Le topic des comics

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Gemini
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Re: Le topic des comics

Messagede Gemini le Sam 07 Mai 2011, 10:16

Red : Red appartient à ces comics sortis en France uniquement parce qu’un film – plutôt distrayant au demeurant – a été produit à partir de son histoire. Évidemment, il existe de nombreuses différences entre les deux versions ; pour faire court, le comics de Warren Ellis est à la fois plus expéditif et moins politiquement correct.
Red narre le retour en force de Paul Moses, retraité de la CIA qui ne demandait qu’une seule chose : pouvoir vivre en paix avec son passé. Mais craignant qu’il ne révèle des informations particulièrement compromettantes pour son pays – dans la veine de « qui a vraiment tué JFK » – ses anciens employeurs envoient des tueurs. Dès lors, Moses considère que ce sont eux qui ont mis le feu aux poudres, et que cela lui donne le droit de se lâcher sans la moindre retenu ; ils n’avaient qu’à pas le déranger.
Red est donc un comics d’action, une action bourrine et violente, sur fond de théories du complot et de « secret défense ». Moses, qui se donne lui-même le qualificatif de monstre, ne va montrer aucune pitié pour se débarrasser de ceux qui ont perturber sa tranquillité, et par la même occasion de tous ceux qui ont eu le malheur de se trouver sur son chemin ou d’avoir été envoyé pour l’arrêter.
Cela ne va pas plus loin que ça : Red, c’est uniquement du sang qui gicle, des balles qui volent, et un ex-agent totalement badass armé jusqu’aux dents et sur-entrainé. Ce qui en fait un divertissement efficace, agréable à parcourir, mais loin d’être aussi mémorable que d’autres écrits de Warren Ellis. Sorti en France grâce à une adaptation bien éloignée de son original, il n’aurait manqué à personne s’il était resté cantonné aux USA ; mais ce n’est pas non plus une raison pour bouder ce petit plaisir.

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Re: Le topic des comics

Messagede Gemini le Mer 18 Mai 2011, 08:47

The Boys 10 : Les personnages reviennent sur les "origines" de trois des leurs ; dont deux racontées par le cousin français de Deadpool, ce qui ne peut que nous pousser à douter de leur véracité.
Celles de la Crème sont intéressantes, mais non moins déroutantes. Nous savons désormais d'où provient son surnom, et c'est limite traumatisant.
Celles du Français, comment dire... Si vous croyez que G Gundam et Ring ni Kakero sont deux grosses sommes de clichés, c'est que nous n'avez jamais lu les origines du Français racontées par le Français. Du délire à l'état brut sur fond de "Douce France" avec un conteur qui n'hésite pas à citer Voltaire et Johnny Hallyday.
Celles de la File nous sont elles-aussi proposées par le Français. Plus crédibles que celles de l'intéressé, il essaye de nous faire croire qu'il cite la Fille, alors que celle-ci ne parle jamais et n'aurait jamais commencé une histoire par : "je suis née à la saison où poussent les navets."
Un tome dingue, nécessaire, et pas dénué d'intérêt même si nous ne savons pas trop quelles informations en garder. Et puis, quelle importance ? :D

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Re: Le topic des comics

Messagede Gemini le Mer 15 Juin 2011, 10:31

Une petite vidéo que j'aime bien ^^ Vous pouvez vous amuser à chercher de qui il s'agit.

[Montrer] Spoiler
Je préviens, je n'ai pas toutes les réponses. En plus, tous ne sont pas vraiment des héros. Dans l'ordre :
- Superman (Red Son)
- Red Star
- Dynamo Pourpre
- Omega Red
- Veuve Noire
- Colossus
- Dark Star
- Rocket Red
- Magik
- Linka
- Firestorm
- Soviet Super Soldiers
- ?
- Winter Soldier

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The Duck Knight returns

Messagede Xanatos le Jeu 08 Déc 2011, 20:38

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Darkwing Duck: the Duck Knight Returns

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Tout simplement excellent! :D

Darkwing Duck alias Myster Mask a fait son come back en beauté!
Comme les fans de Batman l'auront remarqué, le titre de ce premier story arc rend hommage au chef d'oeuvre de Frank Miller "The Dark Knight Returns".

On a aussi des points communs entre les deux histoires, tout du moins au début, puisqu'on y apprend qu'après son dernier combat l'opposant à Megavolt, Myster Mask a disparu du jour au lendemain sans laisser de traces, il ne s'est plus manifesté depuis un an.


Pendant ce temps, notre héros sous son identité civile d' Albert Colvert s'ennuie à mourir dans son métier actuel d'informaticien puisqu'il travaille à présent dans une grande entreprise. Sa situation fait écho à celle de Bob Parr le héros des Indestructibles de Brad Bird qui se morfondait dans sont travail d'employé de maison d'assurance qui ne lui permettait pas de s'épanouir...
On découvre aussi avec stupeur que Megavolt (Elmo sous son nom civil) travaille dans la même entreprise que lui. Il a purgé sa peine de prison, a réussi à retrouver un travail et il ne veut pas se battre contre les robots, sans compter qu'avec la disparition de Myster Mask, la carrière de super vilain a perdu tout intérêt à ses yeux...

On apprend que depuis la disparition de "La terreur qui corrige les erreurs", la ville a eu une recrudescence du taux de criminalité... qui n'a guère duré longtemps puisque des robots armées jusqu'aux dents patrouillent dans la ville. On pourrait croire que les gens se sentent davantage en sécurité, mais il n'en est rien puisque les gens ont encore plus peur qu'avant car les robots sont trop... intransigeants.

Ainsi, Cuicui Bourbifoot le meilleur ami de Poussinette est capturé par ces robots et jeté en prison pour avoir... téléchargé illégalement de la musique sur Internet! :blink:

Cela révolte Albert qui, tout en reconnaissant que ce qu'a fait Cuicui est contestable ajoute que le châtiment est disproportionné par rapport au "délit" mais les robots n'en ont cure. Pousinette saisit l'occasion pour convaincre son père adoptif de revêtir à nouveau le costume de Myster Mask. Notre héros mène son enquête et finit par découvrir que la société ayant produit ces cerbères cybernétiques n'est pas aussi honnête qu'elle ne veut bien le faire croire...

Pendant ce temps, alors que Megavolt sortait de son lieu de travail, il se fait kidnapper par des inconnus...
Quand ceux ci enlèvent le bandeau de Megavolt, celui ci découvre avec étonnement que ses ravisseurs ne sont nul autre que ses anciens complices criminels: Poker Naze, Moudugenou et le Liquidator!

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Ceux ci auraient trouvé un moyen de neutraliser les robots et de reprendre tranquillement leurs activités de criminels...

Ce comics est une très belle réussite. Le dessin de James Delvani est superbe, on a vraiment l'impression de voir en face de nous l'un des plus beaux épisodes de la série télévisée. Son trait est soigné, dynamique et ses personnages sont très expressifs, certains d'entre eux ont des mimiques impayables! :lol:

Quant au scénario de Ian Brill il est excellent, bien ficelé et sait ménager quelques surprises au lecteur.
On retrouve avec bonheur l'ambiance de la série télévisée, en l'occurrence un humour désopilant qui réside aussi bien dans des gags visuels irrésistibles que dans des dialogues cocasses collant parfaitement à la situation.
Et au même titre que la série animée, si Myster Mask peut être grotesque et ridicule dans certaines situations, dans d'autres il peut faire preuve de beaucoup de prestance et avoir de la classe.

On a droit aussi à quelques scènes d'action vraiment épiques qui décoiffent et il y a aussi un moment assez touchant à la fin.

La psychologie des personnages est totalement respectée et ils n'ont pas été dénaturés (ce brave Flagada Jones est toujours aussi marrant et il n'arrive jamais à faire atterrir convenablement un avion sans se crasher systématiquement! :lol: ) à part Poker Naze. Bien qu'il déborde toujours autant d'humour, il acquiert ici une nature beaucoup plus inquiétante et devient le leader du gang. Megavolt demande à Moudugenou ou est passé Sinister Mask leur ancien chef et celui ci pris de panique lui dit de ne surtout pas prononcer ce nom en présence de Poker Naze!
Et quand des robots armés les repèrent et s'apprête à les arrêter, l'un d'entre eux déclare "Leur chef Sinister Mask est absent..." ce qui fait rentrer Poker Naze dans une rage folle et il anéantit à mains nues le malheureux robot qui a eu le malheur de prononcer ce nom! On apprend plus tard la raison pour laquelle Poker Naze a tant de haine envers son ancien patron...

Sinister Mask prend également une envergure supplémentaire dans ce récit ainsi que de l'ampleur.

Il était déjà l'un des ennemis majeurs de Myster Mask dans la série TV, en raison de son charisme, son intelligence, sa fourberie ainsi que son incroyable sauvagerie, mais là il acquiert dans cette histoire une stature comparable à celle que le Bouffon Vert a dans Spider-Man!

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En bref, ce comics a été fignolé dans tous les domaines. Il s'inscrit dans la continuité de la série TV et tient compte d'évènement qui y ont eu lieu.
On sent que BD a pour coeur de cible les fans de la première heure ayant suivi les frasques de Myster Mask il y a une vingtaine d'années à la télévision, mais elle est abordable pour les lecteurs novices n'ayant jamais vu un seul épisode de la série TV.
J'ai lu ce comics en anglais, mais le langage est accessible, si vous avez un niveau d'anglais de Quatrième ou de Troisième, c'est du tout bon!

En tout cas, si vous êtes un fan ou un nostalgique de Myster Mask, ou tout simplement si vous voulez lire une BD de super héros fun, marrante, bourrée d'action et bien dessinée, "Darkwing Duck the Duck Knight Returns" est fait pour vous! :)

Et évidemment, non seulement il y a des clins d'oeil à d'autres personnages de dessins animés Disney cultes, mais on a droit aussi à de belles références à des oeuvres majeures de comics de super héros! :D


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Dossier sur le Joker

Messagede Xanatos le Ven 09 Déc 2011, 15:19

Hello everybody, je tenais à vous donner un lien menant à un dossier passionnant d'un des webmasters du site "Les mystérieux étonnants" qui s'est livré à une analyse détaillée du Joker et de son évolution au fil des années...

http://www.mysterieuxetonnants.com/?p=25838

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Un grand merci à Jerry Robinson d'avoir crée un bad guy aussi charismatique et fascinant que le Joker qui fait indubitablement partie du panthéon des plus grands méchants de tous les temps, au même titre que Norman Bates, Darth Vader, Hannibal Lecter ou encore le professeur Moriarty...
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Re: Le topic des comics

Messagede The Drig Overmind le Ven 09 Déc 2011, 21:23

Yay! Darkwing Duck c'est le meilleur personnage de Disney de tous les temps ... parce que c'est l'un de seul à utiliser des armes et à ressouder les conflits en appliquant la philosophie Jedi (i.e. "en utilisant la Force" :05: ), et la violence dans les dessins animés ... il n'y a que ça de vrai!

Et pour le sexe alors ?

Bah ... faut dire que c'était un homme (un canard en fait) adulte, qui vit seul avec sa fille adoptive (sans lien de sang, Gengi Monogatari, toussa toussa ... (c'est mieux que l'autre justicier masqué avec un jeune acolyte masculin en collants dont le nom fait référence à un oiseau) ) ... et il se balade tout le temps sans pantalon devant elle (et devant tout le monde en fait) ... c'est dire ...

Bref, en tout cas, ça donne envie ce comics!
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Re: Le topic des comics

Messagede Tetho le Ven 09 Déc 2011, 21:30

The Drig Overmind a écrit:Yay! Darkwing Duck c'est le meilleur personnage de Disney de tous les temps ...

I beg to differ.
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Re: Le topic des comics

Messagede Gemini le Ven 09 Déc 2011, 21:59

The Drig Overmind a écrit:Yay! Darkwing Duck c'est le meilleur personnage de Disney de tous les temps ... parce que c'est l'un de seul à utiliser des armes et à ressouder les conflits en appliquant la philosophie Jedi
Le seul ?
[Montrer] Spoiler
"Nom d'une cornemuse !"
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Sinon, il faut que j'achète ce comics. Parce que Megavolt quoi, un de mes méchants favoris ! :mrgreen:

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Re: Le topic des comics

Messagede Ialda le Lun 19 Déc 2011, 15:25

Ça a déjà dû faire un nombre conséquent de fois le tour du web, mais je poste au cas où :

http://www.ecrans.fr/Les-X-Men-facon-Tintin,13736.html

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Re: Le topic des comics

Messagede Xanatos le Lun 19 Déc 2011, 15:44

Wouarf énorme! :lol:
Wolverine dans le rôle du capitaine Haddock c'est un rôle taillé sur mesure pour lui, idem pour le Fauve dans le rôle du professeur Tournesol! :D

On peut voir des références intéressantes pour les deux séries: "L'affaire Magnéto" est un clin d'oeil évident à "L'affaire Tournesol" et Magnéto qui contrôle les griffes de Wolverine, cela rappelle ce numéro mémorable ou le pauvre mutant canadien s'était fait arracher son adamantium par Magnéto, par la suite, Logan a eu des griffes en os et un pouvoir auto guérisseur limité pendant près d'une décennie...
Et Magnéto hypnotisé me rappelle Rastapopulos victime du sérum de vérité dans "Vol 714 pour Sydney".

En revanche, j'aurais davantage vu Cyclope dans le rôle de Tintin que le professeur Charles Xavier, d'autant plus que Xavier est loin d'être aussi pur que le reporter à la houppette...

Tetho a écrit:
The Drig Overmind a écrit:Yay! Darkwing Duck c'est le meilleur personnage de Disney de tous les temps ...

I beg to differ.
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Pour moi, le meilleur personnage Disney c'est lui:

[Montrer] Spoiler
Image même si j'adore Picsou, Donald à ma préférence.
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Re: Le topic des comics

Messagede Ialda le Ven 23 Déc 2011, 11:17


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Re: Le topic des comics

Messagede The Drig Overmind le Jeu 29 Déc 2011, 00:12

Voilà, comme je suis un gros hypster qui ne fait rien dans l'originalité, après avoir fini Arkham City je me suis lancé dans un petit cycle Batman avec une petite sélection de mon choix : (Attention aux balises de spoil ... ça contient des vrais spoilers cette fois :01: )

http://twitter.com/#!/DrigOvrmnd/status/152150781028605953/photo/1/large

Batman: Year One (1987)
Scénario : Frank Miller
Dessins : David Mazzucchelli

Histoire : Jim Gordon, honnête policier de Chicago, est transféré à Gotham City, ville où la famille Falcone règne dans les rues et les hautes instances de la police sont corrompues jusqu'à la moelle. Au même moment, le jeune milliardaire Bruce Wayne, 25 ans, revient après 12 ans d'absence à Gotham dans un but bien précis ...

Même si cette mini-série jouit d'une super réputation, j'ai quand même été déçu. Cette déception vient surtout du format de la série (4 tomes pour un total de 80 planches). Ce format ne permet pas de développer beaucoup de personnages (dont Bruce Wayne ou Selina Kyle). Seul Gordon jouit d'une vraie profondeur et c'est là la vraie force de ce titre (qui aurait du s'appeler Jim Gordon : Year One :02: ). On voit comment Gordon galère en essayant de faire son boulot dans une police totalement corrompue et comment il douté à l'idée d'élever son enfant qui vient de naître dans une ville pourrie et crasse comme Gotham.
D'un autre côté, on voit un Batman inexpérimenté qui n'arrête pas de failer à chaque sortie et qui rentre recouvert de plaies à chaque fois.

Un Long Halloween (1996)
Scénario : Jeph Loeb
Déssins : Tim Sale

Histoire : Carmine Falcone, Le Romain, même s'il n'a plus la main-mise sur la police (cf. Year One), continue à régner sur Gotham. Sur le toit du commissariat de Gotham, 3 hommes font un serment : emmener Carmine Falcone devant la justice, même si pour cela il faudra tordre certaines règles. Ces 3 hommes sont Le commissaire de police Jim Gordon, Le procureur général Harvey Dent et le caped crusader, Batman. Mais la veille de la toussaint, le neveu de Falcone se fait tuer dans son bain. Depuis, à chaque jour de fête (Thanksgiving, Noël, Jour de l'an, 4 juillet ... ) un membre du clan Falcone se fera tuer par un mystérieux criminel qu'on surnomme Holiday.

Même si Year One m'avait un peu déçu, il avait posé les bases d'un super univers dans Gotham avec sa police corrompue et sa guerre entre mafieux à la sauce napolitaine. C'est cet univers que Loeb & Sale vont exploiter à merveille dans les 13 volumes de Un long Halloween. S'inspirant du cinéma de gangsters, on a un récit mise en page comme un film noir où la querelle pour le contrôle de Gotham entre la famille Falcone et la famille Maroni sera mise à l'honneur.
Sale dessine des planches (et des doubles planches) absolument magnifiques, avec un char design bien différent du classique super-héros musclé et une utilisation des couleurs et des ombres en noir complet qui accentuent cette ambiance de film de mafia.
L'histoire disposant de bien plus de pages de Year One, peut se permettre de traiter plus en profondeur beaucoup de personnages : On verra la vie de famille de Gordon et de Dent, mais aussi celle de Carmine Falcone et ses enfants, l'éternel trauma de Bruce Wayne et son fétichisme pour les mammifères volants, mais aussi, lors d'un flash back on apprendra des choses sur le Dr. Thomas Wayne.
Joker, Scarecrow, Riddler, Le Chapelier Fou, Solomon Grundy et Catwoman seront aussi de la partie.

[Montrer] Spoiler
Ce qui m'a le plus marqué dans cette aventure c'est qu'elle constitue un peu le passage du méchant classique ou réaliste (Falcone, Maroni) vers le super-vilain (Joker & Co) dans l'univers de Batman.


C'est décidément l'un des meilleurs comics de ce cycle. Dans l'édition Absolute (absolument chère ... éditée par Panini ... qui a perdu la license DC, qui sera reprise par le Groupe Dargaud ... mais ils gardent toujours Marvel) on a l'interview de Christopher Nolan et de comment cette série lui a inspiré plein de trucs qu'il a utilisé dans Batman Begins & The Dark Knight.

The Killing Joke (1988)
Scénario : Alan Moore
Déssins : Brian Bolland

Histoire : Qu'est-ce qui sépare une personne normale d'un assassin psychotique complètement névrosé ? Selon le Joker : Une mauvaise journée ... et il est bien décidé à le prouver!

Une histoire sombre et complètement dérangé sur le Joker qui tente de faire perdre la tête au commissaire Gordon en torturant, mutilant, violant sa fille Barbara devant lui ... le tout dans le but de montrer au monde, qu'il a raison. Parallèlement on découvre la version d'Alan Moore sur les origines de ce dérangé personnage. On voit aussi les questionnements de Batman sur le fait s'il ne serait mieux d'en finir une fois pour toutes avec le Joker, quitte à trahir son principe de ne pas tuer, puisqu'il craint qu'un jour il ne pourra plus se retenir ...
Une petite aventure pour approfondir un peu plus sur la relation ambiguë qui entretiennent ces deux personnages (moins ambiguë que celle de Batman avec Robin quand même :02: ). Même si ce n'est pas du grand Alan Moore, ce comics est d'une violence peu habituelle, limite malsaine, pour coller à merveille avec le personnage mis en honneur. On devrait la vendre avec un CD avec le rire de psychopathe de Mark Hamill histoire d'être plus dans l'ambiance ! :03:

Arkham Asylum : A Serious House on Serious Earth (1989)
Scénario : Grant Morrison
Déssins : Dave McKean

Histoire : Un appel au commissariat de police de Gotham : La Joker, Two-Face et touts les autres internes de l'Asile d'Arkham se sont évadés de leur cellule et pris tout le personnel en otage. Leurs demandes : Que Batman se rende à l'Asile, seul, pour prendre la place qu'il mérite parmi ses pairs.

Ce qui frappe dans ce comics, ce sont les peintures de Dave McKean, aussi magnifiques que dérangeantes. Parfaites pour retranscrire l'ambiance qui règne dans l'asile, où des médecins se livrent à des expériences sur les sujets internés et on ne sait plus qui est fou et qui ne l'est pas. Aussi on découvre les origines de cette institution avec le récit autobiographique de Amadeus Arkham et son esprit qui vagabonde toujours dans ces murs.
Le point fort de ce comic c'est que auteur comme scénariste ont bien compris le titre de leur oeuvre : Arkham. Les combats contre Killer Crog et Clayface et l'alternance entre les 2 récits parallèles c'est comme si Batman avait pénétré dans l'univers de H.P. Lovecraft. On s'attend à ce que Cthulhu pointe le bout de ses tentacules (puisqu'il n'a pas de nez) à tout moment.
Sombre, dérangeant, absolument sublime au niveau dessin, des dialogues bien perçants, voilà un Must-read tout comme un long halloween.

The Dark Knight Returns (1986)
Scénario & Déssins : Frank Miller

Histoire : dans le futur, vers l'an 2002 ou 2003, bon ... il n'y a pas encore de voitures qui volent ni des rayons lasers ... mais Bruce Wayne a vieillit, et voilà dix ans qu'il a envoyé son costume de chauve-souris au pressing et qu'il ne l'a pas remis depuis (faut dire qu'il a pris quelques kilos entre temps). Dans Gotham, des djeunz', même pas de poil au menton, et encore moins un peu plus bas, se livrent à des actes de délinquance et croient que l'homme-chauve-souris n'était qu'une vielle légende, comme la grippe A ou le Parti Communiste Français.
À la télé on nous bassine que tous les maux du monde viennent de la canicule, puis on switche sur les infos people parce que ça fait plus vendre que les 30 petites vielles qui se sont fait agresser par un gang de djeunz' appelé : Les Mutants.
Le chef de la police, Jim Gordon, partira à la retraite dans moins d'un mois.
Et c'est là que Bruce Wayne en a marre de tout ça, remet son costume et malgré son arthrite et toutes ces maladies de vieux, il se décide d'aller nettoyer tout ça!

Il s'en suit La meilleure aventure de Batman que je n'ai jamais lu. Batman nettoie les rues de la pègre et il se voit, par la télé, collé l'image d'un criminel antisocial. Les soi-disant "experts" le qualifient un mauvais exemple pour la jeunesse, responsable de la hausse de la criminalité (même quand elle est à la baisse). Il suscite l'admiration et la haine. Il fait des émules qui vont du gars en costume qui se fait descendre dans un règlement de comptes, au groupe extrémiste à l'esthétique des skin-heads néo-nazis qui ne font que lyncher en place publique les présumés criminels. Du bon Batman, à la limite du cyber-punk, avec des thèmes que, même si écrits il y a plus de 20 ans, ils sonnent toujours juste de nos jours.

Miller a fait un travail de fou. Non seulement son trait particulier (et les couleurs) donnent un charme indéniable à cette Bédé, mais aussi les dialogues sans complexes qu'il utilise ainsi que ce procédé de style qui consiste à alterner entre l'aventure de Batman et la présentation des mêmes faits par les médias dans un pseudo-journal-tv-émission-de-débat qui l'aident à faire une critique sociale qui reste toujours d'actualité.

Dans la préface de l'édition de Panini, Miller exprime clairement son but premier : Critiquer l'ouvrage de je-ne-sais-quel-psychologue-de-pacotille publié aux US dans les années 50 et dont la thèse était que la délinquance juvénile était la faute des comic-books et qui avait fini par la création du Comic Code Authority qui, selon la bonne morale puritaine, empêchait les comics de parler de drogues, de sexe, de montrer de la violence, de critiquer les intitulions, etc ...
Ce fut grâce à Stan The Man Lee qui eut le courage de publier des épisodes de The Amazing Spiderman sans l'autorisation du CCA (La saga du Green Goblin où Harry Osbourne se drogue) que les normes ont commencé à évoluer.
Même si en 86, quand Miller a fait The Dark Knight Returns de CCA avait beaucoup changé, il avait toujours la haine envers cet ouvrage et considéré que dans l'esprit de nombreux baby-boomers, il était toujours présent, empêchant aux comics-books de devenir un vrai 9e art. C'est dans cette optique qu'il a écrit DKR. Dès que Batman reprend le costume, on introduit le personnage du docteur Wolper, psycho-pédologue/phile(?) de l'Asile d'Arkham qui sera toujours présent dans les plateaux télé à acuser Batman de tous les maux.
Miller peint aussi ces gens qui réclament des mandats d'arrêt contre Batman, style la politique TF1 qu'on voit malheureusement souvent dans l'hexagone.
Miller critique aussi la génération des baby-boomers, les accusant d'être lâches et de ne jamais se prendre en main et toujours rejeter la faute sur les autres : la preuve dans les monologues récurrents de Jim Gordon ou alors chez un autre personnage, un personnage anodin : homme blanc, la quarantaine, employé de bureau qui, selon ses mots "assiste à la messe tous les dimanches", et qu'à chaque fois qu'il se fait interviewer par la télé, on voit qu'il est peut-être pour pourri que les Mutants ou le Joker, tellement son égoïsme et son sinise-bien-pensant sont à gerber. On a aussi un président lâche qui n'est qu'une caricature de Ronald Reagan et qui envoie Superman faire son sale boulot.
Et même Batman lui-même devient un personnage beaucoup plus sombre et égoïste, mais aussi très brutal : le Batman de Miller n'est qu'une masse de 2 mètres cubes de muscles qui n'hésite pas à utiliser des armes à feux. Miller jongle à travers toute la bédé entre les concepts de Justice, de vengeance, d'ordre public et de fascisme ...

Après, il est de notoriété publique que Miller est un néo-conservateur féru défenseur du 2e amendement (port des armes à feu) et de la politique extérieur d'un George W. Bush. Un vrai cowboy dans sa tête, donc il faut prendre tout ce qu'il dit avec des pincettes (voire ne les prendre pas du tout). Même s'il est partisan de tout ça, il montre les dérives de la politique cowboy-sécuritaire dans les personnages du gang de Les fils de Batman des abrutis qui essayent de faire croire qu'il oeuvrent pour la justice alors qu'il ne sont que des anciens criminels avides de violence.

Cela dit, The Dark Knight Returns n'en reste moins l'une des oeuvres les plus passionnantes que j'ai lu. Je n'avais senti une telle émotion en lisant un comic depuis que j'avais lu Watchmen, il y a déjà 9 ans.

[Montrer] Spoiler
La dernière bataille contre le Joker étant absolument magnifique et cataclysmique. Avec la scène où le cadavre du clown brûle mais toujours avec un grand sourire.
Et le dernier combat contre Superman (symbole du pouvoir central corrompu contre lequel Batman s'est toujours battu) est absolument titanesque avec une fin absolument grandiose.
Mais le plus marquant de cette bédé est la planche mythique où, après que la bombe nucleaire-électromagnetique ait mis les US dans le noir, Batman prend des chevaux et fait avec un discours bien bad-ass réunit les anciens criminels des différents gangs pour aller sauver Gotham des incendies et du chaos régnant.


Voili-voilou ... Une série de Comics dont vous ne pouvez pas passer à côté si vous êtes un vrai amateur de 9e art.

Drig < Na na na na na na na na Batman! >

PS : Maintenant j'hésite à lire The Dark Knight Strikes Again parce que je risque d'être déçu. Est-ce qu'il y a des gens qui l'ont lu qui pourraient m'en parler ?
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Re: Le topic des comics

Messagede Tetho le Jeu 29 Déc 2011, 05:00

The Drig Overmind a écrit:PS : Maintenant j'hésite à lire The Dark Knight Strikes Again parce que je risque d'être déçu. Est-ce qu'il y a des gens qui l'ont lu qui pourraient m'en parler ?

C'est à lire si tu veux être témoin de la déchéance d'un auteur comme Miller (qui au final sorti de Sin City, son run sur Daredevil et le daredeschamps et Electra puis Batman Year One et The Dark Knight Returns a pas fait grand chose de génial). C'est moche façon "je découvre photoshop", le scénario a peu de sens et le sous-texte est assez douteux.
Mais si t'es dans cette optique de témoin de la décadence de Miller, tu peux aussi regarder son film The Spirit, ça résume assez bien tout ce qui ne va pas avec ce type.
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Re: Le topic des comics

Messagede Xanatos le Jeu 29 Déc 2011, 12:27

Tetho a écrit:
The Drig Overmind a écrit:PS : Maintenant j'hésite à lire The Dark Knight Strikes Again parce que je risque d'être déçu. Est-ce qu'il y a des gens qui l'ont lu qui pourraient m'en parler ?

C'est à lire si tu veux être témoin de la déchéance d'un auteur comme Miller (qui au final sorti de Sin City, son run sur Daredevil et le daredeschamps et Electra puis Batman Year One et The Dark Knight Returns a pas fait grand chose de génial). C'est moche façon "je découvre photoshop", le scénario a peu de sens et le sous-texte est assez douteux.


Vu toutes les oeuvres que tu cites et que tu trouves géniale, je trouve tout de même formidable qu'il en ait réalisé tant qui soient exceptionnelles!

De Miller, je n'ai pas encore lu "Ronin" et "300" mais qui m'attirent bien, surtout 300 qui a été acclamé par la critique.

Pour "Sin City", je n'ai lu que les deux premiers tomes, mais ce sont de vraies tueries, c'est une série à lire absolument!

"The Dark Knight Strikes again", je ne l'ai jamais lu, il faut dire que cette histoire divise énormément les fans de Batman, certains la considèrent comme la digne suite de "Dark Knight Returns", d'autres comme une purge sans âme.

Pour ma part, elle ne m'a jamais attiré, j'ai pris une telle claque avec "Dark Knight Returns" (+1 avec toi Drig Overmind, c'est mon comic book préféré de Batman) que j'avais peur d'être déçu par cette suite et je ne m'y suis jamais penché, de plus, le dénouement de "DKR" me convient parfaitement en tant que tel.

Par contre, j'ai lu quelques numéros de "All Star Batman and Robin" écrit par Frank Miller et dessiné par Jim Lee et c'est horriblement mauvais: l'histoire est caricaturale, racoleuse et complètement idiote et Batman s'y comporte comme une brute insensible et un crétin fini. Je me demande comment le pauvre Jim Lee s'est retrouvé dans cette galère. On peine à croire que c'est le même auteur qui fut le créateur du monumental "Dark Knight".
C'est une daube à éviter à tout prix.

En revanche sur Daredevil, Frank Miller n'a fait que de l'excellent travail.
Son run sur la série régulière de Daredevil est fantastique (il est par ailleurs navrant que Panini n'ait pas sorti en intégrales, la partie de la série écrite par Roger McKenzie et illustrée par Miller), et son histoire "Daredevil Born Again" est magnifique, elle narre la décadence et la renaissance de Daredevil. Et le dessin de David Mazzucchelli sur cette histoire majeure de Daredevil est somptueux, son trait est encore plus soigné que sur "Batman Year One".

Le récit "L'homme sans Peur" qui raconte comment Matt Murdock est devenu aveugle et ce qui l'a poussé à devenir un justicier est également à lire. Là, c'est John Romita Jr qui s'est chargé du dessin, et c'est certainement le plus beau travail qu'il ait fait, ex-aequo avec son run sur Spider-Man lorsqu'il a collaboré avec le scénariste Joseph Michael Straczynski.

Panini a sorti trois Intégrales de Daredevil couvrant la période 1981-1983 ou Miller faisait le scénario et le dessin de la série (sauf quelques épisodes de 1983 ou Klaus Janson réalisait le dessin).
Pour la période 1979-1980, il faut se tourner vers l'import.

Quant aux histoires "Born Again" et "Man without Fear" elles ont été réunies dans un album intitulé "Daredevil Omnibus" édité par Panini.

Je n'ai jamais vu le film "The Spirit" et, vu les critiques désastreuses que j'ai lu à son sujet, je vais plutôt lire les comics originaux de Will Eisner.
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Re: Le topic des comics

Messagede Afloplouf le Jeu 29 Déc 2011, 13:16

Un long Halloween est également sorti en simple version luxe à 30€. Et on y retrouve la même interview du frère Nolan. D'ailleurs, la suite directe, Dark Victory ou Amère victoire en VF, va paraître chez Urban Comics, le nouveau label de chez Dargaud qui a piqué les licences DC à Panini, en mars. Entre temps, dès le mois prochain, on aura une réédition de Watchmen. Et bonne nouvelle, ils reprennent la traduction originelle de Manchette. Allélulia !

Toujours chez Batou, la vraie fausse suite de Year One, Black Mirror, sous le titre Sombre Reflet est aussi prévue chez Urban. Je ne sais pas ce que ça vaut en revanche.

Histoire de continuer à étaler mon inculture. C'est bien 100 Bullets et Fables ? Oui, forcément, l'un ne va pas sans l'autre et Urban reprend aussi les licences Vertigo.
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Re: Le topic des comics

Messagede The Drig Overmind le Jeu 29 Déc 2011, 14:22

Pour ce qui est de Frank Miller,il ne faut pas oublier Robocop 2 ! (De plus, c'est un film de Irvin Kershner, le meilleur réalisateur du monde ... puisqu'il a réalisé le meilleur film du monde : The Empire Strikes Back :02: ).

Mais bon ... après, comme là dit l'ami Xanatos, la fin de Dark Knight Returns se suffit à elle même et il n'y a pas vraiment besoin d'une suite. Donc, je le laisse dans le bas de la pile en attendant (déjà, il faudrait que je me le procure en fait ... :88: )

Toujours dans mon cycle comics, cette fois je m'attaque non pas au héros de Detective Comics, mais à celui de Action Comics. Celui qui a imposé la mode du slip par dessus le pantalon, The Man of Steel, Superman ... mais dans une version un peu différente :05:

Superman : Red Son (2003)
Scénario : Mark Millar
Dessins : Dave Johnson & Killian Plunket

Histoire : Mark Millar qui se demande ... et si Kal-L au lieu de s'écraser dans une fermer près de Smallville, Kansas, il serait tombé dans un kholhoze en Ukraine, URSS en 1938 (date de publication du 1er Action Comics ??

Nous voici donc projeté dans un monde parallèle où Superman grandit dans la plus vaste État que le monde n'ai jamais connu, en suivant la doctrine et les idéaux communistes. Un Superman nourri aux oeuvres de Marx et de Lénine.
Il part de sa cooperative auricle pour rejoindre l'armée rouge à Moscou, afin de pouvoir mettre ses pouvoirs au service du prolétariat.
C'est grâce à sa force surhumaine qu'il deviendra un proche du camarade Staline et, au fil des années, il deviendra le candidat le plus probable à reprendre le poste de secrétaire général du parti, s'attirant ainsi la haine de nombreux proches, dont le chef du KGB.

De l'autre côté du globe, Lex Luthor, scientifique dont son intelligence est seulement dépassé par son ego démesuré et dont sa principale invention n'est autre que tout un baratin grâce auquel il a conquis le coeur de la belle journaliste Lois Lane (Lois Luthor maintenant), est contacté par un jeune agent de la CIA, Jamie Olsen, afin de les aider à concevoir une arme pouvant faire face à Super-kommuniste (dans l'optique de la course à l'armement de la guerre froide).

Il s'en suit une aventure géniale qui va re-écrire les origines de nombreux héros de DC. Wonder Woman devient représentante diplomatique du pays des Amazones, envoyée à Moscou et deviendra très proche du Super-rouge.
Batman n'est plus un milliardaire, mais un jeune fils de prolétaire dont les parents, accusés d'être des dissidents anti-superman, se sont fait tuer par le KGB devant ses yeux. Du coup il devient une espèce de terroriste-anarchiste qui se bat contre le régime totalitaire (et apparemment éternel puisque Superman n'a pas l'air de vieillir) ... et ça avec les moyens du bord.
Hal Jordan ... hmmm ... pour ça il faut le lire parce que c'est trop énorme.
Et puis Superbonhomme, président bienveillant de la grande Union Soviétique, même si, selon lui il est arrivé a éradiquer la faim et la pauvreté, il exerce un contrôle strict sur chacun de ses sujets, les surveillant depuis sa forteresse imprenable en Siberie. Un Big Brother qui en plus peut lancer des lasers piou-piou par les yeux!
[Montrer] Spoiler
Mais il n'y a des choses qui restent constantes, quelque soit l'univers. Superman se ferra toujours botter les fesses par le God damn Batman :02:

Bref, un super bon trip cette bédé que j'ai dévoré d'une traite. Loin des clichés qu'on pourrait s'attendre des Kommunistes méchants et des Cowboys gentils. Même (surtout) si vous n'aimez pas Superman parce qu'il est trop cheaté comme super-héros, c'est une bédé à lire.
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Re: Le topic des comics

Messagede Xanatos le Jeu 29 Déc 2011, 14:26

Ta critique élogieuse donne envie Drig Overmind. J'aime beaucoup Superman (même si chez DC Batman reste mon préféré), et d'après ce que tu dis, cette BD peut plaire à tous, alors dès que j'en aurai l'occasion, je me procurerai l'album.
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Re: Le topic des comics

Messagede The Drig Overmind le Ven 30 Déc 2011, 00:14

Ah si! J'ai certes dit que c'était une lecture indispensable pour ceux qui n'aimaient pas le Super-dude parce que ça fait toujours plaisir de le voir se prendre des raclées de la part du Chevalier Noir :09: .
Mais à moins d'être complètement psychorigide sur l'image du Super-homo-sapiens défenseur du American Way of Life, du Caca-Cola, du McGrosnalds et de la politique extérieur du parti républicain sur la situation au Moyen-Orient, Superman : Red Son est une bédé magnifique pour les fans Clark Kent (et de tout l'univers DC).

Le personnage en soi n'est pas dénaturé, loin de ça. Même s'il est présenté comme ayant grandi en URSS, la psychologie du personnage reste la même : il veut aider le plus de monde possible et fait toujours de son mieux. Mais comme cette fois, il ne défend pas l'Oncle Sam ni l'intervention de la CIA dans les pays d'Amérique Latine dans les années 80, mais plutôt la collectivisation des moyens de production, la dictature du prolétariat et les goulags, ça fait tic dans la tête du lecteur et on est emmené à penser le personnage autrement.

De même, le toujours 'égoïste et machiavélique Lex Luthor est présenté comme le dernier bastion de la démocratie et de la liberté d'expression. :89:

Alors si t'aimes DC, tu peux foncer sur cette bédé (qui plus est, jouit d'un super dessin ... surtout dans les généreuses courbes de Wonder Woman :05: ).

Et puisque je vous parle toujours de DC, je suis allé voir un peu ce qu'ils faisaient chez la concurrence (Marvel Comics pour ceux qui n'avaient pas compris). Voir si l'herbe n'était pas plus verte ailleurs ... Mais elle était plutôt Jaune ... et Bleue ... et Grise ... et Blanche !!!

C'est avec cette superbe transition, digne de gagner le prix Skyblog, que je viens vous parler de ma dernière trouvaille chez Marvel :

http://twitter.com/#!/DrigOvrmnd/status/152513643559395328/photo/1/large

Un recueil de 4 histoires signées Jeph Loeb & Tim Sale (duo que j'avais adoré dans Un Long Halloween, ils sont mieux que Saiko et Shujin de Bakuman. :02: ). Dans ces 4 histoires, ils revoient à leur manière, les origines de quatre grands noms de Marvel : Daredébile (moi aussi je peux faire des blagues foireuses), Spiderman, Hulk et Captain America en leur associant à chacun une couleur distinctive.

Daredevil : Yellow (2001)
Scénario : Jeph Loeb
Dessins : Tim Sale

Image

Histoire : Matt Murdock, avocat non-voyant, mais pas aveugle, fait un travail d'introspection sur lui même, en écrivant des lettres à sa copine décédée il y a des années, Karen Page, sur comment ils se sont rencontrés, sur comment ils sont tombés amoureux l'un de l'autre, et des premières fois où il a mis le costume jaune (parce qu'il était jaune à l'époque) de L'homme Sans Peur.

Alors, Daredevil ce n'est pas un super-héros que j'ai suivi contrairement à Spiderman ou X-men, donc je n'attendais pas grand chose de cette mini-série ... et bon dieu, j'en ai pris une claque !!
Tout d'abord, les dessins de Tim Sale sont encore mieux que dans Batman. Des doubles planches magnifiques avec les acrobaties de DD. De plus, les dessins sont accompagnés d'une coloration à l'aquarelle et une utilisation très astucieuse des couleurs, histoire de nous montrer le monde comme le "voit" Matt.
Tim Sale n'a pas l'habitude de nous dessiner des gros tas des muscles. On a ici une silhouette élégante qui se balade agilement entre les immeubles de New York. Un autre grand effort à saluer ce sont les coiffures et robes de Karen Page, ainsi que les tenues vestimentaires des autres personnages qui font bien années 60 (époque de la première apparition de Daredevil). ça donne un charme indéniable à l'oeuvre.

Mais il n'y a pas que le dessin qui est magnifique, niveau narratif je me suis pris ma claque aussi. Comme j'ai écrit plus haut, l'histoire est racontée sous forme d'un flash-back, avec Matt Murdock lui même en narrateur/voix off (on ne verra jamais le Murdock du présent) et tout le récit tourne autour de cette femme : Karen Page, secrétaire chez Nelson & Murdock, Attorneys in Law.

On va revivre non pas les origines du petit Matt qui se fait renverser par un camion de déchets toxiques et que le bocal avec ses 4 petites tortues mascottes tombe dans les égouts avec les déchets radioactifs, non. Ici on a un Matt en dernière année de droit (déjà avec ses super-pouvoirs) et son père, "Kid" Murdock, boxeur qui aurait du prendre sa retraite il y a quelques années, mais qui continue ... et qui finit par s'entourer de mauvaises fréquentations dans le milieu de la Boxe (matchs arrangés, paris illégaux). Ces mauvaises fréquentations le remercieront avec une balle dans la nuque. C'est alors Matt commencera a porter un costume et traquer les assassins de son père.

Vraiment, une bédé magnifique sur ce personnage, montrant toutes les qualités du duo Loeb/Sale.


Spiderman : Blue (2002)
Scénario : Jeph Loeb
Déssins : Tim Sale

Image

Histoire : Dans un vieux grenier rempli de vieux souvenirs dont on ne veut pas forcément se rappeler, dans une vielle maison, dans une banlieue de New York, un Peter Parker adulte prend un dictaphone pour enregistrer un message pour son ancienne amie décédée : Gwen Stacy.

On reprend la même formule que dans Daredevil et ... rebelotte! Le dessin de Tim Sale est toujours magnifique, avec ce charme des ados des années 60. Il n'y a que les couleurs que cette fois-ci sont plutôt plates, mais bon ...
Ici l'histoire ne se centrera pas sur une femme, mais sur deux : Gwen Stacy et Mary Jane Watson. Donc 2 fois plus de soucis pour notre ami Spidey.
L'histoire commence avec Spiderman qui met une raclée à Norman Osboune, alias le bouffon vert (qui a découvert son identité). Puis on suivra les péripéties du pauvre Parker quand il essaiera de jongler entre ses deux plan Q (ils ne connaissaient pas le plan à 3 dans les années 60 ou quoi ?), et les méchants qui menacent La jungle en béton : Rhino, le Vautour, le Scorpion, le Lézard ...

En utilisant le même procédé narratif avec la voix off qui raconte et analyse des événements du passé, on voit un Spiderman encore plus humain que jamais (alors qu'il entait déjà le plus humain des super-héros).

Pourquoi Blue ? (Vu que le costume original de Spiderman était bleu et rouge) ... Je ne sais pas ... peut-être parce que Spiderman c'est l'éternel bleu des super-héros ...


Hulk : Gray (2003)
Scénario : Jeph Loeb
Déssins : Tim Sale

Image

Histoire : Même formule qu'avant, sauf que cette fois c'est Hulk qui passe à la casserole : Le Dr Bruce Banner, fugitif poursuivi par l'armée, se rend chez son ami psychiatre et commence à raconter son histoire de comment le grand monstre gris (parce que dans les premiers comics de Stan Lee & Jack Kirby, il était gris et non pas vert), et ... une fois de plus, l'histoire tourne autour de sa femme décédé : Betty.

Tim Sale, toujours des dessins magnifiques. Cette fois le dialogue des voix off est plus utile puisque le psychiatre nous livre une dimension psychanalytique du phénomène du Hulk, manifestation des pulsions de Banner ... et surtout d'un regret qui le poursuit toujours : Bruce Banner est l'inventeur de la Bombe Gamma, la plus horrible arme de destruction massive jamais construite. Et Hulk serait sa punition pour avoir crée ça.


Captain America : White (episode zero) (2008)
Scénario : Jeph Loeb
Déssins : Tim Sale

Projet toujours en cours de Loeb & Sale, c'est pour ça qu'il n'y a que l'épisode 0, où l'on montre Steve Rogers qui fait des films de propagande pour l'armée américaine pour financer la guerre en Europe et le Pacifique. À côté de lui, un jeune recrue : James Buchanan Barnes, qui se fera désormais appeler Bucky.

Apparemment, ce serait la même formule que précédemment, avec Steve Rogers en narrateur, annonçant dès le début la mort de Bucky. On suppose que le récit tournera autour de lui. Mais si dans les autres séries, les récits tournaient autour des femmes que les héros ont aimé et qui sont maintenant mortes ... est-ce qu'on peut se poser des questions sur les préférences sexuelles de Captain America :23:

Le dessin est toujours magnifique, avec cette fois-ci des couleurs au crayon de couleur, rajoutant un effet pas désagréable du tout.


Conclusion :
Des excellentes bédés (surtout Daredevil & Spidey). Amateurs de Comics, suivez de près le duo Loeb/Sale, ils pourraient nous pondre des excellentes oeuvres dans les années à venir.

Drig < Spider-cochon! Spider-cochon! Il peut marcher au plafond ... >
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Re: Le topic des comics

Messagede The Drig Overmind le Mar 14 Fév 2012, 01:49

Trio de Chauve-souris farcie à la Jeph Loeb, Niel Gaiman et Brian Azzarello

http://pic.twitter.com/cRMZlNmo

Le mois dernier c'était mon anniversaire, mais juste avant celui-ci (2 semaines avant en fait), j'ai eu une interdiction de me rendre chez mon dealer de bédé ... pour que le jour venu, je n'aie pas de doublons dans collection :88:

Bref, entre les cadeaux utiles (genre un pull qui tient bien au chaud) et les ridicules (genre un moule à gâteau en forme de Hello Kitty), il y avait plein de bébés et des comics d'un super-héros que j'adore depuis tout petit : Le Bat-dude. Voici un petit récapitulatif de mes 3 dernières lectures :

Joker (2008)
Scénario : Brian Azzarello
Dessins : Lee Bermejo

Histoire : Après quelques mois (voire quelques années) et des centaines d'heures de consultation avec les meilleurs psychiatres de Gotham, le Joker est déclaré sain (sic) et on s'apprête à le relâcher de l'Asile d'Arkham où il était interné. Mais, pendant son absence, les sous-fifres du gang du clown, pensant que leur chef en reverrait jamais la lumière du jour, se sont un peu (carrément) reparti tous les territoires et l'argent de ce dernier.
Le jour de sa sortie de l'Asile, c'est Jonny Frost, petit voyou rêvant de se faire un nom dans Gotham, nouveau dans le gang du clown, mais n'ayant jamais connu ce dernier en personne, qui se porte volontaire pour aller le chercher.

C'est là qu'on suivra les aventures de notre ami Jonny, chauffeur, larbin, faire-valoir de l'homme le plus infâme de Gotham City. Il sera à côté du Joker (et de Harley Quinn) tout au long de l'aventure quand celui-ci devra reprendre ses territoires usurpés par ses anciens sous-fifres qui se prennent maintenant par des gros caïds, voire des territoires perdus face à son archi-rival : Double-Face.

Ici, on n'est pas dans du comic de super héros. Ici on est dans de la bédé de GANGSTA! Pas celui qui sent la bolognaise et le parmesan comme les Falcone dans Un long halloween, non! Ici c'est du gang de grande ville où pour un regard de travers on fait parler le plomb!
Alcool, drogues, prostitution, viols, braquages à main armée, bagarres dans des boites de nuit où tout le monde pisse le sang à la fin seront monnaie courante dans la vie de Jonny aux côtés du Joker.

Il faut noter aussi que Lee Bermejo utilise une esthétique très sombre. Ainsi on retrouvera un Joker avec les cicatrices sur le visage et ce regard noir et glacial. On voit d'où est-ce que Christopher Nolan s'est inspiré pour immortaliser le dernier rôle de Heath Ledger.
Harley est plus proche de la pole-danseuse à la gâchette facile que de la "gamine" complètement névrosée de Paul Dini.
Waylon Jones (a.k.a Killer Crog) est plus proche d'un Gangsta-Rapper : gros black au physique de videur de boite de nuit qui se balade en marcel avec plein de chaînes en or, que du mutant reptilien cannibale.
Et Jonny c'est notre typique loser qui s'est mis au crime organisé après des années de chômage et que sa femme soit partie avec sa fille. Avec son costume blanc cheap et sa barbe de 3 jours, il essaie de se donner des airs de gros dur, mais il ne sait pas où il met les pieds en restant dans l'entourage du Joker.

Ce comic jouit aussi d'un scénario absolument passionnant pondu par Brian Azzarello (connu de beaucoup par sa série phare 100 bullets) où non seulement on vivra à travers les yeux de Jonny, le quotidien des bas fonds de Gotham, mais aussi le quotidien de la 2e personne la plus dérangée de cette ville (la première, se déguise en chauve-souris et sautille d'immeuble en immeuble la nuit ... :02: ). Même qu'on découvrira certaines nouvelles facettes du clown, voire que Jonny pourrait même s'attacher d'amitié pour lui ... :12:

Celui-ci est un comics sur le Joker et non pas sur Batman. Bien qu'à plusieurs reprises on ait des magnifiques tirades du clown où il parle à quelqu'un la-haut, son regard n'ira jamais au delà du toit des immeubles.
Vraiment, un Must Read pour les fans du personnage crée par le grand Jerry Robinson qui nous a quitté l'année dernière.


Whatever happened to the Caped Crusader ? (2009)
Scénario : Neil Gaiman
Dessins : Andy Kubert

Histoire : Neil Gaiman nous raconte ce que seraient les funérailles du plus célèbre super héros de Detective Comics. Superman, Nightwing, Huntress, Oracle, Selina Kyle, Alfred Pennyworth viennent parler du défunt. Mais aussi le Joker, Harley Quinn, le Pingouin, Azrael, Ra's Al Ghul et tous les autres viennent rendre le dernier hommage à celui "qui était la ville".

Gaiman utilise un événement un peu improbable (autant Superman se fait tuer par Doomsday comme un gros loser, autant le Bat-dude, même à 80 balais il arrive toujours à botter les fesses aux 3/4 de l'univers DC) pour justement explorer le mythe du Batman.
Il fait un peu du méta-comics on nous expliquant que même si, depuis 1939, le Bat-mec a subi plusieurs changements, vécu dans différents univers, rencontré pour la première fois de 7 façons différentes Daiba Tadashi, l'essence du Batman reste toujours la même. Plus qu'un personnage de bande dessinée, le Batman est un concept que jamais, aucun auteur ne pourra tuer.


Hush (Silence en VF - 2002-2003)
Scénario : Jeph Loeb
Dessins : Jim The Man Lee

Histoire : Lorsqu'il poursuivait Catwoman qui avait volé l'argent de la rançon pour un otage de Killer Crog, quelqu'un coupe la bat-corde, et notre bat-justicer tombe du haut des bat-immeubles, droit dans les bat-poubelles d'un recoin de Crime Alley.
Sauvé in extremis par Huntress, le bat-vigilante est aux portes de l'au-délà. C'est dans son agonie qu'il appelle son ami d'enfance : Thomas Elliot, devenu neurochirurgien de renom à Philadelphie.
Le Dr Elliot retourne à Gotham pour sauver Bruce Wayne, ami qu'il n'a pas vu depuis des années.
Une fois rétabli, le plus grand détective commencera l'une des plus grandes enquêtes de sa carrière pour découvrir qui a essayé de le tuer. Enquête qui l'emmènera à Metropolis et qui fera intervenir ses plus grands alliés (Superman, Nigthwing, Robin, Huntress, Catwoman ...) mais aussi ses plus grands ennemis (Joker, Poison Ivy, Ra's Al Ghul, Scarecrow, Superman ...)

Encore une histoire passionnante écrite par Jeph Loeb (qui j'avais adoré dans Un long halloween et La saga des couleurs (Daredevil Yellow, Spiderman Blue ... ) chez Marvel). On verra non seulement le bat-detective en action qui essaye de remonter jusqu'au coupable, mais aussi, grâce à l'arrivée du Dr. Elliot, une nouvelle facette bien plus humaine de Bruce Wayne.
Loin du chevalier noir au coeur froid comme l'acier, loin du gamin rempli de haine qui à 13 ans s'est barré au fin fond du Tibet pour devenir un ninja chez Ra's Al Ghul, on a ici affaire à un Bruce enfant, un Bruce qui allait à l'école, un Bruce qui avait un ami du nom d'Elliot qui (contrairement aux autres camarades de classe) n'avait pas peur du nom de famille Wayne.
Le retour du Dr. Elliot fera aussi réfléchir le bat-autiste sur sa relation avec les autres :
- son éternel jeu du chat et de la souris (chauve ?) avec Selina Kyle/Catwoman
- sa crise de la quarantaine contre son "fils" devenu adulte, Nightwing
- sa culpabilité face à la mort de Jason Todd, alors que tous les lecteurs ont été ravis
- le fait qu'il ne laisse jamais rien faire à Tim Drake
- le handicap de Oracle qu'il n'a pas su protéger
- sa haine profonde contre le Joker qui s'efforce chaque jour d'essayer de faire franchir de point de non-retour qui sépare Batman de ses ennemis
- le fait que Huntress voudrait bien, mais lui il ne touche pas aux gamines (juste aux gamins ... )

Et au milieu de tout ça, une enquête passionnante, tentaculaire, pleine de rebondissements à chaque fois qu'un nouveau super-vilain vient mettre son nez dedans. Le tout brillamment dessiné par Jim Lee, connu de beaucoup pour son travail sur The Uncanny X-Men.
Moi, d'habitude, que ce soit en manga/bédé/comics, je fais mon Bo-Bo péteux et je préfère les designs un peu "différents", qui sortent de la norme et qui aient "une identité". Comme les dessins de Tim Sale par exemple. Or Jim Lee, au premier abord, on dirait qu'il suit à la lettre les gros clichés du comic book : des gars super-musclés style joueur de foot américain, des filles à la taille de guêpe et aux courbes généreuses. Et ce comic ne fait pas exception : Bruce et Clark font la taille d'un gros frigo (Dick Grayson un peu moins, parce que c'est un djeunz), Catwoman, Ivy et Huntress sont "des gymnastes professionnelles ... siliconées" ...
MAIS il arrive à faire des planches tellement magnifiques, pleines de détails (genre une double-planche de la bat-cave avec TOUTES les Bat-Mobile) et à infuser une telle impression de mouvement lors des déplacements et combats des super héros, que ça devient magnifique!
Son style "comic book" prend tout son sens dès premières planches et il faudrait vraiment être un Bo-Bo péteux borné qui ne connait rien à la life pour ne pas se rendre compte du pourquoi Jim Lee est l'un des meilleurs dessinateurs de bande dessinées de ces 20 dernières années.

Histoire passionnante, dessin sublime : voilà un Absolute Must Read du Batman à placer à côté de Un long Halloween et The Dark Knight Returns.

Drig < J'espère pas devoir attendre jusqu'à mon prochain anniversaire pour continuer à lire des aventures du Bat-mec :02: >
Dernière édition par The Drig Overmind le Mar 14 Fév 2012, 02:16, édité 1 fois.
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Re: Le topic des comics

Messagede Tetho le Mar 14 Fév 2012, 02:15

The Drig Overmind a écrit:Il faut noter aussi que Lee Bermejo utilise une esthétique très sombre. Ainsi on retrouvera un Joker avec les cicatrices sur le visage et ce regard noir et glacial. On voit d'où est-ce que Christopher Nolan s'est inspiré pour immortaliser le dernier rôle de Heath Ledger.

C'est l'inverse, ce comics est sorti 4-5 mois après The Dark Knight et donc s'empare du Joker "réaliste" de Nolan. C'est d'ailleurs Ledger lui même qui a proposé à Nolan le concept du Joker du film.
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Re: Le topic des comics

Messagede Gemini le Sam 03 Mar 2012, 23:32

DC Comics Anthologie : Lecture en cours, mais j'avais envie d'en parler.
Pour familiariser le public français avec les héros DC Comics, Urban Comics - le nouvel éditeur de DC / Vertigo / Wildstorm - nous propose une anthologie contenant 16 récits majeurs, de 1939 à nos jours. Nous y trouverons notamment le premier numéro de Wonder Woman, la création de la JLA, ou la première apparition d'une terre parallèle. Rien de nouveau pour qui connait bien les versions cinéma ou télévisées des séries DC, mais cela reste intéressant de les découvrir avec le style d'époque, sous les plumes de Joe Schuster, Jerry Siegel, Bob Kane, Edmond Hamilton, Gardner Fox, Alan Moore, John Byrne, Grant Morrison, Paul Dini, Geoff Johns, Mark Millar, Dave Gibbons, et autres auteurs de légende.
La valeur ajoutée de ce pavé (proposé à un prix somme toute abordable compte-tenu de son épaisseur), c'est qu'il contient entre chaque récit des textes explicatifs sur l'histoire de la firme, les auteurs, et bien sûr les histoires elles-mêmes. Nous y apprendrons notamment que le créateur de Wonder Woman était non seulement un psychologue féministe, mais aussi l'inventeur du détecteur de mensonge, ou encore que le célèbre auteur de Captain Future, Edmond Hamilton, a écrit quelques-unes des plus grandes histoires de Batman et Superman ; c'est notamment lui qui, le premier, eu l'idée d'associer le Joker et Lex Luthor.
Urban Comics nous offre un produit qui avait toujours manqué chez les précédents éditeurs de DC Comics, qui permet de se familiariser avec ses personnages et leur histoire. Ce nouvel éditeur commence bien.
Avis sur l'anthologie dans son ensemble à venir.

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Gemini
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Re: Le topic des comics

Messagede Gemini le Lun 05 Mar 2012, 16:04

Lecture finie. Très intéressante dans l'ensemble, bien aidée en cela par les textes explicatifs ; concrètement, la présence de certaines histoires n'est pas forcément justifiée, même si cela reste agréable à lire.
Il y a derrière ce titre une volonté manifeste d'éclairer le lecteur, et de le guider dans les futures publications de Urban Comics, éditeur qui ne fera que dans le DC Comics (avec Vertigo et Wildstorm), et qui a donc tout intérêt à ce que le public soit en phase avec leur politique. Ce qui explique que le tarif soit attractif malgré son épaisseur ; ça reste un prix de plus de 20 euros, mais pour près de 300 pages. Je recommande cette anthologie, elle mérite le détour pour les raisons exposées précédemment.

En matière de DC Comics, l'éditeur prévoit 4 labels : DC Archives (les récits majeurs de 1938 à 1985), DC Classiques (les grandes sagas de 1985 à 2011), DC Renaissance (le post-Flashpont), et DC Signatures (les runs complets des auteurs célèbres sur chaque titre). Nous sentons une véritable ligne éditoriale chez cet éditeur, rappelons-le, née spécialement pour récupérer les droits français des séries DC Comics. Reste à espérer que leurs publications seront à la hauteur.

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Re: Le topic des comics

Messagede Tetho le Mer 07 Mar 2012, 18:04

Le comics le plus surréaliste de l'année : Les vengeurs et Spider-keum t'expliquent l'épargne tout en déjouant un casse à l'ancienne de l'homme-taupe. Disponible dans une VF un peu douteuse for maximum lulz.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

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Re: Le topic des comics

Messagede Xanatos le Ven 09 Mar 2012, 21:22

Batman sombre reflet: tome 1

Très bon tome. Le nouvel éditeur Urban Comics (qui succède à Panini qui a perdu les droits de DC Comics) a soigné l'édition de cet album.
Il y a un récapitulatif des histoires précédentes pour les lecteurs ne les ayant pas lu rendant ainsi l'album abordable pour les novices.

Pour faire court, après plusieurs mois d'absence (il a été téléporté dans le passé par la faute de Darkseid et il a pu finalement revenir à son époque), Bruce Wayne a refait surface à Gotham City.
Il déclare à toute la population que Wayne enterprises finance depuis des années Batman et il fonde l'organisation "Batman Incorporated" qui est composé de centaines de justiciers s'appelant également Batman et présents dans plusieurs pays du monde pour lutter contre le crime!
Une méthode astucieuse de Wayne pour brouiller les pistes afin que plus personne ne puisse deviner l'identité du vrai Batman, en l'occurrence lui.
Dick Grayson l'a remplacé en tant que Batman durant son absence et Bruce Wayne lui permet de garder le costume et de continuer d'exercer ses activités de justicier à Gotham City, le "Batman original" luttera ailleurs contre le crime et supervisera les "nouveaux venus".

Dick est plus souriant et enclin à la plaisanterie que son mentor, néanmoins il campe un Batman brillant, perspicace, et crédible.

La première histoire est sympathique, des meurtres étranges ont lieu en ville, Batman réunit les indices nécessaires et découvre que c'est une mystérieuse organisation qui est derrière tout cela.
Le scénario est classique mais se laisse suivre avec plaisir et le dessin de Jock est très correct. A noter un rebondissement presque à la fin du récit qui m'a fait sursauter!

La deuxième histoire est en revanche EXCELLENTE.

Le commissaire Gordon voit le retour de son fils James Jr à Gotham après de nombreuses années d'absence.
Cela ne le réjouit pas pour autant de le revoir car il est conscient que son fils est très perturbé psychologiquement parlant, on peut même dire de lui qu'il est un vrai malade mental.
Dans "Batman Year One", le bébé sauvé par Batman fut James Jr, mais selon Gordon, la chute du pont a peut être laissé des séquelles irréversibles sur son fils.

L'atmosphère du récit est oppressante, étouffante et angoissante, et James Jr s'avère être un personnage extrêmement inquiétant et imprévisible.
L'intrigue est bien construite et passionnante. De plus, le style graphique de Francavilla est somptueux, son trait réaliste rappelant fortement celui du grand David Mazzuchelli qui fut le dessinateur de "Batman Year One".

C'est clairement la meilleure histoire de ce volume en justifiant amplement l'achat, bien que la première soit bonne. :)

Pour l'album rien à redire: le papier des pages est de qualité et agréable au toucher et la traduction a tout l'air d'être excellente.
Edgar, Edgar, prince de la Cambriole...

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Re: Le topic des comics

Messagede Afloplouf le Ven 13 Avr 2012, 23:23

Batman: Amère Victoire (Dark Victory en VO) de Jeph Leb (Scénario) et Tim Sale (Dessins)

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Urban Comics poursuit avec la suite de Un Long Hallowen (lui même suite de Year One) paru chez Panini. Ceux qui ont lu la traque de Holiday se sont déjà rué dessus je suppose mais ça ne mange pas de pain de rajouter une couche.

Je ne sais pas garder une surprise donc j'annonce tout de go, c'est un chouilla en dessous de Un Long Halloween. Mais c'est presque normal puisqu'on parle du meilleurs comics Batman de tout les temps. :04: Enfin parmi ceux que j'ai lu.

Leb n'a pas perdu la main : il maitrise toujours le thriller à la perfection. Le bonhomme n'a rien à envier aux meilleurs auteurs de polars (il me fait un peu penser à Agatha Christie) et je ne compte plus les rebondissements/révélations qui m'ont cloué sur place. Quel génie ! Ca tombe bien que j'ai ce pavé sous la main, j'aurai de quoi faire sauter 2-3 chicots au prochain qui me sort que les comics sont un produit commercial. De plus, cet opus est l'occasion d'introduire le premier Robin, Dick Grayson, le Jeune Prodige. Et là j'aime autant vous dire que c'est accompli avec brio. Je n'avais pas lu un traitement aussi réussi d'un Robin depuis Under the Red Hood, dans un style différent (mais c'est pas le même Robin). Mais bon, je préfère ne rien en dire pour ne pas vous gâcher la surprise.

Côté dessins, Sale s'est encore surpassé. Il n'a rien perdu de son talent de la mise en scène, toujours aussi noire, toujours aussi cinématographique sans oublier ces fameuses planches bichromatiques avec toujours ce contraste à l'encre noire... Je ne résiste pas à l'envie de vous donner encore un aperçu de son talent sur une scène emblématique de la mythologie Batman. Pas de vrai spoil donc mais je cache si vous voulez vous réserver la découverte :
[Montrer] Spoiler
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Il est cependant évolué avec l'utilisation plus marqué de la couleur, Robin oblige dit-il.

Alors, à quoi tient ce chouilla moins bien ? Difficile à dire, je ne saurais mettre le doigt dessus avec certitude. J'avance deux hypothèses : la découverte a passé et la rythmique, c'est difficile à dire, est moins "discontinue". On passe à une trame en toile d'araignée à la un système de grottes pour rester dans l'imagé. Ça reste une œuvre exceptionnelle à lire absolument.
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