Le club des litteraires ...

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Tetho
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Tetho le Mar 19 Juil 2016, 18:38

Ça c'est très variable selon l'auteur, ouvre un livre de Sade (fin XVIIIe) et tu verras que ça nous est parfaitement accessible.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Tetho le Dim 14 Aoû 2016, 19:19

Harry Potter et l'Enfant Maudis

aka Harry Potter et les responsabilités du monde des adultes.

(no spoil)

Ne pouvant me déplacer à Londres pour voir la pièce sur scène, je me contente comme tout le monde de lire le script.
Et c'était une lecture cool, complètement dispensable en tant que suite tant ça n'apporte que peu à l'ensemble Harry Potter en tant qu'œuvre et très loin du niveau des romans, même les pires comme l'ordre du Phoenix ou le Prince de Sang Mélé, mais cool quand même. Ça a la bonne idée de commencer exactement là où le dernier roman se terminait et de là se construit autour de la vie d'Albus Severus, le second fils d'Harry, à Poudlard.
Ça souffre de sérieux problèmes de fanservice, la présence de certains personnages ou certains flashback est complètement gratuite et il y a des répliques vraiment inutiles à part pour faire plaisir au fandom, et ça tend méchamment vers la fanfiction par moment, genre quand on apprend qu'Hermione est ministre de la magie ou, surtout, quand l'identité du méchant est révélée. Plus généralement c'est toute l'intrigue qui est construite sur un des poncifs les plus éculés de la pop culture actuelle et il y avait certainement mieux à faire pour écrire un récit "Harry Potter et son fils ont des problèmes à communiquer ensemble" autour, mais ça fonctionne, en grande partie à cause de l'affection qu'on aura pour les personnages.

Pas que ça n'ait pas de bons moments, genre ces discutions entre Harry et les portraits de Dumbledore où Harry fini par accepter que la relation qu'il entretenait avec son mentor était malsaine. Et le relation entre Albus Severus et Sorpio, le fils de Draco, malgré un sous texte homoerotique très très fort est réussie.
Mais dans l'ensemble les dialogues sonnent pas complètement juste, et je me demande si Rowling est vraiment passée derrière pour corriger un peu l'ensemble. Je pense notamment au rôle d'Hermione, cantonnée à celle d'une courroie d'informations alors que 20 ans plus tôt elle était le cerveau de la bande.

A noter aussi que pour une pièce de théâtre c'est très ambitieux, on change de décors non pas à chaque acte mais à chaque scène avec en plus des ellipses d'un an (avec les didascalies qui indiquent que les personnages semblent plus vieux) ou des bons dans le temps et l'espace avec les flashbacks. Ajoutez à ça la magie, et je suis vraiment curieux de voir la chose sur les planches. Ça doit demander une logistique et une machinerie dingue pour rendre comme il se doit.


Au final ? C'est la 8e aventure que les fans méritaient, mais pas celle dont ils avaient besoins. C'est une (courte) lecture agréable, mais qui trop souvent cède au fanservice, voir pire. Harry Potter méritait certainement mieux, ses fans je ne sais pas tant tant d'éléments sont là pour faire tourner le moulin. Je ne vais pas juger complètement avant de l'avoir vu sur scène, mais je me dit que pour une fois il y a des chances que d'ici 5-7 ans on ait un film Harry Potter meilleur que le bouquin.

Plus généralement ce que cette pièce stigmatise bien c'est le refus de notre époque de se laisser les récit se terminer. Les fans en veulent toujours plus, même quand la fin déjà là est parfaite et n'appelle pas à quoi que ce soit de plus et ce que ça fini par créer c'est ce genre d'opus mineurs qui au final n'ont pas vraiment de raison d'être que de satisfaire cette demande des fans.


Ha autre déception, je réalise 8 ans plus tard que les films ont fini de canibaliser ma vision du monde d'Harry Potter. J'avais réussi a aller au bout des livres en limitant la présence d'éléments des films dans la façon dont je concevait le monde du récit, mais là c'est même plus la peine, presque tout ce que j'imaginais était conforme aux films :( J'ai l'impression qu'on m'a volé quelque chose :? Faut peut-être que je relise les romans pour voir ce que ça donne.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Dim 14 Aoû 2016, 20:42

Quid des enjeux, de l'histoire ?
[Montrer] Spoiler
ça tourne autours du retour à l'activité d'anciens mangemorts ou qqchose dans ce goût-là ?

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Tetho le Dim 14 Aoû 2016, 21:46

Pas vraiment.
Je double spoil, une fois pour l"histoire sans donner les révélations, une fois avec tout.

Attention, résumé foireux écrit au fil de la plume et à peine relis.

[Montrer] Spoiler
Donc ça commence avec l'épilogue des Reliques de la Mort, sur le quais 9 3/4. Albus Severus fait part à son père de ses craintes d'être un serpentard, ce dernier le rassure, le choipaux prend en compte ses désires.
Dans le train Albus fait la connaissance de Scorpio Malfoy et ils sympathisent et ce qui devait arriver arriva, Albus est envoyé chez Serpentard, drame.
De là il s'éloigne de son père et ses proches (dont la gamine Weasley qui était son amie d'enfance) et son amitié avec Scorpio, qui perd sa mère tôt dans le récit, devient fusionnelle.
Un jour Albus est témoin d'une conversation entre son père et le père de Cédric Diggory qui lui demande d'utiliser un retourneur de temps que le ministère vient justement de récupérer (holala, ça tombe bien à point ça) pour sauver son fils. Et là Albus se met en tête que oui, c'est pas juste que tant de gens soient mort pendant le combat de son père contre Voldemort et se met en tête d'aller sauver Cédric Diggory, aidé par Scorpio et par l'infirmière du père Diggory.

En gros de là c'est Retour vers le Futur II version Harry Potter.

[Révéler] Spoiler
Albus et Scorpio remontent une fois le temps pendant le tournois de la coupe de feu, mais n'arrivent pas à sauver Cédric mais créent une réalité alternative où Albus est gryfondor et ou Ron et Hermione ne sont pas mariés (et donc Rose n'existe pas).
Ils tentent de corriger la chose mais créent une réalité où, attention, la mort de Neville pendant la bataille finale fait que le serpent de Voldemort n'est pas tué et où donc Harry ne peut vaincre Voldemort et est tué. Du coup Albus n'existe plus non plus mais surtout Voldemort règne sur le monde magique. Retour vers le Futur II je te disais. Là Scorpio, considéré comme le prince des Serpentards et donc de Poudlard fini par trouver Snape et le convainc de l'aider en lui rappelant qu'il aimait Lilly Potter. Il rejoint donc la résistance composée de Snape, Ron et Hermione, si si, et ces derniers vont tacher de renvoyer dans le temps corriger les changements faits. S'enssuits des scènes tirées de mauvaises fanfic, comme Snape qui dit à Scorpio "Dit à Albus Severus que je suis fier qu'il porte mon nom !" ou Ron et Hermione qui s'avouent leur amour au moment où les détraqueurs les dévorent.

De là Scorpio (et Albus avec lui) retournent dans leur réalité d'origine, ils avouent tout et sont condamnés à une année complète d'heures de colle par MacGonagall qui préfère les avoir sous les yeux que les virer du bahut et imaginer ce qu'ils feront (Macgonagall est d'ailleurs vraiment réussie dans son rôle de proviseur dans ses rares apparitions, on sent qu'elle aime ses élèves tous autant qu'ils soient).
Sauf que le retourneur de temps que tout le monde a cru perdu a été récupéré par l'infirmière du père de Cédric qui se révèlent en réalité être (je regrette de pas pouvoir encastrer une 3e balise spoil-matriochka là) la fille cachée de Voldemort !!!!!!!!! (bruit de la révélation soudaine !!!!!), qui décide de remonter le temps au soir où les parents Potter ont été tués pour convaincre son père de ne pas les tuer et se replier et de revenir plus fort pour les tuer et gagner la guerre. Elle emporte Albus et Scorpio avec elle parce que.
Albus trouve un moyen de prévenir ses parents (via un fusil de Checkhov assez grossier) qui arrivent avec les Weasley et Draco via un autre retourneur de temps encore plus avancé que Lucius Malfoy avait fait faire. Ils arrivent à capturer la fillette Riddle et Harry est contrait de voir ses parents se faire tuer parce que c'est ce qui doit être.
Ils rentrent tous à leur époque, Albus et Scorpio finissent par devenir plus populaire sans raison et Rose Weasley leur pardonne et se réconcilie avec eux. Le livre se fini sur Harry et Albus, enfin réconciliés aussi, qui font une randonnée jusqu'au cimetière où Cédric Diggory est enterré.


Et j'oublis plein de détails, comme la rumeur qui veut que Scorpio soit en réalité le fils de Voldemort, le fait que l'infirmière du père Diggory fait du gringue à Albus de la façon la moins subtile du monde ou la façon dont Albus, présenté au début comme un piètre magicien au point d'être soupçonné d'être un squib devient en quelque années et sans vraiment y mettre des efforts un magicien qui réussit tout ses sorts.


Et je réalise que j'ai oublié de signaler dans les bons points du texte la façon dont il humanise Draco, personnage pas vraiment bien traité par les derniers romans de Rowling (quoi qu'en pensent les fans et ce qu'ils ont fait du personnage).
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Aer le Dim 14 Aoû 2016, 21:59

Rofl.
A peine fanfictionnel donc.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Dim 14 Aoû 2016, 22:48

Ça a l'air rigolo :mrgreen:

Gros blocage sur ta phrase
[Montrer] Spoiler
En gros de là c'est Retour vers le Futur II version Harry Potter.
, ça aurait pu être tellement génial.

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Tetho le Lun 15 Aoû 2016, 16:34

Ouais mais non, justement.
[Montrer] Spoiler
Ce qui me dérange justement avec ce poncif du voyage dans le temps et de ses conséquences c'est qu'hors des œuvres construites autour (retour vers le futur, l'effet papillon, primer...) ça devient souvent l'excuse pour montrer ce genre de what if faciles qui tutoient la fanfic.
Ici ça sert à faire revenir Snape et lui faire lâcher 3-4 phrases fortes pour les fans au sein d'un univers où justement une des règles fondamentale est "les morts ne peuvent revenir à la vie".

Aussi ce qui me dérange c'est que j'ai toujours interprété la fin du Prisonnier d'Azkaban comme le fait que les retourneurs de temps ne peuvent justement changer les évènements passés, à la 12 monkeys. Et là on revient à la même chose, mais après avoir piétiné la chose avant de la marteler avec Harry qui regarde ses parents mourir. Ça me semble assez vain.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Lun 15 Aoû 2016, 19:34

Je bloque sur ce qui aurait pu être mais oui, comme tu l'as expliqué la manière de l'utiliser semblait particulièrement vaine (je vois pas trop à quoi sert le bouquin en fait, comme tu dis ça fait mauvaise fanfic, manque plus que le perso self-insert de l'auteur...)

__________

Miyazaki sur du Chesterton, c'est fantastique :oops:

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Tetho le Sam 20 Aoû 2016, 19:03

I dreamed of being Hemingway​,​ but ended up a pulp fiction writer.

Intéressante lecture sur le parcours d'un auteur qui était fan de comics et de littérature populaire jeune, qui a eu des ambitions littéraires, a tenté de devenir scénariste avant de revenir un peu par la force des choses à ses premiers amours.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede asakura le Mar 23 Aoû 2016, 12:02

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Christine, de Stephen King

Synopsis :
Arnie Cunningham est un ado comme les autres. Il a des notes moyennes, traine avec son pote Dennis et surtout a un acné particulièrement sévère qui repousse les filles.
Puis vient une rencontre. Celle de Christine que les deux amis croisent en rentrant chez eux. Une plymouth fury de 1958. Au premier coup d'oeil Arnie en tombe fou amoureux. Laissée à l'abandon, il la rachète à son ancien propriétaire et décide de la retaper.
Les semaines passent et Arnie se fait de plus en plus rare, toujours en train de s'occuper de son auto. Les travaux avancent bien. Malgré cela, la famille d'Arnie et Dennis sont de plus en plus inquiet. Christine semble jour après jour de plus en plus récente alors qu'Arnie, lui, semble de plus en plus étrange. A tel point que Dennis ne le reconnait bientôt plus. Un grain de sable survient toutefois dans l'engrenage lorsqu'Arnie fait finalement la connaisse de Leight. Une superbe fille pour qui l'attirance semble réciproque.
-------------------------------------------------------------


Bon honnêtement des Stephen King que j'ai lu jusque là, c'est vraiment à mon sens le plus faible.
L'histoire a beaucoup de mal à décoller et on ne s'attache jamais vraiment à Arnie. Sa personnalité se met à changer très rapidement et l'on a pas vraiment le temps de le connaitre avant sa rencontre avec Christine. Clairement le personnage devient un gros enfoiré mais le portrait fait de lui ne permet pas de regretter l'ancien Arnie, tout au plus de constater qu'effectivement il est aujourd'hui un enfoiré.

Au delà de ça j'ai plein de petits reproche au bouquin, qui, accumulés m'obligent à dire que ça n'a pas été une très bonne expérience. Le style de narration très étrange par exemple qui nous présente le récit du point de vu de Dennis qui nous relate son expérience. Sauf que dès lors que Dennis est absent, et notamment lors d'un long séjour à l'hôpital, un narrateur extérieur apparait pour prendre le relais. Les enchainements entre chapitres sont par moment des plus dérangeants. J'ai d'ailleurs beaucoup de mal à dire qui est le héros de CHRISTINE. On nous conte l'histoire d'Arnie pour 80% pour recentrer totalement les derniers chapitres sur Dennis.
Malgré ses seulement 400 pages (de mon édition de poche) le livre souffre d'un gros problème de rythme. La trame n'avance pas, c'est d'une lenteur. Le style de King permet de ne pas piquer du nez sur le bouquin, mais ça reste très très lent. Si l'on excepte l'affrontement final, seul deux attaques de Christine ont un minimum d'intérêt, les autres n'étant expédiée qu'en quelques lignes ou même juste relatées le lendemain par un protagoniste. Et il n'y a pas là de spoiler. Le texte dès le départ sur-vendant le fait que Christine semble vivante.
Par ailleurs, plus d'une fois l'action est très brouillonne, surtout lorsqu'interviennent plusieurs véhicules. "Son pare-choc se froissa." C'est cool mais j'ai aucune idée de qui tu parles.

Bon bref. Vraiment un king qu'il faut mettre tout en dessous de la pile. C'est lent, les personnages ne sont pas attachants, l'action est brouillonne et à plusieurs reprises ont a l'impression que King ne sait pas où il va. Notamment sur Christine. Lui même ne semble pas savoir si la voiture est vivante/hanté/amoureuse/etc...

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede asakura le Ven 30 Sep 2016, 10:12

Image
Cujo, de Stephen King

Synopsis :
Une mère et son fils se retrouvent assiégé dans une voiture en panne par un chien enragé.
--------------------------------------------------------------------------

J'abuse un peu sur le synopsis du livre mais après avoir lu Le Fléau, Salem et Christine de Stephen King ça m'est un peu surprenant de lire l'un de ses romans qui ne se déroule que sur 3 jours et avec un nombre de protagonistes limité.
Cujo est un bon livre prenant. Le lecteur est tenu par le récit principal de Donna Trenton et son fils entrecoupé à de multiples reprises par l'histoire d'autres personnages (dont l'on se contre fiche totalement). D'autant plus efficace que le changement de point de vue se fait systématiquement sur un cliffhanger terriblement frustrant.
Notons de même que Stephen King a ici écrit un roman sombre où les tentatives de fuite et les espoirs de Donna sont tour à tour contrariés. Il prend un malin plaisir à torturer ses deux personnages tout au long du livre, l'un d'eux étant un enfant de 4 ans. Sa fin est d'ailleurs noire et alors qu'une pointe positive survient enfin l'auteur nous assène un ultime coup. Sur un dernier paragraphe où une voix off rappelle que Cujo était un chien doux, aimant et capable de donner sa vie pour ses maitres. Qui contaminé par une maladie contrôlant son corps a vu sa conscience disparaitre pour prendre la vie de personnes dans de terribles boucheries.

Cujo est ainsi un bon livre, fortement ralenti par ses intrigues secondaires. Mais qui offre une féroce fin qui a mon sens relève grandement le niveau général du roman.

Petite Note sur la traduction que j'ai trouvé à plusieurs reprises assez bâclé. Notamment l'adaptation paresseuse qui ne tente à aucun moment d'adapter le texte mais multiplie simplement les astérisques avec note en bas de page. Même lorsque de simple jeux de mots sont possibles, on préfère laisser les noms anglais et bêtement expliquer la signification (je pense là en particulier à un bar au début du récit).
Voir encore ce dérangeant "Mon Chéri", employé à de nombreuses reprises dans la dernière partie, dans la bouche de Vic s'adressant à sa femme. Qui laisse supposer que la traductrice était perdue dans les personnages.

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Mar 04 Oct 2016, 19:39

Série sur Umberto Eco cette semaine :arrow: http://www.franceculture.fr/emissions/l ... ibliophage

Jean-Noël Schifano est l'invité de la première émission.

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Aer le Mer 02 Nov 2016, 00:04

Vestiges.

De Laurence Suhner.

Pris à la bibli comme ça en passant et vu que le livre avait gagné le prix Bob Morane, j'ai été surpris. Je n'arrivais pas à me décider si l'auteur était vraiment française ou pas. Conclusion, elle est suisse.

Mais baste, Vestiges est un livre à priori ouvrant une trilogie (pas encore fini de le lire en fait), qui parle de l'humanité se retrouvant sur une nouvelle planète, même si la Terre n'est pas délaissée pour autant. Cette planète, Gemma, est une boule de glace géante orbitant autour d'un système à deux soleils et une partie non négligeable de gens a décidé d’émigrer la bas, notamment un paquet de scientifiques.
Tout irait pour le mieux dans le plus glacial des mondes si certaines parties de ce glacier immense ne semblaient pas se comporter bizarrement, franchissant parfois allègrement les règles mêmes de la physique...

Désolé, pas de Ryoma dans ce bouquin, mais plutôt une bonne hard sf (écrit avec le concours de scientifiques de l'université de Genève) avec une planète hostile peuplées d'humains à la dérive et d'anciennes légendes. Le livre met un peu de temps à se lancer mais plus les pages passent et plus ça devient un régale. Très bien écrit et très solide, les quelques pages de techniques pures (surtout de la physique) ne doivent pas rebuter le néophyte qui trouvera la un très bon bouquin qui se lit avec plaisir.

Recommandé si vous vous ennuyez et voulez tâter de la SF francophone qui a de la gueule.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Sam 05 Nov 2016, 02:47

Ialda a écrit:Image

C’est épatant comme on se sent bien chez Pignol. Une connivence tacite, et de tous les instants, s’affirme entre les gens qui y fréquentent. La sélection s’est opérée d’elle-même : truands crevards, putains déshydratées, empafés d’indics de la basse flicaille, bourgeois un peu trop conformistes, sauf pour la livre de bidoche au noir et le calendo sans ticksons, se trouvent ici trop mal à l’aise. Ils n’ont qu’à mettre les adja. De même quiconque ne répond pas aux exigences pignolesques : en premier lieu, bouche cousue. La guerre ? histoire ancienne. Les Chleuhs ? connais point. La Russie ? changez à Réaumur. La police ? en fallait bien autrefois, pour régler la circulation… Chez Pignol, le silence constitue la principale, la plus difficile et la plus longue épreuve d’intronisation.
Après, il y a les impondérables. Ca marche par règle de trois : les têtes qui ne reviennent pas aux têtes qui me reviennent sont des têtes qui ne peuvent pas me revenir. Syllogismes bien sûr. Et du balai !…
Ô dussèche ! Vous effarouchez point du mien vocabulaire. Sommes pas mardi-gras. Employer d’autres mots serait trahir ces gens que j’aime trop. Et trahir vous aussi, dans la mesure où vous décréterez que j’ai « tout le temps », ou bien conviendrez de l’inverse. Pigez !…
… Alors la plus invraisemblable cohésion est née entre personnages fabriqués normalement pour se mépriser avec ferveur les uns les autres. Quelle faune, mes aïeux !


Après avoir faussé compagnie aux troupes à croix-gammée après la défaite de 40 en trafiquant son propre viatique, l'auteur décide de prendre le maquis là où les allemands y réfléchissent à deux fois avant de mettre les pieds : en plein coeur d'un paris interlope, entre Mouffetard et Sainte-Geneviève, et qui semble sortir alors tout droit d'un conte médiéval : bohémiens, gangsters et cloches connaissent leur Villon, tracent des cartes occultes de la ville et engagent des rebouteux pour envoûter un ennemi, on y croise le vieillard de minuit, un ancien légionnaire aux genoux tatoués ou encore un goupil transformiste... Queneau en plus gouailleur, Seignolles en plus poétique, gros coup de coeur pour ce livre : si vous aimez les villes en général, Paris en particulier, ou juste les galeries de trognes fantastiques, c'est un indispensable.

France culture avait rencontré le bonhomme en 1963, soit une dizaine d'années avant sa mort, et permet de profiter pleinement de la gouaille à la Audiard du personnage et de ses anecdotes imagées (ses "surgissements de mémoire")
http://www.franceculture.fr/emission-le ... 2015-09-29
http://www.franceculture.fr/emission-le ... 2015-09-30

Emission Un livre un jour, en 2004
http://www.ina.fr/video/2547051001


Le Mauvais genres de la semaine dernière portait sur Jacques Yonnet, Rue des maléfices, et Troquets de Paris un recueil de ses chroniques pour L’Auvergnat qui sort enfin aux éditions de l'Echappée. Toujours un personnage hors norme, et toujours un des meilleurs prosateurs sur la ville de Paris.

https://www.franceculture.fr/emissions/ ... ues-yonnet

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ramior le Mer 14 Déc 2016, 22:00

Question pour les lecteur de fantasy, la série "les nains" par Markus Heitz vaut elle le coup ?

J'ai découvert l'univers via une vidéo sur l’adaptions en jeux vidéo et du peux que j'en ai vu ça à l'air intéressent.

Quelqu'un pour confirmer mon ressentie?

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Mer 14 Déc 2016, 23:06

Ça dépends. Si tu es fan du thème, ça semble la série de bouquin idéale pour satisfaire ta nanophilie. Si par contre tu es plutôt critique face à une fantasy post-Tolkien qui a du mal à sortir des clichés du genre, ce n'est probablement pas une série pour toi.

_________________________

Perso et en parlant de clichés du genre, petit retour aux sources :

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ramior le Mer 14 Déc 2016, 23:34

Bof mes lectures de fantasy se résume au base de Tolkien (Bilbo,la Trilogie) et la saga Gotrek e Felix de Warhammer.

Je veux juste une bonne lecture.

Sinon en parlant de fantasy, comment ça se fait qu'il l’utilisation des Orcs,Elfes et autre Nains ne soit pas couvert par copyright, j'veux dire quand on créer un univers de SF on est obliger de créer de nouvelles raçes, alors que de la fantasy classique généralement les gens reprennes sur papier ce que Tolkien à créer!

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Jeu 15 Déc 2016, 00:24

Les hobbits sont sous copyright, c'est la raison pour laquelle Dungeons & Dragons utilise le terme 'halflings' à la place.

Pour orcs, elfes et nains, il ne les a pas inventé. Ses elfes amalgament des caractéristiques des elfs des légendes nordiques, des fées (ou faeries) et, probablement pour les noldors, des anges de la religion chrétienne (Tolkien était catholique). Les nains pareil, voir Wagner pour leur affinité avec les dragons... c'est plus compliqués pour les orcs (ils étaient encore nommés gobelins dans Le hobbit), la manière dont ils sont décrits - violence et razzia, épées courbes, certains traits physiques - dans le SdA renvoit à un imaginaire médiéval pour les populations non-européennes et qui a du coup donner l'idée à certains d'instruire le procès en racisme de Tolkien mais sinon pareil, le nom existait avant lui aussi (et a une racine latine dans la divinité infernale romaine Orcus) même s'il ne décrivait pas un type de créatures bien déterminé.

Ceci dit si le design graphique des orcs dans les films de Peter Jackson, lui, est très probablement archi-protégé.

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ramior le Jeu 15 Déc 2016, 01:05

J'était déjà au courant pour les origines mythologique, par contre petite erreur pour les origines des orcs, ça viendrai d'un termes nordique désignant des esprit maléfique que l'on retrouve par exemple dans Grendels.

Sinon je trouve ça quand même foux qu'il est un telle champ de libre pour l'utilisation de ses termes, en notre époque où le copyright est roi j'aurais cru que certain se serais empresser de s’accaparer de ses termes.

Sinon tu confirme que les bouquins sur les nains vaut le coup pour un amateur comme moi?

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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Aer le Jeu 15 Déc 2016, 10:50

Grace à un truc qu'on appelle le domaine publique.
T'inquiète que sinon ça serait sous droit privé.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ramior le Ven 30 Déc 2016, 03:51

Cette année de je me suis à lire plus de roman que jamais et principalement des romans de Fantasy.

Là je suis en train de lire les Nains de Markus Heitz, très bonne lecture, et j'aimerais connaitre quel genre de roman de fantasy classique est le mieux pour continuer sur cette lancé.

Bonus si les univers des bouquins inclut des bestiaires exotique en plus des race Tolkiennesque classique. :mrgreen:

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Ialda
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Ven 30 Déc 2016, 04:31

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Au moins le choix est logique à l'intérieur des contraintes spécifiées :)



- avec un twist :

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Les races fantasy sont là; ce qui change, c'est le traitement type polar (pas très sérieux)

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Aer
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Aer le Ven 30 Déc 2016, 12:08

Plus ou moins tout ce qu'a écrit Mathieu Gaborit.
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ialda le Ven 30 Déc 2016, 12:20

Aer a écrit:Plus ou moins tout ce qu'a écrit Mathieu Gaborit.


Le concept d'Abyme est bougrement séduisant, je m'en sert comme base pour mon projet roguelike narrativiste que j'ai prévu de faire avancer le jour où je cesserai de couper les cheveux en quatre sur des détails :lol:

Pas mal de races originales assez sympa, ou avec un twist intéressant (les minotaures, les fées noires, les satyres...) - en règle générale le concept des saisonins et la manière dont il est lié avec le background du jeu. Et puis en règle générale, quand l'univers propose des méduses dans le mix, on sait qu'on peut avoir confiance :)

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Ramior
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Re: Le club des litteraires ...

Messagede Ramior le Ven 30 Déc 2016, 14:45

C'est pas vraiment ce que je pensé concernant bestiaire exotique, je penser plus à des créature venu d'autre folklore, je sais par exemple que dans Donjon & Dragon en plus des classique Orcs,Trolls et Ogres il y a également des Onis.

Mais merci quand même pour ces titres; Garrett détective privé me fait envie.

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