Senran Kagura BurstPlus qu'un chapitre et demi côté Serpentard en j'aurai terminé les missions de l'histoire pour les deux côtés; reste à faire les niveaux optionnels et finir de débloquer tous les coups et les modes de mes persos favoris. Pour ce qui est d'obtenir la note parfaite avec chaque perso et pour chaque niveau, ou tenter de débloquer Daidoji et son gakuran ou encore Rin, par contre, ça risque de demander encore un peu de temps.
Techniquement, ça fait étrange de repasser à un jeu 3DS de 2011 après l'épisode Vita, surtout sur les premiers niveaux; les couleurs notamment pâlissent de la comparaison avec la version Vita (même si son fantastique écran OLED doit aider). Plus tard, la nécessité de contrôler une bonne dizaine d'ennemis simultanément à l'écran, plus les divers projectiles volant en tout sens sens et autres explosions font qu'on n'y prête rapidement plus attention.
La franchise est à la base un beat'em all assez simple : un bouton de coup fort, un bouton de coup faible, et la possibilité de chainer les seconds aux premiers pour former des combos - avec des variations entre les personnages, les modes de jeu et la possibilité de débloquer des combos plus longs en gagnant des niveaux. La plupart des combos comprennent (souvent vers la fin) un launcher permettant d'enchainer sur des combos aériens; c'est un aspect critique du gameplay, car ceux-ci permettent de faire monter le compteur de hits impunément et sans craindre d'être interrompu par l'adversaire.
Pour le reste, on reste aussi en terrain connu : dash (avec ses frames d'invincibilités), deux types de transformations avec des avantages et des inconvénients particuliers selon que vous privilégier l'attaque et la défense (et deux manière de gagner de l'expérience, permettant de débloquer des pouvoirs spécifiques en fonction du jeu), limit-break et super-attaques, et on a fait le tour.
Alors oui, fanservice oblige, en plus des inévitables jauges à santé et à super-pouvoir, on en a aussi une troisième destinée à mesurer la résistance des vetements : une fois arrivé à zéro, on est bon pour terminer le combat en bikini et avec une défense abyssale.
La première différence sautant aux yeux réside dans la manière d'aborder le genre du beat'em all par une démarche qui se veut résolument opposée à celle de l'arcade la difficulté n'est pas de venir à bout des niveaux, elle est de faire grimper le compteur à combos dans les centaines, voir milliers, de hits en affrontant simultanément une bonne dizaine d'ennemis à l'écran et les renforts qui viennent régulièrement les renforcer; d'où une fenêtre de combo très permissive, la possibilité de juggler plusieurs ennemis en même temps, et la nécessité de recourir le plus souvent possible donc à ces fameux combos aériens.
...ceci dit, on a aussi l'option de débuter chaque niveau directement en bikini et avec un gros boost en attaque - reste que le moindre coup reçu se paie cher. C'est un peu le mode difficile du jeu, pour les amateurs de challenge.
L'autre particularité du jeu, c'est d'être autant un jeu de baston qu'un visual novel avec des passages narratifs avant et après chaque mission du jeu. C'est là aussi qu'on touche du doigt l'une des principale idée préconçue du jeu : un jeu avec du fanservice et des filles sexy ne pourrait pas, fondamentalement, être sérieux; c'est sous-estimer l'obsession de la franchise pour le dualisme, que ce soit dans son thème ("bons" et "mauvais" ninjas), son gameplay (système yin/yang) et donc aussi dans son intrigue avec une tendance très nette à méler aussi bien de la comédie scolaire tendance "cute girls doing cute things" avec les thèmes les plus sombres généralement associés aux oeuvres de fictions portant sur les ninja - devoir, sacrifice, et héroines au background le plus souvent tragique.
Afin d'arriver à concilier ces deux extrêmes et d'arriver à un certain équilibre, Senran Kagura joue sur un ton qui rappelle celu ides shônens purement nekkutsu des 80s tendance Saint Seiya. Et ce n'est pas seulement une vue de mon esprit; si on prends la partie Hanzo du scénar, on doit pouvoir arguer que chacune des sections romancées du jeu sert à illustrer l'adhésion des personnages à u nensemble de valeurs qui ne sont pas sans rappeler le Yamato damashii.
Ploum ploum,
Yamato damashii donc : talent, courage même face à la mort et volonté de fer. Je passe volontairement sur les aspects plus contestables, en particulier lié à la seconde guerre mondiale. Dans l'intérêt de la présente discussion, il nous suffit de faire valoir l'influence que ça a eu sur le shônen manga.
Trois exemples parmis d'autres donc dans Senran Kagura :
- Un début de romance potentiel qui tourne rapidement court et qui sert avant tout à illustrer à quel point les personnages sont prêt à sacrifier ce qui fait une jeunesse "normale" afin de s'entrainer et accomplir leur rêve.
- Katsuragi veut devenir plus forte afin de rétablir l'honneur de ses parents, lesquels s'étaient enfuis plusieurs années auparavant après une mission ratée. Quant elle finit par retrouver leur trace, plutôt que d'aller les embrasser, elle préfèrent les regarder longuement de loin avant de retourner s'entrainer.
- Je citais Saint Seiya plus haut, un autre point commun particulièrement fort entre les deux séries : l'importance du conflit entre amitié et devoir. Evident dans la rivalité entre Asuka et Homura dans la partie Hanzo, mais aussi entre Ikaruga et Yomi dans la partie Hebijo.
Au final, ce jeu sur l'ambiguité et son refus de s'engagner complètement dans un extrème ou dans un autre fait le charme de la série; sa nature de parodie est évidente, mais où se situe la parodie et où se situe le domaine parodié n'est pas toujours évident.
Senran Kagura Burst est un beat'em all pas prise de tête à jouer petits incréments de 5-10 minutes, avec de la comédie et des filles sexy, et une intrigue pas si idiote que ça qui mérite qu'on lui donne sa chance.
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itw notables :
n-europe (25 fev. 2014)
Pocketgamer UK (18 juin 2014)
Silicorena (
2 sept. 2011) (
4 janv. 2012) (
5 janv. 2012) (
13 dec. 2012) (
10 janv. 2014) (
6 mai 2014) (
27 juin 2014)
Excellente review sur
Burst________________________
PS - liste des jeux & continuité. Pour la faire courte : LOL. En version détaillée, ça donne ceci :
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Senran Kagura : Shôjo-tachi no Shinei (3DS, 22 sept. 2011)
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Senran Kagura Burst : Guren no Shôjotachi (3DS, 30 août 2012 - Sortie EU : 28 février 2014). Extension au premier jeu, qui est contenu en entier sur la cartouche (chapitre Hanzo dans la version occidentale) auquel vient se rajouter un retelling de l'histoire vu du point de vue de ses antagonistes (chapitre Hebijo)- lequel change certains détails de l'histoire, comme la manière dont Hibari rejoint Hebijo, le déroulement de la bataille finale et le rôle de Rin dans l'histoire. Il s'agit de la première divergence principale dans la continuité de la franchise.
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Senran Kagura Shinovi Versus : Shôjo-tachi no Shômei (Vita, 28 février 2013 - Sortie EU : 15 oct. 2014). Suite directe de Burst (chapitre Hebijo); Homura et ses amies ont fondé un groupe indépendants après s'être enfuies de Hebijo à la fin du jeu précédent. Introduit les écoles de Gessen et la nouvelle équipe d'élite de Hebijo. L'histoire est racontée depuis quatre points de vue différents, un par école, mais c'est celui du groupe de Homura qui est censé être canon.
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Senran Kagura 2 : Shinku (Deep Crimson) (3DS, 7 août 2014). En tant que véritable suite au premier jeu 3DS, le jeu propose un moteur graphique complètement refait et on gagne en fluidité et en propreté ce qu'on perds en terme de nombre d'ennemis simultanée à l'écran. Afin de corriger la fragmentation entre les continuités introduite avec Burst, le jeu essaie de refonder sa propre nouvelle continuité en conjuguant à la fois les conclusions des chapitres Hanzo et Hebijo de Burst - ce qui a pour principal défaut de donner l'impression au joueur de rejouer une nouvelle fois dans une partie connue de l'histoire durant les premiers 2/5 de la campagne solo; le reste de l'intrigue est occupé par un voyage scolaire à Kyoto qui tourne en conflit contre un groupe de démons ainsi que par la recherche d'un mystérieux duo de jeunes filles. L'histoire propose toutefois une inversion bienvenue et intérressante des rôles de gentils et méchants entre le groupe de Homura et celui d'Asuka, où le nouvel libre-arbitre des premières rentre en conflit avec les ordres moralement discutables que recoivent les secondes.
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Senran Kagura Estival Versus : Shôjo-tachi no Sentaku (Vita/PS4, 26 mars 2015). Suite directe de Shinovi Versus.
On peut donc considérer qu'actuellement, la franchise comporte deux continuité principales : d'un côté la continuité de la console Nintendo, qui s'appuie sur les évenements du premier jeu 3DS, revue et corrigés par ceux de Burst, à nouveau revue et corrigé (plus largement) dans Shinku; et d'autre part celle de la console Sony, où depuis un point de divergence qui serait Burst sur 3DS, on enchaine sur Shinovi Versus puis sur Estival Versus.
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Senran Kagura : New Wave (mobile, 28 février 2013), jeux de cartes sur navigateur. Jouable sur PC à condition de s'enregistrer sur téléphone et avec un proxy au préalable.
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Senran Kagura Bon Appétit! (Vita, 20 mars 2014 - Sortie EU : 12 nov. 2014), jeu de rythme culinaire.