de Natth le Ven 04 Oct 2013, 19:20
Puisqu'on parle de Noob justement, voilà leur réaction via Facebook :
Noob a écrit:On a reçu pas mal de messages inquiets à propos du crowdfunding de Noob, nous demandant de réagir à cet article.
Alors tout d'abord, pas d'inquiétude. Cela ne concerne aucunement le crowdfunding basé sur le don avec ou sans contre-partie. Donc les web-séries, les jeux-vidéo, les festivals de passionnés, bande-dessinées et autres projets culturels susceptibles d'être aidés ou financés via leur communauté ne sont pas visés par ces limitations. Notre record Européen pourra et sera bel et bien battu par d'autres projets tout aussi passionnants. En tout cas, ce serait bon signe pour la création indépendante (attention néanmoins aux abus des grosses boites pro qui essayent d'augmenter leur future part de bénéfices en faisant subitement financer tout ou partie de leurs projets par les fans, alors qu'ils pourraient les boucler par leurs propres moyens. Ce n'est pas interdit, mais à mon sens, il faudrait qu'ils soient mieux identifiables, car cela brise l'élan de certaines petites structures, pour qui le crowdfunding est vital pour passer un cap, comme ce fut le cas pour nous. Mais c'est un autre débat).
Pour vous aider à y voir plus clair, voici les trois types de crowdfunding existant :
1/ Le crowdfunding permettant de récolter des dons ou des contributions avec ou sans contreparties (Noob le film par ex).
2/ Le crowdfunding permettant le financement de projet via des prêts (visés par l'article sur Fleur Pellerin).
3/ Le crowdfunding permettant le financement d’un projet entrepreneurial via la souscription de titres (budgets colossaux).
De plus, une loi n'est jamais rétroactive, donc à ce stade, le financement de la trilogie Noob ne sera jamais remis en cause. Il y aura peut-être des contrôles d'effectués autour de notre gestion, mais vu qu'on est encadré par un commissaire au comptes et son équipe d'experts comptables, ils verront qu'on a fait les choses comme il faut (surtout quand vous verrez le bilan de ce qui a été ponctionné par l'Etat en termes de taxes et d'impôts). En gros, on essaye de suivre au mieux les recommandations de l'AMF et de l'ACP, faute de cadre pour le moment.
Voilà voilà. Continuons à suivre l'évolution du crowdfunding en France, et prions pour que ça se passe bien. Le risque de voir notre beau pays prendre un siècle de retard est grand, car nous n'avons pas souvent su prendre les virages avant-gardistes de la bonne manière, mais qui sait... Grâce à Internet, les gens, tous concernés par ce phénomène, pourront mettre une certaine pression et aider les décideurs à aller dans le bon sens, tant qu'il est encore temps.
Edit de 22h45 : Un article qui apporte quelques éclaircissements sur cette loi, où la ministre concernée exerce son droit de réponse :
http://lecercle.lesechos.fr/economie-so ... orme-est-a