Ah tiens je n'avais pas mis mes avis ici :
Allez me voila enfin lancé dans le visionnage de Batman TAS. Une redécouverte totale puisque je n'ai que quelques souvenirs flous de son passage sur Fr3.
Je viens de terminer le premier coffret soit les 28 premiers épisodes.
On ouvre d'ailleurs le bal avec un superbe pilote qui tourne certes autour du Bat-man pas particulièrement populaire mais surtout avec un chara design et une animation surprenante de qualité. Le décor et la base de la série est planté.
Batman est l'image qu'il m'avait laissé dans mon enfance. Un homme charismatique, intelligent mais impitoyable avec ses ennemies. J'apprécie beaucoup le fait que ce ne soit qu'un homme normal qui lutte contre d'autres. Mais c'est aussi un homme tourmenté, seul qui vit simplement avec son majordome mais pourtant très humain. Les épisodes tournent bien souvent autour de l'intrigue de l'ennemie de la semaine. Mais parfois, certains creuse Bruce Wayne pour le découvrir un peu plus, sur lui et son passé. Le superbe "Fantôme gris" est une vrai réussite de ce côté là.
Au niveau de la réalisation, j'ai trouvé les premiers épisodes très cartoonesques hormis le pilote. Le summum étant le spécial noel avec le Joker dont j'ai trouvé les dessins et la mise en scène plus proches de la série kitsh de 66 que digne de TAS. On a le droit ainsi a une poignée d'épisodes de tâtonnements avant que la barre ne prenne un sacré envol.
Malgré ça, il est indéniable que les décors sont superbes avec entre autre ce Gotham City gothique et lugubre avec sa fumée omniprésente, ses sans-bris ou encore ses bandits.
Le tout est accompagné par son ambiance musicale à coups de symphonie tantôt mélancolique tantôt tonitruante. Quand au chara design, il se montre lui épuré et carré mais très expressif. Sans oublier cette Batmobile qui pue la classe à des kilomètres.
En revanche ce qui est évidant c'est que tous les épisodes ne sont pas égaux sur le plan de la réalisation. Comme dis, le rendu visuel des premiers épisodes se détache pas mal du reste de la série malgré de belles réussite. L'épisode de l'apparition de L'Epouvantail par exemple a eu droit à un travail soigné pour son ambiance et ses décors. Si la série dans son ensemble est réussi visuellement autant dire que certains épisodes sont absolument superbes. Je me suis pris quelques clacs assez bluffantes. De tête je peux par exemple noter les transformations successives de Gueule D'Argile devant les moniteurs et sous le regard médusé de Batman. Séquence réalisée de main de maitre. Je peux aussi citer l'épisode qui clôture ce coffret avec notamment la séquences de délire de Batman où il voit apparaitre Joker, Pinguin et Poison Ivy qui l'attaquent à tour de rôle. Encore une fois une animation et une réalisation du feu de dieu.
De plus, ce genre de série feuilletonnante et à beaucoup d'épisodes permet de même de façonner ses personnages un peu plus secondaire. On s'attache à tout ce petit monde. J'aime bien Bullock qui est développé de manière intéressante. Bourru, limite menteur dans un premier temps mais pas mauvais bougre mais surtout souvent à côté de ses pompes. La séquence d'ouverture de l'un des épisodes avec Gordon qui fait le point sur l'affaire en cours et Bullock qui lui répond "J'préfère quand vous avez la mèche à droite" ma beaucoup fait rire. Les opposants sont eux aussi un minimum travaillé. Lorsqu'il s'agit d'un seul épisode, il est plus compliqué de développer la psychologie mais certains ont droit à un traitement de faveur comme Harvey Dent qui a profité d'un développement beaucoup plus étendu. Nous retrouvons bien entendu les têtes d'affiches des super-vilains bourrés de charisme et de plan ingénieux comme le Joker dont on se délecte de chacune de ses apparitions ne serait-ce que pour les petites pépites qu'il déclare sans cesse.
En revanche, ce qui m'a dérouté dans un premier temps, c'est cette chronologie qui semble chaotique. Batman est seul puis accompagné de Robin pour un épisode avant d'être de nouveau seul, on arrête un tel mais est libre comme si de rien était dans le suivant. etc... Erreur. Les scénaristes ont en faite été très très bon dans l'avancé de leurs épisodes. Ils ne s'encombrent que rarement de l'évasion des personnages déjà envoyés en prison alors que les relations tissés entre les personnages évolues au fur et à mesure que le temps passe. L'on nous explique tout doucement les énigmes en présence comme cette fameuse absence de Robin après 20 épisodes. De là, difficile de comprendre ce choix d'avoir diffusé la série dans un ordre anarchique lors des diffusions TV.
Enfin un mot sur cette fantastique version française. Richard Darbois incarne de superbe manière le chevalier noir. J'ai toujours associé Batman à son timbre de voix, d'autant que le comédien est vraiment talentueux. Beaucoup sont présents sur la série mais l'on ne peut évidemment ne peux pas ne pas citer Pierre Hatet lui aussi fabuleux dans le rôle du Joker et lui insuffle un charisme monstrueux. L'adaptation est réussie et vivante même si quelques écarts sont présents. A mon niveau je n'ai pas vraiment constaté de changement de comédien hormis sur le personnage de Daggett.
Je ne pensais pas écrire autant mais je prends vraiment beaucoup de plaisir au visionnage de cette série dont la réputation n'est pas usurpé.
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Terminé la seconde partie de Batman TAS.
La série reste fidèle à elle-même. Les scénario sont inégaux mais le niveau global reste excellent. L'animation se montre également toujours aussi réussi.
On notera principalement le travail sur les personnages qui rend les super-vilains de Gotham attachant. Parmi eux on peut retenir le Pingouin qui souhaite se racheter une conduite mais qui est manipulé pour participer à des "diner de cons" ou encore l'épisode très touchant où Harley après un grand travail de psychanalyse retrouve la liberté. Alors qu'elle y met toute sa volonté pour se ranger, sa méconnaissance des règles de la vie en société la refera basculer. La scène où le vigile essaie d'enlever l'antivol sur la robe d'Harley (plus ou moins de force...) et qu'elle lui crie "Non ! je l'ai payé cette robe, je l'ai pas volé !" ou "Je n'ai même pas pu mettre la robe que je me suis payé" m'a beaucoup touché. Sans oublier la fin en demi-teinte de l'épisode qui montre toute la tendresse de Batman pour celle-ci.
Au niveau des héros nous avons aussi des personnages qui grandissent. Un Robin qui prend de l'assurance et de la distance par rapport à son mentor auquel il tient tête régulièrement mais aussi sur son passé. Mais surtout nous avons droit à un épisode magnifique, peut-être le plus beau de toute la série :"Remords" ou "I am the night" en VO. Un épisode qui creuse Batman le montrant comme un homme vulnérable, sensible et empli de tristesse. Les criminels qu'il ne cesse de contrarié retrouve régulièrement la liberté et la blessure de son ami Jim Gordon envoyé à l'hôpital sera le coups de trop. Un épisodes où notre héros est en pleine introspection, où il remet en cause sa vie, sa vision et son combat. Un épisode sublime tant dans le sujet qu'il traite que dans son esthétique fouillé peignant un héros usé par la vie qu'il mène. S'il y a un épisode à voir, c'est clairement celui-ci.
Même si d'autres offres des réflexions intéressantes comme le procès de notre héros où la réflexion est porté sur le fait que ce soit les actions de Batman qui créent les super-vilains de Gotham City.
Cette seconde moitié de série propose ainsi des épisodes très variés développant une grande palette de personnages avec certains segments mélancoliques, d'autres noirs (Heureux comme un poisson dans l'eau/The laughing fish qui a par exemple une séquence très impressionnante) alors que d'autres se montrent eux un peu plus léger. Et toujours avec cette ambiance sonore réussi aux compositions symphoniques. On appréciera par ailleurs que la série ait cherché à coller aux comics de l'époque en introduit notamment Bane. Que j'avais d'ailleurs toujours prononcé Bayne
et non Bané.
Une excellente série qui renforce l'incompréhension que j'ai de ne plus voir des adaptations de Batman récente avec ce genres de thèmes et cette qualité. Sinon j'ai trouvé assez cocasse de finir la série avec un épisode qui possédait un chara design particulièrement rond sachant que la série suivante était à son parfait extrême.
Au niveau de la version française, le casting est toujours aussi fabuleux. Richard Darbois est tout simplement fantastique dans ce rôle d'un bout à l'autre. J'ai toutefois eu l'impression d'une sérieuse baisse de niveau sur les derniers épisodes. De nombreux ennemies ont des voix de remplacement à l'image de Harvey Dent qui ne retrouvera pas une seule fois Hervé Bellon (Hervé Caradec a su en revanche offrir une interprétation très proche dans "Seconde Chance"). Il y a aussi ce remplacement incompréhensible dans "Crise de Rire" où Pierre Hatet ne double pas la première réplique du Joker et sans compter Jean-Claude Sachot qui multiplie les seconds rôles en plus du Commissaire Gordon.
La version française reste excellente mais j'ai vraiment eu ce sentiment de gros relâchement sur les derniers épisodes.