SERIE : The X-Files

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mangakam
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Re: SERIE : The X-Files

Messagede mangakam le Ven 05 Jan 2018, 22:05

C'est mon ressentir personnel comme je l'avais dit j'ai revisionner certain épisode et je me suis littéralement ennuyer, par contre comme X-Files certain vaut le détour , comme l'épisode ou ta des machines qui te mette de l'air sur la lune :D

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Zêta Amrith
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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Sam 06 Jan 2018, 01:19

Rhyvia a écrit:Mais c'est génial Cosmos 1999.

La première saison est très bien, la seconde est plus un guilty pleasure façon Star Trek TOS Saison 3.
Mais respect à l'héritage de Gerry Anderson.

Guigui le gentil
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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Guigui le gentil le Dim 07 Jan 2018, 21:22

Zêta Amrith a écrit:Apparemment certains avaient prédit le twist du 11x01 et le forum LVEI (Spoilers) en avait même parlé.
Seulement, il y a l'incohérence que j'ai cité plus haut en spoiler qui m'agace déjà.

Yep. Je me suis posé la même question que toi lorsque j'ai fais une vidéo sur le sujet en décembre, alors que ce n'était encore qu'une théorie :



C'est à partir de 3:27 et j'y apporte un idée pour rendre ça cohérent. Surtout si on considère que la dernière scène de MY STRUGGLE I fait partie de la vision. Ce qui techniquement est le cas puisque nous revoyons une version de cette scène en flash-back dans MY STRUGGLE II lorsque Reyes parle à Scully...

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Dim 07 Jan 2018, 22:05

[Montrer] Spoiler
L’expliquer comme ça confirmerait que ça a été mal réalisé.

La vision est introduite par un effet de caméra particulier.
Qui n'est là que pour nous dire "C'était prévu, je n'ai pas improvisé". Mais à partir du moment où ça n'est plus indiqué à l'écran, et que les visions de My Struggle II peuvent se disséminer dans d'autres épisodes, ça devient trop facile pour Carter de s'en tirer comme il veut.

Cependant il a réussi son coup ; on parle davantage de la méthode de l'épisode que du fait qu'il ne raconte finalement pas grand-chose et de façon relativement bancale/magique.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Guigui le gentil le Lun 08 Jan 2018, 15:35

Zêta Amrith a écrit:L’expliquer comme ça confirmerait que ça a été mal réalisé.

S'il n'y avait que ça. Effectivement c'est un peu bancal mais c'est la seule explication, à moins que...

[Montrer] Spoiler
Le CSM en se régénérant ait récupéré sa trachée et son nez en seulement 6 semaines... Car pour moi il se régénère doucement mais sûrement mais tout ça en 6 semaines c'est trop chaud.


Dans tous les cas, cette scène fait chier effectivement...

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Jeu 11 Jan 2018, 21:54

"Saison 11" Episode 02.
On nous l'annonçait comme une réussite, mais la réussite est selon moi pas mal mitigée.
Pas déplaisant pour un sou, le segment n'en reste pas moins superficiel pour du Glen Morgan, qui se voit obligé de badigeonner son script de fan-service, de moments "nostalgiques" - le nom de famille de Deep Throat révélé - et de références lancées aux ex-maniaques de 1013, à l'instar du clin d'oeil à MillenniuM quand vient le name-dropping du virus Marburg, pour insuffler un soupçon d'âme à cette SF de téléfilm. Le scénariste bricole aussi quelques séquences de world-building intéressantes en évoquant la complexité grandissante des administrations par la généralisation des sous-traitances privées ainsi que ce qu'il est advenu des X-Files durant l'absence de Mulder et Scully ; des choses susceptibles de plaire aux aficionados, mais qui ne peuvent pas remplacer intégralement une bonne histoire. Et on ne peut pas réellement dire que celle de This ait beaucoup d'arguments sur le fond, semi-redite de l'opus Kill Switch (Saison 5).

Encore une fois, les éléments, indices et conflits viennent à Mulder et Scully alors qu'ils sont littéralement assis sur leur canapé. A croire que, de nos jours, plus personne ne sait écrire une enquête en quarante minutes et qu'il faut donc zapper les introductions et bondir dans le vif. D'action il est question à plusieurs reprises dans cet épisode : jamais Mulder et Scully ne se seront autant bagarrés, à renfort de Sig Sauer ou à coups de poings, en vingt-cinq ans. Du côté des bonnes nouvelles, ces saillies sont mieux réalisées que sous la caméra publicitaire de Chris Carter. Du côté des mauvaises impressions, on peine parfois à reconnaître ces deux personnages jadis intellectuels dans tout ce déluge guerrier venu de 24. Il paraît que Morgan a eu du mal à diriger David Duchovny sur cet opus, ce dernier ayant constamment improvisé répliques et mimiques à sa convenance. Le résultat est là, à l'écran : en-dehors de Mitch Pileggi qui se débrouille plutôt bien avec ce qu'on lui donne, ça n'est pas très bien joué, et les gags tombent à plat.

La seconde moitié retrouve un minimum de souffle en faisant le lien avec la mythologie principale, lors d'une scène relativement réussie, intelligemment filmée, aux dialogues un peu moins ineptes que ceux de la quadrilogie My Struggle. Insinuant en creux le sujet du transhumanisme, cette tardive sous-mythologie qui n'aura jamais le temps de se déployer aurait très probablement aidé les Saisons 8 et 9 à développer quelque chose de plus sensé que la blague des Super Soldats culturistes. L'épisode se termine ainsi sur une note plus positive, que l'ami Morgan parvient néanmoins à démolir lors d'une ultime séquence totalement débile aux allures de private joke. La bande-son des Ramones n'y peut pas grand-chose.

Verdict : correct, mais c'est vraiment le même mec qui a écrit La Malédiction De Frank Black ?
Partir de "J'aimerais que l'on revoie tel perso" puis broder un scénar' autour est rarement la bonne idée.

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Messagede Zêta Amrith le Jeu 18 Jan 2018, 19:59

"Saison 11" Episode 03
Chris Carter s’était déjà adonné au thème classique du cinéma fantastique que sont les doppelgangers – les doubles maléfiques – dans Fight Club, un épisode de la Saison 7 figurant parmi les plus lamentables plantages de toute la série. Alors lorsque l’on apprend qu’il récidive personnellement sur le même sujet, qui plus est amoindri par plusieurs années d’une écriture qu’on qualifiera de lacunaire, on est d’emblée sceptique à dire le moins.

A la différence que Plus One est un opus regardable. Mais tout aussi vain. Le patron s’est contraint pour rédiger un segment dont la trame n’aurait pas dépareillé dans la Saison 3, tout en l’affublant de l’humour pince-sans-rire des fournées plus récentes et de beaucoup de séquences 'intimes' pour l’inscrire dans son temps. Si le résultat manque de souffle et surtout d’un objectif global qui soit lisible, il a ses quelques moments. L’enquête est plus feinte que réellement menée par les deux agents ; elle est un prétexte n’aboutissant à rien de significatif. La réalisation, confiée à un nouveau venu, progresse d’un ton. Les dialogues sentimentaux entre Mulder et Scully, quasi-mélancoliques, sont plus terre-à-terre mais aussi légèrement mieux écrits que ce que propose habituellement le scénariste dans ce registre. Même s'il donne l'impression de faire semblant, ce loner sans gloire et trop décousu se suit sans déplaisir, dans la mesure où il nous montre que Carter est capable lorsqu’il le souhaite de dépasser certains automatismes. Mais il est aussi *très* explicatif du fait que The X-Files soit devenue une simple anecdote : il n'en restera rien deux minutes après le générique de fin car l'on ne sait simplement pas quel était le but de tout ça.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Jeu 25 Jan 2018, 22:42

"Saison 11" Episode 04.
Darin Morgan a bien des talents, mais il en est vraiment un qui n'a jamais été pris en défaut à ce jour, c'est sa faculté à dénicher le casting parfait pour illustrer ses propos. C'est ce qu'il fait à nouveau dans The Lost Art Of Forehead Sweat, brillamment porté par le dénommé Brian Huskey dont le numéro force la sympathie d'un bout à l'autre du segment. Comme toujours avec le scénariste, plusieurs séquences assez drôles encadrent des réflexions plus posées articulées autour du concept mcguffin d'effet Mandela ; les dialogues consacrent ainsi, tour à tour, la relativité du concept de vérité - "croyez ce que vous voulez, de toutes façons c'est ce que tout le monde fait à notre époque", une dizaine de piques pas toutes fines à l'encontre du discours trumpien, et surtout un commencement de mise en abyme à propos du souvenir, nécessairement tronqué, que les fans ont de X-Files elle-même. Qui aurait vraiment gagné, pour une fois, à aller plus loin. Morgan aurait dû pousser ça jusqu'à insinuer que X-Files meilleure série de tous les temps était une vue distordue par le perfide effet Mandela. Ca n'est pas la seule limite de l'épisode, qui tout ingénieux, divertissant et rigolo - ce qui fait déjà pas mal d'arguments - qu'il soit, tourne un peu à vide, faute d'une progression narrative à offrir.

Car cet opus reste en moyenne plus près du niveau (certes honorable) d'un Mulder And Scully Meet The Weremonster, c'est-à-dire d'un bon cru estampillé Saison 7, que des pépites comico-dramatiques naguères signées par le même larron pour la Saison 3. A nouveau, le S11E04 met toute ébauche d'investigation sous le tapis, mise tout sur les dialogues, ne parvient pas trop à parler d'autre chose que la série à laquelle il appartient ; pour la cent-quarantième fois consécutive, Mulder et Scully sont abordés par le sujet du jour qui vient à eux. Les gags, pour certains assez bien vus, confinent pour d'autres à l'autocannibalisme en ça qu'ils étaient déjà présents, sous une autre forme, dans MillenniuM - They n'étant qu'une version pas très réussie du Goopta de l'excellentissime Jose Chung Final Doomsday. Il en résulte la même impression qu'au sortir de l'épisode de Morgan d'il y a deux ans : un scénariste avec de beaux restes, mais qui se rapproche paradoxalement de Chris Carter au fur et à mesure que les idées qu'il souhaite aborder ou les références qu'il veut mettre en scène prennent le pas sur le récit. Sur la forme, The Lost Art Of Forehead Sweat est en tout point réussi ; amusant, solidement joué, fondé sur des échanges bien écrits, il se balade. L'ennui c'est qu'il le sait, et qu'il en profite donc pour ne finalement pas raconter grand-chose, à l'intérieur d'un postlogue 2016-18 sur le point de tomber le rideau et qui abuse déjà de sa fonction de bilan. Un morceau intéressant, mais qui à l'instar des mèmes internet qu'il cite, aura du mal à passer l'épreuve du temps.

La semaine prochaine, c'est James Wong qui proposera son épisode, a priori un semi-mythologique. C'est celui que j'attends le plus, car en ce qui me concerne je pense qu'il avait produit le meilleur élément de la "Saison 10". Suivra l'épisode dédié à Skinner et un autre que l'on dit plus conceptuel. Jusqu'ici la promesse journalistique d'une "Saison 11" supérieure à la précédente n'a pas été tenue.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Wonk le Dim 28 Jan 2018, 19:18

Comme pour la saison précédente, j'attendrais que tout soit diffusé pour me les regarder à mon rythme et ensuite lire les analyses pour ne pas me faire spoiler. Reste que j'attends si peu de cette onzième saison que je ne peux que difficilement être déçu. Et je ne saurais dire si c'est un bonne chose ou pas.
Well you needn't ...

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Jeu 01 Fév 2018, 20:14

"Saison 11" Episode 05.
Le plus solide et le plus habité, pour l'instant.
Je pense maintenant avoir compris pourquoi les scripts de James Wong m’apparaissent comme les plus efficaces et les plus sincères de ce revival mitigé. Il est à présent le seul, je dis bien le seul scénariste vétéran de la bande à se mettre au service de la série, lorsque les autres plient le show à leurs besoins ou aux vagues messages qu’ils souhaitent y véhiculer. Wong lui n’a pas ces prétentions "auteurisantes" qui confinent trop souvent, lorsque le résultat n’est pas à la hauteur – c’est-à-dire en l’occurrence tout le temps – à la fatuité ; il illustre les concepts, chose la moins glamour d’entre toutes dans la création, et pourtant la plus essentielle sans laquelle il n’y a plus rien. Bref, Wong endosse en fait le pan le moins narcissique, le moins m'as-tu-vu, le plus noble : développer le matériel sans répandre son nom partout. Sûrement refroidi par les désillusions de son horrible excursion hollywoodienne, il a abordé son retour dans X-Files avec une humilité que les autres seraient inspirés de redécouvrir. En effet, le 11X05 se dévoue entièrement à la légitimation de la mini-saison et n'existe que pour secourir l'édifice en essayant de rendre intéressante une storyline conçue par autrui et qui ne l'est pas beaucoup. Et mine de rien, il marque des points dans ce match ingagnable. C’est encore une fois la raison pour laquelle ce Ghouli, un peu scolaire, un peu facile par moments mais tellement désireux de bien faire, provoque une sympathie que ne possède aucun des volets précédents de cette ultime fournée.

Pourtant l’épisode pâtit de moultes maladresses qui l’excentrent de la cible : l’articulation entre affaire de monstre et fil rouge est rudimentaire, le monologue de Scully à la morgue est bien trop long, bien trop démonstratif et l’émotion eût été fort mieux communiquée dans la retenue, la présence ici de Skinner semble un tantinet téléphonée etc... Mais tout comme pour Founder's Mutation, ce segment est d’abord un prolongement consciencieux des décisions pas géniales entérinées par Chris Carter et avec lesquelles il doit composer, bon gré mal gré. Autrement présenté, Ghouli part avec le handicap de la mythologie de William harnachée à son cou et la mission de montrer concrètement ce que le surfeur se contentait lui d’ébaucher ; or on peut estimer que dans ces conditions il ne s’en sort pas si mal, voire un peu mieux. Une impression renforcée par le fait que Duchovny et Anderson, encadrés cette fois, jouent mieux que d’habitude et que le script ne commet pas l’erreur récurrente de leur faire décocher une blague ou un clin d’œil à la minute – cf This. Certes c’est loin d’être passionnant, assez convenu, mais cet opus n’a pas d’autre finalité que d'enfin proposer une exécution décente et un minimum de déploiement autour des idées lancées par d’autres, idées qui n’illuminaient pas exactement le paysage audiovisuel de leur suprême finesse. Et à moins d’avoir percé les secrets de la Pierre Philosophale ou de s’appeler MacGyver, on ne transforme de toutes façons pas le plomb en or.

Conscient des limites narratives de l’exercice – lequel consiste en gros à sortir My Struggle III de son état théorique, Wong adopte une méthode typiquement x-filienne pour relever le volume à la marge, à savoir perfuser sa copie de petits détails, de références et de citations, ici de Malcolm X ou Edgar Cayce. Et ça marche, à peu près. Jusqu'au navire baptisé Chimera suggérant de nouveau, à sa manière, le thème de la combinaison génétique. En outre, la connaissance qu'a Wong des classiques, qu'il utilise sans plagier, est à saluer : son précédent essai s'inspirait discrètement du It's Alive de Larry Cohen, celui-ci semble avoir été sérieusement influencé par Donnie Darko. Le fait que notre homme soit le dernier dans cette équipe à chercher à élaborer un rythme, à varier les lieux de l’action plutôt que de camper dans un parking représente également un plus par rapport à quelques mises en scène fadasses de ces dernières semaines.

Ghouli aujourd'hui n'est peut-être pas aussi carré que le fut Founder's Mutation durant la salve de 2016. Mais il est le premier épisode de cette collection 2018 mi-figue mi-raisin à ne pas faire semblant d'être plus que ce qu'il est, à donner pour la série sans effets et sans flagorneries. A l'heure où les autres se la racontent comme s’ils étaient le nouveau Macbeth, c'est franc et plaisant.

A noter le vrai-faux site ghouli.net sur lequel certains croient avoir débusqué quelques "indices".

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Jeu 08 Fév 2018, 20:01

"Saison 11" Episode 06.
Bien aimé, malgré l'accueil mitigé sur le net.
Un net qui met la meilleure note au 11X04 ne peut de toutes façons pas servir de boussole.

Premier épisode de la série écrit par le dénommé Gabe Rotter, jusque là un assistant au scénario, on pouvait naturellement attendre de cet opus fomenté par un intervenant plus jeune qu’il apporte un traitement neuf ou un ton différent, peut-être plus actuel, à une production vieille de vingt-cinq ans. C’est tout le contraire qui est arrivé. La personnalisation des enjeux mise à part, Kitten est le plus old-school des épisodes du revival depuis Founder’s Mutation, sorte d'écho résiduel de segments militaro-conspirationnistes tels que Blood, Sleepless (Saison 2) ou Unusual Suspects (Saison 5). Quarante minutes d’anachronisme en bouteilles. Les nostalgiques dont je suis ne pourront qu’apprécier cette révérence presque religieuse vis-à-vis des années fastes de la série. Pour les autres, ce choix constituera la limite de cette proposition ; c’est de l'honnête X-Files millésimé 1994-1995, qui fait plaisir en même temps qu’il paraît dépassé et surtout très conventionnel. Les références vieillottes au projet MK-Ultra, aussi légitimes qu’elles soient surtout venant du show qui s’est attelé le premier à aborder ce type de sujets, font également très XXème siècle et ne surprennent plus grand-monde. L’amateur de la première heure lui, bien que pas naïf face aux ressorts trop évidents utilisés ici, sera a priori plutôt satisfait. La résolution très partielle de l’affaire et les motivations confuses du méchant renvoient aux débuts de la série, lorsque certaines histoires étaient conçues de sorte que des fans en débattent sur les newsgroups. Bref on est dedans comme HG Wells. Le shipperisme pour une fois astreint à la place qui lui sied le mieux (la corbeille), on peut enfin regarder un épisode sans entendre ricaner les groupies de Titanic qui ont tiré vers le bas une franchise dont on voit bien en l’occurrence qu’elle aurait pu demeurer respectable dans la mémoire collective. Mitch Pileggi ne souffrant pas l'usure de la MSR ou du temps a contrario des deux vedettes, il est de suite plus reposant à suivre.

Le segment quoique déguisé en un spécial Skinner semble être un petit peu plus qu’un loner, procédé récurrent du cru 2018, et fait allusion à certains éléments tels que les chemtrails évoqués en "Saison 10" sans que l’on sache réellement si cette donnée est à inclure à la mythologie ou non. Rédigé par quelqu’un qui a bien révisé, Kitten est cohérent avec ce que l’on sait du passé de soldat du directeur adjoint chauve, illustrant même l’un des souvenirs relatés dans One Breath (Saison 2). Du côté de son utilité à la narration générale de la "Saison 11", il nourrit pour objet sous-jacent de rapprocher de nouveau Mulder et Scully de Skinner, ce qui rétrospectivement confirme que cet ersatz de storyline voulu par Chris Carter n’avait pas d’intérêt ; comme James Wong la fois dernière, Rotter fait de son mieux pour boucler le cahier des charges de son producteur exécutif, et ne s’en tire pas mal. La réalisation, signée Carol Banker dont c’est la première contribution à la série, est correcte. Les flashbacks Vietnam, plus proches du téléfilm fauché que du Casualties Of War de Brian De Palma on s’en doute, assurent le minimum et le pré-générique aurait vraiment gagné en intensité avec un peu plus de brutalité à l’écran. Mais le reste est plutôt honorable, au point qu’il s’agit présentement de l’un rares épisodes du revival à nous rappeler que la série est tournée dans la ténébreuse Vancouver. Enfin, ce volet permet également de revoir brièvement un certain personnage dont le sort était laissé en suspens à la fin de la Saison 9, et que plusieurs spectateurs croyaient mort, dans l'un de ces gestes fan-service superflus qui abondent cette année. Mais voilà surtout un script délicieusement obsolète, qui par-delà son classicisme outrancier et son manque d’envergure se souvient qu’à l’origine X-Files voulait, sinon faire peur, au moins créer le motif d’une quelconque inquiétude ; je n’irai pas jusqu’à émettre que l’épisode y parvient, il est trop sage pour cela, mais l’accumulation d’effets (pièges forestiers, dents qui tombent, bataille de Khe Sanh, masques de bêtes à la mode True Detective) finit par créer son petit quelque chose de bizarre et d'instinctivement menaçant. A war is never over. Sans la voix-off idiote de l’épilogue répétant la même antienne inutile que quelques minutes plus tôt, ce modeste mais fonctionnel Kitten aurait pu s’achever sur un arôme moins cliché et plus juste.

La diffusion s’interrompt deux semaines pour cause de Jeux Olympiques.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Jeu 01 Mar 2018, 21:33

Black Mirror "Saison 11" Episode 07.
Réseaux sociaux, applications, domotique, il existe des IAs autour de nous. Das Ende. Un script avec rien dedans, oui ça peut parfois marcher… si tu t’appelles Tarkovski, et que tu es un virtuose de la forme. Ou bien Keaton, et que tu sais parler le langage des gestes. Mais quand tu n’as pas les chevaux sous le capot, l’exercice tourne à la parodie cynique et c’est ce dont il s’agit en l'occurrence.
"Hé souvenez-vous comment les critiques du monde entier avaient naguère encensé l’épisode dit de ‘La Mouche’ dans la sur-surcotée -Breaking Bad-, une fumisterie que quelques journalistes avaient réussi à maquiller en une brillante étude psychologique. On devrait essayer le même genre de segment-concept ronflant, comme ça même si c'est loupé on trouvera toujours une poignée de cuistres agréés pour crier au génie au milieu de la foule." C’est sans doute ainsi ou dans des termes pas si éloignés que naquit ce spécimen à moitié muet, superficiel et plus automatisé encore que les drones tueurs qu’il aligne, tout en paraître et ironie. Ou quand un article so 2006 de Sciences & Vie Junior matiné de Mel Brooks voudrait qu’on lui vouât un culte à partir d’un effet de manche.

Loin de se revendiquer comme le premier épisode expérimental de la série, le dénommé Rm9sbG93ZXJz concourt néanmoins pour rester l’un des plus forcés et des moins drôles de sa catégorie. Car aussi vrai qu’un X-Cops (Saison 7) offrait à la fois une progression diégétique et un propos sur l’addictive vulgarité de la Télé-Réalité, le petit dernier sous ses grands airs n’a pas grand-chose à nous dire. Et hélas, pas plus à nous montrer. Au cours de la Saison 8, Via Negativa fut tancé pour son parti pris moins narratif, plus atmosphérique, mais il était à tout le moins pourvu de certaines qualités cinématographiques et d’une ambiance supérieure, grâce à sa mise en scène et sa photographie recherchées. Rien de tel dans ce clip lisse et froid dont la plastique archi-conformiste ronronne d’un ennui contagieux. Quitte à délivrer un produit aussi plat, Glen Morgan aurait été plus inspiré de le filmer avec un iPhone ou par le prisme de caméras de surveillance, histoire d'extrapoler le contexte dépeint jusqu’au bout. Quant à Kristen Cloke, on préfèrera sans doute s’en souvenir pour son rôle dans MillenniuM que pour ce script faussement moderne de maman fâchée avec son GPS, lequel amalgame IAs, algorithmes et répondeurs téléphoniques sans autre subtilité que "Robots = Pas Bien", pour nous emmener jusqu'à un Johnny 5 dalek-isé, ma foi plus engageant à lui seul que tout le reste de l'épisode.

Tout ça est d’autant plus regrettable que le pré-générique était plutôt intéressant. Mais il est finalement tout ce que la suite, un long sketch à gimmick, ne sera pas. Verser dans le film non-dialogué se veut ici la vague métaphore d’une technologie qui rendrait la communication impossible et si l’on peut saluer l’idée dans la théorie, il se trouve que quand le talent est absent – spoiler : il est absent – c’est un simple nanar tragicomique qui pointe son nez sur le quai. Faute d’histoire, de réalisateur éveillé et d’acteurs solides pour porter l’ambition d’un épisode minimal sur le monde du tout-connecté, on est évidemment très, très, très loin de la promesse brandie. Duchovny et Anderson, agaçants comme rarement, cabotinent jusqu’à l’insupportable pendant quarante minutes, nous priant continuellement d’incinérer le cadavre de leurs personnages défigurés, défaits, infantilisés depuis au bas mot 1999 et que plus personne ne peut rattacher de quelconque manière au FBI tant ils ne font que flirter, mater des vidéos Youtube, se lancer des regards en coin et soliloquer sur leur rejeton au lieu de faire ce pourquoi le show existe en premier lieu... The X-Files aura réussi à devenir une série individualiste dans laquelle même ses héros ne se préoccupent plus que de leurs petites affaires. La marque qui vit de sa gloire d'antan ne sait plus rien de son binôme. Anderson affublée d’une coupe d’adolescente et aux mimiques OOC a l’air bête tandis que Duchovny menace à tout moment de s’endormir debout à cause de répliques aussi peu terminées que "Tu crains, Monsieur Téléphone" qui n’auraient même pas survécu au montage des Tuche 2. Le tout dans trois décors fermés – comme d’habitude.

Certains loueront la prise de risque du segment, ou s'amuseront de sa dernière séquence assez cool, aux allures de Jugement Dernier by Skynet traduit cartoon, pour mieux s’abstenir d’en commenter le très chiche résultat. Peu relèveront que si cette anecdote n’avait pas reçu l’opportunité d'être estampillée X-Files, personne ou presque n'aurait répondu présent jusqu’au générique final. Lui qui n’était pas sans potentiel thématique, Rm9sbG93ZXJz passe carrément à côté de son sujet et quémande de l’indulgence au moyen d’un humour aussi las que ses deux interprètes. Le Glen, le petit frère Darin et à présent la compagne… le clan Morgan recule avec des épisodes contents d’eux-mêmes mais surtout fatigués, à la limite de la ringardise dans leur tentative AMC-isante de faire djeuns sans y arriver. C'est sûr, ça n'est pas comme ça qu'ils créeront de l'attente autour d'une très hypothétique "Saison 12".

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Yo-Dan le Mar 06 Mar 2018, 18:14

... Et la saison 11 ne daigne pas pointer le bout de son nez sur les programmes M6 (qui rediffuse actuellement la saison 10), même s'il faut probablement s'attendre à ce que ce soit pour avril. Rien ne me motive à ne pas attendre, et à vrai dire, j'espère surtout qu'on aura quelque chose qui ressemblera à une conclusion à peu près décente au terme du dixième épisode, parce que je ne veux pas d'une saison 12.

A ce rythme, la série comptera plus de mauvaises années que de bonnes (c'est même déjà probablement à peu près à l'équilibre) et j'espère que le départ annoncé de Gillian Anderson, ainsi que les audiences très inégales enregistrées aux US décourageront de tourner une suite dont personne ne semble vouloir vraiment.

Chris, bordel, lâche l'affaire.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Mar 06 Mar 2018, 19:55

Yo-Dan a écrit:Rien ne me motive à ne pas attendre.

Y aurait bien la satisfaction de contribuer à un bide d'audience mérité.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Jeu 08 Mar 2018, 20:42

"Saison 11" Episode 08.
C'est mieux. Beaucoup mieux.
Il fallait toute la mansuétude du monde pour se rebrancher sur la série après l’injure à l’intelligence de la semaine dernière, faire l’impasse sur ses poissons à tête de cake, ses gags hilarants sur le godemiché de Scully, sa densité intellectuelle stratosphérique ('La technologie nous empêche de nous tenir la main') et sa réalisation aussi riche que Tottenham-Juventus sur Eurosport. Episode de la frime qui nous montrait l’état d’esprit satisfait et twitterisé de la clique Morgan, lequel rejaillit évidemment sur la mini-saison dans sa globalité. Heureusement pour les fans – de toujours, pas les Gylliennes, au moment même où les vieux veulent faire djeun’s avec autant d’aisance que Jean-Pierre Foucault sur un hoverboard, les jeunes eux renouent avec la diégétique des vieux (cons) : c’est ainsi que la série regagne son cap historique dans le vertueux Familiar, loner qui fleure bon 1998 et dont nous devons l’existence, encore une fois faut-il le surligner, à un nouveau venu parmi les scénaristes du nom de Benjamin Van Allen. La preuve après Kitten que les cadets biberonnés au show n’ont eux pas perdu de vue ce qu’était initialement The X-Files : une production très story-driven, dans laquelle Mulder et Scully restent les témoins du monde troublé qui les entoure, certes actifs, mais qui ne sont pas la force centrifuge en fonction de laquelle s’agencent les évènements. Il faut saluer ces caporaux qui portent la cuvée 2018 à bout de bras pendant que certains vétérans préfèrent prendre des selfies, y ajouter deux mèmes internet et appeler ça Episode-Concept. Moins vaniteux, Van Allen résume ainsi sa démarche : "Je voulais juste faire un X-Files très classique."

Sorcellerie et magie noire sont au chapitre de ce segment assez sombre et meurtrier, peut-être le plus réussi du revival depuis Founder’s Mutation. A l’intérieur d’une "Saison 11" qui avait jusqu’ici davantage mis l’accent sur la science-fiction que le fantastique pur et dur, il est heureux de retrouver ce sujet qui forgea l’ossature de quelques épisodes fort plaisants par le passé. S’agissant de celui-ci, il présente de nombreux points communs avec plusieurs volets relativement estimés, en particulier Chimera (Saison 7), mais aussi Through A Glass Darkly de MillenniuM (Saison 3) dont il réutilise même, a priori, certains décors. L’immixion des thèmes de l’erreur judiciaire et du lynchage à la périphérie du récit permet en outre d’élargir le champ de la chasse aux sorcières aux réflexes de meute en général – y compris sur le réseau, selon une analogie approximative mais efficiente. Alors oui, Familiar ne laissera pas un souvenir impérissable, quelques scènes en font trop et le message qu’il essaie de véhiculer ne s’insère pas toujours aussi bien qu’il ne l’imagine dans le canevas plus surnaturel ; mais la dynamique policière des débuts est suffisamment opérationnelle, avec Duchovny et Anderson incarnant ici, enfin, Mulder et Scully - soit un binôme d'agents du FBI enquêtant pour de vrai plutôt que des BMF/BFF endormis côte à côte sur leur canapé, pour que les carences de l’épisode en viennent finalement à ne pas peser lourd dans la balance. Si nous avions pu identifier quatorze essais de cet accabit depuis la reprise de 2016, personne ou presque ne se poserait la question de la pertinence ou non d’avoir ramené X-Files sur la Fox. Pour illustrer ce script plus robuste que la moyenne, la réalisation compétente de Holly Dale lorgne clairement du côté de Ca, en plus de quelques forestières allusions au film The Witch. C’est au niveau de ses effets visuels que l’épisode affiche des procédés un chouilla plus actuels que ceux des saisons nineties, allant débaucher ses créatures dans la bizarrerie ordinaire du divertissement TV infantile – a-t-on déjà aperçu quelque chose de plus effrayant que les horribles Teletubbies Bibble-Tiggles dans cette série ? Le contraste entre ces démons stupidement bigarrés et le sérieux arboré par les personnages crée ainsi une partie du charme de cet opus. Le fait de ne pas être trop copains avec le scénariste et la réalisatrice imposent cette fois à Duchovny et Anderson de prendre le scénario au premier degré, de ne jamais se relâcher et la différence avec l'anniversaire Flunch permanent des Morgan est juste saisissante : leur présence à l’écran est quasi-immédiatement renforcée, et la crédibilité de l’épisode en dépit de quelques jeux moins convaincants des acteurs secondaires, nettement réhaussée.

Par-delà ses attributs de madeleine de Proust patentée, ce Familiar est simplement un épisode disposant d’une histoire construite, avec un début, un milieu et une fin, bien réalisé, bien interprété ; le sujet ici n’est plus de faire le malin ou d’abonder dans le sens des groupies mais de donner dans du divertissement pas bête qui s’adresse à tout le monde. C’était devenu scandaleusement rare mais le 11X08 accomplit sa mission. Produit consciencieusement, il n'est ni du Marcel Duchamp ni de l'entre-fans minaudier super-lol-tavul-clindoeil, et pour ça il sera peut-être copieusement oublié des e-éloges.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Ven 16 Mar 2018, 01:39

"Saison 11" Episode 09.
La noblesse de la série aura toujours été, et ce revival a tenté de poursuivre en ce sens, d’alterner les genres et les tonalités. Voici l’épisode gore du lot. Peu de chances qu’il soit diffusé à 20h50 sur M6.

A une expérimentation de mauvais goût près, la seconde moitié de la mini-saison était décidément plus intéressante que la première. Nothing Lasts Forever n’est pas un opus classique comme pouvaient l’être les 11X06 ou 11X08, mais plus un festival grand-guignol et sanguinolent que redouble un commentaire sur l’irréductible vieillissement de Mulder et Scully. L’association des deux crée alors une forme de sinistrose particulière, qui rebute en même temps qu’elle fascine. Variation autour du vampirisme, dans laquelle le consumérisme a remplacé le romantisme, cet essai partage des similarités très prononcées avec des épisodes tels que 3 et Our Town (Saison 2) ou le Roadrunners en Saison 8, voire même avec I Want To Believe qu’il rappelle par son emphase sur le côté savant-fou et sa construction en parallèles ; le temps qui passe, accepté différemment côté gentils et côté méchants. Ou bien l'eucharistie, dans sa proposition symbolique et dans une application plus... littérale. Ca n'est pas nouveau mais c'est convenablement fait.

Pour faire court, l’épisode est fort correct, sans être exempt de gros défauts : il est globalement assez prévisible, et Mulder et Scully y ont la mauvaise habitude de trébucher sur les indices par hasard. Surtout, le personnage recherchant sa sœur à coups de masse semble tiré d’un mauvais nanar type Hunger Games – est-ce voulu ? – et ne sert qu’à mettre en œuvre la justice expéditive que le FBI ne peut décemment pratiquer, de sorte que l’on se demande s’il n’y avait pas moyen de faire l’économie de cette erreur de casting. Mais dans l'ensemble, la tragicomédie et la folie pure caractérisant les antagonistes parviennent à éclipser la plupart des faux pas du script. Ecrit par Karen Nielsen, encore une nouvelle recrue plus alerte que ses mentors, l’histoire diffuse une ambiance glauque assez osée pour un grand newtork comme Fox. Les dialogues très personnels de Mulder et Scully sont finement conçus, bien interprétés, s’insèrent mieux que d’ordinaire aux thèmes du récit. Ethérés, ils ne sont pas des poids aux chevilles du rythme général. Poisseuse et carvernicole, la réalisation honorable de James Wong quant à elle creuse de nouveau l’écart avec son ex-comparse Glen Morgan. Mais la véritable attraction de l’épisode, son point d'orgue, outre l’hémoglobine, demeure sa vilaine mémorable qui dénote avec la plupart des ennemis aperçus durant les 216 épisodes précédents : démente, narcissique "infanticide", menant son amant plus âgé à la baguette, elle domine l’écran et ne pouvait être pensée que par une scénariste au féminin. La résolution facile du segment est certes très en-deça des promesses, mais les quarante minutes, partagées entre répulsion, rictus et déprime vaporeuse, filent à la bonne vitesse.

Lacunaire, Nothing Lasts Forever n’est pas un loner aussi abouti que l'était un 11X08 mais n’a pas non plus à rougir de son niveau. Parfois plus proche de Stuart Gordon que de X-Files, l’épisode va déplaire à pas mal de monde tout en marquant des points du côté des amateurs de midnight movies. Etait-ce le meilleur choix possible avant le final de la semaine prochaine ? Pas vraiment, mais ce segment horrifique à l'atmosphère sordide a ce qu'il faut de personnalité (et de scènes rares à la TV) en stock pour exister.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Mer 21 Mar 2018, 03:04

Alors que la saison (la série ?) se termine dans quelques heures, M6 annonce la diffusion de la "Saison 11" à partir du samedi 07 Avril à 21h00. Ce soir là, la chaîne alignera les trois premiers épisodes puis quatre vieux opus en rediffusion : The Host (S2), Ice (S1), Darkness Falls (S1) et War Of The Coprophages (S3).

Pour ceux qui voudront comparer, les audiences de M6 dans cette case horaire oscillent entre 2M et 2.3M de spectateurs avec la série d'action et policière Hawaii 5-0.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Jeu 22 Mar 2018, 14:47

"Saison 11" Episode 10 (Final). Spoilers.
Ca ne mérite aucune review. D’ailleurs, il n’y a simplement rien à y analyser.
Chris Carter conclut sa série dans le hors-sujet le plus total, heureux comme un loire de nous montrer qu’il a sabordé sa mythologie et bousillé deux saisons et demi pénibles sur l’autel d’un personnage qui n’était pas grand-chose pour les protagonistes, sans même par ailleurs trouver la décence de nous dire quelle était en définitive son utilité dans le grand canevas. My Struggle IV est une débandade de tous les instants, qui n’apporte strictement rien de neuf mais surtout se débarasse (littéralement) de tous les sujets avec une balle dans la tête sans aucun développement. Obséquieux, l’épisode trouve la culmination de toutes les lâchetés dans sa dernière séquence, coïncidence qui tombe au bon moment, comme un cheveu sur la soupe pour toutes les shippers avachies qui ont fait de la série ce monument de ringardise qu’elle n’aurait jamais dû devenir. Un épitomé des pires aspects soap-opéra mielleux de la production, planté là en dernier ressort pour s’excuser de la nouvelle origine de William auprès d’un public qui n’a jamais plus aimé X-Files que lorsqu’elle se trahissait. Pour dissimuler cette culture du vide qui caractérise la tétralogie My Struggle, le scénariste déchu aura tout enterré en permanence sous du bruit : voitures qui grondent, gerbes de sang, héros qui meurent les uns à la suite des autres après avoir débité leurs deux lignes/invectives chacun, dialogues dignes d’un nanar RTL9... débrancher son cerveau devient l’unique biais d’appréciation possible de cette parodie sans matière. Transformé en Jack Bauer, Mulder tue sept ou huit personnes – dont des militaires surentraînés – en trente minutes, la seule façon qu’a désormais le showrunner, à moitié sénile, d’injecter une fausse tension dans une banale course-poursuite conduite par des personnages sans aucune ressemblance de près ou de loin avec X-Files. Ni huile noire, ni colonisation… juste CSM voulant tuer tout le monde pour sauver la planète et devenir Dieu et qui a besoin de William pour ce faire, sans plus de précision. Dix ans de réflexion pour ça. Ils auront en outre eu le toupet de ramener X-Files pour ne même pas faire se confronter philosophiquement Mulder et CSM (en vrai), résumant leur dualité à une rafale de plombs serties d’une haine mutuelle viscérale – qui n’a pas d’effet à l’écran puisque le méchant a déjà survécu à des tirs de roquettes. My Struggle IV est la preuve que l’on peut toujours faire pire. Et probablement, que la série aurait été avisée de ne pas revenir.


Mon classement personnel de ce que j'espère être la dernière itération de cette série se présente ainsi :

01] 11X08 Familiar
Au moment où ses aînés oublient voire renient les murs porteurs, c’est le nouveau venu Benjamin Van Allen qui livre une histoire fermement ancrée dans la tradition du show. On y retrouve l’efficience qui faisait le sel de la production à ses débuts : à savoir une enquête policière d’étiologie fantastique et deux personnages tout en retenue, complémentaires témoins de la déliquescence du monde qui les entoure. Quelque part entre Ca et Mister Babadook, la mise en scène élève le sujet tandis que l’imagerie infantile associée aux créatures imprime la mémoire du spectateur. Malgré une ou deux séquences forcées, le genre d’épisodes qui fera regretter la série.

02] 11X06 Kitten
Autre spécimen férocement old-school, ficelé selon les méthodes les plus éprouvées (et donc les plus conventionnelles), ce volet conspirationniste consacré au personnage de Mitch Pileggi manque un petit peu de souffle et frise sur bien des points la redite. Ceci posé Gabe Rotter parvient sans peine à gérer ses effets, qu’il enduit dans l’incertitude jusqu’à engendrer un sentiment de menace diffus qui fonctionne bien. Chorizo sur la pizza, on retrouve enfin la ville de Vancouver à l’écran, sa grisaille mystérieuse et ses grands bois vespéraux. Dommage que l’épilogue, trop scolaire et redondant, ne laisse pas le fort correct épisode se retirer sur la meilleure impression qui soit.

03] 11X09 Nothing Lasts Forever
Elément gore de la fournée, ce segment sanguinolent de Karen Nielsen referme un podium uniquement occupé par les nouvelles recrues. Sans véritable originalité mais robustement agencé, très linéaire mais réhaussé de dialogues pertinents, il camoufle habilement ses quelques impérities sous la folie et le grand-guignol continuels de ses méchants franchement dégueulasses, réussissant pour une fois à esquisser un lien entre les discussions intimes des protagonistes et le thème du dossier en lui-même. La mise en scène troglodyte rend tout à fait justice au contenu, et le résultat est un plus que décent film de série B à équidistance de l’horreur et du second degré.

04] 11X05 Ghouli
Un tantinet maladroit, et limité par le peu d’intérêt intrinsèque de la mythologie carterienne, cet essai propulse néanmoins sur orbite la storyline William, de manière plus concrète, et ce après des années d’élucubrations peu engageantes. James Wong, le moins abimé des vétérans de la série sur le revival, fait de son mieux pour insuffler une âme à cette étape narrative cousue de fil blanc, au moyen de textes plus habités que la moyenne, d’une réalisation consciencieuse et d’une très jolie scène conclusive. La légère influence de Donnie Darko donne son petit cachet supplémentaire au produit, conçu sans le brio d’antan mais auréolé d’une communicative sincérité.

05] 11X02 This
Principale déception de la "Saison 11", Glen Morgan est l’auteur de ce volet de SF riche en action mais finalement assez tiède. L’épisode n’est pas dénué d’intérêt : les phases connectées à la mythologie sont relativement solides et la volonté d’inscrire le show à l’intérieur de mutations socio-politiques récentes telles que la privatisation des missions régaliennes d’Etat, fort louable. Mais il semble avoir tellement envie de séduire à moindre frais les groupies de Twitter qu’il ne peut s’empêcher d’épander moments d’humour déplacés et fan-service gratuit jusqu’à en perdre toute allure et cohésion tonale. Le jeu de David Duchovny et Gillian Anderson en devient épouvantable.

06] 11X01 My Struggle III
Clip MTV sonnant et vrombissant travesti en épisode mythologique, le segment a pour lui de filer à une telle vitesse que le spectateur, médusé par l’absence de raffinement de ce qu’on lui propose, en vient à accepter un contenu juste aberrant et parachuté de nulle part dans lequel peu de choses font sens. S’il n’atteint pas le degré de nullité de son prédécesseur/successeur et remplit au moins le cahier des charges côté divertissement, cet opus d’un Chris Carter coincé depuis dix-huit ans en mode fanfiction nous montre une série lâchée en roue libre, en décalage total avec ce qu’elle fut à l’origine. Quelques scènes impliquant William B. Davis et le rythme trépidant sauvent de justesse les meubles.

07] 11X04 The Lost Art Of Forehead Sweat
Darin Morgan est doué. Il sait très bien qu’il peut concevoir d’excellents dialogues-missiles à même de soutenir un épisode totalement dépourvu d’histoire. Le souci, c’est que cette fois ce talent qui est le sien le convainc d’étaler une satisfaction un chouilla paresseuse sous sa caméra. D’une facilité excessive (qui culmine sur un piteux Non en fait tout est faux), ce segment a plus d’un effet comique jubilatoire à son arc pour mériter l’attention, mais à vouloir faire intelligent à tout prix il paraît surtout jouer les malins. C’est le risque, lorsque le message du jour prend plus d’importance que la série que l’on sert. En bref, aussi amusant sur l’instant qu’obsolète d’ici six mois.

08] 11X07 Rm9sbG93ZXJz
Le clan Morgan achève son grand chelem de la fatuité avec ce volet signé de la concubine Kristen Cloke. Quasi-muet, revêtant un aspect expérimental pour se prémunir contre les critiques, c’est un épisode qui cache mal son inclination pédante et endogamique, frappé de personnages quasi-OOC et dont le degré de réflexion so 2002 peut se résumer à un fadasse La technologie nous éloigne. Ce trop laborieux exercice se révèle, en outre, carrément faiblard sur le plan de la réalisation. Restent alors l’intrigant teaser et l’avant-dernière séquence, dont les représentations robotiques surannées en hommage à la SF des années 50 ne sont pas sans dégager un certain charme.

09] 11X10 My Struggle IV
Ci-dessus.

10] 11X03 Plus One
Mauvais, le chef Chris Carter persévère dans une cuisine sans saveur ni assaisonnement avec ce concentré d’ennui aussitôt oublié après le générique. Bien qu’il fasse tout de long semblant de narrer une enquête paranormale à la marge, il est surtout le terrain auquel échoit d’interminables séquences shipperisantes, plus molles et déprimantes les unes que les autres, sans lien thématique avec la pseudo-investigation de la semaine. Seule la performance de Karin Konoval (qui joue à la fois un frère et sa sœur) surnage dans cet assemblage bancal que l’anecdotique dispute à l’approximation et dont la raison d’être semble même échapper à son auteur dépassé.
Dernière édition par Zêta Amrith le Jeu 22 Mar 2018, 19:04, édité 1 fois.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Guigui le gentil le Jeu 22 Mar 2018, 15:15

Merci Amrith pour tes reviews si justes... Je suis globalement d'accord avec tout ce que tu viens de dire. Le final m'a achevé... J'ai ai cru malgré tout jusqu'au bout... Fou que j'étais de penser que Carter pouvait se ressaisir après presque 2 décennies de perte de ses capacités narratives... Là, on a vraiment atteint un point de non-retour.

Si donner une petite soeur à William pouvait être intéressant pour permettre à Mulder de "rejouer positivement" son enfance pourraient éventuellement être une bonne idée (si on se force). Faire que William n'est pas "vraiment" l'enfant de Mulder et Scully nique l'idée de base, tout comme le fait de placer ça au CENTRE des enjeux de la série... :roll:

Dire qu'avec Ghouli on imaginait déjà un vrai rebond de la mythologie. En fait, le segment mythologique solide de ce revival c'est ghouli.net et rien d'autre.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Jeu 22 Mar 2018, 19:30

Spoilers 11X10 (Final).

Ho cette fois c'est pas tant une review qu'un jet de pierre. J'ai évidemment lu tout ce qui s'écrivait sur le forum LVEI à propos des épisodes précédents.

Une review prendrait douze pages - soit le double du script de l'épisode. Et je ne suis pas sûr qu'un essai qui nous propose la quinzième fermeture du service des X-Files à cause d'une vidéo sur Youtube, la cent-trentième mort de personnage dans une série où tout le monde ressuscite, ou bien Scully, laquelle pleure pourtant toutes les cinq minutes depuis quatre saisons, haussant les épaules "William est mort d'une balle dans la tête ? C'est dommage mais bon ça va, je l'ai juste porté dans mon ventre", mérite cet effort. Sans parler du groupe rival de la conspiration qui aura servi, en tout et pour tout, à dire à Mulder "Tuez votre père" au lieu de le faire lui-même. Quant à avaler que les Gris ont renoncé à coloniser la planète quatre ans avant 2012 à cause du réchauffement climatique - qu'ils n'avaient pas vu venir alors qu'ils ont managé/observé l'évolution humaine, mené ce plan là sur des centaines de milliers d'années, et malgré tous leurs super-pouvoirs régénératifs et télépathiques qui leur auraient permis de rectifier le tir, c'est tellement stupide que je préfère ne rien en dire. Je pense que Carter est parti du principe qu'il ne voulait plus que les aliens soient présentés comme méchants - après tout c'est l'heure de gloire de l'antispécisme - et que cela l'a poussé à nier sans le réaliser un certain nombre d'éléments des saisons antérieures. Comme de surcroît il ne sait plus écrire, ne restent alors plus que les scènes d'action débiles dans lesquelles Mulder dézingue à la cadence d'un Taken pour les fans de Luc Besson, et les compromissions soap-opéra à foison pour les shippers. C'est l'aboutissement extrême d'un changement de conception intervenu durant la déjà peu emballante Saison 7. Puisque la menace devient horizontale et personnelle, elle peut être réglée par les héros - à coups de flingues. Mais côté X-Files, c'est niet.

Après c'est tellement nanardesque que c'en devient presque fascinant.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Guigui le gentil le Jeu 22 Mar 2018, 22:50

Ho cette fois c'est pas tant une review qu'un jet de pierre.

Ouais mais ça fait plaisir. Comme on l'a dit à d'autres endroits, finalement les meilleurs moments qu'on a passé dans ce revival ce sont les heures à discuter entre fans sur internet comme au "bon vieux temps" en espérant un Familiar par-ci ou un Founder's Mutation par-là...

Après c'est tellement nanardesque que c'en devient presque fascinant.

J'avoue :)

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Guigui le gentil le Jeu 29 Mar 2018, 15:55

Une petite vidéo où je me suis senti obligé de te citer car l'image de Jean-Pierre Foucault m'a hanté durant des semaines et il fallait que cela sorte :


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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Zêta Amrith le Jeu 29 Mar 2018, 19:50

Tu as du mérite de continuer après le fiasco du cru 2018 - 600 000 vues/ep en replay quoi.
Trouves-en surtout de bonnes pour le 11X10.

C'est peut-être le moment de dire à Yo-Dan que les épisodes de la "Saison 11" seront diffusés n'importe comment (ou pas du tout) sur M6 puisque 11X04 et 11X06 ne sont pas prévus en seconde semaine. Bref, il faudra peut-être en passer par d'autres moyens s'il souhaite voir l'intégralité.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Yo-Dan le Ven 30 Mar 2018, 22:05

Zêta Amrith a écrit:C'est peut-être le moment de dire à Yo-Dan que les épisodes de la "Saison 11" seront diffusés n'importe comment (ou pas du tout) sur M6 puisque 11X04 et 11X06 ne sont pas prévus en seconde semaine. Bref, il faudra peut-être en passer par d'autres moyens s'il souhaite voir l'intégralité.


J'ai vu ça en effet, c'est consternant. :|
Ça me rappelle ce que France 2 avait fait de MillenniuM, je pensais que ça n'était plus possible, 20 ans plus tard.

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Re: SERIE : The X-Files

Messagede Guigui le gentil le Lun 09 Avr 2018, 15:50

Zêta Amrith a écrit:Tu as du mérite de continuer après le fiasco du cru 2018


Je l'ai fais uniquement pour pouvoir foutre Foucault sur un overboard...

Image

Zêta Amrith a écrit:600 000 vues/ep en replay quoi.

Presque le même score que Twin Peaks the return sur Showtime mais avec l'écart qualitatif et de hype confidentielle qu'on connaît...

Zêta Amrith a écrit:Trouves-en surtout de bonnes pour le 11X10...

Faire une vidéo pour le 11x10, effectivement j'ai du mal à trouver la motivation... Bien que j'aurais pas mal de trucs à en dire...

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