de Ialda le Sam 11 Juin 2011, 20:13
Cette semaine, je me suis enfilé les 8 premiers épisodes de Game of Thrones, les tribulations medfan des Lancastres contre les Wallace. C'était plutôt bon.
Rien à redire sur la forme, costumes en peaux de bêtes, décors titanesques, petits intérieurs dans le style bois & pierre brute au nord, plus cossus dans le sud... tout est très bien intégré, on évite la faute de goût majeure, et le résultat final impressionne pour une "simple" série TV. Les personnages se révèlent dignes de l'écrin : ça s'engueule, ça assassine, ça fornique et ça complote avec un entrain et un dédain affiché des bonnes moeurs ou du politiquement correct qui donne envie de rendre grâces à la télé privée américaine pour l'existence d'HBO. On est dans de l'adaptation ambitieuse, de la qui qui veut éviter de prendre des compromis injustifiés par rapport à l'oeuvre originale, c'est bon signe.
Les personnages sont souvent passionnants, je retiens surtout Tyrion, Cersei, Daenerys ou Arya parmis ceux que j'ai le plus de plaisir à suivre, sans oublier la Cour, Littlefinger et Viserys pour un prix de participation collective - mais même les autres personnages ont souvent ce petit moment qui leur permet de briller et de gagner en profondeur, comme notre bon roi jouisseur Robert, ne serait-ce que pour cette scène formidable avec sa tendre et douce.
Et j'adore Ned ! Parce qu'il est brave, fort et loyal, bref autant de signaux dont la présence sert à nous le rendre sympathique avant son triste et plus que probable sort final, mais quand même, le sentiment que son astuce et son désir de survie vont en décroissant à chaque épisode est parfois plus que fortement vivace.
J'ai lu aussi cet article du NYT auquel je crois Afloplouf et Fisico faisaient référence avec ces histoires de parabole du réchauffement climatique. Je n'ai pas compris non plus l'article, qui m'a semblé plus relever d'une intention de se payer la dernière grosse série HBO en date qu'autre chose - tâche d'autant plus aisée quand il s'agit d'un genre de niche comme la fantasy. Les personnages féminin de la série figurent de loin parmis les plus passionnants et ceux qui font le plus avancer l'intrigue. Bon, il y a aussi Sansa, même si son personnage est plus là pour troller les romances classiques qu'autre chose et qu'on a souvent envie de la baffer.
Bonne série donc, je n'ai pas perdu mon temps. Comme l'a dit Rody ça souffre peut-être d'un léger manque de rythme vers les épisodes 2-3 mais il m'a semblé que ça s'estompais dans les épisodes suivant. En tout cas ça se suit sans déplaisir.
Si je n'avais qu'une seule critique à formuler, elle ne serait pas à l'encontre de l'adaptation télé ni même spécifiquement contre la série de bouquins, mais voilà quoi, encore de la fantasy version saga avec narration éclatée entre plusieurs intrigues parallèles, menaces millénaire, et bildungsroman pour son lot de personnages inexpérimentés - j'ai du mal à ne pas penser parfois à d'autres cycles comme l'arcane des épées ou les malazan books. Qu'un genre censé mettre en avant l'imagination radote autant, ça me hérisse.