Le topic cinéma

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Tetho
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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Mer 18 Jan 2017, 18:18


Vidéo intéressante, qui aboutis un peu aux mêmes concussions que tout le monde (Alien, Carpenter, à quand le film Bloodborne ?) mais qui m'a donnée envie de me pencher sur Re-animator, Necronomicon: Book of the Dead et Dagon.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Mer 18 Jan 2017, 19:30

Re-Animator est très bon mais il est un peu trop axé gore grand-guignolesque pour s'insérer dans le style de l'auteur. L'Antre De La Folie de Carpenter en revanche est un pur film lovecraftien.

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Messagede Aer le Mer 18 Jan 2017, 19:45

Je sais pas si je suis bien d'accord avec sa conclusion.
Même si plein de films ratent le coche d'une adaptation dans l'esprit (à par In the Mouth of Madness pour le coté santé mentale, par exemple), je crois qu'il est plus intéressant de garder ce qu'on fait un peu tout les réalisateurs du genre : une ambiance, un mystère inexpliqué, un monde qui dévie sensiblement du notre. Je ne pense pas qu'un manque de budget soit la principale raison du peu de films du genre, mais tout simplement un manque d'intérêt des réalisateurs, parce qu'on joue dans un genre de film qui tourne souvent au trip ado sans beaucoup plus d'intérêt.

Sinon, tu peux toujours regarder des Roger Corman pour avoir une idée de films adaptant de manière "relativement" fidèle du Lovecraft et voir que ben c'est moyen.

Dans les films que j'avais vu récemment, y'en avait deux trois du style, genre The Corridor (même si ça fait plus Stephen King la) ou Absentia, l'ambiance y est volontiers poisseuse voir glauque, sans que ça vire au carnage remplis d'hémoglobine ou aux gros machins tentaculaires.

(c'est tiré de quoi le passage dans la vidéo avec la nana dans le puit de feu qui se fait sacrifier ?)
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Messagede Tetho le Mer 18 Jan 2017, 19:57

En soit je dirais que le problème de Lovecraft c'est que ses nouvelles sont souvent trop courtes pour faire un film de 90-120 minutes sans grosses réécritures pour étoffer le matériel. Et même les plus longs, comme The Shadow over Insmouth ou At the Mountains of Madness manques de contenu concret. Adapter Lovecraft c'est aller au delà de transposer le roman à l'écran, ça demande une vraie démarche d'adaptation. C'est aussi pour ça que j'étais si curieux de voir Del Toro aux commandes d'une d'entre elles, voir comment il allait transformer le récit pour en faire un frai film.
Je pense aussi qu'a coté de ça il lui manquait un bon agent comme celui de Stephen King.


Aer a écrit:Sinon, tu peux toujours regarder des Roger Corman pour avoir une idée de films adaptant de manière "relativement" fidèle du Lovecraft et voir que ben c'est moyen.

Hum, voyons... Not of This Earth, Attack of the Crab Monsters, The Saga of the Viking Women and Their Voyage to the Waters of the Great Sea Serpent, Sorority Girl... C'est des noms qui me parlent tout ça :11:
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Messagede Gemini le Mer 18 Jan 2017, 20:37

Ne dis pas de mal de Sorority Girl, c'est un des 1865 films cultes de Tarantino :mrgreen:

Sinon, il y a un petit côté Lovecraft dans celui-ci :



:03:

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Messagede Ialda le Mer 18 Jan 2017, 21:16

Aer a écrit:(c'est tiré de quoi le passage dans la vidéo avec la nana dans le puit de feu qui se fait sacrifier ?)


A 0:39 ? J'ai l'impression qu'il s'agit de Dagon.

Bonne idée de l'auteur vidéo d'avoir placé aussi des films qui ne sont pas directement reliés au mythe de Cthulhu comme Le masque de la mort rouge (un parallèle à faire entre la nouvelle du même nom et Le roi en jaune), Prométhé, ou Arrival (j'y ai pensé aussi, les aliens dans le film m'ayant fait penser aux elder things - leurs corps ne sont pas symétriques)

Dans un autre genre, je me demande si on pourrait voir Les Sorcières de Zugarramurdi comme un film sur les activités d'un groupe de cultistes de Shub-Niggurath :mrgreen:

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Messagede Aer le Mer 18 Jan 2017, 22:09

Regarde Atomik Circus si tu veux du Shub Shub ~~.
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Messagede Ialda le Mer 18 Jan 2017, 22:18

Faudrait que je le revois, rien pigé la première fois :mrgreen:

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Messagede Tetho le Mer 18 Jan 2017, 23:06

Certains films de sa sélections me dérangent un peu. Cloverfield ou Prometheus, OK. Même si dans le cas du premier le coté explicite de ce qui se passe et l'ampleur des évènement contraste avec le fait que chez Lovecraft ça se passe toujours dans l'ombre et que seuls une poignée de personnes extérieurs réalisent ce qui se passe. Par contre le Godzilla de Gareth Edwards ou Arrival, non. Les créatures étrangères sont bienveillantes dans les deux cas. On a vu mieux comme horreurs cosmique du coup.
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Messagede Ialda le Jeu 19 Jan 2017, 01:59

Les créatures de Arrival ont une dimension cosmique pourtant par leur maitrise de l'espace et du temps. Etablir la nature de leurs intentions se fait presque comme un coup du sort, et parce que le film a surtout pour thème la communication. Reste que par leur biologie, l'échelle colossale à laquelle elles évoluent (vaisseaux titanesques, un horizon temporel à 3000 ans), on reste dans quelque chose d'indicible pour l'humanité.

Pour Godzilla je suis d'accord, en premier lieu parce qu'à mes yeux le film de kaiju est un sous-genre du film-catastrophe à la fin duquel l'humanité malmenée par des forces qui la dépasse réussit à rétablir le contrôle. C'est peut-être plus Pacific Rim avec sa civilisation antagoniste par sa maîtrise des technologies extra-dimensionnelles et de l’ingénierie du vivant qui lorgne presque vers Lovecraft... mais ils se sont poutrer à la fin :mrgreen:

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Re: Le topic cinéma

Messagede Aer le Jeu 19 Jan 2017, 11:06

En parlant de tout ces films, j'ai vu hier soir Cronos, qui est le premier long métrage de Guillermo Del Toro. J'en suis ressortis plutôt content. Même si on est très loin de ce qui peut faire son style actuel, avec ces énormes travaux d'ambiance et de couleurs, il y a déjà une assez bonne maitrise de l'atmosphère des scènes, un scénario plutôt bien conçus qui s'éloigne étrangement d'une question manichéenne (malgré le sujet d'ailleurs).
Formellement, le film a quelques erreurs, une scène ou deux étrangement coupées, un peu trop d'ambiance sonore (ce qui finit par être pesant), mais ça ne gâche pas trop le résultat final, qui est bien amusant et plutôt finement joué.
On retrouve en plus deux de ces acteurs fétiches avec Ron Perlman et Federico Luppi.

Bon par contre, faudrait vraiment discuter de la place des petites filles brunes avec des coupes au carré et des fringues rouges chez Del Toro. Je veux pas dire que c'est un gros pedo mais

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Dim 22 Jan 2017, 22:52

Star Trek Beyond : Finalement vu ce film présenté comme le moins pire des blockbusters estivaux, au sein d'une année 2016 particulièrement faible en la matière. C'était pas mal, même si j'en ressors avec un sentiment mitigé. Commençons par ce qui ne fonctionne pas, et cela tient essentiellement au scénario. Le macguffin est un des plus ténus qu'il m'ait été donné de voir, et l'intrigue ne peut se lancer que grâce à une succession de hasards incroyables. Quant aux antagonistes, ils restent transparents le majorité du temps, pour n'être développés qu'à la toute-fin grâce à un retournement fumeux car trop tardif ; dommage, il y avait quelque chose à creuser concernant leurs origines. Le film m'a donné l'impression d'être entièrement articulé autour de son idée d'équipage disséminé sur une planète inconnue (et de la mort de Leonard Nimoy), et que cela emmerdait les scénaristes de trouver un cheminement logique pour y arriver. Car une fois sur la planète en question, l'histoire se tient bien malgré des set-up/pay-off qui se voient venir à 10 km, chaque personnage et chaque groupe possédant son arc narratif et son utilité. L'environnement de la planète, la base de la Fédération, et les différentes races aliens sont recherchés - incroyable de voir à quel point cette production sait se montrer plus originale et impressionnante que Star Wars VII en matière de production design - l'action est efficace, et Justin Lin fait le boulot. Pour les acteurs, je ne trouve toujours pas que Chris Pine à le charisme de l'emploi, mais Zachary Quinto continue à camper un Spock convaincant, et son interaction avec Bones dans cet opus ne manque pas d'humour. C'est donc un bon divertissement à l'ancienne, avec suffisamment d'éléments SF pour la valeur ajoutée, mais cela n'ira pas plus loin. Un petit effort supplémentaire sur l'écriture n'aurait été du luxe.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Lun 23 Jan 2017, 00:09

(faut que t'arrêtes avec Star Wars VII, ça tourne à la caricature)

Je crois que le pire avec l'antagoniste c'est qu'ils ont Idris Elba, un mec né pour incarner un capitaine klingon, et ils le cachent derrière trois couches de latex au point de le rendre méconnaissable avant la fin et son excuse bidon pour la laisser jouer 10 minutes sans maquillage. Je crois que je n'avais pas vu un tel gâchis dans l'utilisation d'un grand acteur depuis au moins...
...Max Von Sydow dans The Force Awakens. :107:


Coté scénar pour moi le plus important c'est que ce film est un vrai film de Star Trek, écrit par des mecs qui savent ce qu'est Star Trek, avec des persos qui se comportent comme des persos de Star Trek. Et dans le classement des films de la franchise il est clairement à ranger dans les bons. Alors fondamentalement ouais c'est un énième space opera générique avec en enjeu central une arme de destruction galactique, mais le fait de retrouver quelque chose qui ressemble à Star Trek après les J.J. Abramsries suffit a en faire le meilleur du reboot pour ma part.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Lun 23 Jan 2017, 00:30

(je vais finir par virer trekkie)

Je peux comprendre que cela soit du Star Trek dans l'âme, mais les auteurs n'en ont clairement rien à faire du processus qui permet d'en arriver là. Or, cela lui empêche de se tenir, un petit effort n'aurait pas été du luxe...
[Montrer] Spoiler
Le plan de Krall se résume à attendre que Star Fleet récupère un morceau d'arme dont ils n'ont eux-mêmes aucune idée de ce dont il s'agit, pour ensuite envoyer un de ses agents - à priori une de ses deux membres d'équipage survivants, dont nous voyons subrepticement le visage en photo à la fin, même si c'est tellement pratique qu'elle ait oublié le langage humain et qu'ils aient tous changés de tête - faire tomber Kirk dans un piège. En bref, si la mission du début du film avait réussi, si les nabots avaient accepté le présent de leurs ennemis, pas de films et le méchant serait resté à jamais sur sa planète. Planète qu'il présente comme abandonnée par ses habitants... lesquels ont laissé derrière eux une armée entière, des vaisseaux qui valent largement l'arme prétendument ultime qu'il cherche à récupérer, et le secret de la vie-éternelle-qui-te-fait-changer-de-visage-et-oublier-ta-langue-maternelle-parce-que-plot-twist :lol:
Sinon, pourquoi Edinson a-t-il changer de nom sinon parce que sinon il n'y aurait pas eu de révélation sur son identité ? XD

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Re: Le topic cinéma

Messagede Ramior le Jeu 26 Jan 2017, 10:53

Vu que sur le topic Star Wars on parle des hypotétique futur film culte, dont notament Pacific Rim j'aimerais en profiter pour poster cette article qui revient sur le termes kaiju et cherche à savoir si le thèmes est applicable pour les production non japonaise:

https://maserpatrol.wordpress.com/2017/ ... -or-gaiju/

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Ven 27 Jan 2017, 20:13



J'ai de plus en plus de mal avec M. Bobine. On le savait déjà grand amateur de la grille de lecture Campbellienne, mais ses dernières vidéos on dirait qu'il a pris des cours de psychode premère année à la fac et à découvert Freud. Il enchaîne les clichés de l'universalisme occidental là.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Jehros le Ven 27 Jan 2017, 20:46

Désolé que tu n'aies pas apprécié. Par contre, même si je ne suis pas d'accord sur les précédentes vidéos, je n'y peux rien. En revanche c'est moi qui ai écrit celle-ci et je veux bien en savoir plus sur "les clichés de l'universalisme occidental".
(sinon, c'est mal la grille de lecture Campbellienne ?)

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Re: Le topic cinéma

Messagede Merlin le Dim 29 Jan 2017, 01:38

Parce qu'il y a plusieurs personnes qui écrivent pour Monsieur Bobine?

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Dim 29 Jan 2017, 10:43

Oui, ils le disaient dans leur FAQ. Mais je ne savais pas que Jehros en faisait partie, je suis agréablement surpris.


Jehros > Mal, non. Mais c'est, à mon avis, d'un intérêt assez limité.
Le péché originel de l'occident est la religion catholique dont un des aspect les plus haïssable est de nous avoir donné cet universalisme qui consiste à considérer que nos idées et concepts sont universels et s'appliquent (voir doivent s'appliquer) partout dans le monde.
Campbell c'est ça, c'est un schéma global et assez vague qu'on va imposer aux forceps à tous les récits de types mythologiques dans le but de souligner leurs similitudes quand c'est souvent leurs différences qui sont bien plus intéressantes et significatives. La théorie du Monomythe polis les récits et tend vers l'émergence une culture mondiale homogène et sans aspérités, tout rentrant dans le même moule. Elle est pour moi un pur produit de l'imaginaire occidental car elle le rassure en expliquant que partout dans le monde on pense comme lui.
Voila pourquoi j'ai beaucoup de mal quand la clique à Rafik Djoumi l'invoque pour légitimer des récits ambivalents et ambigus comme Avatar, d'autant plus quand à coté ce dernier balaye les théories structuralistes de Levi-Strauss, autrement plus sérieuses (puis merde, on est français on va quand même pas préférer Campbell à Levi-Strauss).

Maintenant je ne rejette pas les travaux de Campbell en bloc, son influence sur ces dernières 50 années dans la création est indéniable. D'autant plus quand le mythe moderne par excellence se revendique ouvertement de ses travaux. Mais à mes yeux le Monomythe c'est ça : plus intéressant en outil d'écriture qu'en grille d'analyse, surtout des œuvres qui le précèdent.
Je voudrais aller au bout de ma réflexion je dirais que plus que les écrits de Campbell c'est ce qu'on en a fait qui est important.

Ce qui me mène parfaitement à Freud dont je pense un peu la même chose. Je n'avais pas été particulièrement impressionné par mes lectures de Freud lui-même, mais ses théories ont tellement façonnées la pensée et la société occidentale du XXe siècle qu'on ne peut les ignorer. C'est pas tant que tous les hommes en occident avaient des problèmes avec leurs pères, c'est que Freud nous en a donné.

Je ne dis pas que les personnages de Finding Nemo ne représentent pas les troubles psychologiques que tu leurs attribues mais ça me semble être quelque chose qu'on peut faire avec beaucoup d'œuvres en fait. Et l'argument du "j'en veut pour preuve le fait que le champ de mines/les méduses ressemblent à un réseau neuronal" pour l'illustrer me laisse assez pantois. Pas Impressionné comme on dit chez les anglo-saxon. J'ai de gros doutes que ce soit ce dont Stanton voyait être le sujet de son film.


Ceci dit, j'attends tes prochaines vidéos (que ce soit chez M. Bobine ou sur ta chaine perso) avec impatience :wink:
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Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Dim 29 Jan 2017, 13:59

D'autant que même à l'international, la fameuse "toile structurale" de Levi-Strauss de laquelle émanent les mythes a eu un rayonnement intellectuel à peu près dix-mille fois supérieur aux écrits de Campbell.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Lun 30 Jan 2017, 23:37

Death Race 2050 : Second remake du Death Race 2000 de Paul Bartel après celui de Paul WS Anderson. Un film dont je suis particulièrement fan. Le côté iconoclaste et sale gosse du réalisateur fait des merveilles, bien aidé par un concept alors novateur et au service d'une critique acerbe de la société du divertissement. Sa direction artistique outrancière et des personnages surréalistes parachevaient le travail, au risque de se mettre à dos ceux qui ne seraient pas sensibles à ses "charmes" et ne verraient dans cette production Corman qu'une vaste kitscherie. Et puis il y avait Carradine et Stallone. La version de Paul WS Anderson ressemble plus à une adaptation de Mario Kart sous testostérone mais fonctionnait bien grâce à son côté bourrin décérébré. Avec l'élection de Donald Trump, nous n'avions probablement jamais eu autant besoin d'une remise au goût du jour, tout en étant plus proche de l'original dans l'esprit. A ce titre, nous célébrons le grand retour de l'Amérique dictatoriale, dystopique, et décadente.
Le Grand Frisson de Dimanche dernier suggérait que Death Race 2000 pouvait se voir comme un précurseur de Hunger Games ; plus j'y pense, plus cela fait sens : l'élite aux goûts vestimentaires douteux, le sang et les jeux pour garder la population sous contrôle, la condescendance extrême des journalistes, et les médias comme substitut à la religion, tout cela se retrouve dans les deux œuvres. Sauf que Death Race 2000 était infiniment plus violent, drôle, et subtil dans son message. Avec cette volonté de revenir aux sources - jusqu'à la reprise de plusieurs scènes emblématiques de l'original - Death Race 2050 fait preuve d'ambition. Le contrat est partiellement rempli. Le propos n'a jamais été aussi pertinent, malgré un final qui vire plutôt du côté du nihilisme, les dialogues sont globalement bien ciselés, et les nouveaux participants marquent les esprits autant que leurs prédécesseurs (même si cela manque de nazis). Le scénario regorge de petits ajouts sympathiques, comme les rednecks, les nouveaux noms des états ou des villes, ou les problèmes de virilité d'un des personnages. Là où cela ne va pas du tout, c'est dans une réalisation proche de celle d'une production The Asylum. Ou d'un téléfilm SyFy. Et je ne crois pas que cela vienne d'un manque de budget : certains effets spéciaux paraissent bel et bien pensés pour faire moisi, et l'enrobage de ce film ressemble trop à cela d'un faux-nanar pour être honnête. Au fil des années, le côté kitsch de l'original lui a imposé une image de nanar ; alors que cet aspect faisait sens dans le contexte du film, tout comme il fait sens dans Hunger Games (il faut vraiment que j'arrête de faire cette comparaison) : le design était pensé pour que les membres de la caste dirigeante nous paraissent outranciers, vulgaires, et décadents. Ici, la direction artistique est pensée pour émuler les tares habituelles du nanar, ce qui m'apparait comme un non-sens absolu. En plus d'être sacrément moche.
Death Race 2000 ne bénéficiait pas d'un gros budget, donc il adaptait son récit à ses moyens. Tandis que Death Race 2050 fonce sciemment dans le mur. Pour son propos, pour son humour, et quelques trouvailles judicieuses, Death Race 2050 ne mérite pas pour autant d'être trainé dans la boue. Mais mieux vaut revoir l'original. Ou même la version avec Statham.

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Messagede Aer le Mer 01 Fév 2017, 12:24

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mer 01 Fév 2017, 12:29

Denis Villeneuve va aussi réaliser Star Wars IX, Alien 5, et l'adaptation du Silmarillion :lol:

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Mer 01 Fév 2017, 12:37

Le Silmarillion bon courage pour en faire un film. Au delà de l'obstacle infranchissable que représente la famille Tolkien le récit ne se prête pas à l'adaptation en film tant c'est décousu. Quitte à fantasmer un nouveau LOTR je te conseille de porter ton choix sur Les Enfants d'Húrin qui lui pourrait faire quelque chose de pas mal si il n'est pas adapté en 3 films de 5H.
(mais ça ne se fera pas quoi qu'il arrive, hein. Faudra se contenter des remakes de LOTR et du Hobbit dans 20 ans)
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Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Mer 01 Fév 2017, 12:55

Adapter le Silmarillion dans sa globalité n'aurait aucun sens en effet, mais adapter l'histoire de Beren et Luthien, celle de Turin Turambar, ou celle Earendil, ou la chute de Gondolin, ou la partie principale de la guerre contre Morgoth du Quenta Silmarillion par contre, pourquoi pas.

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