Le topic cinéma

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Tetho
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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Dim 16 Oct 2016, 12:20

Je l'admire plutôt pour ce choix, maintenant qu'il n'est plus Jean Dujardin mais Academy Award Winner Jean Dujardin et alors que tout le monde n'attends qu'un troisième OSS117. Le film sera surement naze, je ne compte pas aller le voir, mais sa volonté de revenir à cet humour de café-théâtre qui sont ses origines et à ce personnage que plus personne n'imaginait revoir parce que lui ça l'amuse force mon respect. Mine de rien c'est une forme de prise de risque.

Je me demande vraiment quel va être le succès du film. Le premier film a plus de 10 ans et les sketches TV sont antédiluvien, je doute que le nom de Brice de Nice parle aux ados actuels et nous on est passé à autre chose.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Dim 16 Oct 2016, 12:51

Tetho a écrit:Bravo, tu viens de te faire casser. Comme toutes les autres personnes rationnelles qui se sont posées la question.

Ce n'est pas une question de rationalité, mais plutôt que je ne suis absolument plus l'actualité du cinéma fromage-qui-pue depuis que j'ai réussi à lui échapper en m'exilant :mrgreen:

Tetho a écrit:Mine de rien c'est une forme de prise de risque.

Un peu de sérieux. Lorsqu'il a reçu son Academy Awards, une partie de la presse américaine se demandait s'il ne deviendrait pas le nouveau Roberto Benigni, soit un acteur qui n'arriverait jamais à capitaliser sur cette récompense et à se bâtir une carrière digne de ce nom. Or, c'est exactement ce qui s'est passé. Hormis un second rôle chez Martin Scorsese, il n'a jamais réussi à rebondir. Donc Brice de Nice apparait comme une valeur refuge, un personnage qui lui a valu le succès et sur lequel il va chercher à capitaliser.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Xanatos le Dim 16 Oct 2016, 12:58

En même temps, vu la tronche du cinéma cinématographique live Français actuel qui est absolument affligeant, tu ne loupes pas grand chose Gemini ! :lol:
Autant le cinéma d'animation Française moderne a donné lieu à plusieurs long métrages d'animation excellents et fascinants, autant le cinéma live Français actuel, entre les comédies pas drôles et les "drames" criards et larmoyants, on nage dans les navets !
Elle est loin l'époque où le cinéma Français produisait des vrais chefs d'oeuvres du 7e art tels que "Peur sur la ville" de Henri Verneuil...
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Messagede mangakam le Dim 16 Oct 2016, 13:14

C'est un film que j'irais voir et vu la bande annonce je doute être déçu , une bande tranche de rigolade en perspective :D

Et ça me rappelle qu'il avais lancer la mode "Je t'ai cassé" quand le film était sortir.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Dim 16 Oct 2016, 13:14

Gemini > Sérieux, Brice de Nice valeur refuge ? Il veut juste déconner et profites du fait qu'on veut bien le payer (cher, j'espère) pour. Si il voulait une valeur refuge il aurait fait en sorte de produire le troisième OSS117 qui aurait déplacé des millions de français en salles et pour lequel on aurait loué les qualités de son humour à la fois subtile et burlesque, de son jeu d'acteur et j'en passe. Là Brice 3 ça va être la volée de bois vert par la critique et il le savait probablement quand il a signé.
Et mine de rien Dujardin s'est construit une vraie carrure d'acteur dramatique depuis son oscar. Il était très bon dans La French, en face d'un Gilles Lelouch tout aussi bon. (j'en profite pour conseiller le film à Xanatos au passage, si il veut voir un film français solide, sur le fond comme la forme).
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Re: Le topic cinéma

Messagede Xanatos le Dim 16 Oct 2016, 13:28

Ok merci du conseil Tetho, je jetterai un coup d'oeil à ce film. ;)
Et je suis d'accord pour dire que Dujardin n'excelle pas que dans le domaine de la comédie, c'est un acteur polyvalent que j'aime bien.
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Messagede Zêta Amrith le Dim 16 Oct 2016, 14:10

Avoir le choix de ses films puis choisir de faire Brice 3, quelque part oui c'est couillu. Il s'est peut-être dit que dans quelques années il serait trop vieux et que c'était sa dernière chance de jouer le débilos.

L'humour punchline de ce type de films ne vieillit pas toujours bien mais faut reconnaître la longévité de la formule "T'es comme le c-cédille de Surf t'existes pas" encore utilisée en 2016.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Mar 18 Oct 2016, 22:09

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Re: Le topic cinéma

Messagede Xanatos le Mer 19 Oct 2016, 08:48

Un Honest trailer qui me conforte dans l'idée de ne pas regarder ce film, les bandes annonces officielles ne m'ayant déjà pas du tout donné envie de le voir.

Je remarque en tout cas que Screen Junkies a désactivé les commentaires pour ce honest trailer de Ghostbusters 2016.

Je les comprends, il faut dire que les détracteurs les plus virulents de ce reboot, tout comme les plus fervents fans de celui ci se sont montrés ces derniers mois INSUPPORTABLES: Chacun des deux "camps" passaient tout leur temps à vociférer des horreurs et à proférer des insultes à tout bout de champ envers celles et ceux ne partageant pas leur "illustre" avis. A côté, même la "flame war" que Batman V Superman de Zack Snyder a suscité paraît toute gentillette en comparaison !

Le pire c'est que même un youtuber jovial, enthousiaste, sympa et rigolo comme le Black Nerd s'est fait insulter par les DEUX camps parce qu'il s'apprêtait à faire une critique du film !
Oui, lui ! :shock:

Image

C'est vraiment n'importe quoi, alors que le bonhomme en question n'est pas du tout un rageux, au contraire, il est marrant, ne se prend pas au sérieux et n'a jamais eu d'avis péremptoire.



On sent en tout cas dans cette vidéo le ressentiment qu'il a eu envers ce film à cause de tous les idiots qui lui sont rentrés dans le lard AVANT même qu'il la réalise !


Pareil pour James Rolfe alias l'Angry Video Game Nerd: c'est un fan inconditionnel du film original, il aime bien aussi sa suite et il a fait une vidéo où il disait qu'il ne regarderait pas le reboot de 2016 car il ne l'intéresse pas. Et bien idem, lui aussi s'est fait traîner dans la boue !



C'est dingue et flippant de voir comme ce reboot suscite des réactions aussi disproportionnées, violentes et hargneuses, c'est vraiment le niveau zéro de Internet.

Si tu ne vas pas le voir: "Tu es un sale porc misogyne qui mériterait de brûler en enfer !"
Si tu vas le voir: "Tu es un sale traître aux films originaux qui mériterait de brûler en enfer (bis) !"

Pour ma part, je suis un très grand fan des deux films originaux de Ghostbusters que j'avais pu voir au cinéma lors de leurs sorties respectives, le premier opus est l'un de mes films cultes et j'aime beaucoup aussi sa suite.
Je ne suis pas allé voir le reboot car les bandes annonces ne m'ont pas convaincu et aucun des passages comiques ne m'ont fait rire ou sourire. Mais ce n'est pas pour ça que j'aurai eu l'idée profondément débile d'insulter les gens partis le regarder ou qui l'ont apprécié ! :roll:

A noter aussi que Mea a beaucoup aimé ce reboot, mais il a préféré ne pas faire de vidéo critique sur celui ci.
Il s'était fait insulter par des abrutis qui lui avaient cherché des poux dans la tête uniquement parce qu'il a détesté Batman V Superman et très franchement, je comprends qu'il ne veuille pas revivre ça avec Ghostbusters.
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Messagede Zêta Amrith le Mer 19 Oct 2016, 12:54

Les "camps" c'était avant la sortie du film, lorsqu'il n'y avait que des procès d'intention à faire.
Ca paraît loin face au résultat.

Un film de manchot tourné dans trois couloirs et autour du même pâté de maison (jamais l'impression une fois en deux heures qu'elles quittent leur quartier), hyper-redondant (genre quatre scènes où elles testent le matériel), des caméos de la honte et un méchant ne représentant aucune menace. Tout n'est que prétexte à du one-(wo)man-show en roue libre et monté n'importe comment, ce qui nous vaut des gags sur les pets, des joutes façon Ally McBeal et du name-drop. Ce n'est même pas un film mais un monticule de scènes n'ayant aucune volonté de former une locomotive dramatique.

L'antithèse de la passion et du sérieux investis dans le script de l'original.

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Messagede Tetho le Mer 19 Oct 2016, 14:44

Le film fait son taf pendant une bonne moitié/deux tiers, avant que la fin éléphantasmagorique débarque avec Chris Hemsorth en méchant et le numéros musical coupé-mais-réintégré-aux-générique-de-fin. Et que du coup tu te demandes si le fait que le méchant soitu n horrible troll d'une autre époque qui disparait à la moitié n'est pas le résultat de reshoots en réponse à l'accueil du film en ligne.

Mais le vrai problème du film c'est qu'il existe un film du même non et qui raconte la même histoire mais qui est un million de fois mieux. Du coup voila...

Je maintiens que si ils en avaient fait un soft reboot ça serait mieux passé. On dit qu'à un moment dans les années 90 les Ghostbusters originaux ont bannis pour de bons les spectres de New-York et que par conséquent ils se sont condamnés eux-même au chômage et de là se sont séparés et disparus de la circulation. On garde les mêmes 4 filles, on fait des deux héroïnes des fans des recherches de Stanz et Spengler qui essayent de recréer leur matos sans grands résultats. D'un coup les fantômes reviennent, elles tombent pendant leurs enquêtes sur la black qui est la nièce de Zeddemore et leur permet de retrouver ce dernier et Stanz qui décident de leur filer leur matos et notes de recherches (Spengler est mort, bien évidement) qu'elles se mettent à bidouiller et améliorer. Et de là on embraye sur plus ou moins le même film. On peut même améliorer des scènes comme celle à la caserne de pompier avec Stanz qui lâche à l'agent immobilier un "vous savez combien on payait il y a 30 ans ?".
Aykroyd était prêt à faire une apparition plus longue et Hudson n'aurait sans doute pas dit non à un rôle secondaire étendu vu qu'il accepte d'apparaitre en costume de chasseur de fantôme à vos réceptions, mariages, communion et bar-mitzva. On refuse son caméo à Murray parce qu'il ne fera que de la merde et qu'il est le connard qui a torpillé le projet de 3e film pendant 20 ans avec ses "Should I stay or should I go?", et on voit si on peut trouver une apparition pertinente pour Potts et Weaver.

Ça n'en aurait probablement pas fait un film significativement meilleur, mais ça aurait réglé le problème du script de la paresse ultime qui prend le terme remake un peu trop au pied de la lettre et tempéré les réactions démesurées en ligne.


Zêta Amrith a écrit:Un film de manchot tourné dans trois couloirs et autour du même pâté de maison (jamais l'impression une fois en deux heures qu'elles quittent leur quartier)

C'était aussi le cas de l'original, non ? De souvenir il y a pas un moment où il quittent Manhattan.



Xanatos > le problème avec Rofl c'est qu'il a défendu le droit à exister du reboot live des Tortues Jeannine au nom du fait "qu'elles sont une vision différentes et que c'est ça qui est intéréssant", puis là te dit qu'il n'ira même pas voir le film parce que ça a violé son enfance dès les bandes-annonces. Sacrés doubles standards.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Mer 19 Oct 2016, 17:59

Tetho a écrit:C'était aussi le cas de l'original, non ? De souvenir il y a pas un moment où il quittent Manhattan.


Vrai, mais Manhattan c’est grand, c’est varié et c’est l’idée qu’en renvoyait le premier film au travers de scènes sur le Bridge et d’autres à Central Park – et même ironiquement deux séquences tournées en Californie. On y passait de l’architecture gothique de l’immeuble de Dana à l’hôtel cosi, du parc naturel aux abords du quartier d’affaires à la caserne bordélique. Le combat a lieu au sommet de la structure, après avoir gravi de nombreux étages comme pour figurer l’initiation précédant la révélation, il y a une échelle de grandeur à l’écran. Ca n’est pas cet espèce de huit-clos permanent typique de Paul Feig, réalisateur de stand-up, qui lorsqu’il sort de ses décors de plateau nous montre un ciel bleu et des policiers qui dansent. Où chaque rue se ressemble parce que tout est tourné dans le même coin. J’ai toujours considéré New-York comme l’un des personnages du film original ; la ville est citée à plusieurs reprises dans les dialogues, je n’ai pas le souvenir que ce soit le cas dans le reboot.

Mais il est évident que ça n’est qu’un reproche symbolique de la paresse du reboot, très périphérique, et que le centre du problème n’est pas vraiment là. Il est plutôt dans tout ce que les thuriféraires du premier redoutaient, car c’est une erreur très commune même parmi certains critiques sérieux : en lieu de film fantastique/SF matiné d’éléments comiques, GB2016 est un film (à vocation) comique matiné d’éléments fantastiques/SF. Il y a une méprise totale quant à ce qui faisait l’intérêt du métrage de Reitman, Ramis et Aykroyd. Aucun des quatre personnages – ne parlons pas du cinquième – ne prend la mesure de la menace, par conséquent de menace il n’est pas question une fois en deux heures. L’original était une variation autour du thème de l’Apocalypse, en cela il était précurseur du trend millénariste film et TV des années 90, et au moins deux des quatre protagonistes étaient des convaincus annonçant dans le vide que quelque chose de terrible se prépare en représailles de ce que les Hommes sont devenus durant la Grande Guerre ; c’est présent jusque dans le trailer d’époque qui disait "C’est une histoire à propos d’eux, de vous, et de la fin du monde". GB2016 passées trente premières minutes qui se défendent (c’est en grande partie du copier-coller), c’est quatre filles qui tirent – littéralement – des rayons lasers dans les couilles du fantôme en chef parce qu’entre autres tares c’est un goujat.



Le seul moment à peine intense du reboot est un truc de fan-service purement gratuit où Rowan se transforme en ce que tu sais, qui fait plaisir à tout le monde mais sans autre effet que ça. Je pourrais énumérer la dizaine de trucs cools du film, mais ça me rappellerait à quel point ça ne concerne que des choses anecdotiques sans lien avec le récit. Tout ce qui importe est foiré à divers degrés, et pas seulement le méchant. L’enquête qui consiste à cocher des croix sur une carte après une heure trente de digressions, le dénouement qui repose sur la bonne volonté de Slimer qui repasse par là, juste wow.

Quand tu compares à la construction et surtout au climax exemplaire de l’original où tout s’accélère d’un coup (la commission environnementale qui libère tous les fantômes stockés dans le QG, l’éveil des cerbères de Gozer, les héros mis en état d’arrestation et même Spengler se mettant à insulter son interlocuteur pour illustrer que la situation est grave, le tout sur une musique anxiogène et sans se départir de sa légèreté via les pitreries de Slimer), vraiment une référence sous-estimée en termes d’impulsion dramatique, ça fait plus que de la peine, c’est injurieux.

Selon l’humeur je pourrais affirmer que presque tout est anti-cinématographique dans le film de Feig, depuis les quatre personnages quasi-interchangeables (une erreur de débutant), sans relai à l’extérieur (Kevin n’aurait pas dû être standardiste mais qqchose comme leur premier fan) et constamment ensemble à l’écran sans pouvoir respirer, jusqu’au jeu de ping-pong éreintant qui consiste à ne jamais laisser vivre une réplique sans qu’elle ne soit immédiatement coupée par une blague de lycéen ou un easter-egg. 150 millions de dollars ça fait cher le talk-show.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Mer 19 Oct 2016, 18:34

Le dernier point est très vrai. Un pote m'avait fait la remarque très juste qu'à chaque fois que le film a un bon gag, il y en a, il est suivi immédiatement d'un très mauvais qui vient l'anéantir. Comme quand Kevin parle de ses lunettes sans verres, c'est un bon gag bien joué et tout, et immédiatement après il part sur sa diatribe sur son chat complètement surréaliste et pas drôle pour un sou (en plus d'être incroyablement longue). Le caméo d'Aykroyd est assez représentatif lui aussi, il arrive, nous lâche son techno-mystico-babble qui est drôle, parce qu'on sait que c'est exactement Aykroyd dans son milieu naturel là, puis se sent obligé de terminer sur un "I ain't afraid of no ghost" forcé qui tue tout.


Dans le fond on est d'accord, hein. Le remake n'a que peu d'intérêt, mais je tendrais a être un peu clément avec l'équipe de ce nouveau film mal parti et mal arrivé qui n'existe que parce que les projets d'un troisième film ont trainé trop longtemps en development hell, ne serait-ce que parce que l'original aussi avait un coté accident industriel pas complètement maitrisé par ses créateurs dans sa brillante réussite. Quand les mêmes mecs ont tenté de le reproduire ça a donné le second volet, éminemment sympathique parce que les personnages qu'on aime sont là et qu'il y a la chanson de Ray Parker Jr., mais atrocement anecdotique dans l'ensemble voir pas loin de mauvais sur sa fin. Même le jeu vidéo, écrit par Aykroyd et Ramis, n'est vraiment sympathique que pour ses personnages et leurs vannes du tac-au-tac plus que son intrigue lourde et qui ressasse un peu trop les cliché des films.
A un moment quelqu'un aurait du dire stop au projet Ghostbusters 3, comprendre que Murray ne le ferait pas et que les autres étaient trop vieux pour ces conneries, au lieu de le laisser muter petit à petit et finir sous cette forme que personne ne voulait vraiment après la mort de Ramis.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Mer 19 Oct 2016, 19:04

Il est exact que le second est très largement en-dessous et je n'ai pas envie de pondre un pavé pour le défendre - bien que je ne l'ai jamais autant apprécié qu'en regardant le générique de fin de la version 2016 - mais à tout le moins, l'excès statue de la liberté mis de côté, il ne jette pas complètement l'esprit du premier par la fenêtre. Certaines séquences isolées (tout ce qui touche à la rivière de slime dont le passage dans le laboratoire-photo) égalent le travail sur le premier alors que je ne serais pas fichu de citer une seule scène du film de Feig capable de soutenir la comparaison avec le moment le plus passe-partout de l'original - si l'intro mais c'aurait pu être celle d'un autre métrage. La première demi-heure de GB2016 fonctionne mais l'on ne peut pas se douter à cet instant là que l'histoire ne démarrera jamais.

Toute la dimension mythologique/fantastique/ésotérique de Aykroyd et Ramis n'existe pas dans GB2016. Les escaliers menant vers la vérité, le temple triangulaire de Gozer, les cerbères, les sectes millénaires, tout ce qui fait qu'en écrémant le film de ses éléments mainstream tu te retrouves en réalité face à une version urbaine et SFisée de l'eschatologie de Lovecraft.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Aer le Lun 24 Oct 2016, 13:09

Brice de Nice 3.

En jouant la carte du long sketch d'une heure et demi, le film se coupe de ces moments assez naïvement gracieux du premier, ce qui est à mon sens dommageable. Ils essayent parfois de retrouver tout ça, mais c'est toujours démonté quelques temps après par une vanne. Ca n'était peut être pas si évident à reproduire après tout.
La ou il réussit son pari, c'est qu'ils se sont sentit obligés de fournir de nouvelles vannes, donc on évite le syndrome "second film" qui pompe tout au premier et c'est forcément bénéfique pour la bonne réception.
Le film va a cent à l'heure, t'as à peine le temps de comprendre une connerie que trois autres te sautent à la tronche, donc c'est cool, même si y'en a qui font pas rire (selon votre humour), y'aura forcément un truc au milieu de quinze autres qui vous arrachera au moins un sourire.

Du coup j'ai envie de dire que c'est une assez bonne réussite. Tu rigoles formellement plus que devant le premier.

Par contre, que l'on pende haut et court la personne qui a eu la géniale idée de passer quarante sept fois Surfin' Bird.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Lun 24 Oct 2016, 13:57



Ghostbusters 2016 n'est pas drôle, et maintenant vous savez pourquoi.
Ce film et son réalisateur concevant le cinéma comme un concours d'improvisation épanouissant pour les acteurs, il n'est guère étonnant qu'idées et personnages ne puissent émerger.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Xanatos le Lun 24 Oct 2016, 14:13

De toute manière, les bandes annonces de Ghostbusters 2016 ne m'ont pas du tout fait rire, ni même sourire.

Quand j'étais allé voir le très bon "Instinct de Survie" au ciné, j'avais vu la bande annonce officielle finale de ce reboot de Ghostbusters, et bien absolument PERSONNE dans la salle ne riait, pas le moindre petit ricanement ou gloussement, RIEN !
C'était un vrai silence de mort qui régnait dans la salle.

Ce qui me gêne dans les extraits supposément comiques que j'ai vu de ce film, c'est que l'humour était très forcé et hyper caricatural, alors que celui du film original était naturel et coulait de source.
Les vannes étaient hilarantes, placées au bon moment et ne tombaient jamais comme un cheveu sur la soupe et ne fichaient jamais en l'air la tension dramatique de passages clés.

Et que dire du génial Bill Murray dans le rôle de Peter Venkman, son personnage d'anti héros est bigrement attachant et ses dialogues vont tellement à l'encontre des clichés habituels...

Dans la scène où Dana et Louis sont sur le point d'être métamorphosés, Peter dit interloqué "Dana ?"
une seconde après, Dana et Louis sont transformés en cerbères et Peter (très surpris) ajoute "Bon d'accord, c'est un chien." PTDR ! :lol:

Un héros stéréotypé aurait hurlé à la mort et aurait eu des paroles éculées comme "NOOOOOON ! POOOOURQUOI ?"

Ou encore ces dialogues qui transpirent l'humour décalé tordant comme Peter déclarant à propos de Gozer "Montrons à cette salope de l'âge de pierre ce qu'on sait faire nous les Américains !" :lol:

Ghostbusters a une trame de fond sérieuse avec une ambiance fantastique et horrifique oppressante, et ce sont ses quatre anti héros plein d'humour et ne se prenant pas au sérieux (quoi que Egon est très sérieux, mais ce trait de caractère est tellement poussé chez lui que cela le rend souvent marrant) qui donnent un cachet et une saveur unique à ce film d'exception.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Jeu 27 Oct 2016, 22:33



Je me demande s'il y a un message caché au début, il faudrait l'accélérer pour voir :mrgreen:

Bon, sinon, cela m'a rappelé que je n'avais toujours pas pris le temps de voir ce film, alors que d'une j'aime beaucoup JCVD, de deux j'aime beaucoup Tsui Hark, et de trois je l'avais en stock depuis des lunes. Donc c'est parti.
Je confirme que le scénario est catastrophique, en cela qu'il donne l'impression de mélanger trois intrigues qui n'auraient jamais dû se rencontrer : une sur un trafique de contrefaçons à Hong-Kong (encore un coup des Shin-Wa), une autre sur des méchants criminels russes avec des bombes, et une dernière avec la CIA mais ne me demandez pas ce qu'elle fout là. La créature de Frankenstein qui en résulte ne fonctionne absolument jamais, d'autant que JCVD incarne un personnage de petit escroc super balèze à la bagarre qui fait complètement tâche. La course de pousse-pousse semble avoir été intégrée de manière totalement aléatoire, même s'il s'agit d'un bon moment du film. Je ne comprends pas, c'est pourtant Steven E. de Souza au scénario :twisted:
Heureusement, dans une certaine mesure, on se branle du scénario. Ce qu'on veut, c'est Van Damme qui fout des mandales en faisant des cascades et des grands écarts faciaux, avec un rythme suffisamment soutenu pour que l'ensemble fonctionne en tant que divertissement. Et ça fonctionne, avec en prime une utilisation plutôt judicieuse des environnements. Tsui Hark en profite pour expérimenter de nombreux mouvements de caméra inhabituels, pour un résultat qui parait systématiquement inapproprié pour une production de ce genre, souvent confus, mais parfois réellement élégants. Cela n'enlève rien au fait que le scénario soit débile, que les personnages euh... aussi, mais cela possède son petit charme. Le léger plus de Piège à Hong-Kong, c'est de se dérouler pendant la rétrocession ; cela ne dépasse jamais vraiment le simple statut de décor, mais pourquoi pas.
Piège à Hong-Kong s'avère finalement assez représentatif des long-métrages JCVD de l'époque : le scénario est inexistant, il ne faut pas chercher la moindre once d'intelligence, et cela ne repose que sur l'action et le pur divertissement. Mais est-ce que j'ai passé un agréable moment ? Oui.

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Messagede Ramior le Jeu 27 Oct 2016, 22:57

P'tain Gemini j'voulais la poster! :evil:

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Messagede Ialda le Ven 28 Oct 2016, 22:07

Assez d'accord avec Karim aussi à propos de l'importance du scénar, la vraisemblance et toute ces sortes de choses. Et j'ai l'impression que sur ce point, il semble presque prendre le contrepied de la vidéo du fossoyeur sur Dans le noir où certaines critiques semblaient parfaitement logiques mais étaient néanmoins (je pense) hors-sujet.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Ven 28 Oct 2016, 23:10

Ialda >> Je préfère un film dénué d'incohérences, du moins autant que faire se peut. La vraisemblance, c'est un autre débat. Après, tout dépendra si le film arrivera à nous faire oublier ses incohérences ou pas, et surtout sur quoi il repose si ce n'est sur son scénario. Je serais finalement beaucoup moins critique concernant Piège à Hong-Kong, que pour une production vendue sur la qualité de son scénario. Imaginons de manière totalement hypothétique un film où la première heure reposerait uniquement sur la mise en place d'un univers et la description par le menu de son fonctionnement ; si dans la seconde moitié, le réalisateur se met à bafouer les règles de l'univers en question parce qu'il décide de privilégier sa mise-en-scène, cela devient tout-de-suite bien plus inacceptable. Heureusement, comme indiqué précédemment, c'est purement hypothétique.

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Tetho
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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Ven 28 Oct 2016, 23:22

Je crois surtout qu'un film de JCVD tu le regardes pas pour la profondeur de son scénario et la pertinence de son regarde sur son époque, tu le regardes pour voir JCVD distribuer des coups de pieds circulaires à d'autres mecs. Donc ton appréciation du film dépend d'une savante équation, dont les paramètres varieront pour tout le monde, que l'on peut résumer à "JCVD distribue-t-il ses coups de pieds circulaires assez vite pour que je ne fasse pas gaffe à la vacuité de l'intrigue". C'est bien fait, ça donne Knock off, c'est mal fait ça donne Street Fighter.
A l'inverse les effets d'un film d'horreur dépendent entièrement de sa vraisemblance, si l'illusion est rompue pour une raison ou une autre (créature trop cheap, effets utilisés jusqu'à la corde, persos trop cons qui font toujours le contraire du bon sens, invraisemblance trop grossières...) tu en sors complètement et le film ne fonctionne plus en tant que tel.
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Re: Le topic cinéma

Messagede hebiko le Sam 29 Oct 2016, 01:14

Alors je ne l'ai pas vu mais le film "JCVD" qui a eu des critiques plutôt assez bonne n'est pas justement un film avec Jean-Claude qui ne fait pas du Jean-Claude?
Un acteur de film d'action a le droit d'être dans un film avec un scénario bien voire pourquoi pas profond.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Lion_Sn@ke le Lun 31 Oct 2016, 23:51

Aer a écrit:Brice de Nice 3.

En jouant la carte du long sketch d'une heure et demi, le film se coupe de ces moments assez naïvement gracieux du premier, ce qui est à mon sens dommageable. Ils essayent parfois de retrouver tout ça, mais c'est toujours démonté quelques temps après par une vanne. Ca n'était peut être pas si évident à reproduire après tout.
La ou il réussit son pari, c'est qu'ils se sont sentit obligés de fournir de nouvelles vannes, donc on évite le syndrome "second film" qui pompe tout au premier et c'est forcément bénéfique pour la bonne réception.
Le film va a cent à l'heure, t'as à peine le temps de comprendre une connerie que trois autres te sautent à la tronche, donc c'est cool, même si y'en a qui font pas rire (selon votre humour), y'aura forcément un truc au milieu de quinze autres qui vous arrachera au moins un sourire.

Du coup j'ai envie de dire que c'est une assez bonne réussite. Tu rigoles formellement plus que devant le premier.

Par contre, que l'on pende haut et court la personne qui a eu la géniale idée de passer quarante sept fois Surfin' Bird.


Je l'ai vu et non trois fois non c'était complêtement à iech du début à la fin.

Comme le 1 en fait.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mar 01 Nov 2016, 14:04

House of Long Shadows : Dans le cadre d'un pari avec son éditeur, un écrivain s'installe pour une nuit dans un manoir abandonné. Du moins, c'est ce qu'il croyait.
Production Cannon, ce film donne l'occasion de réunir trois figures majeures du cinéma d'épouvante : Vincent Price, Peter Cushing, et Christopher Lee. Je craignais qu'il ne s'agisse que d'un véhicule pour ces acteurs, avec un scénario pensé uniquement pour les mettre en valeur, mais ce n'est pas réellement le cas. Par contre, la distribution des rôles est déséquilibrée, et Vincent Price phagocyte ses petits camarades ; alors qu'il parait être le moins investi - quoique, Peter Cushing ne semble pas non plus bien motivé - et cabotine comme un malade. Certaines répliques (à la limite de la parodie) suggèrent qu'il est celui que le scénariste connait le mieux et apprécie le plus. Ceci étant dit, l'intrigue possède quelques bonnes idées, malgré un twist final franchement putassier quoique prévisible.
Malheureusement, perclus d'un photographie anonyme, d'une direction artistique paresseuse au possible, et d'un script qui met trop de temps à mettre en avant ses rares atouts, House of Long Shadows ne décolle jamais vraiment. La présence d'acteurs mythiques - même si nous retiendrons surtout Vincent Price - et quelques rares scènes marquantes lui permettent de dégager un léger capital sympathie, faisant que je ne regrette pas de l'avoir regardé pour Halloween. Les mêmes acteurs et le même concept dans les mains d'un producteur et/ou d'un réalisateur plus imaginatif et capable de s'entourer de bons techniciens - au hasard Roger Corman - aurait permis d'offrir un meilleur écrin à une rencontre au sommet qui aurait dû être mémorable.

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