropomorphique Coonskin, furent très critiqués pour le supposé racisme envers la population afro-américaine que certains lobbies y trouvèrent dès la bande-annonce. Le réalisateur protesta de vive voix en indiquant que ses intentions avaient été comprises de travers. Les deux films, parsemés d’images live, ont contribué à forger la réputation du Bakshi interlope, féru d’ambiances enfumées et de murs délabrés. C’est à cette époque là que l’expression urban cartoon fut utilisée pour décrire le style visuel crasseux du réalisateur.

Passionné par l’heroic-fantasy et fatigué d’avoir à se justifier à chacun de ses projets, Bakshi se lance par la suite dans le plus sage Wizards – dont il complètera l’univers ultérieurement par l’entremise d’un livre illustré – qui s’imposera rapidement comme l’un de ses classiques. Mettant en scène la guerre finale entre la civilisation de la magie et celle de la technologie – laquelle galvanise ses troupes avec des bobines de propagande nazie – le film trouvera un écho bien au-delà de l’underground et fait aujourd'hui partie des incontournables de l'animation américaine.

Néanmoins, faute de moyens suffisants, Bakshi dût terminer Wizards en utilisant la rotoscopie. Elle deviendra alors sa technique de prédilection, jusqu’à progressivement prendre l’ascendant sur les autres représentations ; moyen archi-économique de mimer un mouvement réaliste, elle est aussi un tue-l’amour pour quiconque prête à l’animation le devoir d’extrapoler le réel par le biais de signaux excessifs. De ce fait, l’animation de Bakshi, encore de nos jours, est très diversement appréciée parmi les cercles d’amateurs.

Réalisé peu après avec des moyens dérisoires, dans une veine plus grave, son Seigneur Des Anneaux adapté de Tolkien est un premier échec à la fois critique et commercial pour l’animateur : conçu à l’origine comme un dyptique, il restera inachevé faute de soutien des producteurs et du public. En 1983, Fire And Ice : Tygra est sa dernière incursion dans les univers fantasy ; influencé par le célèbre Metal Hurlant, Bakshi offre aux côtés de Frank Frazetta un film aussi brut que conventionnel, sans réelle incidence artistique. Là encore, la rotoscopie règne en maître durant les combats.

Le début des années 80’ sera marqué par deux autres de ses films, l’un relativement mineur – le cent fois remanié Hey Good Lookin’ et ses gangs de motards – et l’autre beaucoup plus intéressant sur le fond ; il s’agit de American Pop, soit la biographie sociale et musicale déclinée sur quatre générations d’une famille juive émigrée et accompagnée par une bande-son réunissant ni plus ni moins que Lou Reed, Herbie Hancock, les Doors et Bob Dylan. Controversé en raison de 90% d’animation rotoscopique et l’impersonnel qui en résulte, le film n’en demeure pas moins sociologiquement réussi.
Le reste de la décennie sera en partie consacré à la télévision, où Bakshi agira en tant que producteur sur plusieurs programmes pour enfants. Il sera notamment à l’origine en 1987 du revival des Nouvelles Aventures de Mighty Mouse, considéré comme l’un des points de rupture de l’animation sur le petit écran américain : en effet, de par son cynisme diffus, la série préfigure déjà l’humour plus lapidaire des productions Cartoon Network et Nickelodeon.

Signant son retour sur grand-écran en 1992, son Cool World, souvent qualifié de Roger Rabbit du pauvre, se fait laminer par les critiques et par les spectateurs. Ses plans contrariés par le flop intégral, Bakshi disparaît du milieu de l’animation cinématographique pendant près de vingt ans. On le revoit toutefois de temps à autres officier sur du matériel télévisé, animé et live, ou dans des spots plus politiques - généralement anti-Parti Républicain.

Bakshi travaille actuellement sur Last Days Of Coney Island, projet qui se veut un retour aux sources sous la forme d'une anthologie située dans un quartier mal famé de New-York. Déjà quasiment financé par le biais de Kickstarter, il s'agira apparemment d'un mélange entre animation 2D et infographie numérique actuelle, a priori sans usage de la technique rotoscopique qui fit à la fois sa gloire et sa limite. Parallèlement à ce film très attendu, la rumeur persistante évoque une possible séquelle de Wizards dans les prochaines années...



Filmographie (Hors TV) :
Fritz The Cat - 1972
Heavy Traffic (Flipper City) - 1973
Coonskin - 1975
Wizards (Les Sorciers De La Guerre) - 1977
The Lord Of The Rings (Le Seigneur Des Anneaux) - 1978
American Pop - 1981
Hey Good Lookin' - 1982
Fire And Ice (Tygra : La Glace Et Le Feu) - 1983
Cool World - 1992
Last Days Of Coney Island - 2015


Bibliographie : Ralph Bakshi Rebelle Du Dessin-Animé
Dernière édition par Zêta Amrith le Ven 09 Oct 2015, 12:03, édité 5 fois.

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Ialda le Mar 06 Aoû 2013, 21:07

Zêta Amrith a écrit:Bibliographie : Ralph Bakshi Rebelle Du Dessin-Animé


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Le bouquin est assez incroyable sur sa carrière, bourré d'illustrations, vraiment recommandé.

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede veggie 11 le Mer 07 Aoû 2013, 19:34

Concernant le rejet du film ''Fritz the Cat'' par l'auteur lui-même, il est assez compréhensible pour qui connaît la BD d'origine : Fritz est un marginal, un anarchiste qui peut se montrer à la fois ''tolérant'' (hum) et antipathique dans la plupart des cas. Or tout cet aspect a complètement disparu dans le film, même si Bakshi a repris des chapitres entiers assez fidèlement. Fritz est devenu un personnage sympathique, goguenard, un personnage dont on apprécie suivre les aventures, à des lieux du comic d'origine. D'ailleurs dans le dernier chapitre où
[Montrer] Spoiler
Crumb fait assassiner son personnage
, on aperçoit deux caricatures du producteur et de Bakshi en personne qui interviewent Fritz devenu une vedette d'Hollywood. Histoire de montrer comment Fritz est passé du statut d'anti-héros d'un comic sorti en-dehors des circuits à celui de star de cinéma.

J'aime bien le film, mais il n'est pas du tout fidèle à l'oeuvre d'origine et je peux tout à fait comprendre que Crumb n'ait pas apprécié.

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Zêta Amrith le Mer 07 Aoû 2013, 20:03

La colère de Crumb tient aussi probablement au fait que c'est sa femme qui a cédé les droits du personnage à Bakshi.
Pareille entourloupe ne pouvait qu'engendrer du ressentiment vis-à-vis du film, indépendamment de son contenu.

Autant dire que je n'accorde pas vraiment d'importance à son opinion.
D'autant que Fritz changeait déjà de caractère dans le comics en fonction des humeurs de Crumb.

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede The Drig Overmind le Jeu 08 Aoû 2013, 20:56

Zêta Amrith a écrit:American Pop - 1981


Yeah!



Trop génial ce film!

C'est vrai que (tout comme Heavy Metal) l'utilisation du rotoscope donne un mouvement bizarre et beaucoup moins "naturel" aux personnages que le dessin "traditionnel".
Il donne aussi une impression que les personnages sont plus ou moins sur un autre plan parallaxe par rapport au background ce qui les fait "flotter" sur les décors.
Cependant (toujours comme Heavy Metal) c'est ce mouvement bizarre, cette espèce de Uncanny X-Men Valley du mouvement qui donne une grande partie du charme à ce film. Ces mouvements plus "réalistes", comme pour signaler "Ceci n'est pas du Cartoon du samedi matin, ni du conte familial de Disney. Ceci c'est du rock & roll!"

Y a-t-il des remasterisations blu-ray de ses films ? (où à défaut, des vielles remasterisations DVD)
Mecchas piou-piou is better than Suzumiya pouet-pouet !
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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Xanatos le Mer 14 Aoû 2013, 21:39

Très bon topic Zêta qui rend un bel hommage au grand Ralph Bakshi et j'espère sincèrement qu'il donnera envie à beaucoup de Mata Webiens de découvrir ce géant de l'animation américaine.

J'avais envisagé il y a quelques temps de créer un topic entièrement consacré à "Tygra la glace et le feu" grand classique de l'Héroïc Fantasy qui reste mon œuvre favorite de ce talentueux réalisateur (du moins parmi celles que j'ai vu) mais en fin de compte, il vaudra mieux en parler ici puisque ce topic est dédié à l'ensemble de sa carrière.



Parmi ses séries animées télévisées, je garde d'excellents souvenirs de Spicy City, une sulfureuse série à mi chemin entre science fiction et polar noir.
Dans chaque épisode, Raven, une pulpeuse hôtesse de bar nous narrait une histoire marquante ayant eu lieu dans sa ville.
Les récits étaient assez glauques et regorgeaient de scènes violentes et érotiques, néanmoins, ils étaient bien ficelés et savaient nous captiver jusqu'à la fin.
Les épisodes étaient indépendants les uns des autres.
Je me souviens que la série était aussi un peu influencée par le film Blade Runner.

La série ne compte qu'une saison de 6 épisodes. Elle avait été produite par la chaîne HBO.
Elle avait aussi été diffusée en France sur la chaîne Canal Jimmy où je l'avais découverte.

Je crois qu'elle est sortie n'est malheureusement pas sortie en DVD, ni aux USA, ni en France.

Néanmoins, si l'occasion se présente à vous, n'hésitez pas à la découvrir, elle vaut le détour. :)
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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Zêta Amrith le Mer 14 Aoû 2013, 22:46

Xanatos a écrit:Très bon topic Zêta qui rend un bel hommage au grand Ralph Bakshi et j'espère sincèrement qu'il donnera envie à beaucoup de Mata Webiens de découvrir ce géant de l'animation américaine.

Ce que j'apprécie chez Bakshi, c'est précisément, à un certain degré, ce que les gens lui reprochent souvent : à savoir, et c'est purement exact, qu'il est incapable de peaufiner, de finir son film. Il crée du cinéma non-cinématographique. Est-ce une forme d'incompétence ou bien simplement un état d'esprit, c'est difficile à dire mais ça confère à sa filmographie un ton et un grain gritty relativement uniques. C'est du brut de fût fabriqué dans sa cave sans suivre la "bonne" méthode.

D'autres se planteraient complètement sans ce savoir académique là. Lui passe à travers les mailles, parce que ses films parviennent souvent, au moment où l'on s'apprête à les noter négativement, à afficher une personnalité singulière.

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Xanatos le Lun 13 Avr 2015, 23:43

Gemini a écrit:Cool World : Cela aurait pu être un long-métrage magistral, sans de sérieux problèmes d'écriture ; le scénario invente fréquemment de nouvelles règles ("tu sais bien que...") et ne prend jamais le temps d'expliquer celles existantes, certains concepts - comme la pointe - sont très mal amenés... Des raisons pour lesquelles je comprends le désamour dont souffre cette réalisation de Ralph Bakshi. Mais en même temps, Cool World dispose d'une patte, d'une identité très forte, unique même, et sa version crade de Qui veut la Peau de Roger Rabbit ? est réjouissante à bien des aspects. Les arrières-plans sont très recherchés, l'utilisation de décors en dur pour faire évoluer les acteurs dans Cool World apporte un rendu que je n'avais jamais vu auparavant, c'est super intéressant. En terme d'histoire, c'est surtout la dernière demi-heure qui pèche très sérieusement, mais tout ce qui se déroule auparavant est un ravissement ; et la toonification de Las Vegas part dans un délire des plus appréciables. Donc des défauts, oui, nombreux, mais malgré tout, ce film me parle.




Cool World a été renié par Ralph Bakshi.
Et on le comprend: à la base, cela devait être un film d'horreur. Un dessinateur avait couché avec une femme "dessin animé" et celle ci a donné naissance à une fille mi humaine, mi Toon.
Elle détestait son statut de "monstre" et dans l'intrigue originale, elle traquait son "père" pour se venger de lui et le tuer le plus violemment possible.

Le scénario écrit par Bakshi a complètement été réécrit derrière son dos par le producteurs et deux autres scénaristes pour en faire un "simili Roger Rabbit" et qui a donné lieu au résultat final.
Bakshi à été furieux que son scénario ait été saboté.

Sinon, je partage ton avis: Cool World est un film raté (à cause de ses nombreuses incohérences et son intrigue alambiquée) mais néanmoins très intéressant de par son aspect "expérimental" et son ambiance sombre et poisseuse.

C'est un long métrage vraiment atypique, il n'est pas réussi, mais pas mauvais au point d'en être détestable.
C'est un véritable OVNI cinématographique.
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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Zêta Amrith le Lun 13 Avr 2015, 23:48

Xanatos a écrit:Cool World a été renié par Ralph Bakshi.

Dans les premières années suivant sa parution.
Tout comme sa re-création intégrale (et forcée) de Hey Good Lookin' en 1982 - il plaide toujours pour la sortie de la première version de 1975. Puis, le temps et le culte autour du réalisateur aidant, il a fini par les réincorporer à sa filmographie. Et depuis quelques temps, il s'adapte à son public : quand le type en face de lui lui dit que c'est tout pourri, il acquiesce, et quand son interlocuteur lui laisse comprendre que finalement le film est moins mauvais qu'on ne l'a raconté, il approuve aussi. A son âge plus qu'avancé, pour boucler les fins de mois de son studio - il vend périodiquement une fortune les cels originaux de son catalogue - et sans doute désireux que ses fans produisent une théorie unifiée de l'oeuvre à sa mort, il fait plus ou moins la paix avec ses créations illégitimes.

Cool World est effectivement un très mauvais film, narrativement parlant - le script est complètement incapable de se fixer une logique interne - mais comme toujours avec Bakshi, c'est un objet culturel très intéressant dont il y aurait quantité de choses à dire.

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede veggie 11 le Lun 13 Avr 2015, 23:54

De Ralph Bakshi, j'ai pour le moment vu en entier son Fritz the Cat et j'ai beaucoup aimé malgré les grosses différences avec le comix (que j'ai également lu). J'ai aussi vu une partie du Seigneur des Anneaux, mais l'animation assez bizarre et le rotoscope ont dû avoir raison de mon intérêt, je ne sais pas si je parviendrai jusqu'au bout. Parce que certaines scènes sont assez sympas et j'aime bien sa version de Gandalf.

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Zêta Amrith le Mar 14 Avr 2015, 00:27

In fine, les deux oeuvres les plus représentatives de Bakshi sont probablement Heavy Traffic et Wizards. Ils incarnent à la fois la singularité de son ton dans l'histoire du médium, ses deux univers de prédilection (le cartoon urbain et la fantasy noirâtre) et sa conception enfumée de l'animation ('une bonne animation est une animation défaillante') avant qu'un usage quasi-systématique de la rotoscopie pour des raisons économiques ne vienne remplacer ce parti pris. Et d'incroyables pièces d'époque.

Percluses de défauts sidérants comme toutes ses productions, elles sont pourtant deux références que l'on commentera toujours en bien ou en mal dans cinquante ans. Elles resteront dans l'underground comme le témoignage que l'animation grand format aurait pu se conjuguer au bouillon de la sous-culture.

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede veggie 11 le Mar 14 Avr 2015, 12:18

C'est justement ces deux films que j'aimerai voir avant tout pour découvrir un peu plus l'univers de Bakshi.

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Zêta Amrith le Ven 02 Oct 2015, 22:02

Le métrage kickstarté de Ralph Bakshi, sorte d'épitomé de sa pentalogie urbaine et plus particulièrement de ses trois opus enfumés des 70s, Last Days Of Coney Island, est officiellement terminé depuis quelques minutes seulement. En attendant une éventuelle future parution DVD, il sera très rapidement diffusé à la demande, en exclusivité sur Vimeo, à une date communiquée la semaine prochaine.

Bourrasque anarchiste en perspective ?

"L'animation c'est un art de prolos, jeté pour les masses, comme peuvent l'être le graffiti ou la musique rap. Etre vulgaire tout en restant crédible, c'est la ligne sur laquelle je marche."

https://vimeo.com/lastdaysofconeyisland

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede chevkraken le Sam 03 Oct 2015, 02:52

j'avais trouvé Tygra en solderie à 2€ il y a 2 ans et j'avais vraiment aimé le film dont l'ambiance m'avait beaucoup fait penser à du Conan.

Et mine de rien, j'ai été marqué par le seigneur des anneaux, film que je ne peut pas considere comme mauvais c'est un ovni dont je me rapellerait toujours
l'anti-fan vous attend. Ne vous laissez pas aveugler par l'amour que vous portez à vôtre œuvre fétiche, il ne vous le pardonnera pas.

Mais attention, ça ne l'empêche pas d'être un fanboy de Vanellope von schweetz!!!

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Zêta Amrith le Jeu 08 Oct 2015, 13:37

Last Days Of Coney Island à la demande sur Vimeo le 29 Octobre.
En l'attente d'une distribution un peu moins spécialisée, it's underground as fuck.

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Geoff34 le Jeu 08 Oct 2015, 20:23

toujours fidèle à lui même à ce que je vois, tant mieux !

Je rajoute également 2 courts de Bakshi réalisé dans les années 90, et qui était diffusé dans une case d'animation de Cartoon Network.


"Mors ultima ration, ce qui veut dire la mort est la raison finale, c'est la vie, Gouriquet est un oiseau savant"

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Geoff34 le Sam 31 Oct 2015, 11:57

Le court est enfin disponible, le trailer est également visible sur la page :

https://vimeo.com/ondemand/lastdaysofconeyisland/142427253
"Mors ultima ration, ce qui veut dire la mort est la raison finale, c'est la vie, Gouriquet est un oiseau savant"

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Gemini le Mer 02 Mar 2016, 10:36

Coonskin (1975) : Brother Rabbit, Brother Bear, et Preacher Fox quittent leur campagne pour s'installer à Harlem, royaume de la communauté noire, avec une ambition démesurée.
Ralpha Bakshi s'adonne à la Blaxploitation et aux mélanges animation/prise de vue réelle, avec à la fois les physiques et les voix de Scatman Crothers et de Barry White. Si vous connaissez Fritz the Cat et la Blaxploitation, vous savez que le résultat sera surprenant. Très cru, très sale, très violent, avec plus de "N word" que dans tous les films de Quentin Tarantino réunis, un mélange de personnages humanoïdes et anthropomorphes dont une grande proportion noirs, des travelos, des putes, des macs, des faux prophètes, et une allégorie pulpeuse de l'Amérique. Le tout avec pas mal d'animation posée à même des photos de décors réels, des scènes parfois sans la moindre animation, quelques performances artistiques à la limite du non-sens (l'enterrement dans le métro), bref, de la Blaxploitation avec une vraie recherche esthétique, parfois très déstabilisante. C'est le genre d'expérience unique, étrange, et baroque qui me parle énormément, mais je me doute que ce ne sera pas le cas de tout le monde.


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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Aer le Mar 14 Mar 2017, 22:37

When you dont afraid any sunshine, come on baby !

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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Gemini le Mer 25 Aoû 2021, 16:30


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Re: Ralph Bakshi : Cartoon Urbain

Messagede Tetho le Mer 25 Aoû 2021, 17:42

J'en profite pour partager ceci

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