guwange a écrit:Niveau impact des balles, on ne ressent pas un réel punch qui en ressort. J'ai espoir qu'en avançant et en upgradant le robot, on va pouvoir ressentir + de puissance. Mais là, je viens de voir une vidéo de armored core 5 et là c'est plié, Daemon n'atteindra jamais ce niveau de carcasses métalliques déchiquetées, les débris qui giclent etc...
Pour ce que ça vaut, n'y ayant jamais touché, les robots cubiques d'un Armored Core 5 ne m'émoustillent pas pour un sou. C'est certainement très superficiel comme jugement, mais au moins dans Daemon X Machina, même après 15 heures de jeu, j'admire toujours mon mécha avant de partir en mission et je suis fier comme un paon de le faire tournoyer avec mes derniers upgrades.
Sur le ressenti pur, ce n'est pas aussi mollasson que certains voudraient le faire croire - au contraire, c'est parfois le bordel tellement ça canarde de partout - et les joueurs un peu esthètes dans l'âme auront de quoi soigner leurs approches. Sûr qu'on est très loin d'un feeling sur les impacts comparables à ceux d'un jeu Platinum, mais ce n'est pas tant le problème. Je continue de penser que si les missions n'étaient pas, pour une large majorité d'entre elles, aussi mal construites et scénarisées, on s'y attacherait plus vite. Or, le jeu est perclus de missions qu'on accomplit sans trop savoir comment - certes sans remplir les objectifs secondaires, du coup - en une poignée de minutes. Les quelques bonnes idées sont concentrées dans le dernier tiers du jeu, qui et aussi celui où on fait face à des pics de difficulté d'autant plus déstabilisants que la première moitié du jeu est globalement bien trop facile (Boss quadrupède excepté, si ça peut te rassurer).
J'aurais préféré moins de missions, mais des missions plus longues et mieux troussées. Là, j'en suis presque à me demander s'ils ne se sont pas forcés à bâtir un jeu calibré pour les fameuses "petites sessions" soit-disant "adaptées à la Switch".
Techniquement, les quelques stages les plus fournis en ennemis et en végétation rament grave du cul. Depuis les démos, ils n'ont donc pas fait de miracles, même si je dois dire que ça ne m'a que rarement gêné. Le jeu a au moins le bon goût d'éviter de se mettre trop souvent en difficulté.
Quant à la narration, elle est lunaire. Je ne sais même pas quoi en penser. On oscille entre cut-scenes (plutôt agréables au demeurant et influant un rythme sympathique au jeu) et fenêtres de dialogues longuettes, avec au passage de belles coquilles en VF. Le jeu n'arrête pas de te causer, dans différentes situations : lors des briefings de missions, quand s'engagent des discussions entre pilotes dans le hangar, dans des notifications "Messages" qu'on reçoit dans les menus (!) etc, etc. Ça donne une narration éclatée à la limite de l’incompréhensible, mais ça donnerait presque un cachet mystérieux au jeu, dont l'univers est à reconstituer par bribes un peu partout.
Bref, c'est un jeu objectivement moyen, souvent brouillon et de toute évidence inabouti. Mais son potentiel saute presque constamment aux yeux et j'en retiendrai pour ma part quelques séquences fortes, des combats de Boss tendus et une ambiance qui, par je ne sais quelle sorcellerie, fonctionne malgré tout.
Moi j'ai aimé (même si la fin me résiste encore, à vrai dire), pas au point d'aller chercher tous les objectifs de missions, mais je n'ai jamais été grand complétiste dans l'âme. De là à le conseiller, c'est plus compliqué. Il faut vraiment savoir où on met les pieds.