Le topic cinéma

[Aer]

Perso Ridley Scott j'ai laché l'affaire depuis un moment, après m'être fait doublement décevoir par Hannibal et Kingdom of Heaven. J'avais tenté Prometheus parce que "Alien" - protip : c'est pour ça qu'il y a du foin autour - mais bon osef au fond, ce réalisateur ne m'intéresse vraiment plus.

[Lion_Sn@ke]

Perso Ridley Scott j'ai laché l'affaire depuis un moment, après m'être fait doublement décevoir par Hannibal et Kingdom of Heaven. J'avais tenté Prometheus parce que "Alien" - protip : c'est pour ça qu'il y a du foin autour - mais bon osef au fond, ce réalisateur ne m'intéresse vraiment plus.

OK mais on est bien d'accord que Ridley Scott a le droit de retconiser les suites du Huitième passager, quitte à raconter (mal) ce qu'il veut ?

[Aer]

Il a parfaitement le droit tant que j'ai le droit de ne pas apprécier. Ce qui est vraiment décevant imho c'est que même sans la composante Alien, j'ai pas trouvé ça très bien :/.

Il fait ce qu'il veut en soit, il était majeur et vacciné que je n'étais pas né de toute façon.

(Je viens de rechecker vite fais ce qu'était ce Exodus dont tu parlais plus haut et owow, j'avais vu la bande annonce à l'époque et le nope était assez violent )

[Lion_Sn@ke]

Ah mais ca je le conçoit parfaitement.

Sinon pour Kingdom of Heaven, si tu as l'envie/motivation, regarde la DC, qui transcende littéralement le film (que j'avais déjà apprécié au cinéma) et explicite davantage les enjeux et les personnages. Bon après cela rajoute quasiment une heure de métrage en plus

[Tetho]

Aer > Tente quand même The Martian, c'était cool. Moins engineering porn que le roman mais certains ajouts étaient bien vus (surtout la conclusion).


Lion > Difficile d'ignorer Nolan quand deux de ses films, The Dark Knight et Inception, ont eut une influence incroyable sur le cinéma actuel. Et le Robin Hood de Scott me semble vraiment appartenir à cette veine de réimaginations dark & gritty qui ont suivi le succès de The Dark Knight. Jusque dans sa photographie désaturée.
Je comprend qu'une telle visons du personnage ne plaise pas. Mais ça ne m'avais pas dérangé, les mythes sont faits pour être réinterprétés.

OK mais on est bien d'accord que Ridley Scott a le droit de retconiser les suites du Huitième passager, quitte à raconter (mal) ce qu'il veut ?

Ben vu qu'il n'est pas le créateur d'Alien, contrairement à ce que l'on peut lire dans toutes les critiques de Covenant, bof. La saga Alien est une œuvre collective (les créateurs O'Bannon et Shusett n'ayant pas non plus été impliqués dans la création des suites) et la vision de Scott n'a pas plus de légitimité que celle de Cameron, de Fincher ou de Jeunet (on va oublier Anderson). Si au moins ce qu'il en faisait était aussi intéressant que leurs films à eux... (d'autant que Prometheus et Covenant piochent allègrement dans les scénarios et pitchs refusés/avortés pour des suites à Alien, les idées ne sont même pas les siennes)
Là avec Prometheus et Covenant on a l'impression qu'il veut faire sienne la franchise, s'assurer avant sa mort qu'elle porte sa marque au fer rouge.

[Aer]

Je sais pas si je suis mentalement prêt à me taper une heure bonus de jeu d'acteur de la fusion entre Keanu Reeves et un portail automatique.
Mais pourquoi pas, si ça change vraiment des trucs. Puis je l'avais vu au cinoche ça commence à faire pas mal d'années quand même.

Tetho > Si on parle que du 8ème passager, ça reste lui le réalisateur et je sais pas qui détient exactement les droits (le studio j'imagine ?), mais il a une certaine légitimité à prolonger son film.
Après je comprends très bien ce que tu veux dire.

[Tetho]

Réalisateur, oui, mais en soit il n'a été qu'un des créateurs parmi d'autres et le récit n'était pas son histoire. Il a été engagé, c'était un travail de commande pas un projet qu'il a porté tout du long. Il n'était même pas le premier choix pour réaliser le film. En plus de lui et des deux scénaristes t'as aussi Giger qui a été instrumental à la création du film et apporté des idées fortes et son esthétique torturée, ainsi que ses producteurs qui ont activement contribué aux réécritures du scénario. Le film Alien était une œuvre collective et ses suites ont su continuer dans cette direction, ajoutant chacune leur propre ton et éléments à la mythologie de la saga. Et Scott n'est qu'une des nombreuses personnes à avoir créé cet ensemble.
Et c'est bien le studio qui détient les droits de suite. C'est grâce à ça qu'on a pu avoir des chefs d'œuvres absolus comme les AvP. Mais Scott est un réalisateurs qui a assez d'influence à Hollywood pour que si il veuille faire une suite à Alien la Fox n'hésite pas.

[guwange]

Oui pour Shaw, je comprends ce que tu veux dire.
Mais bon, ça émane quand même d'une scientifique religieuse, donc c'est peut-être en accord avec sa double formation scientifico-religieuse.
Cela dépend du profil du religieux.
Si ça avait été un religieuse non scientifique, elle aurait pu se dire qu'elle est mise à l'épreuve, que c'est une ruse du démon qui cherche à compromettre sa foi. Voilà quoi...

[Zêta Amrith]

Ma conclusion sur Prometheus était bien plus magnanime que le paragraphe qui la précédait, bien que je continue de trouver la réalisation gris cendre et néanmoins luisante du film plutôt élégante – par exemple sur un mode comparable The Arrival n’arrivait qu’à être terne. Mais bon, c’est tout ce qu’il y aura à y prendre. Aucun des personnages (sont tous plus cons les uns que les autres) n’est impacté plus de deux minutes par ce qu’il se passe à l’écran, les règles du jeu sont sans cesse fluctuantes, du coup impossible de croire à cette histoire qui par ailleurs ne parvient pas à faire cohabiter SF, horreur et mysticisme – réduisant même ce dernier au seul fanatisme d’une héroïne assez crispante. En tant que tel c’est tout juste passable, en tant que volet de la saga Alien et film à gros budget je comprends et approuve sa démolition textuelle. Et apparemment Covenant n’est guère plus réussi. Mais je suis sûr que Blonkamp, le plénipotentiaire du copier/coller insipide, a de la marge pour faire pire sur cette franchise désacralisée.
Kingdom Of Heaven est un film bien plus cohérent en comparaison dans son intention car il met en scène la ferveur spirituelle comme trépied de l’Histoire et comme puissance initiale de l'acte. Donc pas comme questionnement autour de la vérité eschatologique, par essence ineffable, vérité qui dès qu’elle doit être établie par le scénario perd immédiatement sa mystique. Un demi-siècle plus tard ils courent encore tous après 2001 mais Kubrick ne faisait pas semblant, lui.

Guwange > le Alien de 1979 c’est non-négociable. Tu as un mois pour le checker fissa sinon on t’évince du thread tel un espion haruhiste te voilà prévenu.


Aer > j’avais bien aimé Castle Freak, même si l’on ne devine à aucun moment sa source lovecraftienne. Pas de monde ou de dimension extérieure à la nôtre ni de créatures venues du fond des temps, mais quelque chose de minimal et de bassement, prosaïquement semi-réaliste. C’est plus un nanar de bon niveau qu’autre chose, mais il dégage une atmosphère gothique et poussiéreuse assez rare. Le film a été culte un temps dans certains milieux musicaux typiquement post-punk, rock gothique façon Bauhaus etc…

Il y a plein de choses intéressantes et pourtant parfaitement inabouties chez Gordon. Space Truckers c’était du Cowboy Bebop et du Space Dandy avant l’heure, avec un potentiel énorme plombé par des personnages pas assez impliqués et une histoire longiligne dans laquelle les rebondissements sont cruellement absents. From Beyond vaut surtout le coup pour ses effets spéciaux gores impressionnants, semblables aux mutations du Society de Yuzna. Le scénario lui reste en surface et ne croule pas sous le poids d’une quelconque signification – avec même de vrais moments de WTF intégraux dedans, cf le passage SM hyper-gratuit qui en dit sans doute un peu trop sur Gordon. Ca reste digne d’attention mais ça n’a pas le petit plus burlesque d’un Re-Animator.

[guwange]

Guwange > le Alien de 1979 c’est non-négociable. Tu as un mois pour le checker fissa sinon on t’évince du thread tel un espion haruhiste te voilà prévenu.

Si je te sortais la liste de classiques que je n'ai pas vu, tu deviendrais fou...
Depuis 10 ans, je regarde très peu de film en fait. J'étais encore assidû au début des DVD ( vers 1999 ) et ce, jusqu'à 2004-2005...C'est pour cela que je m'efforce d'aller au Ciné car si je n'y vais pas, je ne rattrape pas le retard à la maison.
Souvent les séances de rattrapages, c'est lorsque je compte voir un film au ciné. Par exemple, comme je voulais voir le dernier film sur le Hobbit au ciné, je me suis enfilé en 2 semaines la trilogie du seigneur des anneaux et les 2 premiers Hobbit, le tout en version longue.

Pour le 13ème guerrier, j'avais bien aimé et j'ai entendu que le montage du réalisateur a disparu. (plus longue de 15 minutes)
J'espérais un retour de Mc Tiernan à l'image du réalisateur de Mad Max fury, un retour salué par la critique...
Mais vu ce qu'il pense de Mad max Fury... :

http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... le-Captain

[Gemini]

Désolé, pas pu résister

[Aer]

La légende veut que le cut ait été coupé d'une heure trente sur le 13ème guerrier. Ce qui semble somme toute acceptable quand tu vois le résultat final proprement imbitable (mais quel film quand même !).

Si je te sortais la liste de classiques que je n'ai pas vu, tu deviendrais fou...

Tout le monde a des classiques qu'il n'a pas vu, mais venant de toi, c'est presque une honte inadmissible de ne pas avoir vu Alien. Du coup gogo power ranger.

Amrith > J'en prend note du coup, c'est vrai qu'il y a un vaste champ que je n'ai jamais pris la peine de déminer, malgré mon intérêt pour le sujet. En m'intéressant à Gordon et Yuzna hier j'ai découvert qu'ils avaient une sacré filmographie.

[Ramior]

Même si j'irais surement pas voir le film, le poster chinois de Wonder Woman donne envie:

[Tetho]

La légende veut que le cut ait été coupé d'une heure trente sur le 13ème guerrier. Ce qui semble somme toute acceptable quand tu vois le résultat final proprement imbitable (mais quel film quand même !).

C'est un peu plus complexe que 90mins de pelloche resté sur le sol de la salle de montage. Crichton a fait valoir ses pouvoirs de prod exécutif et d'auteur du bouquin pour prendre le contrôle créatif pendant le tournage, du coup certaines scènes voulues par McTirenam ont simplement pas été tournées. La légendaire Director's Cut n'existe pas, et même si McTiernam avait la possibilité de remonter le film aujourd'hui (chose improbable vu son statu de repris de justice) il ne pourrait faire le film qu'il envisageait à l'époque.

[Gemini]

The Autopsy of Jane Doe : Sur une scène de meurtres, la police d'un petit comté retrouve le cadavre d'une femme non identifiée. Elle est immédiatement envoyée à la morgue pour une autopsie.
Chose extrêmement rare : voici un film d'horreur qui aura réussi à me faire peur. Et pas juste surprendre au moyen de quelques jump scares - je vous rassure, il y en a. Non, je parle bien ici d'une véritable peur, viscérale et angoissante, voire même éprouvante. Je crois bien que ça ne m'était pas arrivé depuis L'Aldilà de Lucio Fulci. Rien que pour cela, ce long-métrage mérite son lot d'éloges.
Comme tout bon film d'épouvante, celui-ci mise avant tout sur l'ambiance. Le fait que l'histoire se déroule dans une morgue, idée simple en apparence, suffit à instiller la peur. Le scénario est bien écrit, en cela que les quelques informations données avant que nous entrions dans le vif du sujet - littéralement, puisqu'il s'agit de l'autopsie - permettent d'annoncer la couleur, et de commencer à craindre le pire pour les protagonistes (superbement interprétés par Emile Hirsch et surtout Brian Cox). Puis la découpe commence, et avec elle des découvertes toujours plus étranges, toujours plus glaçantes. Dans le même temps, comme vous pouvez l'imaginer, les événements discordants vont se succéder ; et plus nos légistes vont plonger dans le corps de l'inconnue, plus ils auront de sueurs froides. Et nous avec. A noter d'ailleurs que les personnages ont des réactions sensées, logiques, ce qui permet d'autant mieux de s'attacher à eux. Pour autant, comme nous suivons le film à leurs côtés, nous n'en savons jamais plus qu'eux sur les menaces qui les entourent. Le réalisateur limite ses effets, ne nous montre presque rien, ce qui rend ce "rien" d'autant plus effrayant.
J'ai précédemment évoqué la présence de jump scares, peu nombreux mais que le réalisateur gère de manière intelligente. Ils sont tous visibles à des kilomètres, mais il va justement les retarder au maximum. Non pas pour les faire venir de là où nous ne les attendons pas - ils viendront toujours, justement, de là où nous les attendons - mais bien pour faire monter la tension, petit à petit ; tant et si bien que lorsqu'ils surviennent, il s'agirait presque d'une délivrance.
Là où je vais tout-de-même faire quelques menus reproches, c'est dans la dernière partie. A la fois parce que le réalisateur nous montre la menace de manière plus visible, et surtout parce qu'il recourt pour cela à une imagerie de synthèse décevante, lui faisant perdre tout réalisme et donc son impact. Autant les cadavres ont un rendu très organique, nous sentons qu'ils se trouvent physiquement dans la même pièce que les protagonistes, autant ce n'est pas le cas pour tous les effets. Je citais L'Aldilà, ce n'est pas un hasard : la force de ce long-métrage tenait en partie dans le côté organique de ses effets pratiques, et de la sensation de réel qui s'en échappait. La scène où la gamine assiste à la dissolution des dépouilles de ses parents dans l'acide traumatisait justement car nous avions l'impression d'avoir affaire à d'authentiques corps humains. Cela manque terriblement dans The Autopsy of Jane Doe, malgré le soin extrême apportée à Jane Doe.
La révélation finale, quoiqu'un peu prévisible, ainsi que quelques passages bien sanglants sauvent tout-de-même ce dernier acte, mais après les meilleurs moments du film sont déjà derrière nous. Reste que ce long-métrage m'a pris aux tripes comme rarement.

[Tetho]

Tu devrais t'intéresser à Grave quand il sortira en vidéo (ou si il est distribué au Royaume-Uni-de-plus-l'Europe).

On m'a dit du bien de l'Autopsie de Jane Doe, mais il ne sort en France qu'à la fin du mois. J'espère qu'il passera dans mon coin, ce qui n'est jamais gagné avec ce genre de film.

[Gemini]

J'ai prévu de regarder Grave, mais je n'ai pas pu le voir lors de mon dernier passage en France et je ne l'ai pas (encore ?) vu passer au cinéma arty près de chez moi. Honnêtement, je doute de pouvoir le découvrir en salles. Par contre, si Jane Doe passe près de chez toi, je t'en conseille d'en profiter.

[Zêta Amrith]

Alien n'est même plus un classique, c'est une fondation.
Tu ne peux pas passer à côté tout en t'infligeant des trucs nases comme Le Hobbit.

En m'intéressant à Gordon et Yuzna hier j'ai découvert qu'ils avaient une sacré filmographie.

J'ai une préférence pour Gordon qui a constamment essayé des choses différentes avec quelques résultats honorables (Le Roi Des Fourmis), là où Yuzna a tenté de réitérer ses succès de manière à chaque fois plus bancale. Mais Society de Yuzna est un incontournable dont les vingt dernières minutes ont traumatisé des milliers de personnes en son temps.

Je ne sais pas si tu connais Frank Henenlotter mais c'est également un nom digne d'être mentionné dans ce fil. C'est davantage un artisan fauché qu'un réalisateur mais difficile de ne pas être interloqué par son univers d'exploitation mêlant horreur, absurde et ruelles crados de New-York City. C'est presque le Ralph Bakshi du live, en quête de la même imagerie de l'underground. Si ce n'est fait je conseille de checker son classique des défunts video-clubs Basket Case (Frères De Sang) ou dans un registre un peu plus "comique" Frankenhooker. Le reste n'est pas mauvais mais plus radical.

[Tetho]

Au delà de sons statu iconique parmi les icônes une des forces d'Alien est la façon dont d'un slasher spatial, donc classé doublement film de genre, le film arrive à s'élever bien au dessus de par son esthétique vraiment unique (les designs de Giger, ouais, mais aussi tout le soin mis dans le design du Nostromo et ses interfaces), et sa vision très nihiliste de l'univers. L'homme voyage enfin entre les étoiles, mais les héros ne sont que de simples routiers de l'espace qui transportent du minerai vers la Terre. Ils finissent par trouver des preuves d'une vie extra-terrestre mais ne trouvent que leurs cadavres abandonnés depuis des siècles et leurs armes abandonnées dans la soute de leur vaisseau.
Dans l'immensité de l'espace il n'y a rien d'autre que la mort qui vous attend.


Par contre la première fois fais bien gaffe à regarder le montage ciné et pas l'édition spéciale des 25 ans. Déjà parce que Scott lui-même te dit que le montage de référence c'est le montage ciné, mais aussi parce que l'édition spéciale (réalisée pour le coffret DVD Quadrilogy) réintègre des scènes coupées qui contredisent ce qu'on verra plus tard dans la saga.

[guwange]

Ok, je programme Alien : le huitième passager, version de 1 h 56 pour ce week-end.

[Tetho]

Technical Specs
Runtime: 117 min | 116 min (2004 Director's Cut)

Si j'en crois IMDB tu veux récupérer l'autre version.

[Aer]

Amrith > Le nom de Henenlotter, non, mais les titres des films, je les ai déjà entendus quelque part. Mais ce Society y passera avant, ça a l'air intéressant aussi, même si j'imagine déjà l'abondance de gore vu comme Yuzna a l'air de kiffer le jus de tomate.

Mais continuons la plongée dans le mythe.

The Mist.

Film de 2007 réalisé par Frank Darabont, connu pour ses autres adaptations de Stephen King, et sa série Walking Dead. Nous retrouvons d'ailleurs certains acteurs qui joueront dans sa série plus tard.

Le film est pas trop mal, mais assez chiant. J'ai du mal à vraiment définir ce qui m'a déplu, oscillant entre la grande place prise par des personnages inintéressants, voir antipathiques au possible, et le coté presque invraisemblable de la temporalité du film, ou les gens ne passent pas deux jours avant de sombrer dans le n'importe quoi. Certes, il y a de bonnes raisons mais...
Mais tout cela est balayé par la fin de toute façon. Je sais pas trop ce qu'il lui a prit, pitêtre il voulait nous montrer toute l'étendue de son incroyable ironie, mais du coup il sacrifie - au propre comme au figuré - son film juste pour caser sa petite pincée d'humour noir misanthropique.

The Void.

Film de 2016 réalisé par Jeremy Gillespie et Steven Kostanski.

Petite production à l'évidente bonne volonté mais qui a quelques soucis quand même.

La plupart de ses soucis disparaissent d'une manière ou d'une autre, comme le fait que les acteurs, assez moyens, ne soient plus une gêne dès qu'on rentre dans le vif du sujet et que la lumière change du tout au tout. Ou le fait qu'un personnage change de nom sans trop de raisons.
Non, le vrai soucis, et j'en suis le premier surpris, c'est un montage qui m'apparait comme déficient. Il est compréhensible dans ces intentions, mais le résultat me semble au mieux passable, au pire nul à ièch. C'est particulier parce que ça doit être la première fois que je ressens ça (et je n'étais pas le seul).

A par ça, et si on peut regretter le coté assez léger du scénario et des personnages, il faut saluer qu'ils sont la et sont tous explicités d'une manière ou d'une autre (sauf pour un, le personnage de Kim qui est vraiment la "par hasard" ahahah), manière en générale intelligente et raccord avec ce qui se passe dans le film.
Mais le vrai gros bon point, c'est la qualité des effets spéciaux. Si les deux auteurs ont deux trois productions à leur actif, il faut surtout noter qu'ils bossent depuis pas mal d'années à Hollywood dans les départements artistiques, notamment sur les films de Del Toro, et disposent de moyens suffisants pour créer une imagerie 3D très bonne ET des bons vieux effets spéciaux comme à la bonne époque de la pâte à modeler et de la bave d'escargot. Du coup le film se fait vraiment tirer par le haut entre son script relativement intelligent et sa plastique au dessus de la moyenne des productions du genre. A noté au milieu de cette débauche, une scène très "Saya no Uta" qui envoie bien du lourd. La fin, presque au niveau Atomik Circus, est excellente.

Ca suffit à en faire un film recommandé avec un petit pouce vers le haut.


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Aucun rapport avec la choucroute, mais je viens de voir qu'il y avait un nouveau film Predator dans les cartons. Certes le précédent était unanimement considéré comme une raclure de bidet, mais je vois aussi que cette fois le réalisateur est Shane Black, du coup ça sent meilleur. Je sais pas si un Predator postmo est vraiment ce dont nous avions besoin, mais un vrai film, ça c'est quasi certain.

[Zêta Amrith]

Ok, je programme Alien : le huitième passager pour ce week-end

Note pour la prochaine fois : ne jamais dire sur MATA si tu n'as pas checké Blade Runner, Shining, La Horde Sauvage, 2001, Invasion Los Angeles, Gremlins, Robocop ou Night/Dawn/Day Of The Dead.

Et surtout, surtout, l'indétrônable Killer Klowns From Outer Space.

[Aer]

J'en ai vu que la moitié

[Zêta Amrith]

Il n'est pas trop tard pour donner sa chance au film qui a offert ses lettres de noblesse au format VHS :