Dans la série, je regarde un truc que tu connais pas, voici Superjail.
Le pilote a été diffusé en 2007 et la série a commencé en 2008, suivi d'une seconde saison ; rien de plus pour le moment, et on comprend vite pourquoi : Superjail est une série d'animation pour adultes, et je ne mâche pas mes mots.
Superjail est une prison high tech située dans un volcan qui est situé dans un volcan, comme on peut le voir sur la petite image plus haut. Nous suivons plusieurs protagonistes récurrents. Tout d'abord, le Gardien, qui n'a pas de nom et est toujours vêtu d'une queue de pie et d'un haut de forme violet. C'est le génial et excentrique inventeur de la prison, ainsi que son dirigeant à vie. Ensuite, nous avons Jared, qui occupe le rôle de comptable, co-directeur et homme à faire toutes les taches ingrates. Viens ensuite Alice, la chienne de garde, qui est féminine par sa poitrine et c'est bien tout. Jailbot, un robot en forme de cercueil qui ne s'exprime que via son écran situé là ou se trouverait un visage, changeant d'expressions, et finalement le bandit récurrent, Jacknife, qui ne parle jamais, s'exprimant par grognement et est clairement une ordure. Il y en a d'autres récurrents, mais il s'agit ici du quintette de base.
Jared, Jacknife, Jailbot, Alice et le Gardien de dos.
Cette série n'a tout simplement ni queue ni tête. Chaque épisode nous raconte comment Jacknife fait une sale action avant de se faire appréhender par Jailbot, enclenchant son départ pour Superjail durant le générique. Par la suite, nous aurons généralement droit à un super plan du Gardien qui, pour s'amuser, organise des tournois de gladiateurs ou une salle de bal, amenant invariablement à un chaos généralisé et la mort de centaines de personnes, la destruction de tout ou d'une partie de la prison et, assez régulièrement, l'évasion de Jacknife. Chaque nouvel épisode redémarre sur le même principe sans continuité (du moins pour la première saison, la seconde étant censée avoir un scénario).
Les personnages rentrent très bien dans leurs stéréotypes et sont un petit délice à suivre. L'animation est fluide, parfois trop lorsque la situation dérape et que le chaos s'installe, avec des dizaines de détails projetés dans la face du spectateur au même moment.
Apôtre de l'action gore et du délire sous LSD, Superjail est une série bizarre, très bizarre. Clairement pour un public adulte (la série est déconseillée aux moins de 17 ans à la télé US), les morts grotesques et violentes s'enchainent dix fois plus rapidement que dans un Itchy et Scratchy. Les créateurs Christy Karacas, Stephen Wabrick et Ben Gruber se revendiquent d'ailleurs de la filiation (ainsi que Tex Avery, les Toons, Mad et bien d'autres...). L'action survitaminée, les plots abscons, le non sens général de la série est vraiment très bien pensé.
Il n'y a pas, je pense, vraiment de moral ou d'idées particulières à tirer de la série. Simplement une dose de fun orgiaque pour qui arrive à accrocher.
Je le répète, ce n'est vraiment pas pour tout le monde, et j'avoue avoir également parfois un peu du mal sur certains épisodes, tellement ça va loin. Mais j'accroche quand même, mine de rien, à tout ses petits délires venu d'une autre planète.
Une série recommandée si le non sens + gore vous bote bien et que vous voulez voir une animation US adulte.