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belgarion
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Messagede belgarion le Dim 17 Juin 2007, 11:35

En même temps niveau prise de risque, avec de faibles moyens je trouve moi aussi que les moutons électriques, la volte, Le pré aux Clercs et Au diable Vauvert s'en sortent très bien. Ce n'est pas évident quand on voit la fermetures de petites maisons "indépendantes" comme Tremplin qui voulait privilégier les oeuvres de jeunes auteurs ou encore Oxymore qui sélectionnait soigneusement chaque sortie. Après, on accorche ou pas à leur choix mais je trouve la plupart de leurs titres très intéressants.
L'avantage des grosses boîtes comme pygmalion, fleuve noire, Calman Levy et bragelonne c'est qu'elles ne risquent pas de disparaître du jour au lendemain.

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stephaya
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Messagede stephaya le Sam 21 Juil 2007, 17:42

Moi j'ai commencé à lire le livre écrit par ma correspondante de Belgique.


Le manoir des immortels :

Londres, 1888...
La ville est secouée par les épouvantables crimes de Jack l'Eventreur. Dans la petite communauté vampirique locale, dirigée par le ténébreux Rodrigue, l'on se pose des questions. Le tueur serait-il l'un d'eux?
La belle Stella, reconnue pour ses étonnants pouvoirs occultes, va être chargée de mener l'enquête auprès d'une curieuse famille bourgeoise, les Heartavy.
Finira-t-elle enfin par découvrir la terrible vérité?

Avec ce premier roman prometteur, Ambre Dubois revisite une légende historique au sein d'un récit vampirique réussi, qui foisonne de rebondissements et de personnages surprenants.
A découvrir... http://www.ambredubois.com/



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Damien
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Messagede Damien le Sam 21 Juil 2007, 18:06

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Mieux que le Da WC. Du suspense jusqu'au bout. Quant à l'intrigue, la considérer comme totalement romancée sans chercher une goutte de vérité.
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Les disparitions sont monnaie courante aux Etats-Unis, plus particulièrement dans cette grande mégapole qu'est New York. Pourtant cela fait plusieurs années que des dizaines de disparitions mystérieuses se produisent. Une nuit, Julia est retrouvée, errant nue près d'un parc, un masque de terreur sur le visage ; d'ailleurs c'est bien le seul « habillage » qu'elle porte car elle a été scalpée. Elle raconte qu'elle vient des Enfers…
C'est la jeune Annabel O'Donnel, détective de Brooklyn, qui va se charger de l'enquête, aidée par Joshua Brolin, devenu détective après ses aventures du premier épisode. Leur premier indice sera des photos, des dizaines de photos de personnes dont le seul point commun est un masque de terreur. Ensemble ils vont aller au-delà de l'indicible, découvrant que l'horreur porte le nom de Caliban.

Caliban is mad. Bob is weird. A lire le soir au lit, sans un bruit. Les ténèbres comme jamais vous ne les auriez imaginé. Bien malin qui devinera l'identité de Bob et de Caliban (dont on ne sait si c'est une personne ou un objet de culte) jusqu'à la révélation. La Cour des Miracles est une ignominie sans nom...

Depuis jeudi et c'est une bonne surprise (le titre fait trop roman historique pompeux à la Jacq/Benzoni) :

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Byzance, VIe siècle ap. J.-C. Le jour se lève sur le Bosphore, et Procope, le Préfet, contemple sa Cité. Plongé dans ses pensées, il songe à son ascension, et à ce qu’elle lui a coûté. L’ennemi perse guette, alors que l’empereur romain Justinien se meurt.

Sur le parvis de la basilique Sainte-Sophie, la foule se presse en ce jour de Jeudi Saint. Un vieil homme en haillons se traîne sur  sa canne. Pour la énième fois raillé par la foule, le mendiant se fait violemment bousculer. Son vêtement arraché laisse entrevoir une profonde et ancienne cicatrice. Le mendiant se relève et sera bientôt de nouveau noyé dans la masse des fidèles. Mais un discret observateur n’a rien manqué de la scène. Et la vue de cette cicatrice le fait frémir d’horreur et de surprise mêlées... Il bondit pour tenter de rattraper l’homme qu’il croit bien avoir reconnu, un homme passé pour mort...

Ce mendiant, c’est Bélisaire, sauveteur et Généralissime de l’Empire romain d’Orient, intime de l’empereur Justinien et désormais banni. Dans son passé se pressent un moine, un marchand géant et rassurant, une épouse mystérieusement disparue avec son eunuque, une ombre démoniaque, celle de Théodora, la courtisane devenue Basilissa. Tout se noue comme dans une intrigue policière. C’en est une. Nous sommes à Byzance, Constantinople, Istanbul, ville fascinante s’il en est, où l’Orient et l’Occident, l’islam et le christianisme, se côtoient, se chevauchent, se heurtent, mais vivent ensemble.


En cours de semaine prochaine :
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Décembre 1945. Dans l'Allemagne vaincue, un passager solitaire descend d'un avion militaire britannique et se rend à la prison de Hameln. Là, il procède à la pendaison de criminels de guerre nazis. Mais l'un d'eux a échappé à son sort.
Octobre 1999, dans le nord de la Suède, Herbert Molin, un policier à la retraite, est torturé à mort. Dans sa maison isolée, les empreintes sur le parquet semblent indiquer que le tueur a esquissé un tango sanglant avec sa victime. Ici, ce n'est plus le commissaire Wallander qui mène l'enquête.
Au même moment, à l'autre bout de la Suède, le jeune policier Stefan Lindman apprend deux mauvaises nouvelles : il a un cancer et son ancien collègue a été assassiné. Pour tromper son angoisse, il décide de partir dans le Härjedalen et d'enquêter lui-même sur ce meurtre. Or, les ombres d'un passé très noir se sont réveillées. Elles ont frappé. Elles vont frapper encore et encore. Stefan a peur. Mais il est jeune, malade. Il ignore combien de temps il lui reste à vivre. Il n'a rien à perdre.


Pour pour le plaisir, je relirai ce roman qui m'a le plus épaté/excité/abasourdi ces trois dernières années et que je recommande à tout le monde (un formidable mix entre SF-Fantastique-Mythe-Religion-Histoire le tout à l'époque médiévale pendant les croisades...): http://www.audiable.com/livre/?GCOI=84626100906340

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asakura
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Messagede asakura le Sam 21 Juil 2007, 19:54

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Roman que je viens de finir, bien qu'assez célèbre je vous propose un petit synopsie.

Ce roman conte deux histoire parallèles, la première : celle de Jonathan Wells qui hérite de la maison de son oncle, qui vient de mystérieusement disparaite, il emménage dans celle-ci avec sa famille, il trouve alors une porte troué dans la cuisine menant au sous-sol. Jonathan trouve par la suite un mot de la main de son oncle lui recommandant de ne jamais descendre par la porte. C'est alors que le chien de la famille passe par ce trou, Jonathan se donne pour mission de retrouver le chien, il remontera quelques heures plus tard avec des lambeaux de chairs.

La deuxième histoire est celle de 327ième (la 327ième fourmi sexué belokanienne, nom de la fourmillière), qui découvre des fourmies tués par une nouvelle arme secrète d'un ennemi, malgré ses recommandations sur cette arme terrible capable de tué plusieurs fourmis en quelques secondes, personne ne le prendra au sérieux sauf la Reine elle-même. Elle lui avoue qu'elle ne possède en réalité aucun pouvoir politique et qu'il devra convaincre la fourmillière du bien fondé de ses dires seul. C'est alors qu'apparait d'étrange fourmi à odeur de roche au sein même de sa fourmillière essayant de l'empêcher de réunir des informations sur cette mystérieuse arme secrète en essayant de l'éliminer.

Personnellement c'est bien la première fois que je lis un livre ou la vie d'insect est plus interessante que celle des humains. La fin ma un petit peu déçu mais dans l'ensemble je trouve que c'est un très bon livre.

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fitzchevalerie
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Messagede fitzchevalerie le Dim 22 Juil 2007, 12:19

damien>> si tu a aimer in tenebris, sache, si tu n'est pas au courant, que c'est l'un des livres de la trilogie du mal, et les deux autres sont tout aussi bon ^^

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Damien
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Messagede Damien le Dim 22 Juil 2007, 13:44

fitzchevalerie a écrit:damien>> si tu a aimer in tenebris, sache, si tu n'est pas au courant, que c'est l'un des livres de la trilogie du mal, et les deux autres sont tout aussi bon ^^
Oui j'ai appris ça au cours de la lecture. Mais n'ayant pas lu le premier, je me contenterai du troisième, étant donné que Joshua apparaît dans le second.

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fitzchevalerie
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Messagede fitzchevalerie le Dim 22 Juil 2007, 15:58

joshua est aussi dans le 1er ^^ d'ailleurs le lire peut t'être utile pour comprendre certains trucs ^^

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Ialda
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Messagede Ialda le Lun 06 Aoû 2007, 13:11

Coup de coeur : Je viens d'attaquer la série des Garett de Glen Cook avec la première histoire La belle aux bleus d'argent. Pour résumer, il s'agit des enquètes d'un privé très "film noir", Rick Blaine en plus teigneux, encore plus roublard que Sam Spade, et dont la spécialité est de se retrouvé plongé à répétition dans des sac de noeuds impossibles. Sauf qu'au lieu de se passer dans une quelconque vile décadente de Californie, les enquètes du sieur Garett se déroulent dans un univers fantastique où se cotoient nains, demi-elfes et tout l'arsenal habituel de la grosse saga de fantasy. Résultat, une ambiance qui rappelle fortement les glorieuses tribulations du Guet d'Ankh-Morpock du Disque-Monde de Pratchett, avec ce même mélange d'humour noir et de cynisme, et pour l'instant c'est franchement réjouissant !

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Damien
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Messagede Damien le Lun 06 Aoû 2007, 14:21

Belisaire : Le décor est riche et construit. L'ambiance est palpante. Byzance rayonne et l'envie d'y aller est sans cesse gradissante. Les personnages sont hauts en couleurs et proviennent d'univers différents. Mais l'intrigue est désordonnée : les complots à déjouer traînent trop dans les explications, les flash-backs brisent souvent le rythme et il faut parfois s'y prendre à deux fois pour relire certains chapitres tellement l'auteur se complique l'existence. Vraiment dommage.

Le retour du professeur de danse : Méfiez-vous des vieux ! Tout est très bien distillé et l'auteur s'amuse à un double-jeu : donner rapidement l'identité du tueur tout en amenant de plus en plus de mystères autour du mobile et surtout du passé des certains personnages. Plus amusant encore : Stefan, qui n'a rien à voir avec l'enquête, parvient sans cesse à repousser son retrait de l'affaire située dans un district hors de sa juridiction quand l'auteur lui flanque au visage une impression, un petit trois fois rien mais qui vont changer également sa vie. Plusieurs passages vous empêcheront de dormir tant vous souhaiterez lire la suite ! Quand à la fin, elle est extra dans le sens où elle possède une logique quasi-imparable mais difficile d'accès tant l'auteur s'est amusé à parsemé des cailloux sur divers chemins empruntés par les enquêteurs.

Actuellement :

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Une île perdue au large de l'Ecosse, une créature maléfique, une enquête qui tourne au cauchemar... Après l'inoubliable Tokyo, grand prix des lectrices de Elle en 2006, Mo Hayder nous livre une autre facette de son immense talent.

Joe Oakes est journaliste et gagne sa vie en démystifiant les prétendus phénomènes paranormaux. Ce sceptique-né n'a jamais eu qu’un seul credo : tout s’explique rationnellement. En débarquant sur Pig Island, un îlot perdu au large de l’Ecosse, il est fermement décidé à vérifier si la trentaine d’allumés qui y vivent en vase clos – sous le titre pompeux de « ministres de la cure psychogénique » – vénèrent le diable comme les en accusent les gens de la côte. Il veut aussi découvrir ce qu'est devenu le fondateur de la secte, le pasteur Malachi Dove, un charlatan qu'il a connu dans sa jeunesse et qui ne s'est plus manifesté depuis vingt ans. Enfin et surtout, il veut tordre le cou au mythe du monstre de Pig Island – une mystérieuse créature filmée deux ans plus tôt sur le littoral désert de l’île par un touriste en bateau à moitié ivre. Mais rien, strictement rien ne se passe comme prévu. Joe Oakes va être confronté à des événements tellement atroces que son idée de la peur et du mal ne sera plus jamais la même...
Première partie engloutie en une nuit : méfiez-vous des cochons ! Concernant l'ambiance, c'est L'île du Docteur Moreau croisé à Jurassic Park ! Dove est un taré psychopathe et le monstre est inattendu dans son concept. Au moment où l'on découvre les horreurs (et attention, hein, quand on les lit à 3h du mat', on les sent bien), l'auteur s'amuse à inverser les rôles de narration et on a le droit à un jeu de ping-pong sur la découverte de la peur, la vraie. Seule inquiètude de ma part : on sait presque tout à la fin de cette partie (le monstre, le satanisme, les cochons, le sort de l'île) si bien qu'on se demande ce qu'il retournera des deux autres parties. Une excellente surprise, du moins pour le moment. je lirais les autres thrillers de la madame si la fin me plaît !

Prochainement :
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Judée, en 70 après Jésus-Christ : Yehoshua Ben Yossef, dit Jésus, enterre son testament.
Fairbanks, Alaska, de nos jours : une équipe de scientifiques est massacrée dans un laboratoire de recherche clinique. Parmi les victimes, on compte deux prix Nobel de médecine, un cobaye humain dont l'autopsie révèle qu'il est mort avant et un agent du FBI dont la présence s'avère inexpliquée. Pendant ce temps, des créatures monstrueuses rôdent autour de la ville par moins quarante degrés.
Un DWC en mieux ? En tout cas, la quatrième de couverture m'a conquis.

Et j'ai aussi le pavé Image à lire (je l'avais débuté à sa sortie sans avoir pu trouver le temps de le poursuivre).

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Galdor
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Messagede Galdor le Jeu 16 Aoû 2007, 16:56

Un peu limite pour ce topic mais comme j'ai déjà vu un lien dans ce sujet vers un jdr, alors je mets ça ici.
Dungeons & Dragons 4em édition sortira en mai 2008.

http://www.leludiste.fr/infos/index.php?id=1047

Quand je pense que j'ai joué à la première édition de ce jeu quand j'étais Ado.

Sans ça point de vue lecture actuellement c'est les Dragonlances De Weis et Hickman, j'en suis au premier tome Dragons d'un crépuscule d'automne pour le moment c'est pas extraordinaire mais ça se lit facilement, à suivre…
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Messagede Ialda le Jeu 16 Aoû 2007, 17:01

(espérons que Jonathan Tweet sera entre temps partis sur un autre projet où il gaspillera moins son talent :) )

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CPZ
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Messagede CPZ le Jeu 16 Aoû 2007, 17:46

côté pages noires de l'Histoire

La mort est mon métier

Récit de la vie de Rudolph Hess et plus particulièrement de sa participation à l'Holocauste, ce livre décrit les mécanismes d'une machine basée sur l'autorité et la peur, une machine politique qui a causé la mort de millions de personnes. Suite à une série d'entretiens avec Hess, Robert Merle a cherché à comprendre comment ces hommes somme toute ordinaires ont pu mettre en place et faire fonctionner un tel système.


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Des voix sous la cendre

Entre 1942 et novembre 1944, l'Allemagne nazie assassine plus d'un million de personnes, en majorité des juifs européens, dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau. Un Sonderkommando (unité spéciale), constitué de détenus juifs qui se relaient jour et nuit, est contraint d'extraire les cadavres des chambres à gaz, de les brûler dans les crématoires et de disperser les cendres. Quelques hommes ont transcrit cette abomination et enfoui leurs textes dans le sol de Birkenau. Cinq ont été retrouvés après la guerre. Les équipes étant liquidées et remplacées à intervalles réguliers, pas un seul de ces témoins n'a survécu. Ce sont trois de ces manuscrits, dans une nouvelle traduction du yiddish pour partie inédite en français, qui sont présentés ici. S'y ajoutent les dépositions, faites lors du procès de Cracovie en 1946, de trois rescapés des Sonderkommandos - qui confirment, entre autres, le massacre des juifs de Hongrie au printemps 1944 -, des documents d'histoire, des photographies, les archives allemandes.


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Côté Japon

Je suis un chat par Sôseki Natsume

Mort en 1916 à quarante-neuf ans, Natsume Sôseki vécut aux confins de la psychose la déchirure dont pâtirent tous les intellectuels nés avec la révolution industrielle, politique et culturelle du Meiji. Formé aux lettres classiques chinoises, au haïku, mais envoyé en Angleterre de 1900 à 1903 pour pouvoir enseigner ensuite la littérature anglaise, il s'imprégna si profondément du ton de Swift, de Sterne et de De Foe que, sans nuire à tout ce qu'il y a de japonais dans Je suis un chat, cette influence nous impose de penser au voyage de Gulliver chez les Houyhnhnms; sans doute aussi d'évoquer Le chat Murr d'Hoffmann. C'est pourquoi le traducteur peut conclure sa préface en affirmant que Je suis un chat «suffit amplement à démentir l'opinion si répandue selon laquelle les Japonais manquent d'humour». Ni Hegel, ni Marx, ni Darwin, qu'il a lus, ne lui ont fait avaler son parapluie.

La gouaille, voire la désinvolture apparente, n'empêchent pas les chapitres de s'organiser, cependant que tous les styles (jargon des savants et du zen, ou argot d'Edo, ancien nom de Tôkyô) se mêlent pour présenter la satire désopilante d'une société en transition, et même en danger de perdition. Kushami-Sôseki se demande parfois s'il n'est pas fou, mais c'est la société d'alors qui devient folle, elle qui déjà enferme en asile ceux qui la jugent. Le chat ne s'y trompe jamais, lui : aucun ridicule n'échappe à ce nyctalope. Alors que peut-être on en devrait pleurer, on rit follement. Si vous voulez comprendre le Japon, identifiez-vous au chat de Sôseki.


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Cinq amoureuses par Saikaku Ihara

Aujourd'hui considéré comme un des plus beaux prosateurs japonais, Ihara Saikaku (1641 - 1693) n'a pas obtenu sans peine cette réputation. C'est qu'il créa au Japon un genre neuf, le conte réaliste en prose ("ukiyô-zôshi), qui décrit de façon piquante, et nous dirions peut-être libertine (mais nous aurions tort), les moeurs amoureuses de son temps. Une classe nouvelle, celle des commerçants et bourgeois propriétaires, les "chônin", prospérait alors sous un shôgunat pour un temps libéral et dont la morale était : "Enrichissez-vous". Mais les moeurs sexuelles demeuraient féodales. Si les hommes trouvaient quelques compensations chez les prostituées raffinées, les femmes étaient condamnées à la fidélité ou à la mort igniominieuse. A l'exception du cinquième, chacun de ces récits raconte l'histoire aventureuse et cruelle d'un couple d'amants que l'ordre social finit par briser, mais qui du moins, quelques jours ou quelques mois durant, auront aimé, auront vécu. Si le dernier par un miracle tourne bien, c'est que l'auteur veut laisser entendre qu'un jour sera fini l'infini servage de la femme. Du lupanar au couvent, des campagnes aux troupes de comédiens, voici pour nous, traduit et richement annoté par M. Bonmarchant, aussi amusant qu'émouvant, tout un tableau du Japon shôgunal.


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et mon petit coup de coeur pour cet été

Fantômes du Japon, par Lafcadio Hearn

La cinquantaine d'histoires recueillies par Lafcadio Hearn (1850-1904) d'après le folklore japonais révèlent un éventail thé­matique très ouvert, allant du conte de fées aux histoires d'ogres et de vam­pires... Mais l'imaginaire japonais ne force pas seulement les portes de la mort, il entrouvre aussi celles de la réincarna­tion, thème ignoré du folklore occidental, où s'affirme la coloration religieuse qui caractérise le fantastique japonais. Des réincarnations à l'apparence de métamor­phoses qui laissent à leurs victimes un espoir immense, à échelle de l'infini dans lequel elles se perdent. Un sentiment de tragique inséparable de l'espoir, telle est la morale que Lafcadio Hearn invite le lecteur à tirer. Comme il l'avait tirée lui-même en trouvant au Japon l'apaisement.


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Messagede Calimsha le Jeu 16 Aoû 2007, 18:52

Ialda a écrit:(espérons que Jonathan Tweet sera entre temps partis sur un autre projet où il gaspillera moins son talent :) )


(Genre une re-écriture remise au gout du jour post 11/09 de Over the Edge ?)

Calimsha, qui recommence pour la 6eme fois de tenter de lire Illuminatus! de Robert Anton Wilson (j'y arriverai cette fois >_>) en préparatif à une lecture de Ulysses, de Joyce.
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Messagede fitzchevalerie le Jeu 16 Aoû 2007, 18:55

en ce moment :

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tout en un, c'est tellement mieux!
j'adore, j'en suis au 2eme tome...on prend bizarrement plus de plaisir à lire l'histoire passionnante des fourmis que celle des pauvres humains :lol:

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Messagede Ialda le Ven 17 Aoû 2007, 10:18

Calimsha a écrit:
Ialda a écrit:(espérons que Jonathan Tweet sera entre temps partis sur un autre projet où il gaspillera moins son talent :) )


(Genre une re-écriture remise au gout du jour post 11/09 de Over the Edge ?)


En fait plutôt une refonte du système de Ars Magica sur la base de ce qu'il avait fait sur Everway/OtE, je me demande ce que ça donnerait :D :D :D

M'enfin je sais pas à quoi ressemble le marché du JdR en ce moment de l'autre côté de l'Atlantique, mais il est surement mieux chez Wizards...

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Messagede Galdor le Ven 17 Aoû 2007, 13:37

Ialda a écrit:
En fait plutôt une refonte du système de Ars Magica sur la base de ce qu'il avait fait sur Everway/OtE, je me demande ce que ça donnerait :D :D :D




Clair que ça serait très sympa s'il pouvait sortir Ars magica avec les changements que tu évoques malgré que les règles de la vielle édition soient très bien. Néanmoins le meilleur système de magie est pour moi dans mage l'ascension.
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Messagede Ialda le Ven 17 Aoû 2007, 14:02

Galdor a écrit:Néanmoins le meilleur système de magie est pour moi dans mage l'ascension.


Ouaip. Je trouve aussi que le concept central des neuf sphères de Mage est assez génial (dommage qu'ils l'aient massacré dans Mage The Awakening), mais je n'aime ni le système de règle du WoD ni les suppléments maison de l'éditeur ;p

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Calimsha
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Messagede Calimsha le Ven 17 Aoû 2007, 18:10

Qu'on apprécie pas le Background de Awakening est compréhensible, mais de là à dire que le système des Neufs Sphères est "plus mieux samaire" que celui des Dix Arcana, j'avouerai être légèrement dubitatif.

D'un point de vue purement ruling et mécanisme, t'as autant de potentiels à Awakening qu'à Ascension, mais avec plus de facilités pour les nouveaux joueurs et un meilleur contrôle par le MJ pour éviter que ça parte vraiment trop en couille.

A quoi on rajoute un mécanisme de paradoxe beaucoup plus dangereux et un univers globalement moins manichéen et stéréotypé ... Nan perso je ne vois pas où [DTC Guard] se trouve le "massacre" :/

Alors certes, on peut regretter l'absence d'un antagoniste aussi massif que l'Union Technocratique, ou encore que les enjeux de Awakening sont beaucoup moins métaphysico-metaplotesque que ceux de Ascension mais bon ... Ce qui est perdu en "grandeur" et regagné en cohérence et en maturité, en plus d'avoir des mécanismes de jeu plus clairs et moins brouillons.

Attention, je ne critique pas Ascension hein ? Ca reste à mes yeux un des meilleurs JDR sur le thème de la réalité mouvante et de la magie jamais fait à ce jour, mais de là à dire que Awakening est un massacre par rapport à Ascension, il y a un pas que je ne préfèrerai pas franchir.

Calimsha, MJ de longue date à Ascension et à Awakening depuis... sa sortie?

[Edit]

Au passage, Ars Magica n'a pas attendu le retour de Jonathan Tweet pour continuer à évoluer, et d'après mon colocataire (et éminent MJ à Ars depuis la première édition), la 5eme édition sortie chez Atlas en 2004 vaut son pesant de cacahuetes en ce qui concerne le depoussièrage de l'univers et des mécanismes de jeu.

Ce qui est loin d'être le cas de Over The Edge :/
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Messagede Ialda le Sam 18 Aoû 2007, 17:22

Je parlais juste du concept des neuf sphères qui était l'élégance même : renommer Correspondance en Space et surtout remplacer Entropie par Death et Fate, mais bof quoi...

Pour le reste je ne peux trop rien en dire car je n'ai jamais été fan ni du système de règles proprement dit, ni de l'univers ou des autres jeux du Wod (à l'exception de Wraith ou Changeling). Et à part certains suppléments de Mage : Sorcerer's Crusade, les autres m'ont plutôt déçu (le blabla sans substance typique des produits WW) et je préfère de loin ce qu'on trouve sur les sites web de fans comme Anders Sandberg. J'ai l'impression que WW n'a jamais vraiment exploiter à fond tout le potentiel du jeu, la dimension cosmique, tout ça, au profit d'une metaplot sans intérêt et de crossovers idiots. A ce titre la nouvelle édition m'avait semblé déjà bien plus prometteuse :)

Quant ArM, certes, mais il ne s'agit que d'une évolution, pas d'une révolution. 'tention j'adore le jeu, je regrette juste parfois son tour "matheux" même si ça colle au côté philosophes naturels de nos petits magus. Mais la meilleure édition reste à mes yeux la seconde (les listes de sorts semblent risible par rapport à ce qu'on peux voir dans les éditions plus tardives mais sinon elle est complète, et dense), suivie de la quatrième (du moment qu'on joue avec l'option "Mystères" et des fées ;p ).

(m'enfin je dis ça, ça fait longtemps que je joue plus ^^ faut que je bouge de ma campagneeeeuh :lol: )

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Messagede fitzchevalerie le Mer 19 Sep 2007, 18:13

je up un peu se topic non pas pour parler du bouquin que je suis entrain de lire (qui est du lovecraft :p ) mais pour partager une triste nouvelle:

http://www.elbakin.net/fantasy/news/5194-Robert-Jordan-Est-Decede :cry:

le monde de la littérature fantastique est en deuil... :(

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Messagede Ialda le Mar 25 Sep 2007, 20:33

En cours : Dune, la genèse, Tome 1 - La guerre des machines

D'autres en parleront mieux que moi...
http://www.penny-arcade.com/comic/2003/10/15

Mon Dieu quel étron.

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Messagede Damien le Jeu 25 Oct 2007, 18:23

http://www.fleuvenoir.fr/sf-fantasy-gf- ... 84278.html

J'ai 4 volumes en retard maintenant...

D's©
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Messagede Ialda le Jeu 25 Oct 2007, 21:03

Oui, mais ça vaut le coup au moins ou bien ? :)

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Messagede Damien le Jeu 25 Oct 2007, 21:13

Ca s'enfile avec régal comme une chaussette neuve. Fastoche à comprendre, projection imaginaire certifiée et lecture fluide pour les transports en commun.

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Messagede Ialda le Jeu 25 Oct 2007, 21:18

Mouais. :?

Et tu me prêtes le tome 1, dis, steeeeuuuplait ? :D

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