Le topic cinéma

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Milo
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Messagede Milo le Lun 27 Mar 2017, 01:16

J'vous ai pas dit, je m'appelle le Petit Spirou"

Gnnnnnnn :x
Must. Not. Star Platinum.


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"J'adore trop les doubleurs japonnais de la nouvelle saison de ce manga. Faut que je voye s'il est licencié !" ಠ_ಠ

The Smash Brothers, à peine 4h18 20 min, facile 8)

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Ialda
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Messagede Ialda le Lun 27 Mar 2017, 01:34

Pierre Richard dans le rôle du grand-père ?

Je me sens presque intéressé :oops:

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Tetho
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Messagede Tetho le Lun 27 Mar 2017, 15:06

Chine Gojira



Chef d'œuvre ? Chef d'œuvre !

C'est simple, ça n'est pas simplement le meilleur Godzilla depuis l'original, c'est probablement le meilleur film de monstre depuis Godzilla.
Comme quoi pour rendre sa grandeur à Godzilla c'était pas si compliqué, il fallait le confier à un réalisateur qui comprend toute sa porté symbolique afin de lui rendre toute sa force allégorique. Fini les matchs de foot contre King Caesar, le catch avec King Ghidorah ou les après-midi thé avec Mothra, Godzilla est de retour pour faire ce qu'il fait de mieux : détruire le Japon. Seul.

Pourtant plus qu'un film de streum ce Shin Godzilla est avant tout un film politique. La première heure n'est qu'un enchainement de comité et de réunions où l'on décide de ne rien décider avant la prochaine réunion. Les procédures freinant la prise de décision et l'action, la hiérarchie éparpillant la responsabilité. Pendant ce temps Godzilla évolue et des chances de l'arrêter avant qu'il ne soit trop tard passent et que l'action humaine ne fasse qu'empirer la catastrophe.
Toute la lenteur de réaction de l'administration face à la crise en action pour mieux rendre l'impuissance du pays face à une catastrophe imprévisible.

La seconde partie est moins intéressante. Le héros et son équipe de solitaires, de parias et d'otakus mettent en oeuvre leur plan. Moins de Godzilla, moins de bureaucratie, plus de situations déjà vues ailleurs pendant que le film essaye de donner un sens à Godzilla. Le final et son plan d'urgence est cool, même si secrètement j'espérais que
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la bombe serait larguée et Godzilla se réveillerait plus puissant que jamais.



Il y a quand même quelques problèmes mineurs. Je ne suis pas sûr que le film sache complètement ce qu'il voulait que Godzilla soit au delà de l'allégorie de mars 2011.
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Retour de bâton de la nature ? Dieu incarné ? Esprit vengeur ?
Et puis par moment le film a quand même de gros problèmes de logique, comme avec
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"bon son sang et ses plaques dorsales servent à refroidir son réacteur nucléaire et évacuer sa radioactivité donc on va coaguler son sang pour le refroidir !". Heu pour moi au lieu de le refroidir ça aurait au contraire augmenté son activité et sa température, voir le porter au point critique...
Mais fait comme tu veux, film.


Anno a clairement réussi sa mission, il a dépoussiéré Godzilla, l'a débarrassé de tout ce qui le gênait et le diminuait pour lui rendre sa gloire originale. La précision de la mise en scène et du découpage d'un homme venant de l'animation, je suis sûr que la majorité du film a été storyboardée en amont du tournage, donne au film un aspect cinématographique très réussi. Les plans d'hélicos et de chars tirant sur le monstre sont, comme toujours avec Anno, super efficaces.
A ça s'ajoute un commentaire politique plutôt réussi sur la gestion de la crise de Mars 2011 et la dépendance du Japon aux Étas-Unis. Même si cet aspect du film va pas plaire au piliers de comptoir du coin, il ose exprimer cette hérésie que les politiciens préfère le bien du peuple à leur carrière. Anno réussit donc à faire ce qu'aucun Godzilla avait fait depuis l'original : parler de son époque.
Cela se fait quand même au détriment des enjeux humains, difficile d'être touché par les répliques comme "tu joues ta carrière, alors que tu as la possibilité de devenir premier ministre d'ici 10 ans !" quand à coté les enjeux sont bien plus élevés. Si il y a bien un aspect sur lequel ce Shin Godzilla échoue à être à la hauteur de l'original, c'est bien celui là.

Coté acteur le héros est vraiment réussi, Hasegawa rend bien l'énergie avec laquelle Yaguchi s'oppose à la hiérarchie et sa façon de préférer les résultat au décorum plait forcément. J'ai autrement plus de mal avec le personnage de Ishihara, beaucoup moins crédible. On a l'impression qu'elle a passé plus de temps dans les boites de nuit de Shibuya qu'à Harvard ou Yale et son faux accent américain est insupportable. C'est un véritable personnage d'anime. La foule se second rôles pour représenter les politiciens et l'administration fait admirablement bien son travail.

Mais la vraie star reste ce nouveau Godzilla créé par Maeda Mahiro. Jamais le saurien nucléaire n'a été aussi terrifiant et puissant. Le contraste entre son air si derpy, son corps si raide et ses formes organiques fonctionne à merveille et rappelle l'aspect parfois idiot de certains costumes de toku. Visuellement il a plein de bonnes idées partout sur son corps, et elles ne sont jamais aussi efficace que lors des scènes de nuit. Le plan où Yaguchi voit, de loin et entre deux immeubles, le rougeoiement de Godzilla au lointain est vraiment super.
Et fondamentalement je n'ai aucune idée de comment il faut interpréter la dernière image du film, glaçante et à mi-chemin entre du Lynch et du Carpenter.

Je note d'ailleurs d'Anno n'aura pas osé
[Montrer] Spoiler
le tuer et préfère le figer dans une forme finale qui l'a amené à devenir, à son absurde queue près, le Godzilla original. Comme si l'Oxygen Destroyer devait rester à jamais la seule arme humaine capable de tuer Godzilla.



Au final le plus gros défaut de ce film, clairement pensé comme un one shot, est l'idée que l'inévitable suite ne manquera pas de tout ce envoyer à l'eau dans quelques années...
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Messagede Ramior le Lun 27 Mar 2017, 16:09

Tetho a écrit:

Au final le plus gros défaut de ce film, clairement pensé comme un one shot, est l'idée que l'inévitable suite ne manquera pas de tout ce envoyer à l'eau dans quelques années...


Non le plus gros défault c'est d'avoir fait Godzilla en image de synthéze plutôt qu'utiliser un costume.

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Messagede Tetho le Lun 27 Mar 2017, 16:35

T'avais pas de costume mais t'avais un animatronic géant qu'ils ont même trimbalé sur les lieux de tournage :
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Messagede Ramior le Lun 27 Mar 2017, 17:08

Il est présent dans le film?

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Messagede Lion_Sn@ke le Lun 27 Mar 2017, 17:24

Tetho a écrit:Chine Gojira



Chef d'œuvre ? Chef d'œuvre !


Le bluray est déjà sortie ?

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Messagede Aer le Lun 27 Mar 2017, 17:54

La première heure n'est qu'un enchainement de comité et de réunions où l'on décide de ne rien décider avant la prochaine réunion. Les procédures freinant la prise de décision et l'action, la hiérarchie éparpillant la responsabilité.


A ça s'ajoute un commentaire politique plutôt réussi sur la gestion de la crise de Mars 2011 et la dépendance du Japon aux Étas-Unis.


Même si cet aspect du film va pas plaire au piliers de comptoir du coin, il ose exprimer cette hérésie que les politiciens préfère le bien du peuple à leur carrière.


J'ai pas vu le film alors peut être que je comprends pas mais c'est pas un peu antinomique ?
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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Lun 27 Mar 2017, 20:01

Tu peux faire de ton mieux et échouer, ou agir avec les meilleurs intentions et être malavisé.


Lion > Au Japon, oui.


Ramior > A ton avis, si ils ont tourné des scènes avec. Il contribue pas mal à l'aspect grotesque et rigide du personnage vu que, comme Batman, il ne peut tourner la tête.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Ramior le Lun 27 Mar 2017, 21:09

Ramior> Ah merde, j'ai cru que 'était 100% image de synthese et c'est pour ça que je l'avais bouder.

J'me sens con maintenant.

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Messagede Aer le Lun 27 Mar 2017, 21:59

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Lun 27 Mar 2017, 22:55



Un jour, Johnnie Depp a demandé à Kevin Smith ce qu'ils pourraient bien faire de leurs filles respectives, Lily Rose et Harley Quinn (je vous laisse deviner lequel des deux a osé appeler sa fille Harley Quinn). Et ils en ont fait un film. Suite de Tusk, nous découvrons nos héroïnes caissières dans une supérette (qui nous rappelle hélas qu'il est loin le temps béni de Clerks). Mais une supérette canadienne. Avec des clients canadiens, du sirop d'érable canadien, des flics canadiens, Johnnie Depp en inspecteur québecois (subtil différence), Vanessa Paradis en prof d'Histoire (parce que ce n'est pas parce qu'on a divorcé qu'on ne peut pas faire des trucs en famille), Lily Rose parlant Français mais sans accent, un yogi canadien nommé Yogi Bayer, tous les clichés possibles sur le Canada, Stan Lee, et des saucisses nazis.
Je me demande si Kevin Smith a fait un bon film depuis Dogma. Ou tout cas, ce n'est pas avec Yoga Hosers qu'il va redorer son blason, et surtout pas avec son sous-texte pas du tout subtil sur la critique qui l'allume copieusement depuis quelques années.
Ceci étant, même si nous sommes far, far away du Kevin Smith des années 90, et que le semblant d'intrigue est d'une débilité inouï, le film nous balance à la figure suffisamment de n'importe quoi pour maintenir notre attention de spectateur blasé, avec quelques dialogues qui font mouche comme à l'époque. Mais seulement "quelques", il ne faut pas déconner. Johnnie Depp a complètement fondu un fusible, mais une joyeuse alchimie habite les acteurs. Un peu comme dans un film de famille. Un film de famille avec 200 fois le budget de Clerks.

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Messagede Zêta Amrith le Mar 28 Mar 2017, 02:48

Tetho m’aura cordialement épargné la rédaction d’un long post sur Shin Godzilla.
En deux mots, le meilleur métrage de monstre japonais jamais créé. Le film séjourne non seulement plusieurs galaxies au-dessus des opus les plus emblématiques de la saga (VS Ghidorah, VS Biollante ou Godzilla 1984…), mais il met également l’original au tapis sans ménagement. En 1955, Honda voulait rappeler que la nature est vengeresse et qu’elle peut aisément exterminer les hommes qui la défient ; en 2016, au moyen d’une réalisation pseudo-documentaire distante quoique parfois pince-sans-rire, Anno nous montre non les hommes mais la société qu’ils ont engendrée, sa bureaucratie et la complexification sans fin des modes de gouvernance démocratiques, sa mythologie moderne de l’expertise par opposition à la force brute, amorale et sans détours des monstres géants. Godzilla ne détruit plus des humains mais des sociétés. Abstraction faite de certains jeux d’acteur lourdingues (sérieux la nippo-américaine, erreur à la fois de personnage et de casting) et de quelques coups de mou durant la seconde partie, on est ici en présence du futur mètre-étalon du genre, singulier par son refus de verser dans le champ émotionnel, peut-être le seul à avoir réussi, au moins sporadiquement, à rendre sa créature effrayante, même si sa nature semble cette fois un tantinet alambiquée y compris sur le plan symbolique. Un opus capable de jongler entre minimalisme étouffant et débauche graphique apocalyptique et grand-guignolesque, entre focus ultra-geek sur le matériel militaro-technico-informatique exhibé avec concupiscence et discours plus conceptuel sur la place du Japon dans le jeu des tutelles internationales via lequel filtrent fugacement les antiennes crypto-droitistes du réalisateur, un épitomé mi-patlaboresque mi-evangelionesque qui sera encore loué dans vingt ans. Romance, famille et autres passages obligés du film de monstre d’antan sont copieusement ignorés, reléguant les êtres humains à leur rapport au collectif, à la machine, au mode de fonctionnement général, comme pour souligner le caractère unique de Godzilla, lequel n’a besoin de personne pour prospérer - un vrai film d'asiatiques bien grégaires oserait-on dire. Dont le storyboard des scènes d'offensive contre le gros lézard, exceptionnel, et l'explosion à mi-parcours resteront dans les mémoires des amateurs. Que les trolls de /m/, moephiles au rabais, tominofags et n00bs entrés par la porte Code Geass continuent de moquer Anno à satiété sur les forums, le gars vient juste de confirmer avec le kaiju ega ce qu’il avait accompli vingt-deux ans plus tôt avec le robot anime : faire passer tous les autres pour des branques.

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Messagede guwange le Mar 28 Mar 2017, 02:59

Donc Garo divine flame et Shin godzilla ont sauvé l'année 2016. 8)
Profitez bien Tetho et Zeta car cette semaine,vous allez vomir votre petit-déj avec Gits hollywood. :mrgreen:

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Messagede Xanatos le Mar 28 Mar 2017, 08:23

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Il faudra sortir les pop corn, je sens que ça va être très divertissant de les voir enflammer ce remake live. :mrgreen:

En tout cas, un des membres de la rédaction du site Dailymars a beaucoup apprécié ce remake et a aussi interviewé plusieurs membres du staff:

http://www.dailymars.net/interviews-ghost-in-the-shell/

Pour Godzilla de Hideaki Anno, c'est une bonne nouvelle qu'il soit réussi.
Espérons à présent qu'il sorte rapidement en occident en DVD et en Blu-Ray.
Et espérons aussi qu'il mette ensuite le turbo pour le dernier film de Evangelion Rebuild.
Edgar, Edgar, prince de la Cambriole...

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Messagede Zêta Amrith le Mar 28 Mar 2017, 12:24

guwange a écrit:Profitez bien Tetho et Zeta car cette semaine, vous allez vomir votre petit-déj avec Gits hollywood. :mrgreen:

Non parce que j'irai pas même si je trouve la place de ciné par terre.

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Messagede Aer le Mar 28 Mar 2017, 13:41

Même Télérama a trouvé naze le film live de GITS.
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Messagede Zêta Amrith le Mar 28 Mar 2017, 13:42

Ca ce pourrait presque être un argument en sa faveur.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Mar 28 Mar 2017, 14:19

Amrith > full spoil parce que sinon ça ressemblera à de l'emmental
[Montrer] Spoiler
Je garde une préférence pour le film de Honda, dont les personnages racontent quelque chose. La tragédie du professeur Serizawa, pacifiste dont les recherchent n'aboutissent qu'à la création d'une arme de destruction massive dont l'utilisation devient la seule façon de détruire Godzilla au point qu'il fini par accepter pour sauver des vies, mais détruit ses notes de recherches et se suicide avec son arme afin qu'elle ne puisse plus être recrée a une vraie dimension, j'ose le terme, Shakespearienne que le film d'Anno, avec ses personnages sans relief, ne peut espérer avoir.
Autant j'avais de la sympathie pour Yaguchi et ses méthodes qui font fi de la hiérarchie et de l'ancienneté (on sent le héros pour salarymen qui en ont marre qu'on les remette à leur place à la moindre remarque en réunion), autant sa collègue américaine... :roll: Que ce soit ses répliques "je refuse qu'une troisième bombe soit utilisé contre le pays de ma grand-mère" ou la scène avec son père "tu mets en danger tes chances d'être présidente avant tes 50 ans !" on dirait que Mari Okada est venu épauler Anno là dessus tant ça sonne faux. Surtout que bon que ce soit elle ou lui qui peut croire qu'avoir été de ceux qui ont sauvé Tôkyô de l'apocalypse thermonucléaire soit autre chose qu'un haut fait qui leur ouvriront bien des portes auprès du peuple, des deux coté du Pacifique.

C'est peut-être voulu dans un film qui parle de la façon dont l'administration déshumanise la société, mais je suis sûr que même dans cette optique il y avait mieux à faire que ça.


Et en soit Godzilla était terrifiant dans l'original. Sa version sans pupilles dans Giant Monsters All-Out Attack avait aussi un vrai coté flippant. Rien de comparable à l'abomination créée par Maeda, dont l'aspect maladroit et le balais dans le cul qu'il se traine lors de ses premières apparition ne font que rendre sa version agressive que plus terrifiante.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Mar 28 Mar 2017, 18:39

Bon déjà c’est con mais un film dans lequel on nous dit entre autres que le Jurassique date d’il y a deux millions d’années (à 140 millions d’années près ils tombaient juste), peu importe sa date de conception, rien à faire ça m’agace à chaque fois. J’aime bien Serizawa, personnage camp au possible auquel il ne manque que le crochet de pirate, mais il n’avait de signification que dans le cadre d’une dénonciation de la bombe atomique, chose présente mais très secondaire dans le film d’Anno. Ce qui l’intéresse lui n’est pas tant l’existence-même de l’ogive mais qui menace de la lancer ; il a beau jeu de dire que Fukushima a influencé ledit scénario (de toutes façons même le réalisateur de sitcom va te dire ça maintenant), je n’en crois pas un fichtre mot et le film aurait été parfaitement identique sans cela.
Après je ne vais pas nier que les personnages sont plats et réduits à leur seule fonction – ils n’existent pas en-dehors de leur bureau – mais c’est précisément ce style factualiste et froid qui surprend en bien, le sentimentalisme de supermarché de certains Godzilla (et pire encore avec Gamera) façon "La passion de ma défunte épouse était les fleurs" ayant toujours vite fait de tourner au mélodrame d’opérette qui n’émeut personne. Ce n’est plus l’Homme mais la machine étatique et sa stratification administrative déshumanisée et rigide contre Godzilla, et de la même façon que la créature évolue physiologiquement pour survivre, la superstructure en passe par différentes réorganisations pour la contrer. Du coup l’aspect nanar VHS frappé du sceau de la Heineken que l’on pouvait trouver attachant par le passé, avec le savant fou qui sait tout et les sacrifices familiaux file complètement à la trappe. Le jeu d'acteurs no comment, même si j’ai apprécié le faux Yuji Naka (check : Conseiller Akasaka) qui domine d’une bonne coudée ses camarades avec son calme concerné.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Sam 01 Avr 2017, 08:49

Ghost in the Scarlett

Les bandes-annonces ne mentaient pas, c'est pas Ghost in the Shell, c'est Robocop au féminin avec des scènes du Ghost in the Shell d'Oshii dedans. C'est même pas complètement nul, c'est juste sans intérêt aucun. J'en suis ressorti avec l'impression que les types avaient fait une liste d'éléments à reprendre des différentes itérations et les ont placé ici et là. Le film d'Oshii est le plus cité et ses scènes et plans rythmes le film, remplies entre deux par une histoire qui n'a rien à voir. A coté de ça ça emprunte des éléments à gauche à droite, mais c'est souvent gratuit, comme la combi rouge et la moto d'Arise, ou le fait que Batô a un basset appelé Gabriel ("parce que"'). Il y a aussi du namedropping gratuit, comme le nom de Kuze pour un personnage qui n'a rien à voir, cette publicité "Innocence" ou cet immeuble "Avalon". Bref ça ressemble superficiellement à du GITS, mais dans le fond...
...dans le fond la coquille est creuse. Le "Major" se pose les mauvaises questions existentielles ("qui suis je ?" "qu'est-ce qui me défini ?") en comparaison de chez Oshii. Ici pas de question sur 'essence même de son existence, de comment s'accomplir ou des limites de son être, non, on se demande surtout "qui suis-je ?" "est-ce mes souvenirs ou mes actions qui me définissent ?". D'autant qu'en plus le film insiste bien pour tout expliquer, histoire de ne rien laisser à l'imagination ou l'intelligence du spectateur.
Ha aussi l'aspect politique de l'œuvre jarte, remplacé par une méchante corporation avec un méchant PDG qui complote. On est vraiment avec le fond du fond de l'hollywwodisation qui récupère des œuvres et les adapte sans les comprendre.

Coté acteur Johanson est monolithique, on pourrait la remplacer par un arbre, un balais ou un manequin, ça ne changerait rien. Kitano a rien à battre de rien du tout et le fait savoir. Il n'a probablement pas regardé ne serait-ce qu'un seul épisode de SAC pour préparer le rôle et joue le gentleman Aramaki comme il joue ses personnages de Yakuza. Il a même le droit à une scène fusillade, plus éloigné de l'original tu meurs, et joue toute ses scènes en japonais et tout le monde lui répond en anglais. Il est là pour le fric, car avec son cachet il pourra probablement monter un ou deux films au Japon. Le mec qui joue Batô est assez impliqué lui, tu sens que l'acteur comprend que c'est sa chance de percer et de se faire caster dans des productions un peu plus prestigieuses. Le reste des persos sont transparents. Togusa brille par son absence, son rôle ayant été en plus scindé en deux personnages dont un féminin qui sert à rien, Hishikawa devient latino et ne fait rien, Saito réussit l'exploit d'avoir moins de temps d'écran que dans le film d'Oshii et Borma était présent au générique de fin mais je ne l'ai tout simplement pas vu.

Coté FX c'était assez décevant, le film fait très artificiel avec une 3D assez moyenne. Il y a quelques designs réussis, mais c'est ceux qui sont repris tels quels du film d'Oshii comme les hélicos ou le chars-araignée.


Bref ne perdez pas votre temps avec ce film, ni votre argent. Investissez-le dans quelque chose de plus intéressant, comme de la bheue, de la vodka frelatée ou des tickets de millionnaire. D'autant que la fin est ouverte et si assez de cons comme moi vont voir le film par curiosité, ils feront une suite (sans parler que ça relancera les projets comme Akira ou Gunnm).
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Re: Le topic cinéma

Messagede Geoff34 le Sam 01 Avr 2017, 09:58

Toute façon, je n'ai pas dépensé mon argent, j'ai des places gratuites :mrgreen:
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Messagede Zêta Amrith le Sam 01 Avr 2017, 11:23

Ca revient au même pour eux, places gratuites ou non.
Les bidons d'Hollywood veulent le guidon.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Geoff34 le Sam 01 Avr 2017, 11:35

Je m'en moque, ça m'a surtout donné l'envie de revoir le film original en blu-ray
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Messagede Aer le Sam 01 Avr 2017, 15:35

Pas grand chose de plus à dire sur ce Shin Godzilla que Tetho et Amrith, que ce soit au niveau scénar, réalisation ou acteurs. Le point que je trouve un peu gênant est peut être la relative rapidité de l'action, qui fait que des fois j'étais un peu perdu. Sans parler des quatre cent cinquante personnages nommés par pancartes. Ca alourdit le film plus qu'autre chose à mes yeux.

Concernant le plan de fin
[Montrer] Spoiler
J'ai pas trop compris non plus mais ça ne serait pas le professeur Maki et sa femme qui se sont retrouvés fusionnés à Godzilla en fait ? Si non, je sais vraiment pas quoi en tirer.


Une très belle réussite et un monstre qui casse vraiment tout, impressionnant de bout en bout.
Bonne surprise aussi de voir très régulièrement l'animatronic et pas la version 3D en action (en fait toute la seconde partie me semble être de l'animatronic ? Je me trompe peut être mais si c'est pas le cas, c'est mieux réussi que la première version).
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