de Yo-Dan le Mer 08 Jan 2025, 02:44
Je ne savais pas où m'épancher sur ces sujets très superficiels, mais mes modestes pérégrinations professionnelles m'ont conduit au Japon pendant une semaine, en décembre dernier. Ma première fois sur le sol nippon, même si le programme fut plus studieux que récréatif. Il n'empêche : j'ai notamment pu inviter Grégoire Hellot - le Greg de Sumimasen Turbo, qui est accessoirement Directeur de collection chez Kurokawa - à animer une demi-journée de ce qui constituait un voyage d'étude. Je l'avais déjà croisé pour le boulot et je me disais qu'il était le candidat parfait pour nous parler du marché du manga au Japon, dans la mesure où nous emmenions sur place 40 imprimeurs. Coup de bol monstrueux : lui qui se déplace trois fois par an au Japon, était sur place à Tokyo en même temps que nous. Je saute donc sur l'occasion et il accepte de nous faire visiter le quartier de Jinbôchô, où l'on trouve notamment quelques grandes maisons d'édition, des bouquinistes, librairies et papeteries traditionnelles. Je suis plutôt content de mon coup, d'autant que le courant est parfaitement passé avec des imprimeurs qui sont plutôt branchés matériel d'impression (nous allions d'ailleurs surtout voir les centres R&D de Ricoh, Konica Minolta et Komori).
J'ai également pu visiter l'imprimerie (Kyodo Printing) d'où sort notamment le Weekly Shonen Jump, dont j'ai enfin pu ramener un exemplaire chez moi. Je ne m'attendais d'ailleurs pas à un bottin aussi mal imprimé, mais c'est tiré sur des bécanes obsolètes qui ont trente ans d'âge, pour répondre à des marchés qui n'existent encore qu'au Japon. 6,5 millions d'exemplaires par semaine il y a 30 ans, 1,2 million aujourd'hui, on a malgré tout l'impression que ses jours sont comptés. Du moins sous sa forme papier.
J'ai aussi fait une halte au pied du mont Fuji pour visiter le complexe industriel de Fanuc, sorte d'antre un brin dystopique où des robots, fabriqués par des robots, fabriquent d'autres robots. On en sort un peu hagard, mais c'est impressionnant.
Et bon, forcément, quand j'ai vu
ça en me baladant au moment de prendre le téléphérique, j'ai forcément pensé à vous.
Bref, le Japon c'est donc ultra-validé, même si j'aurais aimé avoir davantage de temps off pour me faire mon propre programme.