Power RangersC'est moins pire que ce que j'en attendais, mais c'est pas très bon pour autant. Le concept du film de faire un remake ultra
d4rk et
serious business de ce qui était l'amalgame entre d'un coté les comédies lycéennes américaines débiles à la
Sauvé par le Gong et de l'autre les combats ultra-kitch des
Super Sentai partait vaincu d'avance.
Pourtant le début est plutôt engageant. La comédie scolaire débile jarte (pas de Bulk et Skull, dieu merci) et le film essaye de nous donner une vision plus """""réaliste""""" (
unlimited quote works) de la façon dont le groupe se forme. Exit les ados premiers de la classe et propre sur eux, ici ce sont 5 lycéens qui se rencontre avant tout car ils sont collés tout le samedi jusqu'à la fin de l'année. Force rouge était le quaterback star de l'équipe du lycée jusqu'à qu'une blague potache qui dérape lui vaille une exclusion de l'équipe et la perte de sa carrière universitaire en conséquence, ainsi que la saison de l'équipe du bahut et sa vie sociale avec. Force bleue est autiste, la jaune (qui n'est pas asiat) est homosexuelle encore dans le placard
(rapidement pendant 2 lignes de dialogues, on nous a saoulé avec pendant toute la promo et au final c'est là 10s dans le film, elle ne roule pas de patin à sa copine ou la tiens par les hanches à l'écran. En fait on voit même pas sa copine.) parce que visiblement dans l'Amérique de
Power Rangers être autiste ou momosexuel c'est un délit. Et enfin Force noire (qui est asiat et pas black) sèche les cours pour s'occuper de sa mère malade. Alors leurs "problèmes" sont tous un peu clichés et forcés (la "lesbienne" et l'autiste sont sans doute là pour avoir l'air progressiste plus qu'autre chose) et on sent qu'ils en ont tous un bien marqué qui leur sert de noyaux de leur personnalité, un peu comme dans la série TV (sauf Billy qui est à la fois autiste et black,
tough luck), mais ça leur donne des défauts/faiblesses et les rend attachant. Du moins chez moi ça a plutôt bien fonctionné.
L'autre truc cool de cette introduction c'est que j'ai eu l'impression de voir ce que
Fant4stic a tenté de faire mais n'a pas réussi. Ce coté anxiogène "ils nous arrive des trucs qu'on comprend pas et c'est flippant !" et la façon dont ça s'immisce dans que quotidien des héros qui donne à cette partie un coté un peu fantastique.
Sauf que ça ne dure pas, et les bonnes idées de cette partie (Tommy qui hack son bracelet électronique, Billy qui devient soudainement populaire après avoir involontairement rétamé son
bully en utilisant ses pouvoirs sans le réaliser...) sont oubliés et ne reviennent plus. A la place facile 45 minutes de Power Rangers qui ne peuvent se transformer et s'entrainent entre deux échanges lénifiants du type "nous ne sommes pas assez soudés en tant qu'équipe" ou "si on ne se transforme pas c'est que quelqu'un n'est pas honnête parmi nous". Au secours.
Puis vient le final, 30 minutes de combats. Enfin 3 minutes de combats en armure contre les putty patroler, et dans une carrière qui plus est ! (Ce moment où tu réalises qu'ils ont fait d'Angel Grove une ville minière juste pour justifier la présence d'une carrière pour le combats à pied) Et le reste dans des robots en 3DCG atroce (avec les rangers qui tombent la visière qu'on puisse voir leur visage). Et là le vrai défaut fondamental du film crève les yeux : ce truc à le pire
production design de tout le cinéma occidental contemporain. Je ne crois pas qu'ils aient un seul truc de réussit, de Zordon "ma tête dans le mur" au Megazord qui ressemble à un design refusé pour les Bayformers. Même les armures semblent à coté de la plaque. Ajoutez à ca que Goldar est cette fois une immonde masse d'or en fusion qui ne ressemble à rien. Le tout servi par un storyboard assez moyen et au final même cette partie combat déçoit. Alors qu'on parle d'un film avec des robot dinosaures qui se combinent pour former un robot encore plus gros. Non sérieux,
cette séquence de la série TV, avec le T-rex qui sort de la faille volcanique, était cent fois plus cool que n'importe quoi que le film propose.
Dans les trucs cools, le personnage de Rita quand même. Absolument surjoué par son actrice, et dans un registre très différent du "Je suis la méchante et je vais tuer les gentils" de la série TV, mais son sent qu'elle s'éclate à jouer un méchant de série du dimanche matin. D'autant que par moment elle arrive aussi a être flippante dans son genre.
La scène de postgéné tease l'arrivée du Ranger Vert pour la suite, mais ce film ne se fera probablement pas vu les résultats de celui-lci (déprogrammé à l'UGC du coin après une seule semaine, c'est vraiment mauvais signe ça). Donc à moins que les asiatiques ne le surkiffent et compensent les piètres performances en occident les projet de franchise ciné d'Haim Saiban sont à l'eau. Et c'est pas plus mal. Le film a réussi a rendre attachant les personnages mais échoue lamentablement sur la partie rangers, que ce soit le récit ou l'action.