Concernant les monnaies parallèles, elles existent depuis un quarantaine d'années ; mais depuis le crash de 2008, c'est devenu tout simplement ingérable. Une recherche rapide sur Google me ramène
ici. Tout ceci est évidemment fondamentalement anticonstitutionnel. Sur le cas de l'étalon-or, plusieurs états,
comme la Virginie qui l'annonce publiquement, souhaitent qu'il soit réintroduit pour que cesse la folie d'imprimerie de billets ; légalement, c'est tout ce qu'ils peuvent faire (exprimer une opinion), mais dans les faits, c'est déjà très largement appliqué :
exemple avec l'Utah, où, "
under the legislation that has been drafted, Utah residents could mint their own gold or silver coins, a storehouse would be created to stockpile the precious metal and the Utah Defense Force, an arcane state militia that may be called and armed by the governor, would be responsible for securing the inventories". En temps normal, ça s'appelle une
crise constitutionnelle et ça aurait d'ores et déjà dû faire péter le pays ;
et ça, c'était il y a deux ans!
Ce qui m'amène à dire que les États-Unis n'existent que sur la scène internationale par l'entremise du gouvernement fédéral, avec tous les médias de la Terre qui leur lèchent les bottes. Le territoire américain, lui, est un gigantesque
far west à l'ancienne.
Concernant les sociétés parallèles plus globalement, l'exemple le plus connu est évidemment celui des Amish, mais dans un cadre beaucoup moins religieux, des milliers, si ce n'est des dizaines de milliers de villages, de villes,
voire plus large, vivent aujourd'hui sur le modèle américain du XIXe siècle (Lénine qualifiait l'Amérique d'avant 1913 d'exemple d'état socialiste), ou des kibboutz israéliens des années 70. Le phénomène se développe depuis les années 70, après des décennies d'exode rural ; ces démarches rencontrent un succès fou sur Internet, que ce soit
autonome ou
institutionnalisé ; des dizaines de livres comme
celui-ci ou
celui-là rencontrent un succès fou en librairie (d'autant plus qu'aux États-Unis, les livres sont cinq fois moins chers qu'en Europe). Comme je le disais, certains impriment leur propre monnaie, mais beaucoup utilisent tout simplement les métaux de référence ; les ventes des pièces d'argent, notamment,
ont récemment explosé aux États-Unis, l'argent étant par ailleurs beaucoup plus important que l'or puisqu'une once d'or (28 grammes) "vaut" 1500$ tandis que l'once d'argent en "vaut" 30$ et a donc immédiatement vocation à devenir une monnaie pour des échanges quotidiens (bouffe, etc.).
Les cours actuels de l'or et de l'argent sont de la pure science-fiction, j'ai demandé des explications à plusieurs "connaisseurs" à la fac, personne n'a été capable de me répondre.
Tout ceci est
extrêmement grave et témoigne à mon avis de la dislocation très largement amorcée (si elle n'est pas d'ores et déjà totalement effective...) de ce pays.
En face, l'état fédéral, pour se garder une contenance, a progressivement réduit à néant les droits constitutionnels de ses citoyens (admis de tous aujourd'hui) ; et sans même aborder les cas du Patriot Act et du fameux DNAA H.R. 1540 articles 1021 et ss., on peut tout simplement faire remarquer que la FEMA, qui a récupéré des budgets pharaoniques ces dix dernières années, a développé des projets
tout bonnement a-hu-ris-sants.
La liberté de presse aux États-Unis (l'avantage d'un pays bordélique, c'est que c'est ingérable et donc tout passe) fait qu'on a accès à toutes ces informations, et
l'esprit américain a permis aux citoyens de progressivement s'y adapter. (Ah oui, je parle même pas du fait que 80% des foyers américains sont armés, et que
tous les magasins de munitions sont, en ce moment même, absolument vides).
De ce que je sais, l'Europe, où les pays sont plus petits et donc plus gérables, accusent un sérieux retard sur le plan de l'émancipation citoyenne des injonctions des états (tout ce qui est autonome et échappe au contrôle et à la procédure légale échappe aussi à l'impôt et à la taxation, d'où le fait que l'état fédéral américain voit d'un très mauvais oeil ce qui se passe là-bas en ce moment ne serait-ce que pour ses revenus fiscaux -
je ne m'étalerai pas sur les délires de domination des élites folles furieuses, on me traiterait immédiatement de complotiste), états dont par ailleurs tout le monde fait le constat quotidien de la faillite, de l'incompétence, et de la dérive totalitaire. En y repensant, je me dis que vu la taille minuscule des états européens (je vous rappelle que
le Texas à lui seul, c'est toute l'Europe de l'Ouest et que
les États-Unis, c'est trois fois l'Europe), les coups de forces sont peut-être moins improbables qu'il n'y paraît. S'il a pu y avoir des coups de forces par le haut en un weekend (Italie, Grèce), pourquoi pas par le bas.