Le topic cinéma

[Zêta Amrith]

Tout compétent et sincère qu'il soit, le réalisateur aura du mal à justifier un film qui ne devrait pas exister en premier lieu. Sa chance à lui c'est que Riddley Scott, le sénile d'entre tous, est associé au projet et qu'après avoir flingué le mythe Alien il demeurera la cible de choix si BR se trivialise.

[Ramior]

Le fossoyeur est suit mata ou quoi ? Parce qu'il vient justement de sortir sur les films de suites étonnamment bonne:

[Aer]

J'avoue que je ne sais pas trop quoi penser de ce nouveau Blade Runner. Les infos étaient, le trailer est également, mais est quoi ? La est toute la question, je ne le trouve ni intriguant, ni palpitant, ni juste, ni faux, ni réussi, ni raté...
Aucune idée de quoi ça peut bien parler, à par qu'il y aura effectivement un "nouveau" Deckard qui rencontrera l'ancien, mais c'est bien maigre pour un synopsis.

[Tetho]

C'est simplement "inutile". C'est un film que personne ne voulait voir, comme tant d'autres cette année. Mais que des cadres de chez Warner ont validés parce qu'ils se fichent bien du contenu des films qu'ils produisent et que Ridley Scott à défaut d'arriver à appuyer sur la gâchette semble en plein suicide de son œuvre (Alien Covenant dans 6 mois les mecs, serrez les fesses).
Mais je crois que chez les spectateurs personne ne l'attendait. Ensuite je ne doute pas de la bonne volonté de Villeneuve ou Gostling, qui ont du se dire "quitte à ce que ça se fasse, autant que ça soit avec moi pour que je fasse tout mon possible pour que ça soit bien". Mais il y a tellement de voyants d'alerte au rouges déjà...

[Aer]

Oh wow en effet, serrons les fesses.

[Xanatos]

Voici la dernière vidéo ô combien passionnante de Mea consacrée au magnifique Batman Returns de Tim Burton et narrant sa genèse :

[guwange]

De Guillermo del Toro, j'ai vu les 2 Hellboy, le labyrinthe de Pan, Pacific Rim et Crimson Peak.
J'avais dans l'optique de voir Blade 2, puis on m'a dit qu'il faut tout de même voir le premier.
Chose faite pour le premier, et j'ai bien apprécié, c'est un bon divertissement, ça défoule.

La ligue des gentlemen extraordinaires, je l'avais vu et apprécié.
Puis, il est repassé dernièrement sur la TNT, j'ai dû regarder 15 minutes et j'ai encore apprécié le peu que j'ai vu.
Cet univers rétro-futuriste, j'adhère.
Puis, là cet après-midi après avoir vu Blade premier du nom, je vois que son réalisateur est aussi celui de la ligue des gentlemen extraordinaires. Je clique sur sa fiche allociné et je vois que la ligue des gentlemen extraordinaires se fait descendre là-bas.
Même le fossoyeur des films sur une de ses vidéos sur les pires derniers rôles, glisse en une phrase, une mauvaise critique de ce film.
Pour info, je n'ai jamais lu le comics, et je sais que beaucoup ont dû défoncer le film car ça n' a pas la même saveur que la bd.
Pas grave, j'assume devant vous, j'ai bien kiffé ce film.

[Ialda]

La Ligue des gentlemen extraordinaires est sorti la même année que Sky Captain and the World of Tomorrow qui proposait lui aussi son lot d'aventure pulp et de génie du mal planqué dans sa base secrète d'où il veut conquérir ou détruire le reste du monde. Forcément, Sean Connery ou pas Sean Connery, on relativise après ça

(j'aime bien la League moi aussi; pas lu le comics, j'ai l'impression qu'on fait une overdose de steampunk depuis début 2000 alors que le genre était injustement boudé la décennie précédente - on est passé d'un extrême à un autre)

[guwange]

Ok, je note ton sky captain et d'après les retours, il faut que je sois en mode pulp avec des acteurs qui surjouent pour mieux coller à l'esprit.

Quant à blade 2, je l'ai vu hier soir et je suis en contradiction avec l'avis général car je préfère le premier blade.
D'après les retours sur Blade 2, les gens étaient époustouflés par cette nouvelle façon de filmer à l'époque à base de ralenti à la Matrix etc... Maintenant, ça me parait juste un schéma standard tant on a été habitué à ce type de plan.
Les gens avaient aussi kiffé les bastons dont surtout la dernière qui avait fait de l'effet à l'époque.
Moi c'est le contraire, le peu que j'ai vu de Donnie Yen, sa même façon de se bastonner comme dans le sens du devoir 4, ça rend mieux que les grosses bastons de vampires survitaminées. Dommage que Donnie Yen a juste un rôle de figurant car si il avait été mis en avant, j'aurais vraiment kiffé et ça aurait augmenté mon divertissement.
Ce que je lis aussi dans les critiques, c'est que chaque plan est maîtrisé.
Sincèrement, ça me paraissait bien mis en scène mais de Guillermo del Toro, vu que j'ai vu ses autres travaux où il se lâche vraiment comme dans Hellboy, le labyrinthe de Pan etc..., ce blade 2 me paraissait scolaire par rapport à son style flamboyant.
Bref la vérité, c'est que j'ai préféré l'ambiance 90's du premier blade, j'ai préféré ses antagonistes Deacon Frost et ses compagnons, je suis plus rentré dans le move de ce film-là.

[Aer]

Je fais partis de ces gens qui préfèrent effectivement le 2 au 1, nonobstant le fait qu'à l'époque je ne connaissais pas du tout le réalisateur, ni n'avait fait gaffe à qui c'était.
Maintenant je ne pense pas que mon avis changerait même en les revoyant de nos jours, le premier était quand même ultra cheap et ça se voyait bien à l'écran, la ou le deux proposait effectivement un sacré spectacle. Puis c'était l'un de ces premiers films de franchise qui foutait une claque (après le passage de choses comme Juge Dredd ou Whatever Mario (j'aime beaucoup le vieux Juge Dredd mais quand même)).
Après ça reste un "travail de commande" et je ne sais pas si son style était déjà bien personnifié ?

[guwange]

Je ne te cacherais pas que j'ai senti un coup de mou à un moment dans le premier blade, mais heureusement la dernière demi-heure m'a servi le pop-corn 80's 90's, à savoir le genre de scène que l'on voit dans les films d'aventure à la indiana jones; un rituel et son folklore qui va avec.
Pour le côté spectacle du 2, dommage qu'on grille à mille km que l'unité d'élite des vampires sont des bras cassés à part Donnie Yen. Pourtant, ça avait bien commencé la première rencontre en mode baston de Wesley Snipes contre 2 membres de cette unité d'élite. ( dont la fille )
Il y avait de la bonne chorégraphie...

Comme tu le dis, ça reste des oeuvres de commande.
Mais bon de Guillermo del Toro, ce Blade 2 a sûrement été le travail qui lui a permis d'exiger ensuite, d'exploiter toute sa liberté artistique pour les autres projets Holywoodiens à venir.

[guwange]

J'ai bien noté le jeu sur les couleurs etc..., y a du Guillermo del Toro dedans mais je trouve que c'est timide par rapport à ce qu'il y aura par la suite. ( labyrinthe de Pan, Hellboy, crimson peak )
Je ne sais pas, y a des choses sur Blade 2 qui m'ont paru scolaires dans ce film, notamment une bande-son à base de rap US que l'on voyait trop souvent à l'époque.
Vous l'aurez compris, je préfère le formatage oldschool...

[Aer]

Mec, on a déjà discuté de ça à l'époque sur le forum et nous sommes tous d'accord pour dire que l'ADN du geek 80s est dans le rap.

/insert turtle_rap.avi

[Tetho]

Blade 2 a quand même une esthétique à des kilomètres du premier. Rien que le gros monstre vampire hybride il crie "Del Toro m'a créer". Et l'histoire est plus mieux quand même, la fin est vraiment super en terme d'émotions et tout.
Je ne crois pas avoir revu le film, mais à l'époque c'était tout ce qu'on voulait avec ces effets matrixiens de poseurs et Wesley Snipes qui ne bouge pas le sourcils alors qu'il extermine tout ces vampires.

[guwange]

Oui pour le rap, mais c'était underground, ça sentait la rue.
A partir des années 2000, c'est récupéré par les bobos de Neuilly et ça n'a pas plus la même saveur...

Oui, Blade 2 a une esthétique travaillée, le découpage de monstre fait plaisir notamment quand ils ouvrent le cadavre du vampire pour en voir l'intérieur, c'est visqueux, très bien détaillé.

Mais bon, Blade 1 ça a une esthétique 80's pour un film de 90's, y a une ambiance New York sombre, ça fait un peu Robocop, le truc malfamé quoi. Je préfère l'histoire du 1, avec le côté archéologique de la bible des vampires, ses écrits à décoder, son rituel à la fin. La scène où Frost à la fin est déchiqueté et se reconstitue, ça fait classe.
Le perso féminin du 1, ça me fait penser au perso féminin de commando de Shwarzy qu'il faut protéger ( très 80's ), la relation père-fils du 1 et la supposée mort du père dans le 1, ça le fait.
Son retour dans le 2 est tiré par les cheveux.
Ron perlman dans le 2, je préfère son alter-ego du 1 à savoir donal logue...
Je préfère le méchant du 1.
Les explosions à la hokuto no ken dans le 1 etc...

[asakura]

Tetho > Same shit hein, je parlais de Dune uniquement parce qu'il était cité la. J'ai vu le pilote du Maitre du Haut Chatâl et je ne comprends toujours pas l'intérêt d'une série, que je n'ai pas poursuivi du coup.
Mais ça fait des années que les fans s'excitent sur une adaptation de Dune alors qu'on en a déjà eu deux (et malgré ce qu'on peut dire sur le film, la série télé était assez respectueuse du matériel). Et puis Dune c'est de la merde et faudra bien que ça rentre un jour.

Xanatos >

[Montrer] Spoiler

Nous avions eu avec un ami un débat assez passionnant sur la fin du film dernièrement, ou lui soutenait la thèse que la Chose était en faite McReady, et je dois dire que ça se tenait aussi. Je pense que Carpenter a bien fait exprès de laisser la porte grande ouverte sur toutes les interprétations possibles.

Mad Movie a enfin apporté la réponse dans le numéro de septembre. Dans une interview Carpenter a indiqué que les yeux de la chose n'était JAMAIS éclairés. Et qu'il suffisait d'observer donc les yeux pour savoir qui elle est.

[Zêta Amrith]

Mec, on a déjà discuté de ça à l'époque sur le forum et nous sommes tous d'accord pour dire que l'ADN du geek 80s est dans le rap.

Non on a juste dit que le clip "rap" des Tortues Ninja (1990) captiverait les archéologues de l'an 3000, si toutefois l'humanité est encore là, quant à la signification à accorder à la pop-culture de leurs ancêtres.
Sinon la bande-son de Blade... ouais en partie, sauf que les meilleurs tracks sont ceux qui ne figurent pas dans le film, justement. Vrai que l'OST du second volet se voulait plus branchouillarde cependant.

La référence absolue du genre demeure - et compte tenu de la situation du sample aujourd'hui, on peut dire je crois demeurera - l'OST du long-métrage Ghost Dog par RZA du Wu-Tang en 1999, dont le volume "Music From" n'est paru qu'au Japon et coûtait un max. Par ailleurs un petit film sympathique, relecture urbaine du Samourai de Melville, réhaussé par Forest Whitaker qui de toutes façons réhausse tout.

[Tetho]

"Fiston, je n'ai strictement aucune idée de ce que je fais là."

Mais j'approuve Ghost Dog, film solide et éminemment sympathique.

[Calypolite]

Tetho > Same shit hein, je parlais de Dune uniquement parce qu'il était cité la. J'ai vu le pilote du Maitre du Haut Chatâl et je ne comprends toujours pas l'intérêt d'une série, que je n'ai pas poursuivi du coup.
Mais ça fait des années que les fans s'excitent sur une adaptation de Dune alors qu'on en a déjà eu deux (et malgré ce qu'on peut dire sur le film, la série télé était assez respectueuse du matériel). Et puis Dune c'est de la merde et faudra bien que ça rentre un jour.

Xanatos >

[Montrer] Spoiler

Nous avions eu avec un ami un débat assez passionnant sur la fin du film dernièrement, ou lui soutenait la thèse que la Chose était en faite McReady, et je dois dire que ça se tenait aussi. Je pense que Carpenter a bien fait exprès de laisser la porte grande ouverte sur toutes les interprétations possibles.

Mad Movie a enfin apporté la réponse dans le numéro de septembre. Dans une interview Carpenter a indiqué que les yeux de la chose n'était JAMAIS éclairés. Et qu'il suffisait d'observer donc les yeux pour savoir qui elle est.

J'avais vu une théorie sympa sur The Thing sur youtube (à 21'98) :
https://www.youtube.com/watch?v=qXn_PHW3RLw

Sinon pour Blade, le second et de mon avis bien meilleur au premier. Le premier avait mis la barre haut avec la scène d'ouverture dans la boite de nuit mais après, le film redescend comme un soufflé. Le 2 n'a pas ce problème de rythme et nous offre un esthétisme que j'adore (seul la scène de fight devant les projecteur entre Blade et Nyssa fait vraiment cheap). De plus, la relation entre Nyssa et Blade dans le film est vraiment belle (et puis ce casting : Ron Perlman, Norman Reedus, Donnie Yen...)
Quand à la musique, je n'ai qu'une chose à dire :
https://www.youtube.com/watch?v=_fkUccUFShs
Théâtrale mais que c'est bon

[Tetho]

Mad Movie a enfin apporté la réponse dans le numéro de septembre. Dans une interview Carpenter a indiqué que les yeux de la chose n'était JAMAIS éclairés. Et qu'il suffisait d'observer donc les yeux pour savoir qui elle est.

Encore un qui a manqué une occasion de se taire. C'est si compliqué de comprendre que l'ambiguïté de la chose fait tout son sel ?
Vivement que Kubrick sorte de sa tombe pour nous expliquer en détails ce qu'est le monolithe et décortiquer la fin de 2001.

[Calypolite]

Mad Movie a enfin apporté la réponse dans le numéro de septembre. Dans une interview Carpenter a indiqué que les yeux de la chose n'était JAMAIS éclairés. Et qu'il suffisait d'observer donc les yeux pour savoir qui elle est.

Encore un qui a manqué une occasion de se taire. C'est si compliqué de comprendre que l'ambiguïté de la chose fait tout son sel ?
Vivement que Kubrick sorte de sa tombe pour nous expliquer en détails ce qu'est le monolithe et décortiquer la fin de 2001.

Le top reste de révélé la nature de Deckard et ensuite de faire une suite 20 ans après...

Comment remettre de l'huile sur le feu

[Merlin]

Caly ! Ca faisait un bail.

[Gemini]

Mo : Ou The Boxer's Omen. Un boxeur Hong-kongais doit devenir moine bouddhiste afin de combattre un sorcier. Ça, c'est pour le pitch de départ. Ce film de 1983 s'inscrit dans la période de déclin de la mythique Shaw Brothers, et surtout dans la même mouvance post-Zu que les incroyables Buddha's Palm et Holy Flame of the Martial World. Sauf qu'ici, nous ne sommes pas dans du wu xia mais dans un récit contemporain porté sur l'horreur, puisant allégrement dans le Bouddhisme et le folklore Thaïlandais.
Si le scénario lui-même parait relativement convenu - et j'insiste sur le relativement - ce sont surtout le traitement visuel et les personnages qui détonnent et font de Mo une œuvre unique en son genre. L'antagoniste ressemble à un petit hippie frisé brun à moustache bondissant dans tous les sens, surexcité et avec une voix haut-perchée des plus déstabilisants compte-tenu de la menace qu'il est censé représenter. Les lumières feraient passer Mario Bava pour un parangon de sobriété et le film regorge de scènes recherchées aux styles hallucinants ; si le Joueur du Grenier devait un jour voir ce long-métrage et produire une vidéo à son sujet, la moitié des mots employés appartiendraient au champ lexical de la drogue (d'autant qu'une partie se déroule à Katmandou). Surtout, Mo propose de nombreuses pratiques de magie noire originales, captivantes, mais éprouvantes ; je n'avais pas eu l'estomac retourné à ce point depuis Cannibal Holocaust, et croyez bien je ne fais pas cette comparaison à la légère. Je vous déconseille de manger trop lourd avant de regarder ce film. Cela en fait une expérience tout sauf évidente, et je ne peux décemment pas le recommander à n'importe qui. Mais si vous vous lancez dedans, je pense que vous découvrirez une œuvre comme vous n'en aviez jamais vu.

[Ialda]

Vu, et si j'ai l'impression d'avoir encore moins pigé ce qu'il se passait que pour Buddha's Palm et Holy Flame of the Martial World, ce fut fabuleux à voir - un peu comme si on tenait le chaînon manquant entre le giallo horrifique, les midnights movies et Jodo dans ses oeuvres d'un côté, et certains titres barrés de la production nippone comme Tetsuo et surtout les scènes d'exorcisme d'un Kujaku-oh de l'autre : même sens du carnavalesque de mauvais goût propulsé par le top des effets spéciaux des années 80, un vrai régal.

Vraiment merci à toi pour la découverte

[Gemini]

Atlantis, Terre Engloutie : Un peplum produit et réalisé par George Pal, dont je suppose que vous vous doutez du sujet, en l'occurrence traité façon Les Derniers Jours de Pompéi. Ou plutôt façon Sodome et Gomorrhe : le film est parcouru de moralité judéo-chrétienne à un point qui vire à l'absurde compte-tenu du contexte, allant jusqu'à faire porter la responsabilité de la destruction de l'Atlantide à un Dieu punissant l'immoralité et le bellicisme des Atlantes. Le scénario est cousu de fil blanc, prévisible de bout-en-bout, avec un personnage de princesse passant un peu vite de la fille à papa hautaine à l'amoureuse transie. Il comporte quelques rares bonnes idées comme l'intrusion de la science dans un péplum, mais certaines - en particulier les expériences sur les humains - n'ont absolument aucune finalité sinon celle de souligner un peu plus que les Atlantes auront bien mérité ce qui ne manquera pas de leur tomber sur la figure. Pour ne rien arranger, le héros manque de charisme, et le film souffre de nombreux problèmes techniques, faux-raccords, effets spéciaux qui ne fonctionnent pas toujours, jusqu'à un Neptune dont le maquillage ne résiste absolument pas à l'eau (c'est balot). Vous l'aurez compris, cela ne vaut vraiment pas la peine de s'y attarder.