D'accord, les Borgs surtout dans Voyager donc. Si, en contrepartie, on y gagne Seven of Nine, pourquoi pas ?

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Bilan de la saison 5 de TNG (et quelle saison !)N’y allons pas par quatre chemins. Il s’agit, de très loin jusqu'ici et n’en déplaise à Ronald D. Moore, de
la meilleure saison de TNG (la sixième n’étant pas si loin derrière, mais on en reparlera). C’est bien simple, s’il n’y avait qu’une seule saison à choisir parmi les sept que compte la série, ce serait celle-là. On entend souvent dire, à raison, que
TNG peut être commencée à partir de la saison 3 tant les deux premières sont moyennes. Eh bien, dans cette même logique, j’irai carrément plus loin, quitte à me faire taper sur les doigts, en disant qu’on peut sans trop de regrets commencer la série à partir de la saison 5 et zapper les quatre précédentes. On perd certes le pilote qui fait écho au dernier épisode de la série et on perd
The Best of Both Worlds, événement marquant de
Star Trek, de
TNG et de l’histoire du capitaine Picard, mais on va droit à l’essentiel et au meilleur.
Maintenant, c’est bien beau, mais qu’est-ce qui rend cette fournée tant meilleure que les quatre précédentes ?
* D’abord son homogénéité : les deux tiers des épisodes sont très bons, une proportion infiniment supérieure au reste de la série jusque-là, et le dernier tiers est OK. Aucun épisode n’est mauvais. Allez, juste un, un peu borderline on va dire. On parle de
Star Trek après tout.

* Ensuite, deux axes importants donnent une tout autre ampleur à cette saison :
- la ligne directrice adoptée revêt un esprit très SF et très
Star Trek. On prend un concept déjà existant de SF et on essaie de le transposer à la télé avec le meilleur script possible et une bonne réalisation. Plus facile à dire qu’à faire, mais étonnamment bien réussi à chaque fois.
- l’univers de
Star Trek s'accroît considérablement (tout plein de
lore, de Maison du Café, comme diraient les jeunes). Ça commence par la conclusion de l'importante guerre civile klingonne (opposant Gowron aux sœurs Duras), puis l’arrivée l’enseigne Ro Laren (interprétée par Michelle Forbes) initie la véritable découverte et le développement de l'histoire de Bajor.
* Enfin, ça ne compte pas vraiment, mais j’y tiens, cette saison contient le meilleur épisode mettant en scène Lwaxana Troi, la fantasque mère de Deanna Troi, personnage bouffon, récurrent et lourdingue, le pendant d’Harry Mudd dans la série originale. On reparlera peut-être dans un futur post de son interprète, Majel Barret, inoubliable Numéro Un (commandant en second) dans le tout premier pilote de
Star Trek, intitulé
The Cage, puis reléguée au rang d'infirmière potiche dans la série originale, sûrement parce qu'elle était la femme de Gene Roddenberry, le créateur de la série, ou parce qu'elle était une femme tout court. On ne saura peut-être jamais.
Au rayon des (rares) déceptions, dommage qu'il y ait ce qui constitue peut-être la seule ombre au tableau de cette saison :
Violations (512), épisode à la violence un peu gratuite qui s’abat à nouveau sur Deanna Troi.
The Perfect Mate (520) s'en sort mieux sur un sujet plus casse-gueule. Peut-être grâce à la performance de Famke Janssen, déjà complice de Patrick Stewart, 18 ans avant le premier film
X-Men.
À titre perso, je ne suis pas très fan de
Darmok (502), épisode qui a l'air de faire consensus, mais dans lequel il est difficile de rentrer, la faute à son histoire de race extraterrestre qui ne s’exprime que par allégories. Au bout de deux minutes à les entendre parler, ça devient super chiant.
Les meilleurs épisodes (accrochez-vous, la liste est longue, mais elle en vaut la peine)501 –
Redemption (2e partie)Dans lequel on assiste à la fin de la guerre civile et de succession klingonne, entamée en fin de saison précédente.
503 –
Enseign RoDans lequel Starfleet affecte à l’Enterprise la décriée enseigne Ro Laren pour tenter de débusquer un compatriote terroriste bajoran. L'entrée en scène d'un des meilleurs personnages de la série.
505 –
DisasterDans lequel, suite à une importante avarie, les membres-clefs de l’équipage se retrouvent bloqués à divers endroits de l’Enterprise. Chacun va devoir sortir de sa zone de confort pour faire face à des problèmes qu’il n’ a pas l’habitude de gérer.
509 –
A Matter of TimeDans lequel un espiègle historien venu de deux siècles dans le futur s’invite à bord de l’Enterprise au moment où Picard doit prendre une décision importante, quitte à bafouer la Première Directive. Avec un Matt Frewer, le papa des voisins Thompson dans
Chérie, j’ai rétréci les gosses, absolument impeccable.
513 –
The Masterpiece SocietyDans lequel Deanna Troi et consorts tentent d’accompagner de leur mieux une société idéaliste et autarcique assistant à la fin de son monde.
514 –
ConundrumDans lequel les membres de l’équipage se retrouvent tous atteints d’amnésie. L’Enterprise doit rapidement se réorganiser, non sans quelques bouleversements hiérarchiques et romantiques. Un très, très bon épisode.
517 –
The OutcastDans lequel Riker trouve son âme sœur parmi les représentants d’un peuple androgyne qui bannit expressions de genre et relations sentimentales. Un plaidoyer simple et efficace sur la tolérance et le droit à la différence. Pour info, l’épisode date de 1992. :p
518 –
Cause and EffectDans lequel l’Enterprise et son équipage se retrouvent coincés dans une boucle temporelle. L’Endless Eight d’Haruhi, mais en un seul épisode et sans troll. Ça aide.
522 –
Imaginary FriendDans lequel l’amie imaginaire d’une petite fille prend réellement forme dans l’Enterprise. Le genre de traitement que j’adore, où la frontière réel/imaginaire tend à s’estomper avec subtilité et ambiguïté.
523 –
I, BorgDans lequel l’équipage parvient à capturer un Borg, dans le but de le renvoyer au bercail pour qu’il infecte et annihile le collectif.
524 –
The Next PhaseDans lequel Geordi La Forge et Ro Laren se retrouvent dématérialisés puis contraints d’assister à leurs funérailles en espérant qu’on finisse par les remarquer.
25 –
The Inner LightDans lequel Picard vit en quelques minutes l’équivalent de toute une vie extraterrestre, sous une autre identité. Poignant et imparable, porté par un scénario en béton et sur-mesure pour un Patrick Stewart à son meilleur.
Mentions plus qu’honorables :
Silicon Avatar (504),
Unification (507 et 508) et
Power Play (515).
À bientôt pour le bilan de la saison 6.
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Le Coin Pop a profité de la date symbolique du 13 octobre pour débuter une série de podcasts mensuelle sur
The X-Files. En guise d'épisode 0, Guigui et Mehdi Achouche reviennent sur le pilote de la série :
Nous ne sommes pas seuls.