The Batfleck est pourtant le meilleur élément du film. Loin devant Space Jesus, Wonder Potiche et le Joker en cosplay Zuckerberg.
Le problème de
BvS, au delà des incohérences à gauche à droite et des éléments incompréhensibles façon "
Martha ?", et donc ce qui le distingue des films formatés mais solides du MCU est double :
-C'est un film qui essaye d'être trois films à la fois. 1) La suite de
Man of Steel, avec Superman qui s'interroge sur la porté et le sens de son action. Mais ce film explose littéralement en vol avec la bombe au Capitol. 2) Une adaptation de
The Dark Knight Returns avec Batfacho qui part tabasser Superbôgoss parce que
reasons. Là aussi ce film ne va pas au bout et disparait avec "Martha ?". Et enfin 3) Le prologue à
Justice League, adapté de
La Mort de Superman, qui a pour but de pousser Batman à avoir une raison de réunir autour de lui les autres héros. C'est le seul des trois film qui va au bout, c'est aussi le plus court et celui qui ne débarque qu'à la fin.
Au milieu de tout ça il y a Wonder Woman, on sait pas pourquoi, les meilleurs chercheurs de la planète essayent encore de décoder son rôle dans ce film. Pour le moment la piste la plus probable serait le "Syndrome Nick Fury".
-Zack Snyder, un des pire réal qui officie à Hollywood. Je ne vais pas plagier Mr. Bobine en disant que c'est un mec plus intéressé par filmer des patates que faire des films, mais il a la bonne idée. Snyder est un réal plus intéressé par les "moments" que quoi que ce soit d'autre dans ses films. Il veut ces plans forts qu'il va pouvoir travailler des semaines entières pour les surhestétiser, les surralentir et tout. Et ça donne en effet souvent des moments forts, mais Snyder fait ça à l'envers. Au lieu de chercher les moments forts de ses scripts et les travailler, il part de ces moments et construits la scène autour, puis le film. Lui il veut filmer Superman les bras ouverts en posture christique, comment on en arrive là importe moins que l'image qu'il va offrir. Ce qui donne des films extrêmement décousus qui en font des tonnes pour connecter des instants forts. Ça fonctionnait avec
300, parce que le comics était assez similaire, mais dès
Watchmen c'est plus ça. J'en veut pour preuve que le meilleur moment de ce dernier est son générique,
littéralement une collection de "moments" les un à la suite des autres sans liens narratifs. Alors ouais, Snyder a pour lui d'avoir un style identifiable et créé des films avec une personnalité forte, mais quel tâcheron quand même.
Compare avec
Captain Stazuni vs. Tetsujin chez-marvel-en-face, autrement plus convenu et pas sans défauts. Mais au moins la confrontation que te vends l'affiche arrive au bon moment d'un script qui sait ce qu'il raconte et comment il veut y arriver. C'est autrement plus satisfaisant pour le spectateur.
Sinon les Razzies ont toujours été plus l'expression d'un consensus populaire chez un certain public qu'une vrai recherche des pires films et acteurs. D'où l'acharnement, par exemple, sur des films comme la seconde trilogie de
Star Wars,
Twillight ou
50 Shades of Grey. C'est plus drôle de taper sur un
blockbuster boursouflé au ralenti comme
Batmou v. Superkeum que sur une vraie bouse avec des prétentions artistique comme
The Neon Demon que personne n'a vu.