L'été étant sur nous, le moment est venu de soustraire un maximum de portos (de qualité) des griffes du Royaume-honni et de ses vils serviteurs. J'ai décidé de faire une petite sélection de mes chouchous dégusté cette année.
Porto blanc Andersen 1O ans, ou 20, ou 40 !D'un bel ambré, le 10 ans offre des arômes naviguant entre l'orange et l'abricot sec. En bouche l'équilibre est nickel, doux, mais pas trop, avec un goût évoluant sur le fruit confit, puis l'agrume. À déguster autour des 11 degrés avec des desserts à l'orange ou un bleu qui dépote pas trop, avec un peu de marmelade.
Le 20 ans, c'est la même mais en plus concentré et un poil plus doux. Pas encore testé le 40, ça viendra. Reste qu'étant donné la qualité des deux autres, il doit être spectaculaire.
Porto Quinta de Ervamoira de Ramos Pintos Un très bon Tawny, avec un juteux évoquant la cerise noire, des notes des cacao et de figues. Très agréable en fin de repas lorsque l'on a un petit Schwarzwälder Kirschtorte (oui je pratique couramment six millions de formes de communication) sous la main. À boire aux alentours de 13 degrés.
Les deux bouteilles ci-dessus ont l'avantage d'être abordable - surtout la Andersen 10 ans, pour cette qualité c'est cadeau -, mais l'ultime bouteille boxe dans une autre catégorie. Pour faire une analogie un peu imagée, je dirais qu'il s'agit d'un Gouf Custom, alors que les autres ne sont de simples Zakku II modifiés.
Bref : porto vintage Niepoort 2007Il y a tout un cérémonial de dégustation pour les vintages, mais si le protocole est observé et que la bouteille vient d'une bonne cave, alors les conditions sont remplis pour passer un délicieux moment. Ici, l'équilibre entre douceur, tannin et acidité, s'avère plus que concluant. C'est riche et intense au nez, et du point de vue gustatif sa structure peut donner la réplique à des grands crus de cacao. Ce genre de bouteille peut se conserver et évoluer des années sans problème. Bref, j'adore. C'est le genre de de bouteille que les grands machiavéliques partagent avec leurs pareils, lorsque leurs plans arrivent à réalisation et qu'ils s'autorisent des demies-sourires entendus.