Soul (Pete Docter, 2020)
Joe Gardner, pianiste new-yorkais, accepte à contrecœur un job de professeur d'éducation musicale pour payer les factures. Son rêve est plutôt d'intégrer le milieu du jazz pour suivre les pas des idoles qui lui ont donné le goût de la musique. Alors qu'une opportunité s'ouvre à Joe de collaborer avec une artiste de renom, un accident l'oblige à reconsidérer ses plans... Voire de reconsidérer l'ensemble de son existence.
On retrouve dans ce dernier-né des studios Pixar la patte de l'excellent Pete Docter, dont le CV irréprochable (Monstres & Cie, Là-Haut, Vice-Versa) fait l'addition de ce délicieux film qui mélange toujours aussi savamment l'humour et la mélancolie. Le sujet du récit, un homme de quarante ans qui fait le bilan de sa vie alors qu'il fait face à sa propre mort, le destine sans doute à un public plus âgé que ce que Disney peut proposer habituellement mais ce n'est que l'évolution naturelle d'un réalisateur qui utilise le cadre Pixar pour poursuivre sa propre esthétique. Visuellement c'est juste dantesque avec le contraste entre ce New-York de carte postale et le monde des âmes baignant dans l'abstrait et le surréaliste, le studio vole très au-dessus de tout ce qui peut se faire ailleurs.
Rien à dire de plus si ce n'est de vous précipiter sur ce film. Si Disney+ est en train de devenir le dépotoir des long-métrages loupés de la firme, alors Soul est la pépite d'or au milieu du bourbier.