Le "barrage Républicain" vient d'épuiser là son dernier Joker, alors qu'un bordel monstre s'annonce à l'Assemblée.
Le NFP va probablement s'entredéchirer, ça va être moche à voir, mais cette alliance improvisée (pour des raisons que, personnellement, je comprends très bien : pas le choix, à vrai dire) n'a aucun avenir. Si ce n'est, à la limite, celui de la compromission. Donc aucun avenir.
guwange a écrit:Il a profité de la brèche laissée par Ruffin ( aka girouette-san )...
Aller, admettons que François Ruffin soit cet horrible traître que les ultra-LFI trainent dans la boue depuis des jours en nous expliquant qu'il a toujours été "de droite" [RIRES]. Après tout, je ne le connais pas personnellement et si ça se trouve, le gars est un vil stratège, un menteur épris de pouvoir. Mais bon sang, à quel point faut-il avoir été sous emprise du gourou Mélenchon pour ne pas voir qu'on a, le concernant, largement passé la date de péremption ? Oui, évidemment que c'est un boulet. Il a sans conteste été la personnalité à gauche la plus importante de ces vingt dernières années, dans le paysage politique s'entend, mais cela fait des années maintenant que sa mégalomanie autoritaire fissure jusque dans son parti et qu'il ne sert qu'à braquer contre lui. Même pas envie de commenter les péripéties récentes sur les éléments purgés (Autain, Corbière ou Garrido), l'investiture d'Adrien Quatennens décidée en catimini ou le fait que le NFP semble bien emmerdé dès qu'on leur demande pourquoi c'est systématiquement Mélenchon qui commente le premier les résultats; le fait est qu'il est exaspérant sur des sujets de fond depuis trop longtemps : typiquement, sur les attaques du 7 octobre, il entraîne tout son parti dans une posture idiote, contraignant les uns et les autres à défendre un ubuesque "Non, le Hamas n'est pas une organisation terroriste". Il y en a qui ont pris les rames pour essayer de justifier cette énième bêtise, d'autres qui ont osé se désolidariser, pour continuer de se regarder dans une glace. C'était le cas de Ruffin, notamment. Un électron libre qui, depuis le début, défend une ligne très identifiable : aller parler aux bouseux qui votent de plus en plus à droite, être sur le terrain des friches industrielles sacrifiées pour des délocalisations compétitives, proposer des mesures concrètes pour améliorer les conditions matérielles des populations les plus exploitées et disputer à l'extrême droite cet électorat méprisé par tout le monde (RN compris, d'ailleurs). J'imagine qu'il s'est senti seul.
Oui, il faut une "vraie" gauche fonctionnelle. Et oui, si ce n'est pas Mélenchon, les médias se trouveront une autre cible à harceler. Mas la vérité, c'est que JLM se scie aussi la branche lui-même, pour continuer d'exister. Merci pour tout Monsieur, mais là il va falloir y aller.