Les séries TV

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Zêta Amrith
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Re: Les séries TV

Messagede Zêta Amrith le Mer 27 Oct 2021, 14:05

MillenniuM a toujours été un sacerdoce, charcutée par le CSA, diffusée en catimini à 1h40 du matin, mais ça fait partie de son mythe. Les conditions d'approche de la série en France sont presque aussi cultes que l'animal en lui-même. Qu'une production aussi qualitative n'ait jamais connu d'édition HD est le prolongement naturel de son parcours.

Tiens, la petite anecdote musicale : l'ancienne figure française de l'abstract hip-hop DJ Cam était un fan de la série. En 1999, il lui a dédié un morceau de son album Loa Project, dans lequel est par ailleurs cité le nom de Frank Black. J'étais fou d'apprendre que l'un des rares hexagonaux que j'écoutais faisait partie des renégats branchés sur la série dans la nuit.

Malgré des années de forcing auprès de Netflix, Amazon ou Hulu, aucun service de streaming n'a jamais proposé la série, et seule l'édition en DVD sortie en 2004 existe à ce jour - dotée d'une VOST discutable. La VF, très bien doublée mais à la traduction parfois trompeuse (surtout sur la S3), est trouvable sur certains sites de téléchargement illégal. La meilleure offre française fut la rediff' de la série en VOST sur Série Club courant 2000, laquelle bénéficiait de sous-titres vraiment soignés et fidèles. Et qui réintégrait les trois épisodes censurés par les guignols de France 2.

Ouais, je pense que tu devrais pas écouter le podcast de la S2 ou chercher des infos avant de l'avoir vue. Autant la S1 est composée d'épisodes quasi indépendants, autant la suivante possède une nette progression dramatique et le dyptique de fin est tellement génial, non seulement pour l'époque mais aussi vis-à-vis des séries actuelles prétendûment "arty", que ce serait un peu dommage de l'appréhender comme ça.

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MillenniuM

Messagede Guigui le gentil le Mer 27 Oct 2021, 20:11

Je découvre The Orville et oui j'aime bien malgré ses défauts. Pour Discovery et Picard, je n'ai pas envie de m'étaler ici, je le fais assez durant de longues heures de podcasts où on pointe les nombreux défauts que tu énumères mais aussi les quelques réussites. Pour Lower Decks c'est autre chose, je suis fan mais la raison est sans doute à chercher ailleurs que dans la saga en elle-même...

Mais bref. Merci infiniment pour tes retours. Content que ce segment t'ait plu. Il n'en sera pas de même pour le 3ème qu'on a dû rusher à mort (horaires de train tout ça)...

Merci VpV pour tes compliments également. Tu as écoutés les podcasts très long sur LOST (ma participation y était très mineure), bravo à toi qui n'aime pas quand ça fait plus de 1h30 :)

Pour Mikado, j'ignorais que Wong & Morgan n'aiment pas vraiment Perry. En tout cas, avec une saison 4 d'un univers parallèle, je me dis alors que sans doute un Spotnitz en aurait fait une suite... Enfin, pour la sur-interprétation sur les loners et la mythologie je partage cette analyse, m'ayant fait le même genre de réflexion il y a quelques années... Mais oui, ici on pousse sans doute un peu.

Pour le fait que Carter déteste la saison 2, il me semble qu'on en parle dans le 3ème podcast (où Aurélien revient d'ailleurs). Rendez-vous dans 1 mois pour en reparler ;)

Ouais, je pense que tu devrais pas écouter le podcast de la S2 ou chercher des infos avant de l'avoir vue. Autant la S1 est composée d'épisodes quasi indépendants, autant la suivante possède une nette progression dramatique et le dyptique de fin est tellement génial, non seulement pour l'époque mais aussi vis-à-vis des séries actuelles prétendûment "arty", que ce serait un peu dommage de l'appréhender comme ça.

Je valide cette analyse ! Et oui, malgré mes nombreux mails, ni Netflix, ni Prime ne semblent vouloir mettre cette série dans leurs catalogues...

Sinon demain je vous donne déjà rendez-vous en podcast, pour parler de la nouvelle nouvelle série STAR TREK... Avec quelqu'un de spécial ;)

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Re: Les séries TV

Messagede VpV le Sam 20 Nov 2021, 17:26

C'est qui sur le montage ci-dessus ?
Guigui le gentil a écrit:Merci VpV pour tes compliments également. Tu as écoutés les podcasts très long sur LOST (ma participation y était très mineure), bravo à toi qui n'aime pas quand ça fait plus de 1h30 :)

Plutôt brève que mineure, à vrai dire. Dans l'enregistrement, tu endosses le rôle du seul véritable détracteur de Lost. Non pas que Manu et les autres n'aient relevé aucun défaut, mais ce sont clairement des amateurs de la série. Bref, tu portes haut et avec panache le flamboyant drapeau du Taggle, c'est magique. :mrgreen:

Pour le coup, ces podcasts (vive Le Coin pop, que j'écoute souvent au Coin Poop d'ailleurs :P ), l'envie de changer un peu d'air et les liens postés par Amrith plus haut dans ce thread (ceux de them0vieblog) m'ont convaincu de reprendre Star Trek, la série originale, le but étant d'enquiller sur les films et The Next Generation juste après (coffrets Blu-ray acquis en soldes l'an dernier). De quoi largement tenir jusqu'à la sortie de DS9 en blu-ray. :)

J'ai bientôt fini la saison 2 de la série originale. C'est parfois dur, mais ça reste dans l'ensemble plaisant.
Des yeux d'un fan de japanim, le truc marrant à constater, c'est l'impact énorme de cette première série de Star Trek sur certaines pierres angulaires de la pop culture japonaise.

Toute l'ossature de Yamato 1974, c'est Star Trek. Scrupuleusement, parfois aux incohérences près.
La configuration du pont du vaisseau, le code couleur des uniformes, le premier contact avec les Romuliens dans l'épisode Balance of Terror. Et j'en oublie des tonnes.

Dans la même veine, je pense avoir relevé des idées qu'on retrouve dans Evangelion. Dans Les Enchères de Triskelion, Kirk se retrouve face aux maitres d'un monde, représentés par une triade de cerveaux/super-ordinateurs. Comme MAGI dans NGE. De même par moments, l'épisode The Immunty Syndrome (Amibe) m'a rappelé Magmadiver : l'amibe, sorte d'embryon unicellulaire, commence à accélérer son évolution dans une sorte de plasma. Les résolutions des deux épisodes sont très proches, trouvant leurs saluts dans des lois physiques.

Et tout dernièrement, le début de A Private Little War, épisode que j'ai trouvé assez moyen, voit Kirk débouler sur un planète plus primitive que celles de la Fédération, évoquer le principe de non-ingérence pour ne pas perturber son évolution et se retrouver aux prises avec un gorille mutant blanc venimeux qui finit vaporisé par un phaser : c'est carrément le début du J-RPG Star Ocean The Second Story sur PS1. Je savais que la franchise empruntait à Star Trek dans son univers, sa société avancée et ses idéaux pacifistes, mais reprendre le début d'un épisode comme amorce d'un de ses jeux, ça, c'était pour le moins inattendu. :shock:

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Re: Les séries TV

Messagede Guigui le gentil le Sam 20 Nov 2021, 19:18

C'est Alain Carrazé.

Merci sur tes remarques sur les différents podcasts, on parle de beaucoup d'univers donc c'est sûr qu'à un moment donné tout le monde pourra trouver un podcast qui peut lui parler.

Suite & fin de la trilogie sur MillenniuM : https://podcast.ausha.co/le-coin-pop/mi ... 3-pourquoi

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Comme je l'ai déjà dis, n'en attendez pas beaucoup : on a dû écourter avec Pacôme car j'avais un train à prendre et ça faisait déjà 4h qu'on discutait... J'aurais dû le faire en plusieurs fois mais cela n'a pas été possible.

Pas mal tes analyses sur STAR TREK, je me note ça dans un coin de ma tête pour mon revisionnage de tout ça.
En attendant, j'ai fais un site pour mes podcasts STAR TREK : https://podcast.lequadrantpop.fr

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Re: Les séries TV

Messagede Zêta Amrith le Dim 21 Nov 2021, 00:21

VpV -> les deux premières saisons de TNG sont vraiment difficiles. Le terme courtois pour dire que ça tire deux fois sur trois vers le nase ou l'ennui. C'est même pas un diésel là, c'est une course dans un sac à patates. Ensuite, ça décolle, les scenarii prennent en volume et même la réalisation monte subitement d'un cran. TNG et Star Trek en général se méritent à l'intérieur d'une époque noyée dans le bruit permanent. L'avantage de DS9, c'est qu'elle est agréable dès le départ, et qu'elle se maintient à un bon niveau tout de long - même si la septième saison est un peu décevante au vu de la qualité de la sixième, mais ça reste acceptable. Clairement la série la plus constante de la franchise.

Star Trek n'a jamais connu mieux qu'un petit succès de niche au Japon mais c'est une pierre blanche dont il est difficile de faire abstraction. Yamato 1974, même s'il en représente quasiment un reflet inversé sur le plan politique, incorpore cette influence - son très bon remake Yamato 2199 l'abandonne pour y préférer BSG 2003. Pour Evangelion, je serais plus prudent : Anno détestait Star Trek, au moins jusqu'à la fin des années 90. Mais il semblerait que dans les années 2010 il ait mis un peu d'eau dans son vin, puisque dans Evangelion 2.0 apparaît une navette flanquée d'un numéro de série 1701. Ce qui n'atteste de rien mais ne peut pas être un hasard.

Il est également possible que les auteurs de Star Trek se soient inspirés de quelques titres forts de l'animation japonaise des années 70 et 80. Il est de notoriété publique que Rick Sternbach, scénariste de TNG, était un geek et fan d'Anno, plus précisément de GunBuster et Evangelion. Il avait conçu un épisode au sujet de baleines galactiques nommées Takaya, en référence à GunBuster, mais qui n'a jamais dépassé le stade de la préproduction. Le terme "exelion" est présent dans plusieurs data-books de TNG. Coïncidence ou non, la (formidable) saison 3 de ENT rappelle aussi la structure de Yamato.

On a discuté plusieurs fois sur ce board de la différence entre anime otaku et anime subculture. On est dedans.


> Podcast MM S3

Comme prévu, moins convaincu par ce dernier épisode, qui déjà met pas mal de temps à rentrer dans la troisième saison. Les intervenants savent de quoi ils parlent mais ont l'air de ne pas avoir revu lesdits épisodes depuis vingt ans, et donc de se fonder sur leurs impressions de cette époque, alors qu'elle mériterait une relecture contemporaine ; ne serait-ce que parce que son sujet, un transhumanisme mystico-scientifique, paraît plus évocateur aujourd'hui qu'il ne l'était en 1999. De même, il est dommage de faire comme si la première moitié procedural de la saison, dirigée par le très impersonnel Duggan, équivalait strictement à la seconde partie signée de Johannessen et Horton. Bien que Guigui de temps en temps souligne quelques qualités d'épisodes pris indépendamment - bonne idée de réhabiliter L'Oeil De Darwin, l'un des opus underrated de la série, cette amélioration, qui conduit au retour à des tentatives plus expérimentales, n'apparaît pas vraiment dans le podcast. Je trouve aussi le commentaire flash du final un peu sévère, alors qu'il parvient à renvoyer à la saison 1 tout en donnant un sens aux bizarreries de Skull And Bones, Matryoshka et Bardo Thodol, ce qui n'est pas une mince affaire. Sans compter la perfection de la toute dernière scène. En clair, je réfute la comparaison avec la neuvième saison de XF :o

Mais l'essentiel est pas là, l'essentiel est qu'un podcast a redonné un peu d'élan à MillenniuM auprès de personnes qui ne la connaissaient pas. Et rappelé pendant une digression que la saison 11 de XF est une mauvaise farce qui a coulé le peu de réputation que conservait encore la série dans la mémoire populaire.

> en vrac :

- Russel T Davies redevient le showrunner de Doctor Who à compter de 2023.
- il y aura une deuxième saison de l'inégale Foundation.
- dernière bande-annonce pour la sixième saison de The Expanse.
Dernière édition par Zêta Amrith le Dim 21 Nov 2021, 15:31, édité 1 fois.

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Re: Les séries TV

Messagede VpV le Dim 21 Nov 2021, 00:31

On va essayer de surmonter ces deux premières saisons. :cry:
Dans les bonus du Blu-ray contenant l'épisode The Trouble with Tribbles, on trouve carrément l'épisode 3 de la saison 5 de DS9, celui célébrant les 30 ans de la franchise. C'était juste jubilatoire. Merci à Paramount et aux effets spéciaux de Forrest Gump.

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Re: Les séries TV

Messagede Guigui le gentil le Lun 22 Nov 2021, 10:57

Merci pour ton retour Amrith et je prend bonne note de tes remarques que j'accepte. J'avais revu la saison 3 quelques semaines avant l'enregistrement mais j'avais oublié quelques épisodes que j'ai détesté mais surtout comme je l'ai dis j'avais littéralement un train à prendre car nous avions pris du retard précédemment du coup on a rush.

Oui j'adore L'oeil de Darwin qui est un excellent épisode.

Sinon la saison 11 de XF n'est une farce qu'à cause des épisodes écrit par Carter... "Sans lui", cette saison aurait été moyenne/sympa, Darin Morgan, James Wong et le petit jeune de FAMILIAR avaient fait un bon taf et aurait un peu rattrapé les errements de Glen Morgan (ceux de Carter sont par contre impossibles à rattraper).

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Re: Les séries TV

Messagede VpV le Ven 26 Nov 2021, 16:22


Rowan J. Coleman a entamé l'an dernier une gigantesque rétrospective sur la saga Star Trek.
Pour l'heure, il en est à son 14e volet consacré à Star Trek : Nemesis (2002).

Contexte, genèse, conditions de production et nombre d'anecdotes sont au programme de chaque épisode. Gare au spoilers, pour ceux que ça gêne, même si le chapitrage des vidéos permet d'éviter l'irréparable en s'arrêtant au bon moment. :wink:

Le lien vers la playlist.

Il aime bien aussi, semble-t-il, poster des vidéos du genre : Why X is Awesome? (Remplacer X par Babylon 5, Firefly, etc.)

Sinon j'en suis à l'épisode 5 de la saison 3 de TOS. Et je souffre un peu tellement c'est pas gégé

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Re: Les séries TV

Messagede Zêta Amrith le Sam 27 Nov 2021, 21:56

Bon martyre devant la troisième saison. Si tu es en manque de reviews ST, un autre point de passage de référence, quand bien même je ne partage pas nécessairement ses critères, est Jammer, un repaire actif depuis 1995.


Pour les 25 ans de MillenniuM, un podcast suédois a réalisé une interview de Chris Carter (en anglais), laquelle est passée inaperçue. On n'y apprend rien de très neuf, sinon qu'il déjeune avec David Fincher et qu'il ne voudra décidément jamais aborder le sujet de la Saison 2, mais deux faits méritent d'être retenus :

- un exécutif de la Warner Bros aurait dit tout récemment à Glen Morgan que le studio est attiré par un revival/reboot de la série, mais que le développement tous azimuts de Disney (désormais le proprio du catalogue FOX) rend la conversation quasiment impossible. D'autant que le groupe souhaite alimenter Hulu en productions TV des années 90 et 2000.

- plus intrigant, Carter prétend que, contrairement à la thèse exposée depuis vingt ans, la FOX n'était pas opposée à la mise en chantier d'une Saison 4, mais qu'il a lui-même, selon ses mots, "débranché la prise". Outre la fatigue, il a estimé à l'époque que c'était la seule manière de donner une chance à sa nouvelle série Harsh Realm - on connaît le reste de l'histoire, HR a été annulée au bout de neuf épisodes. Il regrette rétrospectivement d'avoir laissé écourter la série plutôt que d'accompagner les bonnes dispositions de la FOX, surtout vis-à-vis des acteurs qui étaient plus que partants. Cette version diffère de celle que racontèrent Frank Spotnitz et Chip Johannessen pendant quinze ans.


> Brad Wright est convaincu, suite au rachat de la MGM par Amazon, que la franchise TV Stargate fera prochainement son retour. Il a déjà écrit le script du pilote de la quatrième série, qu'il conserve en l'attente d'un coup de téléphone.
> les équipes de Ridley Scott préparent une série TV Blade Runner, en plus de celle centrée sur Alien - que j'aurais déjà balayée d'un revers de la main si le showrunner n'était pas le plutôt compétent Noah Hawley. Le scénario est quasiment finalisé pour chacun des deux projets.

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Re: Les séries TV

Messagede Aer le Dim 28 Nov 2021, 23:32

Je ne connais pas ce Hawley, mais tant que son producteur exécutif s'appelle Ridley Scott c'est mort.
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Re: Les séries TV

Messagede Zêta Amrith le Lun 29 Nov 2021, 00:24

Noah Hawley était le producteur exécutif et le scénariste principal de la série-anthologie librement tirée de Fargo, très convaincante malgré une saison 4 un peu mollasse sur les bords. Une double-casquette qu'il conservera sur Alien. Entre les deux il a supervisé Légion, une étrangeté rattachée à la marque Marvel.

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Re: Les séries TV

Messagede Zêta Amrith le Sam 04 Déc 2021, 18:45

La série d'Aaron Guzikowski se poursuit.


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Re: Les séries TV

Messagede VpV le Lun 06 Déc 2021, 13:39

Pas vu la 1re saison, mais cette bande-annonce laisse entrevoir un rythme effréné.

Sinon, Enfin ! J'ai fini Star Trek TOS ! Et quel soulagement, de ne pas avoir flanché, de pouvoir passer à autre chose.
Franchement, les diverses lectures annexes et podcasts disponibles sur le web, les bonus des Blu-ray, ainsi que le visionnage des pilotes des séries suivantes (pour garder la foi) m'auront bien aidé à ne pas abandonner. De nos jours, sans un œil un minimum analytique, j'ai du mal à imaginer prendre du plaisir à suivre TOS sur la durée. Parce que le plus gros reproche qu'on puisse faire à cette série pionnière, c'est la très mauvaise maîtrise du format 50 minutes. Pratiquement chaque épisode pourrait durer 20 minutes de moins, même les meilleurs. Trop souvent, on étire un scénario avec deux péripéties et demie pour pas grand-chose.

Mais alors, bonne série quand même ? Oui, mais avec 50 % d'épisodes au mieux anecdotiques et 50 % d'épisodes au pire sympa (au mieux mythique). Autre façon de partitionner la série, par saison :
Saison 1 : la meilleure, tout court et celle avec les meilleurs scripts. En revanche, on sent que ça tâtonne pour établir une vraie formule, chose que la…
Saison 2 réussit à instaurer presque pour de bon. Saison OK, régulière, mais avec moins de très bons épisodes.
Saison 3 : la plus faible, apparemment la plus démunie de moyens et de génie créatif. Dans les rares satisfactions, on relève quelques singularités de réalisation (passage en vue subjective par exemple). Mais cela reste des gouttes d'eau dans un océan. Par conséquent, à chaud, je ne retiens aucun épisode de cette fournée.

Et pour me récompenser, j'ai immédiatement enchaîné avec The Motion Picture. :mrgreen:
J'ai beaucoup aimé. Ça fait du bien de voir de quoi Star Trek est capable quand la production a mis la kichta sur la table.
--> Film surprenant, car exclusivement d'exploration, là où on aurait pu s'attendre, de par l'ADN de Star Trek, à un film d'action. Pour le coup, on en viendrait presque à considérer la présence de William Shatner comme une erreur de casting. Aucune mandale, roulade, course effrénée, aucun cabotinage. Bill en total contre-emploi. :D La technique à bord du vaisseau et les manœuvres spatiales, pourtant simples, sont magnifiées par de longs plans et de la musique orchestrale. Très plaisant et donnant une tonalité SF plus hard à Star Trek.
--> Sans trop spoiler, film très citizen kanien, dans son twist. Ça m'a beaucoup surpris (en bien) et pas mal amusé. Surtout que je n'attendais pas forcément de plot twist. xD
--> Film avec une constante impression d’apesanteur, d'où ce sentiment de lenteur pour certains, mais totalement en adéquation avec l'exploration et le propos du film. De ce point de vue, c'est du cinéma total. Même si sorti des phases découvertes/contemplatives, on ressent un scénario de super-épisode, qu'on apparente assez rapidement à The Changeling, épisode 3 de la saison 2.

Prochaine étape : La Colère de Khaaaaaaan ! bien sûr. L'un des favoris de fans, mais qui va devoir s'employer pour faire mieux que ce premier film, qui a déjà mis la barre très haut.

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Re: Les séries TV

Messagede Zêta Amrith le Lun 06 Déc 2021, 20:40

C'était plutôt lent la première saison de Raised By Wolves.
Mais pas forcément au mauvais sens du terme.

The Motion Picture c'est Robert Wise quand même.
Le Jour Où La Terre S'Arrêta, La Canonnière Du Yang-Tse, Le Coup De L'Escalier... c'est du *vrai* cinéma.

Les six films TOS feront office de soupape de décompression. Ils sont tous assez réussis (bien plus que les trois opus TNG) et parviennent remarquablement à transposer dans un contexte épique les thèmes les plus forts de la série, seulement évoqués dans la version cathodique. Excepté le cinquième volet, qui renoue avec le kitsch de la saison 3 - mais rien que les scènes autour du feu de camp valent le coup - ce sera comme boire du petit lait. Tu vas forcément adorer ça, surtout après t'être enquillé une masse de segments quand même bien vieillis et difficiles. Le deuxième est une référence de la SF tout court, le sixième pas loin également. Le quatrième, une quasi-parodie des buddy movies et des films comiques US des années 80, est aussi un chouette moment.

Les (rares) aficionados de Star Trek en France le sont devenus grâce à ces six long-métrages qui ornaient les rayons des video-clubs ; en dehors de trois ou quatre épisodes diffusés n'importe comment sur TF1 au début des années 80, il a fallu attendre la chaîne câblée Canal Jimmy dans la seconde moitié des années 90 pour accéder à cette nébuleuse TV.

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Re: Les séries TV

Messagede Zêta Amrith le Mar 07 Déc 2021, 21:25

Doctor Who - The Flux (aka Neo-Saison 13, aka Saison 39)
On pourrait arguer que cette mini-saison (construite en arc unique comme la série n'en avait plus proposé depuis 1989) est la "meilleure" fournée qu'ait supervisée le mauvais Chris Chibnall, mais ça ne nous renseignerait pas beaucoup, dans la mesure où les deux années précédentes flirtaient avec le vide narratif intégral. Délesté des excès moralisateurs du cru 2018-2020, le programme n'en est pas pour autant tiré d'affaire. Il conserve ainsi tous les stigmates typiques de l'écriture gauche du *bon*homme : des dialogues d'exposition qui monopolisent la moitié des épisodes et des personnages (même le Docteur) privés de leurs dilemmes et de leur humour, qui ne servent dès lors qu'à bondir d'un évènement vers un autre.

L'échaffaudage, ô combien poussif, est enfoui sous quinze sous-intrigues à peine effleurées qu'accompagne une boulimie d'informations aux enjeux parfaitement incompréhensibles. Désireux de reproduire (en effets) le final all-stars de la Neo-Saison 4, le showrunner a essayé cette fois de baigner sa mixture peu signifiante dans une sauce fan-service réunissant les Sontariens, les Daleks, les Cybermen, les Anges Pleureurs en un même super-condiment, mais il n'en résulte qu'un empilement de vignettes saccadées dont aucune ne développe de thème net ou une émotion particulière. Les nouveaux compagnons, plutôt sympathiques en surface, ne sont là que pour servir de papier-peint et la résolution de l'intrigue en elle-même ferait peine à voir y compris dans un segment isolé de 45 minutes. Loin de renoncer au plot-point très décrié de l'Enfant Eternel - dont d'aucuns pensent qu'il a rétrospectivement démoli l'ensemble de la franchise telle "l'attaque Holdo" du cancre Rian Johnson l'a fait pour SW, le producteur s'entête dans cette direction nuisible... tout en trouvant le culot de ne rien révéler de neuf à ce propos et de délayer. Il reste désormais les trois TV Specials de 2022 pour se figurer que Chibnall fut la pire chose qui ait présidé à la direction de Doctor Who, puis Russell T Davies reprendra les gants.

Pourtant à ce niveau d'inconséquence (et d'audiences en chute libre), il est loisible de penser que la meilleure option à cocher serait d'en terminer avec ce second run. Eventuellement, tenter de réparer cette ânerie d'Enfant Eternel en Neo-Saison 14, et boucler avec une Neo-Saison 15 de facture correcte. Laisser passer dix ans, puis recommencer. Mais qui à l'heure du streaming et de la "création de matériel" est encore capable de laisser se reposer une franchise ?

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Re: Les séries TV

Messagede VpV le Mer 08 Déc 2021, 00:02

39 saisons.

De tout ce que tu relates sur cette fournée, on sent le besoin immature de pondre une série qui essaie de faire ou d'être trop de choses à la fois. Ça part sûrement d'un bon sentiment, d'une volonté de bien faire, mais plus que jamais, c'est une fausse bonne idée : à vouloir satisfaire tout le monde, on ne satisfait finalement personne. Faire simple, avec une vision personnelle, c'est déjà pas mal.

Zêta Amrith a écrit:Laisser passer dix ans, puis recommencer. Mais qui à l'heure du streaming et de la "création de matériel" est encore capable de laisser se reposer une franchise ?

Je ne sais pas si on a déjà eu la sagesse de laisser se reposer une franchise. Elles ont plutôt tendance à se casser la gueule, usées jusqu'à la corde, tomber dans l'indifférence (ou l'oubli) et ressurgir une ou plusieurs décennies plus tard. À cette nuance près et dans le cas d'une telle franchise, comment ne pas être d’accord avec toi ? Ça paraît indispensable de faire une pause pour laisser les fans digérer, imaginer et cogiter. Sans ça, on n'a plus ces fans érudits et réfléchis qui finissent par venir se greffer à la création de nouvelles itérations. Après qu'ils réussissent à remporter l'adhésion ou seulement "bien faire", c'est une autre histoire. Le nouveau souffle est bien là.

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Star Trek 2 : La Colère de Khan

J’ai bien aimé, moins que The Motion Picture, mais les deux films sont difficilement comparables.
Après, mon appréciation du film a pu être biaisée par la qualité du sous-titrage proposée dans l'édition Blu-ray en ma possession. Le travail proposé était visiblement d’époque et, surtout, très moyen. On retrouve donc une traduction constamment simplifiée, condensée voire approximative. Pas de bible de traduction utilisée visiblement.

Par exemple, Starfleet ? Trop compliqué, mettons QG.
« Allons en discuter in my quarters » --> « Allons-en discuter dans mon QG ».
Passons en VF, sait-on jamais : une réplique mentionnant une durée de 100 ans au lieu de 200 dans la VO. OK, bye, bye. Rectification : c'est le sous-titre FR qui se trompe en mentionnant 200 ans au lieu de 100. Sur les 15 premières minutes du film, il semble que la VF soit fidèle à la VO, bien qu'handicapée par une traduction trop littérale et un manque de punch dans les moments chauds. La VF semble donc être la meilleure option pour les allergiques à la VO.

J’ai dû finir de regarder le film avec les sous-titres anglais adaptés aux malentendants (irréprochables). Rien d’insurmontable, mais étant loin d’être bilingue, l’immersion s’est payée au prix d’un effort supplémentaire de transcription/traduction. C’est d’autant plus dommage que, dans ce domaine, le travail effectué sur la série originale était excellent (juste une baisse de régime avec des problèmes de synchro/time-plan sur la saison 2). D’ailleurs, j’ai aussi remarqué une traduction suspecte du même acabit pour le pilote de TNG alors que, dès l’épisode 2, tout semble rentrer dans l’ordre. Bref, il va falloir accepter cette hétérogénéité en espérant une possible mise à jour de ces vieilles traductions pas top.

Après avoir évoqué tout ceci, je n'ai plus le temps de livrer un semblant de critique du film, mais je m'explique sa popularité par le fait qu'il coche nombre de cases pour s'attirer la sympathie des fans :
* un méchant de qualitER (Ricardo Montalban, trop la classe) et déjà connu des services ;
* des scènes et des événements forts en émotion ;
* de l'action d’envergure (enfin !), la série de par ses faibles moyens n'avaient jamais vraiment permis de faire « reculer l’impossible » ;
* un recentrage sur les personnages principaux par rapport au film précédent (qui était un film de retrouvailles) : tous ont pris de la bouteille et leurs relations ont évolué.
En gros, ce film, surtout grâce à la bonne continuité qu'il propose, permet pour la première fois de concevoir et d'imaginer StarTrek comme une saga.

Edit : rectification concernant l'évaluation de la VF (cf. partie concernée)

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Messagede VpV le Mar 14 Déc 2021, 00:34

Nouveau point « Star Trek - Balek » concernant les 6 premiers films et le début de la série The Next Generation (TNG) (après 10 épisodes).

Comme annoncé par Amrith, pas vraiment de mauvaises surprises avec ces six films. Même le cinquième, qui a bidé au box-office et qui reste encore assez décrié aujourd'hui, arrive à proposer de vrais morceaux de cinéma. Le problème, c'est cette fin et surtout ces dix dernières minutes ridicules et ratées. Dommage, j'aurais bien aimé voir la fin telle que l'avait initialement imaginée Shatner. Le troisième film, même s'il s'inscrit dans une véritable trilogie avec le II et le IV, souffre de défauts qui m'ont parfois sorti de l'histoire. En pôle position, la performance de Christopher Llyod : voir un Klingon avec tout le panel d'expressions de ce que sera Doc Brown de Retour vers le Futur ne fonctionne pas. D'ordinaire, les Klingons ont des mines patibulaires, et non des petites moues presque clownesques. Et quand on sait que le scénar' du film repose sur la confrontation avec ce super méchant (et la quête pour retrouver Spock), ça peut faire mal.
Après, j'ai bien aimé que chaque film lorgne vers des genres différents. Par exemple, aventure pour le I, comédie pour le IV, thriller pour le VI, action pure pour le III ou façon film de sous-marins pour le II. Sans jamais vraiment exceller, on a droit à un bel éventail de ce que pouvait produire le cinéma US des années 1980. Pour finir, le premier film, The Motion Picture, reste pour l'instant mon favori, en attendant de futurs revisionnages.

Maintenant, TNG.
J'adore ce nouvel équipage, plus étendu, plus complet. Je le connaissais déjà un peu puisqu'à l'origine, j'ai découvert Star Trek avec le film Premier Contact (le VIII) vu sur l'une des chaînes cinéma du bouquet TPS (merci les tonton et tata). Ça doit aussi être le premier film que j'ai acheté en DVD. Bref, film vu un paquet de fois, mais sans jamais aller creuser plus loin dans l'univers Star Trek. Et même si on aurait parfois envie de mettre des claques à Wesley Crusher et si, à ce stade, je trouve encore Deanna Troi et Wolf très décoratifs, la plus-value par rapport à la série originale est indéniable. Je ne vois pas comment ça ne pourrait laisser plus de possibilités de scénarios. Ah oui, et Q, en quelque sorte le nouveau Trelane mais possiblement récurrent, j'approuve à fond.

En revanche, pour le moment, deux épisodes ont déjà réussi à toucher le fond : Code of Honor (épisode 1.04) et Justice (1.08). Le premier est une authentique insulte à toute l'Afrique (même si pas forcément volontaire), le second essaie de revisiter des épisodes de la série originale, Shore Leave (1.15) et The Apple (2.03), avec sa planète de partouzeurs hédonistes écervelés. Navrants, les deux épisodes ayant en plus comme point commun une intrigue sans grand intérêt et une résolution en doigt d'honneur. Allez, on rit, certes jaune, mais on garde la foi.

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Messagede Zêta Amrith le Mar 14 Déc 2021, 21:29

Même si tu as fait le plus difficile*, tu avances (très) vite, ça va finir par te dégoûter dans les grandes largeurs. Tu devrais faire un break après TNG avant d'enchaîner DS9, partir sur quelque chose d'un peu différent avant indigestion :)

* en tous cas si tu respectes ton intelligence et que tu cesses toute idylle avec le faux ST d'après 2005.

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Messagede VpV le Mer 15 Déc 2021, 12:52

C'était plus ou moins ce qui était prévu : arriver vite jusqu'à TNG, profiter, puis faire une pause en attendant DS9 en Blu-ray, série dont je n'avais même pas connaissance avant que tu ne la mentionnes (au côté de Babylon 5). On verra plus tard pour Voyager et Enterprise. J'ai trouvé le pilote du premier vraiment efficace et engageant ; je n'ai encore rien vu du second.

Pour les nouvelles séries, je n'y ai pas encore réfléchi. Mais vu les piques que j'entends dans les podcasts du Quadrant Pop by Guigui the Guy les concernant, j'ai bien envie de mater un épisode ou deux de Discovery, histoire de sonder l'ampleur du désastre.

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Messagede Zêta Amrith le Mer 15 Déc 2021, 14:46

Guigui ? Le mec le plus gentil de la galaxie, mais du coup là ça s'est retourné contre lui, il est à moitié pro-Discovery 8) Contrairement à 80% de l'ex-club Unification. En plus si tu mates seulement les deux premiers épisodes - co-écrits par le bien sous tous rapports Brian Fuller avant qu'il ne soit dégagé comme un malpropre par la coquette pissotière qu'est le studio Secret Hideout - tu ne pourras pas mesurer l'abîme redoutable qui sépare cette mocheté hollywoodienne du ST historique. Cette chance. Parmi les fans français qui ont compté du temps du fanclub de Roddenberry et de Génération Séries, des gens comme Yrad et Martin Winckler font savoir ce qu'ils pensent de ce hold-up. Ne pas se fier aux "pros" et à la "presse" pour qui tout est bien... leurs accréditations dépendent de leur faculté à passer sous silence la médiocrité du contenu que diffusent les grosses plateformes de stream. C'est comme ça qu'on a à la fin des Neo-Disney et des Abrams qui deviennent les maîtres du monde en sarclant les unes après les autres des franchises convenables.

VOY est tout sauf mauvais mais c'est une redite sans inspiration de TNG. Le contexte du quadrant inconnu, le plot-point du Maquis, tout ça n'est jamais réellement creusé ou exploité et on se trouve très souvent à recycler les histoires qu'ont déjà connues les subordonnés de Picard, avec un équipage moins riche et moins charismatique. La série n'est pas nulle, mais elle est redondante pour qui a vu ce qui précède. ENT elle fut longtemps considérée comme le vilain petit canard de la franchise - pas par moi puisque Scott Bakula était un choix en or, mais sa troisième saison est l'un des moments les plus épiques de la saga. La synthèse quasi parfaite entre l'esprit pulp et serial BD d'un Buck Rogers et les thèmes de ST. Un peu tout ce que le woke pompier allergique à la science (et drogué à Nu Star Wars) de DIS et PIC n'a jamais réussi à proposer, au point qu'aujourd'hui The Orville ait pris place comme enfant, illégitime, de l'éthos Trek.

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Re: Les séries TV

Messagede VpV le Lun 20 Déc 2021, 01:50

Zêta Amrith a écrit:VOY est tout sauf mauvais mais c'est une redite sans inspiration de TNG. Le contexte du quadrant inconnu, le plot-point du Maquis, tout ça n'est jamais réellement creusé ou exploité […]

C'est vraiment frustrant, c'était justement les deux points que le pilote rendait prometteurs. *larmes*

Le petit bilan perso de la saison 1 de TNG
Comme prévu et annoncé, cette première saison s'est avérée globalement très moyenne : pas assez mauvaise pour lâcher l'affaire, pas assez bonne pour commencer à s'enthousiasmer. Elle reste beaucoup plus regardable que les trois saisons de la série originale, bénéficiant d'une plus grande production value, d'une direction artistique de dingue et d'une meilleure maîtrise de son format, mais pas forcément de meilleures idées. À ce propos, elle repompe/rend hommage à beaucoup de thématiques de la série originale. Je ne sais pas si c'était par manque de direction ou pour ne pas davantage mécontenter un fandom offusqué de ne pas retrouver ses reliques des années 1960, toujours est-il que la série semble patauger. Par contre, pour enfoncer le clou sur la partie artistique/technique, l'interface utilisateur créée par Mike Okuda pour le logiciel de l'Enterprise est tout simplement géniale. Très graphique, très intuitive, elle participe à créer une véritable signature à la série. D'un autre côté, on relèvera la faiblesse des décors extérieurs. Hormis lors du pilote, ça sent le peu de moyens et le studio à peine garni. Ceux de TOS faisaient presque mieux.

Le meilleur épisode : 112 - The Big Goodbye
Le cadre ne peut que rappeler l'épisode A Piece of Action (217) de TOS, à la différence que cette fois-ci, il s'agit d'un monde fictif où les héros se trouvent de leur plein gré (et non un monde existant, calqué sur une époque de l'histoire terrienne, dans lequel l'équipage se retrouve piégé). Pour une fois, on peut donc laisser la Première Directive de côté et permettre aux personnages de se faire plaisir. La performance du trio Stewart, McFadden, Spiner, tantôt perdus, tantôt amusés, est truculente.
Les épisodes OK :
103 - The Naked Now
106 - Where No One Has Gone Before
110 - Hide and Q
113 - Datalore
115 - 11001001
120 - Heart of Glory
124 - We'll Always Have Paris
126 - The Neutral Zone

L'un des instants facepalm :
Dans Symbiosis (122), on a droit à une scène avec Wesley, Tasha et Data tombant comme un cheveu sur la soupe et assénant de manière vraiment balourde un message pédagogique/préventif de type "non à la drogue". Alors certes, sujet crucial (avec le SIDA) à la fin des années 1980, mais commentaire inutile tant la situation décrite dans l'épisode parlait déjà d'elle-même.

La surprise :
L'épisode Skin of Evil (123) marque la fin de contrat pour un acteur et son personnage. Dommage, tant il y avait à développer. Sa fonction aurait pu l'amener à faire plus.

La distribution :
LeVar Burton est excellent, d'autant plus quand on lui donne des responsabilités. Il magnifie le personnage qu'il incarne, déjà bien badass.
Jonathan Frakes joue comme une tringle à rideau. Je l'aime bien, son personnage est bon et central. Mais sa prestation est vraiment insuffisante.
Gates McFadden et Patrick Stewart sont très bons. Dans le sérieux, dans le comique, dans tous les registres.
Wil Wheaton aka Wesley Crusher s'avère être l'un des personnages les plus consistants de cette première saison. Je pensais avoir affaire à une tête à claque, finalement il s'en tire très bien et fait plus que le job. Son personnage est bien utilisé.
Spiner est top, mais encore sous-utilisé. Il reprend bien le pendant logico-comique non humain de Spock, à la sauce androïde.

Le spoiler conjectural :
Dans le dernier épisode de la saison 1,
[Montrer] Spoiler
ces avant-postes décimés de chaque côté de la zone neutre ne seraient-ils pas les prémices de la menace borg ?
Dernière édition par VpV le Mar 18 Oct 2022, 06:28, édité 1 fois.

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Re: Les séries TV

Messagede Zêta Amrith le Mer 12 Jan 2022, 20:10

Doctor Who : Eve Of The Daleks

L’exercice de la boucle temporelle était resté curieusement inédit dans Doctor Who, si ce n’est la version tragique et hellénistique du concept proposée par Moffat dans la NS9. Quand on y réfléchit, c’est pourtant le format idéal pour un scénariste médiocre tel que Chibnall ; facile à écrire, rapide à comprendre, consubstanciellement ludique. L’effectivité du résultat est presque toujours garantie - moyennant un minimum d’efforts. Le trope de la boucle temporelle a ainsi nourri le catalogue de moultes séries de science-fiction des années 90, de Stargate SG-1 à The X-Files, en passant par le mètre-étalon du genre inclus dans la cinquième saison de Star Trek TNG. Pari gagnant, donc ?

Ben oui et non. Oui, car cet épisode du Nouvel An se présente comme le matériel le plus cohérent, le moins dispersé, et quelque part le plus divertissant du showrunner depuis sa nomination au titre. Non, car l’auteur étant qui il est, il ne sait pas tirer profit du gimmick archi-codifié qu’il emprunte. Le fait que les personnages aient immédiatement conscience de l’existence de la boucle prive en outre le récit d’à peu près tout ce qui fait l’intérêt des histoires de boucle ; la petite mort de la routine, le comique découlant des infimes variations, l’enthousiasme qui se brise sur le mur de la fatalité. Et en lieu de récit humoristique, comme il était annoncé, on se satisfera tout au plus d’une approximative bonne humeur. Sur le plan de l’indicible relation entre Yaz et le Docteur, figée dans l’ambre, elle redevient soudainement un sujet à 120 minutes de la fin du cycle porté par Whittaker ; autant dire qu’elle sera expédiée entre la poire et le dessert, histoire de composer le plus anecdotique des fils rouges jamais enroulés à la cheville d’un Compagnon.

Moralité, Chibnall en fait le moins possible. Or il se trouve que dans son cas, cela implique le moins de dégâts possible, et c’est peut-être ça, la bouée qui permet au puîné de regarder ses aînés se désagréger au fond de l’eau. Le patron de la boucle temporelle, mal exploité, pose un cadre à la fois décalé et rigide à même de contenir une écriture inconsistante. La robustesse de la structure, maintes fois éprouvée, compense presque mécaniquement l'absence de vraie dynamique à l'écran. On pourrait même voir dans le choix du terrain de l’action, un garde-meuble rempli de babioles et de souvenirs inutiles, la métaphore d’une série dont l’héritage de 59 années est à présent si colossal qu’elle ne peut plus rien faire d’autre que de se répéter. Un apéritif de choix, comparé au fiasco des dernières saisons.

L’avant-dernier TV Special de l’ère Chibnall/Whittaker au printemps verra quant à lui le retour des siluriens aquatiques, portés disparus dans la série depuis les années 80.
Dernière édition par Zêta Amrith le Dim 16 Jan 2022, 00:02, édité 1 fois.

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Re: Les séries TV

Messagede VpV le Jeu 13 Jan 2022, 01:21

De mémoire, l'épisode (mythique) de la boucle temporelle dans SG-1 est diablement efficace mais tout sauf subtil. On nous assène la boucle très rapidement et le diaporama des situations cocasses avant la résolution a quelque chose chose d'un brin paresseux. Par contre, pour faire se lâcher un personnage comme celui d'O'Neill, c'est du pain béni. Et ne pas l'y avoir laissé seul en lui associant Teal'c, personnage au tempérament opposé, est à mon avis, la très bonne idée de l'épisode. Sans ça, on aurait pu dire c'est Groundhog Day en plus court et en moins bien.
Le gars qui fait genre qu'il maîtrise Stargate alors qu'il a même pas vu 10 épisodes dans sa vie.
Et pour la peine, vivement la saison 5 de TNG pour y découvrir ce bon moment, un parmi beaucoup d'autres j'espère.

------------------------------------------------------

Et, PAN ! Le petit bilan perso de la saison 2 de Star Trek TNG

En une phrase :
Saison de tâtonnement toujours, cherchant davantage à s'émanciper de la série originale, chaotique sur son début et sa fin, mais dotée de quelques excellents épisodes, bien au-dessus que tout ce qu'a pu offrir la saison 1.

Un peu plus en détails :
J'ai cru comprendre qu'une grève des scénaristes et des départs de tôliers (Fontana, Gerrold) n'avaient pas aidé la série à trouver de la stabilité et ça s'est bien senti dès le premier épisode, The Child (201), basé sur une situation initiale plutôt originale mais "introduite" de façon douteuse. Tout se passe ensuite trop vite et se résout trop bien pour qu'il ne reste de cette anecdote quelque chose à retenir ou à donner à penser. Plus qu'un "tout ça pour ça", ce fut un véritable mauvais épisode. Son extrémité, Shades of Grey (222) n'est guère meilleure. En gros, un épisode-bilan maquillé en drama sans saveur, qui sent la fauche et la désertion à plein nez. Triste conclusion de saison, rude mission de potiche confiée à Deanna Troi et navrant au revoir pour le docteur Pulaski, personnage intérimaire dont les contours auront à peine eu le temps d'être esquissés.

Concernant la distribution justement, mes certitudes de la première saison sur les présumées compétences de chacun auront bien volé en éclats. Johnny Frakes est pratiquement le MVP de cette saison. Il est bon quand il cause, voire excellent quand il faut balancer du big talk. Donc exit les scènes muettes qu'il ne maîtrisait pas en faisant des têtes de poisson mort pour montrer qu'il était outré, surpris ou en colère. En laissant son personnage davantage mener la danse, il brille maintenant de mille feux. Pourvu que ça dure. Dommage collatéral : LeVar Burton est envoyé en salle des machines, à un poste-clef certes, mais trop souvent loin de la passerelle. Il se retrouve désormais plus exécutant ou chercheur que décideur et sa badasserie en a pris un coup.
Patrick Stewart gère plutôt bien le retrait de Picard des situations chaudes au profit de Riker. Son défroissage d'uniforme au moment de s'assoir et son petit mouvement de la main suivi du fameux Engage ont toujours autant la classe. Enfin, Brent Spiner est bel et bien au centre de nombres des meilleurs épisodes de cette saison. Le personnage de Data profite donc du jeu de son acteur et de scripts de haute volée pour devenir peu à peu incontournable.

Les excellents épisodes :
203 - Elementary, Dear Data
Dans lequel Data, grimé en Sherlock Holmes dans un monde généré par holodeck, va trouver un adversaire à sa mesure, le temps d'un duel faisant s'estomper la frontière virtuel/réel. Grandiose, avec un Daniel Davis (Niles dans Une Nounou d'enfer) au top.
209 - The Measure of a Man
Dans lequel il est question de disséquer Data, pour pouvoir à terme le produire en masse et servir les intérêts de la Fédération. On pourra trouver aujourd'hui que le plaidoyer sur le vivant pêche quelque peu, mais quel épisode. Du pur Star Trek.
211 - Contagion
Dans lequel l'Enterprise se voit rongé par un mal inconnu, sur fond d'intérêts stratégiques disputés avec les Romuliens. Résolution un peu facile, mais suspense étouffant.
216 - Q Who
Dans lequel Q signe son retour et catapulte l'Enterprise face à une menace d'un autre quadrant. Ce pourquoi je regarde cette série. Un de ces épisodes de Star Trek qui rappelle que l'humanité n'est que peu de chose à l'échelle de l'univers.
Mentions honorables : Time Squarred (213) et Peak Performance (221)

L'instant wtf de la saison :
Le combat d'anbo-jitsu, un art martial très… spécial.

À bientôt pour la saison 3, j'en suis pour l'instant à l'épisode 8.

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Re: Les séries TV

Messagede Zêta Amrith le Sam 15 Jan 2022, 01:39

Cette abnégation.
Pas subtil, ça définit un peu l'ensemble de Stargate SG-1 de toutes façons. Au fond, une série à licence qui s'adressait au très grand-public, et au traitement très accessible - c'est moins le cas du spin-off Universe. Certains disaient même, un peu sévèrement, que SG-1 c'était la SF diluée des gens qui n'aiment pas la SF. On aurait pu reprocher la même chose à l'excellente Firefly... mais personne ne l'a jamais fait. Le facteur cool l'a emporté sur tout.


Sinon The Expanse s'est terminée aujourd'hui.
Au moins la première partie, si tant est que la suite bénéficie un jour d'une adaptation. Le dernier épisode a beau être décent, on reste quand même pas mal sur sa faim ; comme on pouvait le deviner, toute l'intrigue ayant trait à l'Empire Laconien ou aux Constructeurs de l'Anneau est laissée en plan. Finalement, cette Saison 6 était surtout la conclusion des Saisons 1 et 5. Elle a validé les options les plus cohérentes, mais on ne lui a pas offert l'opportunité de montrer la même densité que ses prédécesseurs. Entravée par un nombre d'épisodes très réduit - les "spectacles" de Florence Foresti et Kev Adams ont dû grever la trésorerie de Jeff Bezos, elle s'est démenée pour boucler le conflit de manière accélérée tout en donnant l'illusion de prendre son temps. La série a dû se plier aux phases d'action qu'imposait la résolution, mais a malgré ça réussi à ménager cette impression de distance qui a forgé sa marque. Je salue cette rarissime maîtrise du rythme - et du montage - de la part des producteurs. Le fumet de happy end qui ressort des décombres n'est pas inconvenant comme avait pu l'être celui de GoT ; à défaut d'être percutant, il est raisonnable.

Ainsi s'achève donc la meilleure série de SF depuis Babylon 5 (ou Star Trek DS9, le débat n'a jamais été tranché). Ce n'est pas demain la veille que l'on reverra ce niveau d'exigence, ou une foi aussi naïve en l'intelligence des abonnés de Prime. The Expanse a placé la barre très haut. Au point que jamais les paltoquets derrière Star Trek Discovery, Star Trek Picard et Bobard Fett ne pourront l'apercevoir, quand bien même on les jucherait sur la somme de toutes leurs impérities.

En attendant Hyperion, et à supposer qu'elle ne tourne pas comme d'habitude à l'invention façon Foundation, peut-être que Raised By Wolves 2 en février, et le retour de The Orville fin mars, sauront faire office d'honnête casse-dalle.

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Re: Les séries TV

Messagede Aer le Sam 15 Jan 2022, 23:32

Faudrait que je reprenne la série un jour, je m'étais arrêté en plein milieu de saison 3, un peu par manque de temps et parce que finalement la marine qui se conscientise sur le tas m'avait finalement laissé de marbre, je dirais même qu'on s'emmerde un peu avec elle. Mais globalement ça tenait la route ouais.

Hypérion je suis tellement pas chaud. Ca peut tourner au vinaigre pour tellement de raisons que j'aimerais qu'ils s'abstiennent. Puis j'ai toujours du mal a voir l'intérêt.
When you dont afraid any sunshine, come on baby !

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