Tetho a écrit:
Mais les abus récurrents (voir majoritaires) ne doivent pas faire oublier à quel point certains DLC ont sublimé leurs jeux en apportant du contenu qui le prolongeait et renouvelait à la fois.
La question à se poser n'est pas tant pourquoi et comment ce contenu n'est pas dans le jeu à sa sortie mais est-ce que ce contenu aurait-pu être intégré au jeu à sa sortie.
On ne peut pas être complètement dupe non-plus. Encore une fois, j’ai défendu les DLC Mario Kart 8 parce que je les ai vraiment adorés – ils renferment même mes circuits préférés – et j’imagine qu’ils entrent sans problème dans la catégorie des DLC qui prolongent la durée de vie du jeu, pour le mieux, et dans l’intérêt du plus grand nombre. Sauf qu’au moment de faire les comptes, j’imagine que c’est une telle manne bénéficiaire que les abus tendront à se confondre, de plus en plus, avec une forme de bon sens commercial. D’ailleurs, si l’abus devient peu ou prou la norme, comme toi et d’autres le laissez largement entendre, c’est parce que l’abus paye. Peut-être que le vrai problème se résume en ces termes, d’ailleurs : comment rentabilise-t-on des jeux qui, aujourd’hui, sont éminemment plus chers et longs à produire qu’avant ?
De fait, si ce Season Pass marche, on sait ce qu’il nous en coûtera, à la longue et en d’autres occasions. J’entends bien que, de ton point de vue, la boite de Pandore avait déjà été ouverte par Nintendo et que s’en indigner seulement aujourd’hui, c’est se réveiller un peu tard.
Mais perso’, j’ai acheté Splatoon relativement tard et ne me suis intéressé qu’à la marge (je sais, ça a quelque chose de très paradoxal) au jeu en ligne. J’ai acheté un seul Amiibo – le Yoshi en laine, là – juste parce que je le trouvais trop mignon, ça fait 8 mois que je me dis que je dois essayer de voir à quoi il sert. Donc, recasquer pour MK8 était pour moi une première, et même si je ne le regrette pas le moins du monde, je ne suis que moyennement à l’aise avec "l’évolution du marché" que ça incarne. Déjà – mais je sais que je suis vieux jeu – la simple idée de me dire que mon jeu est presque mi-physique, mi-démat’, ça me perturbe, mais disons que le type de jeu s’y prête à mon sens beaucoup plus qu’un Zelda, taillé pour le solo. Au-delà de la crapulerie consistant à ne pas laisser le choix de ce qui nous intéresse ou pas – de ce que je comprends, le contenu des DLC ne se négociera pas : c’est tout ou rien – on peut tout autant se demander si le temps, les moyens et l’énergie mises à concevoir et proposer des DLC-donne-moi-ton-fric, ne sont pas autant de temps, de moyens et d’énergie qu’ils ne mettront pas à bosser sur d’autres projets. Pour moi, la question n’est donc pas de savoir si les DLC sont de vrais ajouts ou pas, mais bien de déterminer si oui ou non, leur généralisation empiète sur la qualité et la variété globale de la production.