Le club des litteraires ...

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asakura
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede asakura le Jeu 02 Juin 2016, 16:14

Au niveau des nouvelles presentes, le soucis est que le seul endroit où je trouve un detail c'est dans les commentaires amazon. Et j'ai pas hyper confiance dans la relation "commentaire-article lié"

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Aer le Jeu 02 Juin 2016, 16:23

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede asakura le Jeu 02 Juin 2016, 16:26

Ok merci, ca confirme que le tome 1 est une réédition identique à mon recueil. Merci.

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Lun 06 Juin 2016, 12:55

Pour rester en famille : tiens, Clark Ashton Smith devrait bientôt être retraduit en français par Mnémos; 1000% sur un projet ulule, il y a un appétit pour le Clark Ashton Smithos qui est bien présent

https://fr.ulule.com/zothique/

Je testerai bien l'anthologie hyperboréenne :arrow: http://hu-mu.blogspot.fr/2016/06/deepes ... cycle.html CAS ayant souvent été à la croisée de Lovecraft et Howard...

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Aer le Lun 06 Juin 2016, 13:50

A mwa :07:
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Lun 06 Juin 2016, 13:57

Beksinski pour illustrer en plus de ça, les petits plats dans les grands :83:

Edit : j'avais loupé le target Castle Amber, très bon esprit

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Tetho le Lun 06 Juin 2016, 22:15

Le Ulule a l'air cool, et le niveau à 70€ semble offrir un bon retour sur investissement niveau bouquins reçus. Surtout si ils atteignent le palier à 75 000€ d'ici la fin.
Je vais surveiller, merci du lien.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Lun 06 Juin 2016, 23:20

J'espère surtout que la traduction sera de qualité; CAS, ça reste surtout le petit-fils de Poe pour le goût du fantastique un poil morbide obligé d'écrire du pulp pour vivre certes, ça peut être compliqué à bien rendre en français...

(je sais pas ce que valaient les vieilles trads des éditions Neo d'ailleurs ?)

Tetho a écrit:Le Ulule a l'air cool, et le niveau à 70€ semble offrir un bon retour sur investissement niveau bouquins reçus. Surtout si ils atteignent le palier à 75 000€ d'ici la fin.


Attends, tu veux dire que je n'aurais pas les 2 voir 3 bouquins si je me contente du palier à 40€ ? Y'a rien qui m'intéresse dans les autres bouquins de l'éditeur... ^^

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Tetho le Lun 06 Juin 2016, 23:30

On m'avait dit du bien de leur retraduction de Les Contrées des Rêves, c'est l'occasion de la chopper au passage.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Darkge999 le Lun 06 Juin 2016, 23:35

Cela me tente bien comme souscription. :D

Dans ma grande inculture, je connais pas, mais j'ai bien envie de me faire plaisir sur le coup.

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Aer le Mar 07 Juin 2016, 11:56

Ialda > Si si, un exemplaire de chaque livre dans leur format final, ça veut dire ce que ça veut dire ^^.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede George Isaac Newton le Mar 14 Juin 2016, 03:00

Bon, allez messieurs, lâchez vos Panama Papers on est à presque à 64 000 euros. On va l'avoir ce troisième volume !

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Mar 14 Juin 2016, 11:25

J'ai la berlue ou bien on a fait un saut de presque 10 000€ en 24h ? :lol:

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Sam 25 Juin 2016, 20:13

Fate/Zero me gâche mes relectures de classiques, impossible de lire trois mots sans avoir des visions de caster & Ruler :lol:


— Évidemment, puisque le nom de Gilles ne subsiste, depuis quatre siècles, que grâce à l’énormité des vices qu’il symbolise ; — maintenant, j’arrive aux crimes. La grande difficulté, vois-tu, c’est d’expliquer comment cet homme, qui fut brave capitaine et bon chrétien, devint subitement sacrilège et sadique, cruel et lâche.

— Le fait est qu’il n’y a point, que je sache, de volte d’âme aussi brusque !

— C’est bien pour cela que ses biographes s’étonnent de cette féerie spirituelle, de cette transmutation d’âme opérée par un coup de baguette, comme au théâtre ; il y a eu certainement des infiltrations de vices dont les traces sont perdues, des enlisements de péchés invisibles, ignorés par les chroniques. En somme, si nous récapitulons les pièces qui nous furent transmises, nous trouvons ceci :

Gilles de Rais, dont l’enfance est inconnue, naquit vers 1404, sur les confins de la Bretagne et de l’Anjou, dans le château de Machecoul. Son père meurt à la fin d’octobre 1415 ; sa mère se remarie presque aussitôt avec un sieur d’Estouville et l’abandonne, lui et René de Rais, son autre frère ; il passe sous la tutelle de son aïeul, Jean de Craon, seigneur de Champtocé et de La Suze, "homme viel et ancien et de moult grand âge", disent les textes. Il n’est ni surveillé, ni dirigé par ce vieillard débonnaire et distrait qui se débarrasse de lui, en le mariant à Catherine de Thouars, le 30 du mois de novembre 1420.

L’on constate sa présence à la cour du Dauphin, cinq ans après ; ses contemporains le représentent comme un homme nerveux et robuste, d’une beauté capiteuse, d’une élégance rare. Les renseignements font défaut sur le rôle qu’il joue dans cette cour, mais on peut aisément les suppléer, en se figurant l’arrivée de Gilles, qui était le plus riche des barons de France, chez un roi pauvre.

A ce moment, en effet, Charles VII est aux abois ; il est sans argent, dénué de prestige et son autorité reste telle ; c’est à peine si les villes qui longent la Loire lui obéissent ; la situation de la France, exténuée par les massacres, déjà ravagée, quelques années auparavant, par la peste, est horrible. Elle est scarifiée jusqu’au sang, vidée jusqu’aux moelles par l’Angleterre qui, semblable à ce poulpe fabuleux, le Kraken, émerge de la mer et lance, au-dessus du détroit, sur la Bretagne, la Normandie, une partie de la Picardie, l’Ile-de-france, tout le Nord, le Centre jusqu’à Orléans, ses tentacules dont les ventouses ne laissent plus, en se soulevant, que des villes taries, que des campagnes mortes.

Les appels de Charles réclamant des subsides, inventant des exactions, pressant l’impôt, sont inutiles. Les cités saccagées, les champs abandonnés et peuplés de loups ne peuvent secourir un Roi dont la légitimité même est douteuse. Il s’éplore, gueuse à la ronde, vainement, des sous. A Chinon, dans sa petite cour, c’est un réseau d’intrigues que dénouent, çà et là, des meurtres. Las d’être traqués, vaguement à l’abri derrière la Loire, Charles et ses partisans finissent par se consoler, dans d’exubérantes débauches, des désastres qui se rapprochent ; dans cette royauté au jour le jour, alors que des razzias ou des emprunts rendent la chère opulente et l’ivresse large, l’oubli se fait de ces qui-vive permanents et de ces sursauts et l’on nargue les lendemains, en sablant les gobelets et en brassant les filles.

Que pouvait-on attendre, du reste, d’un roi somnolent et déjà fané, — issu d’une mère infâme et d’un père fol ?

— Oh ! tout ce que tu diras sur Charles VII ne vaudra pas son portrait peint par Foucquet, au Louvre. Je me suis souvent arrêté devant cette honteuse gueule où je démêlais un groin de goret, des yeux d’usurier de campagne, des lèvres dolentes et papelardes, dans un teint de chantre. Il semble que Foucquet ait représenté un mauvais prêtre enrhumé et qui a le vin triste ! — on devine que ce type dégraissé et recuit, moins salace, plus prudemment cruel, plus opiniâtre et plus fouine, donnera celui de son fils et successeur, le Roi Louis XI. Il est l’homme, d’ailleurs, qui fit assassiner Jean Sans Peur et qui abandonna Jeanne d’Arc ; cela suffit pour qu’on le juge !

— Oui. Eh bien, Gilles de Rais, qui avait levé à ses frais des troupes, fut certainement reçu, à bras ouverts, dans cette cour. Sans doute qu’il défraya des tournois et des banquets, qu’il fut vigilamment tapé par les courtisans, qu’il prêta au Roi d’imposantes sommes. Mais, en dépit des succès qu’il obtint, il ne paraît pas avoir sombré comme Charles VII dans l’égoïsme soucieux des paillardises ; nous en retrouvons presque aussitôt dans l’Anjou et dans le Maine qu’il défend contre les Anglais. Il y fut "bon et hardy capitaine", affirment les chroniques, ce qui n’empêche qu’écrasé par le nombre, il dut s’enfuir. Les armées anglaises se rejoignaient, inondaient le pays, s’étendaient de plus en plus, envahissaient le Centre. Le Roi songeait à se replier dans le Midi, à lâcher la France ; ce fut à ce moment que parut Jeanne d’Arc.

Gilles retourne alors près de Charles, qui lui confie la garde et la défense de la Pucelle. Il la suit partout, l’assiste dans les batailles, sous les murs de Paris même, se tient auprès d’elle à Reims, le jour du sacre, où, à cause de sa valeur, dit Monstrelet, le Roi le nomme Maréchal de France à vingt-cinq ans ! — Mâtin, interrompit Des Hermies, ils allaient vite à cette époque ; après cela, ils étaient peut-être moins obtus et moins gourdes que les badernes chamarrées de notre temps !

— Oh ! Mais il ne faut pas confondre. Le titre de Maréchal de France n’était pas alors ce qu’il fut dans la suite, sous le règne de François Ier, ce qu’il devint depuis l’Empereur Napoléon, surtout.

Quelle fut la conduite de Gilles de Rais envers Jeanne d’Arc ? Les renseignements font défaut. M. Vallet De Viriville l’accuse de trahison, sans aucune preuve. M. L’abbé Bossard prétend, au contraire, qu’il lui fut dévoué et qu’il veilla loyalement sur elle et il étaie son opinion de raisons plausibles.

Ce qui est certain, c’est que voilà un homme dont l’âme était saturée d’idées mystiques — toute son histoire le prouve. — Il vit aux côtés de cette extraordinaire garçonne dont les aventures semblent attester qu’une intervention divine est dans les événements d’ici-bas possible. Il assiste à ce miracle d’une paysanne domptant une cour de chenapans et de bandits, ranimant un Roi lâche et qui veut fuir. Il assiste à cet incroyable épisode d’une vierge menant paître, ainsi que de dociles ouailles, les La Hire et les Xaintrailles, les Beaumanoir et les Chabannes, les Dunois et les Gaucourt, tous ces vieux fauves qui bêlent à sa voix et portent lainage. Lui-même broute sans doute comme eux l’herbe blanche des prêches, communie, le matin des batailles, révère Jeanne telle qu’une sainte.

Il voit enfin que la Pucelle tient ses promesses. Elle a fait lever le siège d’Orléans, sacrer le Roi à Reims et maintenant elle déclare, elle-même, que sa mission est terminée, demande en grâce qu’on la laisse retourner chez elle.

Il y a gros à parier que, dans un semblable milieu, le mysticisme de Gilles s’est exalté ; nous nous trouvons donc en présence d’un homme dont l’âme est mi-partie reître et mi-partie moine ; d’autre…

[...]

Toujours est-il qu’après avoir perdu ses traces nous le retrouvons enfermé, à vingt-six ans, dans le château de Tiffauges.

La vieille culotte de fer, le soudard qui étaient en lui disparaissent. En même temps que les méfaits vont commencer, l’artiste et le lettré se développent en Gilles, s’extravasent, l’incitent même, sous l’impulsion d’un mysticisme qui se retourne, aux plus savantes des cruautés, aux plus délicats des crimes.

Car il est presque isolé dans son temps, ce baron de Rais ! Alors que ses pairs sont de simples brutes, lui, veut des raffinements éperdus d’art, rêve de littérature térébrante et lointaine, compose même un traité sur l’art d’évoquer les démons, adore la musique d’Eglise, ne veut s’entourer que d’objets introuvables, que de choses rares.

Il était latiniste érudit, causeur spirituel, ami généreux et sûr. Il possédait une bibliothèque extraordinaire pour ce temps où la lecture se confine dans la théologie et les vies de Saints. Nous avons la description de quelques-uns de ses manuscrits : Suétone, Valère-Maxime, d’un Ovide sur parchemin, couvert de cuir rouge avec fermoir de vermeil et clef.

Ces livres, il en raffolait, les emportait, partout, avec lui, dans ses voyages ; il s’était attaché un peintre nommé Thomas qui les enluminait de lettres ornées et de miniatures, tandis que lui-même peignait des émaux qu’un spécialiste, découvert à grand’peine, enchâssait dans les plats orfévris de ses reliures. Ses goûts d’ameublement étaient solennels et bizarres ; il se pâmait devant les étoffes abbatiales, devant les soies voluptueuses, devant les ténèbres dorées des vieux brocarts. Il aimait les repas studieusement épicés, les vins ardents, assombris par les aromates ; il rêvait de bijoux insolites, de métaux effarants, de pierres folles. Il était le Des Esseintes quinzième siècle !

Tout cela coûtait cher, moins pourtant que cette fastueuse cour qui l’entourait à Tiffauges et faisait de cette forteresse un lieu unique.

Il avait une garde de plus de deux cents hommes, chevaliers, capitaines, écuyers, pages, et tous ces gens avaient, eux-mêmes, des serviteurs magnifiquement équipés aux frais de Gilles. Le luxe de sa chapelle et de sa collégiale tournait positivement à la démence. A Tiffauges, résidait tout le clergé d’une métropole, doyen, vicaires, trésoriers, chanoines, clercs et diacres, écolâtres et enfants de chœur ; le compte nous est resté des surplis, des étoles, des aumusses, des chapeaux de chœur de fin-gris doublé de menu vair. Les ornements sacerdotaux foisonnent ; ici, l’on rencontre des parements d’autel en drap vermeil, des courtines de soie émeraude, une chape de velours cramoisi, violet, avec drap d’or orfrazé, une autre en drap de damas aurore, des dalmaires en satin pour diacre, des baldaquins, figurés, oiselés d’or de Chypre ; là, des plats, des calices, des ciboires, martelés, pavés de cabochons, sertis de gemmes, des reliquaires parmi lesquels le chef en argent de Saint Honoré, tout un amas d’incandescentes orfèvreries qu’un artiste, installé au château, cisèle suivant ses goûts.

Et tout était à l’avenant ; sa table était ouverte à tout convive ; de tous les coins de France, des caravanes s’acheminaient vers ce château où les artistes, les poètes, les savants trouvaient une hospitalité princière, une aise bon enfant, des dons de bienvenue et des largesses de départ.

Déjà affaiblie par les profondes saignées que lui pratiqua la guerre, sa fortune vacilla sous ces dépenses ; alors, il entra dans la voie terrible des usures ; il emprunta aux pires bourgeois, hypothèqua ses châteaux, aliéna ses terres ; il en fut réduit à certains moments à demander des avances sur les ornements du culte, sur ses bijoux, sur ses livres.

— Je vois avec plaisir que la façon de se ruiner au Moyen Age ne diffère pas sensiblement de celle de notre temps, dit Des Hermies. Il y a cependant Monaco, les notaires et la Bourse en moins !

— Et la sorcellerie et l’alchimie en plus ! Un mémoire que les héritiers de Gilles adressèrent au roi, nous révèle que cette immense fortune fondit en moins de huit ans.

Un jour, ce sont les seigneuries de Confolens, de Chabannes, de Châteaumorant, de Lombert, qui sont cédées à un capitaine de gens d’armes, pour un vil prix ; un autre, c’est le fief de Fontaine-Milon, ce sont les terres de Grattecuisse, qu’achète l’évêque d’Angers, la forteresse de Saint-Etienne de Mer Morte qu’acquiert Guillaume Le Ferron, pour un bout de pain ; un autre encore, c’est le château de Blaison et de Chemillé qu’un Guillaume de La Jumelière obtient à forfait et ne paye pas. Mais, il y en a, tiens, regarde, toute une liste de châtellenies et de forêts, de salines et de prés, dit Durtal, en déployant une longue feuille de papier sur laquelle il avait relevé, par le menu, les achats et les ventes.

Effrayée de ces folies, la famille du Maréchal supplia le Roi d’intervenir ; et, en effet, en 1436, Charles VII "sûr, dit-il, du mauvais gouvernement du sire de Rais", lui fit, en son grand Conseil, et par lettres datées d’Amboise, défense de vendre et aliéner aucune forteresse, aucun château, aucune terre.

Cette ordonnance hâta tout simplement la ruine de l’interdit. Le grand Pince-Maille, le maître usurier du temps, Jean V, duc de Bretagne, refusa de publier dans ses Etats l’édit qu’il fit notifier, en sous-main, pourtant, à ceux de ses sujets qui traitaient avec Gilles. Personne n’osant plus acheter de domaines au Maréchal, de peur de s’attirer la haine du duc et d’encourir la colère du Roi, Jean V demeura seul acquéreur et dès lors, il fixa les prix. Tu peux penser si les biens de Gilles de Rais furent possédés à bon compte !

Cela explique aussi la fureur de Gilles contre sa famille qui avait sollicité ces lettres patentes du Roi — et pourquoi il ne s’occupa plus, durant sa vie, ni de sa femme, ni de sa fille qu’il relégua dans un fond de château, à Pouzauges.

Eh bien ! Pour en revenir à la question que je posais tout à l’heure, à la question de savoir comment et pour quels motifs Gilles quitta la cour, elle me semble s’éclairer, en partie du moins, par ces faits mêmes.

Il est évident que depuis longtemps déjà, bien avant que le Maréchal se fût confiné dans ses chevances, Charles VII était assailli de plaintes par la femme et par les autres parents de Gilles ; d’autre part, les courtisans devaient exécrer ce jeune homme à cause de ses richesses et de son faste ; le Roi même, qui abandonna si délibérément Jeanne d’Arc quand il ne la jugea plus utile, trouvait une occasion de se venger sur Gilles des services qu’il avait rendus. Quand il avait besoin d’argent pour accélérer ses godailles et lever ses troupes, il ne pensait point alors que le Maréchal fût trop prodigue ! -maintenant qu’il le voyait à moitié ruiné, il lui reprochait ses largesses, le tenait à l’écart, ne lui ménageait plus les blâmes et les menaces.

On comprend que Gilles ait quitté cette cour sans aucun regret ; mais il y a autre chose encore. La lassitude d’une vie nomade, le dégoût des camps lui étaient sans doute venus ; il eut certainement hâte de se recenser dans une atmosphère pacifique, près de ses livres. Il semble surtout que la passion de l’alchimie l’ait entièrement dominé et qu’il ait tout abandonné pour elle. Car il est à remarquer que cette science qui le jeta dans la démonomanie, alors qu’il espéra créer de l’or et se sauver ainsi d’une misère qu’il voyait poindre, il l’aima, pour elle-même, dans un temps où il était riche. Ce fut, en effet, vers l’année 1426, au moment où l’argent déferlait dans ses coffres, qu’il tenta, pour la première fois, la réussite du grand œuvre.

Nous le retrouvons donc, penché sur des cornues, dans le château de Tiffauges. J’en suis là, et c’est maintenant que va commencer la série des crimes de magie et de sadisme meurtrier que je veux faire.

— Mais tout cela n’explique pas, dit Des Hermies, comment d’homme pieux, il devint soudain satanique, d’homme érudit et placide, violeur de petits enfants, égorgeur de garçons et de filles.

— Je te l’ai déjà dit, les documents manquent pour relier les deux parties de cette vie si bizarrement tranchée ; mais par tout ce que je viens de te narrer, tu peux déjà décider, je crois, bien des fils. Précisons, si tu veux. Cet homme était, je l’ai tout à l’heure noté, un vrai mystique. Il a vu les plus extraordinaires événements que l’histoire ait jamais montrés. La fréquentation de Jeanne d’Arc a certainement suraiguisé ses élans vers Dieu. Or, du mysticisme exalté au satanisme exaspéré, il n’y a qu’un pas. Dans l’au-delà, tout se touche. Il a transporté la furie des prières dans le territoire des à rebours. En cela, il fut poussé, déterminé par cette troupe de prêtres sacrilèges, de manieurs de métaux et d’évocateurs de démons qui l’entourèrent à Tiffauges.

— De sorte que ce serait la Pucelle qui aurait décidé les forfaits de Gilles ?

— Oui, jusqu’à un certain point, si l’on considère qu’elle attisa une âme sans mesure, prête à tout, aussi bien à des orgies de sainteté qu’à des outrances de crimes.

Puis, il n’y eut pas de transition ; aussitôt que Jeanne fut morte, il tomba entre les mains des sorciers qui étaient les plus exquis des scélérats et les plus sagaces des lettrés. Ces gens qui le fréquentèrent à Tiffauges étaient des latinistes fervents, des causeurs prodigieux, possesseurs des arcanes oubliés, détenteurs des vieux secrets. Gilles était évidemment plus fait pour vivre avec eux qu’avec les Dunois et les La Hire. Ces magiciens que tous les biographes s’accordent à représenter, à tort, selon moi, comme de vulgaires parasites et de bas filous, ils étaient, en somme, les patriciens de l’esprit au quinzième siècle ! N’ayant point rencontré de place dans l’Eglise où ils n’eussent certainement accepté qu’une charge de Cardinal ou de Pape, ils ne pouvaient, en ces temps d’ignorance et de troubles, que se réfugier chez un grand seigneur comme Gilles, le seul même, à cette époque, qui fût assez intelligent et assez instruit pour les comprendre.

En résumé, mysticisme naturel d’une part et fréquentation quotidienne de savants hantés par le satanisme, de l’autre. Une misère grandissante à l’horizon et que les volontés du diable pouvaient conjurer, peut-être ; une curiosité ardente, folle, pour les sciences défendues ; tout cela explique que, peu à peu, à mesure que ses liaisons avec le monde des alchimistes et des sorciers se resserrent, il se jette dans l’occulte et soit mené par lui aux plus invraisemblables crimes.

Puis, au point de vue de ces égorgements d’enfants qui ne furent point immédiats, car Gilles ne viola et ne trucida les petits garçons qu’après que l’alchimie fût demeurée vaine, il ne diffère pas bien sensiblement des barons de son temps.

Il les dépasse en faste de débauches, en opulence de meurtres et voilà tout. Et c’est vrai cela ; lis Michelet. Tu y verras que les princes étaient à cette époque des carnassiers redoutables. Il y a là un sire De Giac qui empoisonne sa femme, la met à califourchon sur son cheval et l’entraîne, bride abattue, pendant cinq lieues, jusqu’à ce qu’elle meure. Il y en a un autre dont j’ai perdu le nom, qui empoigne son père, le traîne nu-pieds, dans la neige, puis le jette tranquillement jusqu’à ce qu’il crève, dans une prison en contre-bas. Et combien d’autres ! J’ai sans succès cherché si, pendant les batailles et les razzias, le Maréchal avait accompli de sérieux méfaits. Je n’ai rien découvert, sinon un goût déclaré pour la potence ; car il aimait à faire brancher tous les Français relaps, surpris dans les rangs des Anglais ou dans les villes peu dévouées au Roi.

Le goût de ce supplice, je le retrouverai, plus tard, au château de Tiffauges.

Enfin, pour terminer, ajoute à toutes ces causes un orgueil formidable, un orgueil qui l’incite à dire, pendant son procès : "Je suis né sous une telle étoile que nul au monde n’a jamais fait et ne pourra jamais faire ce que j’ai fait."

Et, assurément, le Marquis de Sade n’est qu’un timide bourgeois, qu’un piètre fantaisie à côté de lui !

— Comme il est très difficile d’être un saint, dit Des Hermies, il reste à devenir un satanique. L’un des deux extrêmes. -l’exécration de l’impuissance, la haine du médiocre, c’est peut-être l’une des plus indulgentes définitions du Diabolisme !

— Peut-être. — On peut avoir l’orgueil de valoir, en crimes, ce qu’un saint vaut en vertus. Tout Gilles de Rais est là !

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asakura
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede asakura le Mar 05 Juil 2016, 09:27

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Salem
De Stephen King

Synopsis :
Ben Mears, un écrivain en pleine gloire, décide de revenir dans son village natal Jerusalem's Lot aussi appelé Salem.
Enfant, il avait quitté la commune peu après le drame survenu dans la demeure de Marsten House où Mr Husben s'était donné la mort après avoir tué sa femme.
Cherchant une nouvelle inspiration c'est avec la volonté de racheter la maison qu'il revient à Salem.
A sa surprise, celle-ci possède de nouveaux propriétaires dont l'un qui ne sort jamais de chez lui. Il emménage dès lors à la pension d'Eva Miller et va rapidement rencontrer la jeune Susan pour qui il ne restera pas insensible.
Mais rapidement des évènements étranges commencent à survenir. Un chien est retrouvé empalé. Puis lorsque les enfants Glicks traversent le bois à la nuit tombé, le premier disparait et le second meurt quelques jours après d'une soudaine anémie. Et les décès étranges n'en sont qu'à leur début.



Lu Salem, beaucoup aimé. C'est totalement dans la ligné de ce qu'écrit Stephen King. Un style fluide avec beaucoup de description et des personnages sympathiques. Sans trop spoiler, même si l'auteur n'apporte rien de réellement innovant quant au mythe des vampires, l'histoire est vraiment prenante du point de vue de la ville qui sombre doucement. Elle s'enfonce petit à petit dans la peur et la mort sous les yeux des personnages et des habitants impuissants. D'autant que SK s'évertue dans sa première partie à multiplier les portraits afin que nous connaissions les victimes potentielles. Aucun personnage n'est à l'abris, qu'il ait rejoint les "principaux" ou non. Au fur et à mesure, tous prennent consciences que Salem n'est plus un lieu sur dès la nuit tombé. Mais chacun préfère se voiler la face en restant enfermé et ignorant l'extérieur tout en s'abstenant de commentaire de peur d'être pris pour un fou. Pourtant, inexorablement les disparitions se multiplient. Les amis. La famille. Les voisins. De plus en plus nombreux. Rien ne semble pouvoir stopper le tragique destin de Salem.

A l'inverse, certains travers de l'auteur sont également présents, à commencer par une fin un peu expéditive ou encore ce nombre de personnages présenté très important. Certes cela sert le scénario mais la première moitié n'est pas simple à suivre avec tout ces noms qui se succèdent. Personnellement, j'ai entamé le livre en vacances et j'ai pu lire les 200 premières pages en quatre jours. A ce rythme cela se suit bien malgré le nombre d'intervenants, mais par la suite en diminuant le nombre de chapitres par lecture et avec l'espacement, les retours en arrière sont devenus inévitables pour la compréhension.

En conclusion, je ne pense pas que Salem soit l'un des meilleurs de KING, mais c'est un bouquin prenant et très efficace malgré une imposante introduction. J'appose mon tampon "Recommandé par Asakura".

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Aer le Mar 05 Juil 2016, 13:58

Aucun rapport avec la choucroute, mais le ulule de CAS c'était bien terminé (avec plus de 80.000 balles engrangés), et je signale au cas ou que Mnemos va se servir de la base de donnée d'Ulule pour avoir les renseignements d'envois et tout, donc pensez à remplir tout ça si ce n'est déjà fait.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede asakura le Lun 18 Juil 2016, 17:34

Je ne sais pas si certains d'entre vous connaisse.
Mais voila le lien de La brigade du livre. Un youtuber qui cause de bouquin.
Bon je trouve c'est dans l'ensemble un peu survolé, parle notamment des grands auteurs connus, et la longueur de ses vidéos est aussi assez courte pour les sujets qu'il traite. Mais il y a des choses sympa tout de même et la cause est juste dans le sens où il y a peu de youtuber qui traitent de la littérature.

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Aer le Lun 18 Juil 2016, 18:28

Correcte mais le débit est assez mécanique, peut être un peu trop.

(et toujours aucun intérêt à scénariser je sais pas quoi)
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Mar 19 Juil 2016, 02:18

Je relis les Fondation en ce moment donc j'ai commencé par celui-là. C'est superficiel mais c'est quand même cool de voir une chaine youtube parler de bouquins.

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede asakura le Mar 19 Juil 2016, 07:37

Tout de même, après avoir visionné les TLDR je rebondi sur une remarque que fait le youtuber qui verbalise la pensée qui est la mienne depuis quelques temps. Je suis assez halluciné par le nombre de romans qui ressortent récemment avec l'étiquette "nouvelle traduction plus fidèle". Allez de tête je cite Lovecraft, Tolkien ou encore certains Stephen King qui ressortent en édition "corrigée". Même Dune que j'ai cherché ce week-end doit être acheté dans son édition 2015 pour être correcte.
Alors quoi ? Comment ces traductions ? Il y avait une réellement volonté de torcher des traductions ?
J'ai du mal à croire que les traducteurs soient forcement meilleurs en 2015 qu'en 1970 (date tirée au hasard).
Mais je constate que tout les genres littéraires semblent touchés.

J'en profite pour signaler la sortie du troisieme recueil de Lovecraft en septembre.

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Aer le Mar 19 Juil 2016, 10:33

D'un point de vue général, il y a l'évolution de la langue. Il me semble cohérent de proposer de nouvelles traductions de texte passé un certain temps (aucune idée de combien par contre, mais j'ai en tête ces idées de moderniser la traduction de Platon qui avaient défrayer la chronique récemment).
D'un point de vue particulier, étant de la littérature de "sous-genre de gare pas blanche", la sf/fantasy/horreur a souvent été traduite au petit bonheur la chance, avec des personnes mal ou pas formées, payées au lance-pierre et dans des conditions pas idéales. Sans parler des divers traducteurs sur un même corpus qui brisent la logique du vocabulaire. Donc ouais, sur ce genre de littérature, les traducteurs sont souvent "meilleurs".
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Tetho le Mar 19 Juil 2016, 13:23

Lovecraft ça avait été torché, en effet. La Papy-Lamblin est connue pour son approximation. Y a même eu des papiers académiques à ce sujet.
Tolkien j'avais pris la nouvelle trad quand j'ai relu Le Hobbit après avoir vu le film, avant de passer en caisse je feuillette, je lis "Bilbo Besac", j'ai reposé et pris la Ledoux.

Mais t'as un paquet de raison qui peuvent justifier une nouvelle traduction d'un œuvre :
-L'ancienne traduction a des erreurs ou des manquements évidents, son style n'est pas adapté et il convient de corriger cela. Une nouvelle traduction peut-être plus simple que de tout repasser.
-Actualiser le style de la traduction, la rendre plus moderne et accessible. Ce qui est généralement casse-gueule et peut créer des anachronismes lexicaux.
-Unifier les traduction dans le cadre d'une réédition d'un corpus ou d'une intégrale. Avec le temps un même auteur peut avoir été traduit par de nombreux traducteurs et dans l'optique d'une réédition dans la même collection un travail d'homogénéisation s'impose.
-L'ancienne traduction n'est pas disponible. Le traducteur ou ses héritiers la bloquent, ou demandent trop d'argent pour la rééditer. Ben on retraduit alors.


Généralement les gens associent "nouvelle traduction" à "plus fidèle" mais en soit la fidélité n'est pas forcément le l'objectif en soit d'une traduction (je place là un point Poe-Baudelaire pour court-circuiter le débat à venir). Et c'est souvent des débat sans fin entre amateurs et experts sur quel traduction prendre pour tel ou tel ouvrage.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Milo le Mar 19 Juil 2016, 17:30

-Actualiser le style de la traduction, la rendre plus moderne et accessible. Ce qui est généralement casse-gueule et peut créer des anachronismes lexicaux.

Oui ça parait plus que périlleux de moderniser/casualiser uniquement la traduction, tandis que la VO continue de prendre de l'âge. Surtout si c'est un texte contemporain à 150 ans près, bien défini, et écrit par les voisins.

Après pour du texte religieux, ou antique, ou régulièrement reconstitué, etc, la démarche s'impose d'elle-même.
"J'adore trop les doubleurs japonnais de la nouvelle saison de ce manga. Faut que je voye s'il est licencié !" ಠ_ಠ

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Tetho le Mar 19 Juil 2016, 18:01

L'actualisation d'un texte peut s'imposer, même en VO. Essayez de lire du Rabelais en VO dans le texte, je ne vous donne pas deux paragraphes avant que vous ne ragequittez. Et ça n'a même pas 500 ans, à l'échelle de la littérature occidentale ça été écrit avant-hier. De la même façon les grecs ne lisent pas Homère tel qu'Homère a écrit, pas plus que les japonais ne lisent le Genji tel que Murasaki Shikibu l'a écrit.
Il en est de même avec les traductions des classiques, au bout d'un certain temps il faut les rafraichir pour qu'elles restes lisibles.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede asakura le Mar 19 Juil 2016, 18:09

Pour le coups j'ai des vieux romans originaux du XIX et c'est déjà illisible tant c'est ponctué ici et là de vieux mots français.

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