Natth a écrit: J'ai aussi du mal à voir en quoi la loi actuelle peut impliquer une réelle baisse du chômage
A voir, mais je ne pense pas que ça soit le but. Sans doute trop faible pour corriger le côté structurel chômage, mais elle peut être interprétée comme un signe de bonne volonté et de confiance par les entreprises. Après, ça me parait un peu court pour qu'elle fasse vraiment effet avant les prochaines élections, et Hollande compte probablement plus sur les bidouilles comme la trituration des chiffres des formations pour le sauver : ce n'est pas une loi qu'il adopte pour sauver sa réélection, c'est une réforme qui lui est imposée par nos partenaires européens et les grandes entreprises.
Natth a écrit:A ce sujet, j'avais lu un article très intéressant dans Le Monde Diplomatique au sujet du coût économique et du coût financier, et de comment la forte augmentation du second plombait l'investissement. Il date de trois ans, mais il me semble toujours pertinent :
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/0 ... NIER/49354
Je ne me souviens plus de toutes mes lectures, mais ce n'était pas entre autre une conséquence de la libéralisation des mouvements de capitaux ? (du coup le capital est libre de vagabonder à travers la planète, cherchant les meilleurs retours sur investissement, d'où la mise en concurrence qui s'ensuit entre qui récompensera le mieux le capital... c'est dans le même temps que l'écart entre ce qui est reversé aux actionnaires et l'augmentation des salaires commence à exploser).
Dans le genre coût financier abusif, on en arrive à des perversions comme l'augmentation de l'endettement des entreprises US pour financer des rachats d'action (buybacks)... l'actionnaire est content, mais ce n'est pas de l'investissement "utile". On doit pas être loin d'une logique de pillage de l'économie, en fait.
__________________________
Aujourd’hui, qu’un droit aussi fondamental que celui de s’exprimer, librement, ait ainsi disparu dans le brouhaha des bienpensances, dans le silence de l’auto-censure, ou dans la censure active des nervis syndicalistes indique mieux que tout autre signe que ce pays n’a plus aucune limite idéologique et qu’il s’apprête donc, psychologiquement, à tout accepter même et surtout le pire parce qu’il ne s’est plus fixé aucune limite au-delà de laquelle il peut se dire qu’enfin, trop, c’est trop.
http://h16free.com/2016/05/27/53522-cgt ... la-censureUn peu mélodramatique (ou trop en avance) mais pas faux. Il y a une chape de plomb qui pèse de plus en plus lourdement sur le discours, la société, la vie public et qui devient de plus en plus insupportable. On n'est pas loin du totalitarisme en terme de police de la pensée.