[Projet] Création d'une Librairie Manga

[Le Renard Rouge]

Salut à tous !

Hum... j'espère que je suis dans la bonne section. ('Meah... hésitez pas à me passer un savon si je me trompe)

Bref ! J'aimerais vous parler de mon projet pro : l'ouverture d'une librairie manga (Oula ! Que c'est orginal...)

Bon je vais faire simple, court et efficace.

Je me suis lancé dans le projet de créer ma librairie en début d'année. Au début je visais l'ouverture en Juin/Juillet mais le coronavirus n'était pas de cet avis. Dans l'idéale je prévois donc une ouverture en septembre/octobre (si tout se passe bien).

Je préfère éviter de laisser trop d'infos sur le net à ce sujet donc excusez moi par avance si je suis imprécis.

Je vise à m’implanter dans l'hypercentre d'une ville moyenne (entre 150 000 et 200 000 habitants) qui ne possède pas (encore) de librairie dédiée au Manga. (par contre il y a une FNAC au centre-ville)

J'ai trouvé un local dans l'une des rues commerçantes de cette ville (+/- 100 m2) à proximité de commerces proposant des produits en lien avec la culture Geek en général.

Le concept :
- Proposer du neuf et de l'occasion
- Construire une ambiance chaleureuse et accueillante (présence de fauteuils & canap')
- Proposer sur place du thé aux clients (du vrai thé ! pas un sachet de lipton dégueu!) à la vente/à volonté grâce à la carte de la librairie/offert lors d'événements

Normalement, je ne pense pas faire de produits dérivés (pour ne pas devenir l'ennemi des voisins).

Pensez-vous :
- Que la masse critique en termes d'habitants est suffisante
- Qu'il est viable d'ouvrir une boutique de Mangas sans produits dérivés (sachant que la marge sur le neuf est très faible !)
- Que la consommation de thé sur place est un élément susceptible d'inciter les passionnées à rester sur place ?
- Etc ?

Je prends toutes vos remarques en compte ! Vos réponses me permettrons de conforter ou d'infirmer mes hypothèses.

Par ailleurs :
- Avez-vous des idées pour constituer un stock d'occasions à un prix permettant la revente ? (+/- 1€ pour pouvoir revendre à +/- 3€50) Au départ, je voulais faire un tour des vide-greniers/brocantes... mais avec le Covid ils sont presque tous annulés :S

Merci de votre aide !

[Gemini]

Disons-le franchement : je ne crois pas que les habitués de ce forum en particulier correspondent à ton public cible, à moins de souhaiter mettre la clé sous la porte. Pour ma part, ce que j'attends d'une boutique spécialisée dans le manga, c'est qu'elle propose à la fois du fonds et toutes les nouveautés, avec un espace minimum consacré aux produits dérivés (à plus forte raison quand les produits en question possèdent une origine douteuse mais s'avèrent plus rentables), puisque je prends cela comme une perte d'espace au détriment du choix. Seulement, l'immense majorité des ventes viendra toujours uniquement des nouveautés.

Ce que je constate, c'est que depuis de nombreuses années, les boutiques spécialisées manga ferment plus vite qu'elles n'ouvrent ; leur âge d'or, ou nombre de villes de taille moyenne en avaient une, se conjugue au passé. Mon impression, c'est que ces magasins avaient du sens à l'époque où il s'agissait d'un loisir de passionnés, pouvant rechercher des lieux dédiés. Or, la lecture de manga n'a jamais été aussi grand public.
En outre, la situation actuelle ne parait guère favorable aux librairies dans leur ensemble, même si Gibert Joseph a probablement joint l'utile à l'agréable en utilisant la pandémie comme justification à une gestion laissant à désirer.

La seule exception de boutique récente semblant fonctionner, c'est le Renard Doré. Néanmoins, le Renard Doré se situe en région parisienne, et se positionne par rapport à ce qui se fait déjà. En communiquant beaucoup sur les réseaux sociaux, en mettant en avant son cadre et les coups de cœur de ses libraires, en organisant des tables rondes voire des lancements de manga en présence des éditeurs, et en développant une identité propre, moins "otaku" (si ce mot possède encore du sens). Elle s'impose donc comme une alternative. Cela peut être une source d'inspiration, mais je vois mal un éditeur venir lancer un titre à Roubaix ou Tourcoing (sans vouloir être offensant).
Seulement, ce style pourrait ne pas convenir si tu es la seule librairie spécialisée de ton secteur. Ton lecteur de One Piece viendra-t-il prendre un thé, ou préférera-t-il la FNAC ?

[Le Renard Rouge]

Coucou Gemini,

Merci de ta réponse très détaillée !

En effet, (même si je reconnais que c'est difficile de ce situé par rapport aux éléments très généralistes que j'ai pu te communiquer ci-dessus), je pense tout comme toi que le monde du Manga connaît un basculement d'un public "de niche" vers un public beaucoup plus généraliste (ce qui m'a décidé à lancer ce projet). Pour moi, c'est l'une des autres raisons pour lesquelles je ne souhaite pas faire de produits dérivés (afin justement de pouvoir moins marquer le manga comme un produit "de niche").

Pour ma part, ce que j'attends d'une boutique spécialisée dans le manga, c'est qu'elle propose à la fois du fonds et toutes les nouveautés

À ce niveau-là, c'est bon. J'ai la capacité à lever des fonds suffisants pour constituer un stock large sur les titres et profond sur les nouveautés.

Le Renard Dorée fait parti de mes sources d’inspirations (bien que je ne souhaite pas reprendre leur positionnement). La plus importante de mes inspirations est surtout AZU Manga qui s'attaque à un secteur similaire au mien en tablant davantage sur la culture japonaise en générale et en limitant justement le positionnement "otaku" de leur offre.
Dans un autre registre, Manga Dokaze (Lille) est aussi une source d'inspiration vis-à-vis de l'occasion qui, je pense, va jouer un rôle de plus en plus important (augmentation du nombre de lecteurs avec un budget réduit et augmentation du nombre de collectionneurs).

Pour allez un peu plus loin, sur mon étude de marché, je vise principalement :
- les étudiants/jeunes travailleurs (ville universitaire)
- parents avec enfants [7/12 ans]

Après bien entendu, je pense qu'il ne faut pas oublier les passionnées pour autant.

Pour moi le thé n'est qu'un produit complémentaire qui a pour objet de renforcer le produit principal et le positionnement par une association de "valeurs". L’intérêt est notamment de pouvoir l'offrir lors d'événements ponctuels. (un thé gratuit invite le client à entrer -> un thé chaud force le client à rester dans le point de vente -> plus il y a de clients dans un point de vente -> plus il est attractif -> plus il est attractif...).

Sinon, oui, la conjoncture actuelle est loin d'être favorable pour les libraires et je reste prudent sur l'évolution du COVID.

Je te remercie des éléments que tu m'apportes.

[ChaosLink]

Yo.

J'étais le gérant du Jinja Manga sur Montpellier pendant 1 an et demi, aussi, j'ai plein de conseils à te donner. Déjà, la ville que tu vises est limite en terme de public : 150.000/200.000 habitants, c'est peu, surtout s'il y a déjà la FNAC. Également, es-tu sûr qu'aucune autre boutique ne vend de manga ? Toutes les boutiques qui vendent du manga ou des produits dérivés manga sont par définition tes concurrents (sans oublier la vente en ligne)
Également, sache que c'est sur le manga neuf que tu te feras le plus d'argent. Même si la marge est très basse et qu'il te faudra des années avant de pouvoir renégocier des contrats à la hausse si tu t'en sors bien, la quantité seule devrait te suffire à faire tenir la barque. En ce qui concerne l'occasion, n'hésite pas à acheter dans les prix que tu donnes, mais il faudra vendre moins cher que ça. Un One Piece ou un Naruto d'occasion par exemple, ça vaut pas plus que 2€ ou 3€ grand max. Apprend également le marché de l'occasion pour chopper des perles rares et les vendre à des prix appropriés. Pour les produits dérivés, je te déconseille d'y investir, à moins sur des petits produits pas cher (genre Nendoroid ou poster) Comme cela peut mettre du temps à se mettre et qu'il est impossible de faire des retours dessus, il faut faire très attention.

Ensuite, pour te constituer ton stock d'occasion, le bon coin, les autres boutiques manga, les Cash Express ou les Gilbert Joseph sont d'excellent endroit pour ça. Après, il ne faut pas hésiter à en reprendre à bon prix aux clients : ils viendront naturellement chez toi si tu les reprend plus cher que la concurrence.
En ce qui concerne le neuf, il va falloir apprendre à connaître ta clientèle. A titre d'exemple, certains titres se vendaient très bien chez moi à Montpellier mais très peu à Rêves de Manga (un copain) sur Aix-en-provence; et inversement. Il faut surtout investir en masse dans les gros titres shonen et le yaoi : c'est les deux marchés qui vendent le plus. Et très, très important d'avoir un énorme stock varié (même un exemplaire des tomes) : un manga que tu n'as pas, c'est un client qui va l'acheter ailleurs. Il faut passer régulièrement des commandes (tu dois en recevoir au moins 2 à 3 par semaine) et faire des résa pour les clients, avec un suivit très régulier (à titre personnel, j'appelais mes clients à la réception) Il faudra aussi que tu apprennes à composer avec les catalogues des éditeurs et les titres disponible ou non; quand tu auras un peu de bouteille, tu pourras même mettre des vieux titres. Kana est incroyable pour ça, Panini sera ton pire ennemi.
Le point le plus important, c'est que ton intérêt numéro 1 est le conseil : tu dois être capable de vendre n'importe quel manga présent dans ta boutique, que tu l'as lu ou non. Tu dois connaître les histories, les thèmes, les auteurs, etc... pour être capable de faire des liens logiques entres les œuvres. Tu auras très souvent des questions du style : "J'aime bien tel auteur/manga/style, vous me conseillerez quoi dans le genre ?" et des questions beaucoup moins évidentes tel que : "Vous conseillez à un gamin de 8 ans ?" Tu dois y réfléchir, connaître ton stock et être toujours capable de trouver quelque chose.

En ce qui concerne les boissons et autres, sache par avance que ça sera de l'argent poche. Tu en vendras très peu et la marge n'est pas ouf. Dit-toi qu'au mieux, ça ne représentera que quelques centaines d'euro sur un chiffre d'année de plusieurs milliers d'euro par mois.
Si tu as de l'espace, ce qui est bien par contre, c'est de bosser avec des asso/professionnel et proposer des évènements/ateliers. Tout ce qui peut faire venir du monde chez toi est bon. Va falloir booster ta communication également et être au taquet sur les réseaux sociaux, ainsi que pas hésiter à faire distribution de tract/affiches au début pour bien te faire connaître.
Apprend dès aujourd'hui à connaître les commerçants autour de ta boutique et essaye d'avoir un max' de partenariat, cela t'aidera énormément. Prend le contact de tout les petits salons proche de chez toi également et essaye dès possible d'être présent. Le stand coûte souvent pas cher et ça permet de gagner rapidement de l'argent. Sache que pour ça, le calcul est simple : à partir du moment où tu fais plus que 4 fois en chiffre d'affaire le prix de ton stand, tu deviens rentable. Si par exemple, ton stand t'a coûté 100€ pour le week-end, dès que tu as fait 400€, tu gagne de l'argent. Ha, et suivant celle logique, évite les grands salons style Japan Expo : c'est du suicide pour une petite boutique.

Enfin, pour parler du public, sache que ta cible doit être les jeunes adultes entre 20 et 30 ans, voir les adultes à partir de 30 ans si tu arrives à en trouver. C'est eux qui ont de la thune et qui ont tendance à débourser beaucoup, régulièrement. Si tu veux survivre, il faut arriver à avoir plusieurs clients qui viendront tout les mois te lâcher entre 100 et 300€ de manga. Sachant que ton ticket moyen va être dans les 10€, la majorité des gens achetant un ou deux manga à la fois.
Les enfants, tu dois complètement t'en foutre, ils ont pas d'argent et dépensent très peu. Pareil pour les ado et les étudiants, qui risque surtout de squatter beaucoup pour dépenser peu. Les filles vont également représenter une partie importante de ta clientèle pour les shoujo et surtout les yaoi. Déjà, ne sois jamais choqué par leur âge et ce qu'elles achètent. Et prépare toi à devoir devenir calé dans ces genres là.

Dernier point petit important : j'espère que tu as constitué un capital pour tenir. Attend toi à ne pas pouvoir te payer avant au moins un an (sûrement plus) Prend également bien le temps de te renseigner sur plein de choses : quand tu deviens chef d'entreprise, tes droits sont complètement différents d'un employé lambda. Par exemple, tu peux t'assoir sur tout ce qui est APL, aide à la formation, chômage, etc... mais il existe également plein d'aides, mais qu'il faut bien sûr demander pour y avoir le droit. Renseigne-toi bien, ça te sauvera le cul.


Je pense avoir fait à peu près le tour. N'hésite pas si jamais tu as des questions plus spécifiques !

[Gemini]

Attention, ce n'est pas parce que certains squattent plus qu'ils n'achètent qu'il faut leur faire comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus. Car tu pourras compter sur eux pour te faire une réputation aux petits oignons. Une boutique lilloise a fait faillite à cause de ça.

A propos du lectorat féminin, je me souviens d'un libraire peinant à attirer les clientes, car celles-ci ne le jugeaient pas compétent, étant un homme, pour les conseiller en shôjo et yaoi. Elles préféraient une librairie concurrente, généraliste mais comptant du personnel féminin.

[ChaosLink]

Attention, ce n'est pas parce que certains squattent plus qu'ils n'achètent qu'il faut leur faire comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus. Car tu pourras compter sur eux pour te faire une réputation aux petits oignons. Une boutique lilloise a fait faillite à cause de ça.

A propos du lectorat féminin, je me souviens d'un libraire peinant à attirer les clientes, car celles-ci ne le jugeaient pas compétent, étant un homme, pour les conseiller en shôjo et yaoi. Elles préféraient une librairie concurrente, généraliste mais comptant du personnel féminin.

Oui, le but n'est pas de faire se sentir mal des clients, mais bien prévenir que ça va être une tendance qui va arriver. Ça se voit dans 100% des boutiques manga du monde.

Et ça dépend. A Montpellier, il y avait une autre boutique manga tenu par deux femmes qui avaient le marché shojo/yaoi avant tout et qui l'ont perdus parce que complètement incompétentes. Ce qui fait que la majorité des clientes venaient chez moi ensuite.

[Le Renard Rouge]

Bonjour Chaos,

Merci de ta longue réponse et de toutes les informations que tu m'y fournis !

150.000/200.000 habitants, c'est peu, surtout s'il y a déjà la FNAC. Également, es-tu sûr qu'aucune autre boutique ne vend de manga ?

Analysé lors de mon étude de marché : 4 points de vente [en centre-ville]
- La FNAC : Petit rayon (estimation : 2300 ouvrages) => Insatisfaction des consomateurs
- Un libraire spécialisé dans la BD [Très mal placé & très exiguë] : positionnement vers les 40naires (estimation : 3500 ouvrages au plus) => Cible facile à concurrencer avec le positionnement adéquate
- Une librairie généralise : stock très réduit (estimation : 1500 ouvrages)
- Un magasin spécialisé dans les produits dérivés : beaucoup d'éditions et de titres emblématiques absents (estimation : 1000 ouvrages au plus) => néanmoins dangereux, car proche de mon site

En ce qui concerne l'occasion, n'hésite pas à acheter dans les prix que tu donnes, mais il faudra vendre moins cher que ça. Un One Piece ou un Naruto d'occasion par exemple, ça vaut pas plus que 2€ ou 3€ grand max. Apprends également le marché de l'occasion pour chopper des perles rares et les vendre à des prix appropriés.

Sur les prix, je me claquais sur Manga Dokaze (Lille). Peut-être en effet que 3 € serait plus adapté. Quoi qu'il en soit je préfère me baser sur sa stratégie visant à fixer des prix uniques. Celle-ci me semble plus pertinente pour permettre une bonne rotation du stock (qu'importe la cote). De plus, cela permet à des consommateurs de faire de bonnes affaires.

Pour les produits dérivés, je te déconseille d'y investir, à moins sur des petits produits pas chers (genre Nendoroid ou poster)

Dans l'idéale, j'aimerais ne pas faire de produits dérivés du tout. A l'inverse des mangas, je m'y connais pas trop et c'est un domaine qui ne m’intéresse pas vraiment.

Après, il ne faut pas hésiter à en reprendre à bon prix aux clients : ils viendront naturellement chez toi si tu les reprends plus cher que la concurrence.

Oui, c'est sur. Après dans la ville que je vise, il n'y a que les racheteurs type Easy Cash qui font du manga d'occasion.

Le point le plus important, c'est que ton intérêt numéro 1 est le conseil : tu dois être capable de vendre n'importe quel manga présent dans ta boutique, que tu l'as lu ou non. Tu dois connaître les histoires, les thèmes, les auteurs, etc... pour être capable de faire des liens logiques entres les œuvres. Tu auras très souvent des questions du style : "J'aime bien tel auteur/manga/style, vous me conseillerez quoi dans le genre ?" et des questions beaucoup moins évidentes tel que : "Vous conseillez à un gamin de 8 ans ?" Tu dois y réfléchir, connaître ton stock et être toujours capable de trouver quelque chose.

Je pense que justement, ce point-là est mon point fort ^^
La vente+La connaissance globale des titres ^^

En ce qui concerne les boissons et autres, sache par avance que ça sera de l'argent poche. Tu en vendras très peu et la marge n'est pas ouf. Dit-toi qu'au mieux, ça ne représentera que quelques centaines d'euro sur un chiffre d'année de plusieurs milliers d'euro par mois.

Exactement. C'est une activité support. (j'envisage de la supprimer pour me concentrer sur l’activité principale)

Apprend dès aujourd'hui à connaître les commerçants autour de ta boutique et essaye d'avoir un max' de partenariat, cela t'aidera énormément. Prend le contact de tout les petits salons proche de chez toi également et essaye dès possible d'être présent.

Yep. C'est prévu dans ma stratégie ^^

Les filles vont également représenter une partie importante de ta clientèle pour les shoujo et surtout les yaoi. Déjà, ne sois jamais choqué par leur âge et ce qu'elles achètent. Et prépare toi à devoir devenir calé dans ces genres là.

C'est prévue ^^ Au collège j'avais une amie experte en Yaoi... plus rien ne peux me choquer après avoir vu ses lectures :d

Dernier point petit important : j'espère que tu as constitué un capital pour tenir. Attend toi à ne pas pouvoir te payer avant au moins un an (sûrement plus) Prend également bien le temps de te renseigner sur plein de choses : quand tu deviens chef d'entreprise, tes droits sont complètement différents d'un employé lambda. Par exemple, tu peux t'assoir sur tout ce qui est APL, aide à la formation, chômage, etc... mais il existe également plein d'aides, mais qu'il faut bien sûr demander pour y avoir le droit. Renseigne-toi bien, ça te sauvera le cul.

Ouep, je bénéficie de l'ACRE et de l'ACRE (ce qui fait quand même presque 1k€ la première année en cotisations et 2.5k€ les suivantes). J'ai pas le droit aux autres aides (ville trop riche)
Après, oui , je vois bien ça comme une création d'entreprise et non pas comme un petit hoby. J'ai bien conscience que c'est un projet risqué.

Pour parler un peu de moi (et de mes motivations) :
-> Je suis issu d'un parcours "école de commerce" (donc je comprends les implications derrière un tel projet)
-> Je connais assez bien le fonctionnement du monde du livre (expériences bénévoles, proches dans ce milieu, etc...)
-> Au début j'étais plus orienté sur un parcours plus "management/finance" mais je me suis rendu compte que ce genre de taf m'ennuyait à mourir et que j'avais envie de faire autre chose de ma vie.
-> C'est après avoir visité le AZU Manga d'Angers que je me suis dis qu'il y avait un potentiel sur ma ville.
-> Voila à peu près l'histoire (si ça vous permet de mieux comprendre ce projet)

N'hésite pas si jamais tu as des questions plus spécifiques !

Merci ! Je n'hésiterais pas ^^

D’ailleurs, une première : tu as évoqué un panier moyen de 10€ (soit +/-3€ de MSCV), mais pour nombre de clients journaliers ?

Merci encore des éléments que vous m'apportez