Le topic cinéma

Modérateurs : Aer, Equipe forum MATA-WEB Snack Bar chez Léon : Venez parler sur tout et rien voir surtout de rien

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Aer
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Re: Le topic cinéma

Messagede Aer le Dim 12 Sep 2021, 11:00

Mais tout le monde s'en fout Ramior. 1,5 milliards de clients.

Tetho > ouais mais je m'en balek un peu dans les deux cas. Juste ca m'a fait plaisir de voir Raimi et je me dis que ca peut être sympa.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Deluxe le Ven 17 Sep 2021, 22:43

Dune (Denis Villeneuve, 2021) : nouvelle adaptation des romans de Frank Herbert, que je n'ai pas lus, et faisant suite au film culte de David Lynch que j'ai pas vu non plus. Il s'agit d'un univers de space-opéra teinté de mysticisme dans lequel un jeune garçon, plongé malgré lui au cœur d'intrigues politico-religieuses à l'échelle galactique, va chercher refuge auprès d'un peuple indigène vivant sur la planète dangereuse et désertique, Dune...

La première chose que l'on a envie de dire au sortir de la salle c'est que ça fait plaisir de voir un vrai film de science-fiction qui en met vraiment plein la gueule, aussi bien au niveau visuel qu'au niveau narratif avec cet univers que l'on devine riche et passionnant. C'est surtout vrai pour la première moitié du film, qui installe le contexte et les diverses factions, par rapport à une deuxième moitié un peu plus en pilotage automatique avec le héros qui se dirige vers son destin de Lawrence d'Arabie futuriste. Le film dure deux heures trente mais en terme d'intrigue il ne se passe pas tant de choses que ça, c'est surtout une introduction à d'éventuels futurs films que la Warner ne manquera pas de lancer si le box-office est au rendez-vous.

La réalisation de Villeneuve est moins stylisée et marquante que dans son Blade Runner mais on retrouve son sens de l'esthétique épurée au service du grandiose avec ces vaisseaux spatiaux bigarrés et ce désert qui s'étend à perte de vue.

Si vous appréciez la SF c'est aisément recommandé, ce n'est pas particulièrement original dans le propos (après tout le roman de Herbert est l'origine de beaucoup des clichés de la science-fiction occidentale) mais c'est divertissant et surtout ça donne envie d'en voir plus.

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Tetho
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Messagede Tetho le Sam 18 Sep 2021, 18:13

Mouif pour ma part.

Oui le film est beau et superbement réalisé, mais putain que c'est long, mais loooooonnnnnnnnnggggggggggggggg.
Si le choix de l'architecture brutaliste comme inspiration pour le world design est bien trouvé, ça contribue à donner un coté très impersonnel au film, avec sa palette désaturée, son montage lancinant et ses musique de, forcément, Hans Zimmer. Pas que je regrette Toto, hein, mais en découvrant son nom durant le générique de fin je me suis demandé pourquoi je n'étais même pas surpris.
C'est un film qui à force de la jouer minimaliste et de ménager ses effets, par exemple en cherchant à montrer le moins possible des vers des sables pour le moment, fini par saper l'émerveillement que l'on devrait ressentir devant l'ampleur d'Arrakis

Les dialogues sont surprenamment superficiels et concis, visiblement un choix de Villeneuve pour rendre le film plus accessible à un public familial plutôt que juste les fans de SF, mais on perd au passage une partie de ce qui fait le charme du roman et au final le world building reste moins poussé que chez Lynch. Et certain choix artistiques sont assez étranges, genre les pirouettes façon sentai pendant les combats ou le choix, on ne peut plus paresseux, de faire de l'épice une bête poudre ocre comme... de l'épice. Et tout s’accumule petit à petit et malgré sa longueur le film n'est pas si riche que ça.

Je reste convaincu qu'avec 30-45 mins de plus et moins de plans de Chalamet qui contemple le désert, il y avait moyen d'adapter le roman en un seul film bien plus satisfaisant que ce récit incomplet qui doit couper vers les deux tiers du livre et risque de donner un second film qui tire encore plus en longueur.
Et je tremble à l'idée que pour boucler le premier cycle et arriver à la fin de God-Emperor il faudra encore 7 films alors que la prod du second n'a toujours pas commencée. :105: Alors les ellipses entre les livres peuvent aider à étaler ça dans le temps en terme de prod, mais dans quelle galère Villneuve s'est il fourré...
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Messagede Ramior le Sam 18 Sep 2021, 18:26

Ialda a écrit:Je ne connais pas cette personne, mais ça a l'air d'être quelqu'un de bien.

Tellement de films à voir :06:




Si tu te lasse des films Hong Kongais, il à récemment sortie une vidéo sur le cinéma indien et par quel film pour commençais:


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Re: Le topic cinéma

Messagede ChaosLink le Sam 18 Sep 2021, 18:42

Dune (2021) :

Première partie de l'adaptation du roman Frank Herbert (que je n'ai pas lu parce qu'on m'a toujours dit que c'était mal écrit) par Denis Villeneuve, après le film de David Lynch (que je n'ai pas vu) et les séries sur l'univers (que j'ai pas vu non plus)

J'ai vu le film en IMAX et ça a été une sacrée claque. Je suis pas particulièrement connaisseur de l'univers d'Herbert. Je connais quelques grands principes (l'Epice, les yeux bleus, les Harkonnen et les Atreïdes) mais rien de bien concret en terme d'histoire, aussi j'y allais vraiment en découverte. Et le film fait bien le taf', j'ai pas eu de soucis particulier à situer les différents personnages même si certains trucs m'échappent un peu (La Guilde et l'Ordre des soeurs notamment) Honnêtement, j'étais pris dedans du début à la fin et même si okay, y'avait peut-être certaine longueur par moment ou un peu des abus sur les effets de ralenti, j'aurais bien pu m'en manger 2h30 de plus pour avoir l'histoire en entier. En tout cas, je suis grave vendu à l'univers et je vais me mater prochainement le film de David Lynch/me lire les romans.

Sinon, Denis Villeneuve oblige, le film a GRAVE de la gueule et se déguste sans modération. C'est beau, c'est inventif, c'est superbement réalisé et j'en reprendrais tout les jours. Petit point sur lequel j'ai tiqué mais j'ignore si c'est dû au IMAX ou pas, mais c'était le changement régulier de la hauteur de cadre suivant les plans. Pas vraiment compris la logique qui était appliqué et ça m'a un peu fait sortir du film par moment parce que j'essayais de le comprendre.
La musique passe aussi super bien pour l'ambiance, même si comme Tetho, j'ai pas pu m'empêcher d'être surpris de ne pas être surpris quand j'ai vu que c'était du Hans Zimmer.

Honnêtement, je pense que c''est un des films de l'année et qu'il faut surtout le voir au cinéma. L'expérience vaut le détour.
Et je suppose à dans 2 ou 3 ans pour la suite/fin ?
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Messagede Aer le Sam 18 Sep 2021, 21:47

Je ferais un vrai retour quand j'aurais le temps, mais juste pour dire que le film adapte la moitié du livre complet (ou la partie I pour ceux qui ont pu le lire en deux tomes #editionfrançaise). En ca la coupure est relativement logique.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Dim 19 Sep 2021, 11:24

OK, my mistake. J'ai pas mon bouquin chez moi (#éditionintégralemasterrace) donc je jugeais au pifomètre. Dans ma tête à ce point là la moitié du roman était déjà passée, sans doute l'influence du film de Lynch qui était vraiment déséquilibré à ce niveau là.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Sora334 le Dim 19 Sep 2021, 23:43

Dune :
Je suis assez fan du travail d'exposition du film. Le rythme lent de cette partie en fait un passage très appréciable, tant que lorsque l'action démarre après l'attaque de la ville, je n'ai pas pu m'empêcher de me faire chier. Comme dit plus haut, c'est du pilotage automatique. Les personnages se contentent de survivre/suivre leurs destins sans aucune réaction vis à vis des évènements. Ce qu'on pourrait prendre pour une qualité d'un esthétique fataliste auquel les histoires de messie et de prophétie se portent très bien ne peut pour autant pas empêcher le cruel manque d'affect. Pourtant c'est un film décent qui est on ne peut plus appréciable car il ne prend pas ses spectateurs pour des cons à l'heure où les produits hollywoodiens ont tendance à chier sur la gueule des fans de licence au dépens d'un travail sérieux d'écriture et de blagues méta sur l'industrie elle-même. Je ne dirai pas que c'est mémorable mais appréciable compte tenu du contexte de production de notre époque. Du space-opéra comme ça j'en prends tous les jours si il faut.
Sur l'eau calme vogant sans rêve,
dans l'éclat du jour qui s'achève,
qu'est notre vie sinon un rêve ?

L. Caroll.

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Messagede Aer le Lun 11 Oct 2021, 14:10

Dune.

A contrario des autres zozo du coin, j'ai lu et vu ce qui existait sur Dune, premier du nom (jamais lu la suite). On ne reviendra pas sur l'inénarrable film de Lynch, ni l'impersonnalité de la série télé. Or donc, qu'apporte pour le moment cette nouvelle incursion au cinéma de l'un des papes du Space Opéra.

Ben du Space Opéra déjà, c'est con a dire, mais c'est pas si courant pour être noter. Parce que ces dernières années, sorties de Star Wars et Interstellar, faut se lever tôt. L'exposition est très correcte pour les personnages, un peu moins pour l'univers. Je ne saurais dire si c'est un choix assumé ou une manière d'assouplir les choses, mais les spectateurs qui ne connaissent rien seraient peut être surpris de l'absence de "machines" autres que pilotées et l'omniprésence de pouvoirs psioniques. En tout cas ça n'a pas eu l'air de choquer nos bleusailles donc je suppose que consciemment ou inconsciemment, cela suffit. Je reste stupéfait quand même de la souplesse avec laquelle le film déroule son propos, sans réelle fausse note (peut être effectivement le passage dans le silo, mais ça offre à Duncan son moment de gloire).

Plastiquement c'est du solide, et c'est surtout pour ça que je voulais voir ce film. L'ambiance est excellente, la manière très éthérée de filmer de Villeneuve fait mouche et n'empêche pas les embrasement ou la fureur des combats. Ce mec est bon, si nous en doutions encore. Le film n'en fait pas trop a mon sens, et je m'attendais à un rythme "lent", même si paradoxalement la quantité d'informations et d'évènements est impressionnante. Big up au coté brutaliste, c'est brillant.

C'est déjà intéressant de voir Paul passer de petit fils a papa colérique a futur messie transi d'horreur devant son destin, et c'est la qu'est pour moi l'important. Le film expurge une bonne part de ce qui rend, à mes yeux, Dune chiant comme la mort. Tout l'excès de real politik casse couille est réduit à la portion congrue, suffisante pour permettre de comprendre ce qui se passe mais sans s'éterniser (L'empereur est un salaud, les Atreides des dindons, les Harkonnen des enflures, le Bene Gesserit des manipulatrices des ombres, luttes de pouvoir ok deux lignes merci au revoir). Merci Denis, merci.

A voir donc la suite et fin de cette première partie. Je n'ai aucune idée si le projet est de tout adapter, ni si c'est souhaitable, mais nous tenons la un très bon film.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Ven 22 Oct 2021, 01:13

Finalement le seul moment dans Dune qui m'a choqué c'est la cornemuse : le trip des Atrées venus de la verte Caladan-Erin, j'étais vraiment pas prêt.

- Le film simplifie/occulte énormément de choses mais dans la plupart des cas, c'est complètement justifié par les besoins de l'adaptation, rien à redire la-dessus.
- Tetho trouvait le film trop long; c'est également quelque chose que j'ai ressenti, mais qui curieusement à l'instar de Sora me satisfait - dans le roman, j'ai toujours trouvé que les mêmes événements allaient trop vite à mon goût (même avec des trucs en plus comme le repas mondain).
- Pas convaincu par la manière de Denis de filmer les vues aériennes, ça manque à la fois un peu grandeur et de lisibilité. Une fois revenu au niveau du sol ça passe, même si ses images de désert ne deviendront sans doute pas aussi mythiques que celles de David Lean.
- Stilgar est top. Deux scènes seulement, et on voit que lui. Mais tout le casting est superbe, le duc à la prestance de l'emploi, le baron c'est celui de Lynch sans tout le toc, le mauvais goût et le kitsch.
Ah, si, il y a quand même Thufir que je n'imaginais pas comme ça (je peux pas m'empêcher de l'imaginer comme le Hassan al-Sabbah des Atréides). Et Gurney manque de caractéristiques physiques distincts permettant de le voir autrement que comme le frère ainé grognon de Duncan.

Complètement satisfait du film. Le seul film de la filmo de Villeneuve, à part peut-être Premier contact, qui me laisse pas un mauvais goût dans la bouche. Et puis la direction artistique est fantastique (peut-être juste un poil trop abstraite - chez Jodo et son film qu'il a réalisé dans cette fameuse terre parallèle qu'on a pas connu, on sait qu'à l'inverse ça aurait fourmillé de petits détails et de trucs vivants dans tous les coins et que le mélange aurait été associé à tout un tas de symboles alchimiques hermétiques et tout celà aurait été finalement tout aussi fun).

ChaosLink a écrit:(La Guilde et l'Ordre des soeurs notamment)


Le film explique pas non plus les mentats, les modalités de la trahison de
[Montrer] Spoiler
Yueh
, les contrebandiers, toutes les raisons motivant l'Empereur, Salusa Secundus comment ça marche, le jihad butlérien, pourquoi le KH c'est sexiste, et j'en oublie sûrement des kilotonnes. Mais ça passe en se focalisant vraiment que sur l'essentiel.

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Messagede Aer le Ven 22 Oct 2021, 15:19

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Messagede Zêta Amrith le Ven 22 Oct 2021, 20:46

Le seul reproche que je ferais est d'ordre esthétique. Pas fan de la photographie générale du film, grise, blanche, jaune pâle, le lensflare désertique au renfort. Je suis plutôt partisan des forts contrastes colométriques, et il y a évidemment tout l'aspect "véridique", "tactile" du Lynch (parlons pas du Jodorowsky qui est une déclaration d'intention) qui manque cruellement à l'image. Plastiquement ça reste dans la doxa du temps, j'en raffole pas spécialement.

Mais sur le traitement, que critiquer ? C'est juste le bouquin. Je ne l'ai lu qu'une fois il y a fort longtemps, je ne suis pas un spécialiste, mais je ne vois rien de signifiant qui ait filé à la trappe. Comme la (très correcte !) version TV de 2000, allégé de quelques détails sur l'Imperium et la Guilde, et peut-être un peu plus doux au sujet des moeurs des Fremen. Ca reste quand même super fidèle pour 2h28.

Le casting aussi fonctionne. Chalamet, étonnamment, est très crédible. Ferguson convainc en cinq secondes. Bardem est impeccable, bien qu'il passe à toute vitesse, et Zendaya est parfaite pour le rôle de Chani. Isaac se rachète une grande classe après avoir été humilié par cet amateur infatué de Rian Johnson. Ca tient debout. Le grief qui est fait au film d'être une gigantesque exposition des enjeux méconnait que, non seulement c'est le cas de la première moitié du livre, et en plus il faut le dire... c'est bien cette partie pré-Muad'Dib qui est la meilleure.

Entre les Nolan arc-boutés sur leurs gimmicks high-concept et les mauvais genre Blonkamp, Villeneuve se rappelle en seul réalisateur actuel à traiter la science-fiction comme de la science-fiction. On aime ou pas, mais trois films de SF, trois films qui respectent l'objet de la discipline.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Sam 23 Oct 2021, 00:10

Le film est un peu sec au revisionnage, pas grand chose de supplémentaire à glaner par rapport aux premières impressions.
Et d'accord avec Zeta sur la colorimétrie, pas un aspect du film qui va vieillir gracieusement.

Aer a écrit:Quel film t'a laissé un mauvais gout ?


Je déteste les univers qu'ils développe dans Enemy et Sicario.
Quant à son Blade Runner, je ne crache pas sur un bon film de SF mais je ne le vois pas devenir iconique aussi que son prédecesseur - du coup, à quoi bon ? A tout prendre j'aurais préféré le voir partir sur un sujet SF complètement inédit.

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Messagede Zêta Amrith le Dim 24 Oct 2021, 13:51

Il est sympa Villeneuve - vive le Québec libre. Sicario et Prisoners sont des films qu'auraient pu faire Eastwood du temps où il était coté. Enemy est pas gégé mais intéressant. Incendie et Polytechnique atteignent leur but sans sermon, ce qui les différencie de la production hexagonale. Certains lui reprochent son absence de style ou une patte pas très affirmée, mais ça confère une distance ; c'est cette "froideur", cette externalité qui en fait, bien qu'il s'en défende et veuille passer à autre chose, un réalisateur façonné pour la science-fiction. Ses métrages sont peu emphatiques, personnellement je pense que c'est la bonne voie, même si je goûte modérément la direction artistique de Premier Contact ou Dune.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Ven 29 Oct 2021, 21:01

Last Night in Soho : Je ne suis plus trop l'actualité cinéma dernièrement. Un mélange de plusieurs paramètres, toujours est-il que je n'y étais pas retourné depuis Les Sorcières de l'Orient, et n'ai découvert l'existence de ce nouveau long-métrage d'Edgar Wright que cette semaine. Je ne dois pas être le seul à ne plus trop savoir ce qui sort ou non, preuve en est que j'étais seul dans la salle.

Eloïse est une jeune anglaise débarquée à Londres pour intégrer une école de stylisme. Passionnée par les années '60, ses rêves vont la placer dans la peau de Sandi, jeune chanteuse prête à tout pour réaliser ses rêves de gloire.

Edgar Wright ayant lui-même grandi dans la campagne anglaise, il n'est pas difficile de voir ce qui a pu l'intéresser dans cette histoire. Avec toutefois un élément fantastique évident dès les premières minutes, puisque Eloïse possède clairement un bon de médium qui va lui permettre, bien malgré elle, à se confronter à l'époque de ses fantasmes. Mais le cinéaste a aussi pour habitude à la fois de se complaire dans la nostalgie et d'en dénoncer les écueils, ce qu'il ne manquera pas de faire ici. Cet aspect de son cinéma fait que plusieurs points du scénario se voient venir depuis très loin ; d'autant plus qu'il dissémine des éléments devant prendre du sens plus tard, et permettant de toute façon de comprendre à l'avance certaines évolutions de l'histoire.

Le film brille avant tout dans sa maîtrise technique et artistique, et dans sa construction. Edgar Wright joue les maniéristes et convoque une esthétique à la fois très kitsch pour la Londres des années '60, avec des images de synthèse pas toujours très heureuses, mais aussi une abondance de lumières bleues, rouges, et vertes, rappelant immédiatement un certain cinéma de genre italien. Mais c'est surtout son travail sur la dualité et les miroirs, en particulier dans les rêves d'Eloïse, qu'il se montre particulièrement virtuose. Cela fait plaisir de voir un réalisateur sachant à la fois composer une image et où il souhaite aller.

Concernant sa construction, le film commence comme l'histoire d'une oie blanche perdue dans une Sodome moderne, un récit de construction somme toute classique à priori - rendant cette entrée en matière peu agréable à regarder, peut-être volontairement - pour passer à quelque chose de plus en plus horrifique à mesure que le film progresse. Et il arrive effectivement à proposer des moments d'angoisse d'une redoutable efficacité.

Ce ne sera pas mon long-métrage favori du cinéaste, dans la mesure où je préfère le côté à la fois ludique, jusqu'au-boutiste, et même imprévisible d'un Hot Fuzz ou Dernier Pub avant la fin du Monde. Mais Last Night in Soho fait partie de ces films qui permettent encore de croire au cinéma. Et cela fait un bien fou.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Lun 01 Nov 2021, 12:39

Je sais pas si c'est le retour définitif de Karim Debbache MAIS un choix de film qui fait plaisir :



Perso je suis venu sur le tard (l'année dernière en fait) à cet échange entre réalisateurs allant de Blow-up et The Conversation à Blow out et Enemy of the State... pour une fois je ne suis pas à la bourre.

Gemini a écrit: Je ne dois pas être le seul à ne plus trop savoir ce qui sort ou non, preuve en est que j'étais seul dans la salle.


Ça doit être la seule sortie actuelle dont je suis au courant avec The French Dispatch, pareil, pour pleins de raisons.
(quelqu'un sait ce qu'est devenu The Brigands of Rattlecreek ? Pas de news depuis deux ans, c'est ça ?)

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mer 03 Nov 2021, 21:39

Voilà. J'ai vu Blow Out. C'était vachement bien. Maintenant, je peux regarder la vidéo de Karim Debbache.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mer 22 Déc 2021, 22:38

The Matrix Resurrections : Mieux vaut ne rien savoir sur le film avant d'entrer dans la salle - c'était mon cas - il convient donc d'en parler en utilisant les balises spoil. Je préciserais toutefois avoir revu la Trilogie (et Animatrix) avant d'aller au cinéma, ce que je recommande chaudement. Et si vous n'avez pas vu au moins la Trilogie, ce n'est même pas la peine de tenter l'aventure avec ce quatrième opus.
[Montrer] Spoiler
Evacuons la conclusion de suite : il s'agit d'un excellent film, sous certaines conditions. Avoir vu et apprécié la Trilogie, donc, et être un minimum réceptif à ses messages, et à la personnalité de sa cinéaste. Privée de sa moitié, Lana Wachowski parait surtout moins assurée que sur les premiers films concernant les scènes d'action, qui me paraissent moins bien filmées qu'auparavant. Cela ne gâche pas l'ensemble.
Néanmoins, j'ai pu voir tout autant des louanges faites au dernier long-métrage de la réalisatrice, qu'un rejet massif. Notamment en raison des messages véhiculées, alors qu'ils n'ont pas changé depuis leurs débuts derrière la caméra.

Cette suite était à la fois inutile et indispensable. Inutile car, arrivé à la fin de Revolutions, je ne ressentais pas le besoin d'en voir plus. Pourtant, comme pour le premier opus, cette fin ne résolvait pas les enjeux. Enfin pas tous. Ressurections est donc indispensable en cela que le film nous raconte l'après, la façon dont la Matrice a évolué ainsi que les humains.
Lana Wachowski en profite pour réactualiser la Matrice à notre époque contemporaine, et pour insérer de nouveaux systèmes de contrôle qui n'avaient pas été exploités dans ses précédents métrages ; étant entendu qu'ils parlent tous de mécanismes de contrôle, de l'illusion d'un choix binaire, et du besoin pour leurs personnages de créer de nouvelles voies.

Elle analyse aussi sa propre Trilogie, la commente, ainsi que sa réception par le public, et ce que ce même public attendrait d'une suite à Matrix ; à savoir : un produit original mais en même temps obligé de se référer sans cesse à l’œuvre matricielle.
Pour se faire, elle transforme Matrix en jeu vidéo, et Neo Kojima en concepteur vedette de la société Deus Machina, obligé par contrat à produire une suite (avec une équipe marketing plus impliquée dans le projet que lui-même).
Vous l'aurez compris, c'est totalement méta, et tout élément se référant à l’œuvre d'origine est à la fois présenté comme du fanservice, une réflexion sur le fanservice, et un moteur pour l'intrigue , puisqu'il est crucial que Neo se remémore son passé, et que ces éléments participent pleinement à sa nouvelle aventure. En réalité, le retour d'un seul personnage m'a paru incongru, servant uniquement à la référence puisque ne jouant aucun rôle dans la progression de Neo :
[Révéler] Spoiler
celui capable de sortir une réplique aussi raffinée que "la chatte de ta mère la pute".

Là où cela peut poser problème, c'est que le film s'adresse à des personnes qui n'ont pas nécessairement revu les films depuis leur sortie ; il faudra donc rappeler de manière pas du tout subtil qui est tel personnage ou comment tel événement s'est déroulé.

Ce discours méta ne me pose pas problème, de même que les références dans la mesure où elles servent le récit et n'ont pas simplement pour fonction de générer des émotions nostalgiques chez le public. Star Wars VII, c'est à toi que je pense. Ce n'est pas toujours très fin, mais cela fonctionne bien. En tout cas, sur moi.

En outre, la réalisatrice développe tout un jeu autour des différents niveaux de réel et de matrice, faisant que nous pouvons nous poser de véritables questions concernant ce qui peut se passer à l'écran. Elle arrive ainsi à recréer un élément de surprise, 22 ans après le premier opus. Tout en aboutissant à un univers cohérent, toujours aussi riche en symbolisme, mais sans doute plus frontal et avec de nouveaux personnages moins intéressants que ceux que nous avions pu croiser auparavant.

J'ai déjà évoqué les scènes d'action, moins marquantes qu'elles pouvaient l'être par le passé. Spécialité de sa sœur Lily ou volonté de prendre à rebrousse-poil le public, je ne saurais pas me prononcer. Par contre, la mise-en-scène, l'esthétisme global, tout cela reste très travaillé, très pensé, ce n'est pas un tâcheron qui se trouve derrière le projet. Passer d'une mégalopole anonyme à San Francisco pourrait paraître comme une facilité, mais cela permet justement de brouiller les pistes.

Ceci étant, à l'instar des premiers, il s'agit très certainement d'un film à revoir plusieurs fois afin de mieux le cerner. Et peut-être proposer un avis plus définitif.
En attendant, ce long-métrage m'a donné ma dose d'aventure, de mystères, de romance, et de grand spectacle, tout en rendant hommage à l'énorme claque que fût ma découverte de cet univers au cinéma lorsque j'étais adolescent. Ce n'est pas le film de trop, mais ce n'est pas non plus un maillon indispensable. Ressurections n'est certainement pas à Matrix ce que Fury Road fût à Mad Max. Lana Wachowski a trouvé une façon très intelligente pour remettre un jeton dans la machine sans se trahir, et par les temps qui courent, c'est déjà énorme.

Pour résumer : si vous avez apprécié la Trilogie, et que cela ne vous dérange pas d'être enfermé pendant 2h30 avec des personnes incapables de garder leur masque sur leur nez pendant plus de 5 minutes, alors il s'agit bien d'une expérience à tenter.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Sora334 le Jeu 23 Déc 2021, 03:35

Matrix résurrections :
[Montrer] Spoiler
Je regrette de pas avoir revus les matériaux précédents avant d'entrer dans la salle.

Je serai un peu moins clément que Gemini. Selon moi c'est opus est totalement dispensable. Il souffre de la même maladie qu'Hollywood est inoculée depuis quelques temps. À savoir de chier des films sous licences pour créer des marques toute faites dans une industrie de logique plus commerciale qu'autre chose. La manière dont la réalisatrice met en scène le chantier du quatrième jeu-vidéo est assez évocatrice sur le parallèle qu'on peut créer avec ce quatrième film ; à savoir un objet avant tout recherchée par une équipe marketing plus qu'une volonté d'auteur.

On voit trop peu de la société hors matrice et des changements qu'elle a du connaitre après le dernier film de la trilogie. Les motifs des résurrections sont bidons.

Pour autant, j'avoue avoir été séduit par l'exposition. Ce montage parallèle entre le brainstorming du quatrième jeu et l'abandon de traitement médicamenteux vaut son pesant de cacahuète. Mais passer ce moment méta dans le film et arrivé à la sortie de la matrice, on découvre le pot aux roses ; matrix 4 n'a rien à nous mettre sous la dent sinon quelques détails de worldbuilding jamais exploités comme cette société robot/humain et ce combat matricé volontaire/non-matricé qui aurait valu qu'on s'y attarde.
Sur l'eau calme vogant sans rêve,
dans l'éclat du jour qui s'achève,
qu'est notre vie sinon un rêve ?

L. Caroll.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Yo-Dan le Mar 28 Déc 2021, 11:38

Ghostbusters : Afterlife

Je ne crois pas avoir déjà vu un film qui ploie à ce point sous le poids de sa propre franchise, ce qui en fait moins un objet analysable en soi pour ses qualités intrinsèques, qu’une réminiscence en forme d’hommage hyper appuyé. On pourrait le descendre pour cela, mais le fait est qu’il embrasse sa condition avec une sincérité et une générosité désarmantes. Ça n’est jamais ni très crédible ni très subtil (c’est même souvent n’importe quoi), mais les précédents ne l’étaient pas non plus : en cela, il s’agit toujours bien d’une comédie fantastique qui a une fascination fun pour le surnaturel, là où un Stranger Things se prend certainement trop au sérieux pour digérer correctement sa lente accumulation d’exagérations. Très clairement, ça ne marche pas sans affect nostalgique : les références aux précédents volets sont trop nombreuses – trop constantes, en vérité – pour que le film fonctionne sans cela et c’est là que se noue l’intérêt que vous lui porterez, ou non. Soit vous acceptez l’idée d’aller voir la célébration méta de Ghostbusters, avec les cotillons de circonstance, soit vous en attendez quelque chose de plus émancipé et là ce sera probablement vain. Ce que Afterlife compte peut-être de plus personnel, c’est son cadre champêtre (assez bien justifié) et c’est ironiquement possiblement quelque chose qui pourra décevoir les attentes de celles et ceux qui chérissent l’environnement New Yorkais très caractéristique de la franchise.
Pour ma part, je me suis presque conditionné à consentir à la proposition et j’ai passé un bon moment. Avec même une vraie pointe d'émotion finale. Juste eu un peu de mal avec la façon dont le film caricature le rapport entre des enfants surdoués sauveurs du monde, et des adultes passifs, idiots ou absents. Ce n’est pas le seul des excès d’un film qui les collectionne, mais il est attachant précisément parce qu’il met du cœur dans tout ce qu’il fait.

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Re: Le topic cinéma

Messagede guwange le Mer 19 Jan 2022, 23:44

Je profite des derniers instants de pass sanitaire une fois que ça va passer au pass vaccinal, ça ne sera plus valide à un certain moment pour ma part.
Donc, je viens de voir nightmare alley en VO et j'ai préféré ce film aux 2 derniers ( crimson peak et la forme de l'eau ) de del toro.
Certains vont sûrement moins l'apprécier car ils n'auront pas l'esthétique espérée à savoir la présence de créatures et une mise en scène hypnotique à base de certains effets dont raffole Del Toro.
Rien de tout cela, on est devant une histoire qui explore les travers de l'être humain, sa noirceur...
Le rythme est lent, posé, tout repose sur le très bon jeu des acteurs avec notamment un Bradley Cooper très impliqué.
Bref, on a l'impression de suivre un film à l'ancienne où après un rythme posé tout au long du film, l'engrenage final pointe le bout de son nez pour nous offrir un final que n'aurait pas renié un épisode de la quatrième dimension. Il ne manquait plus que Rod Sterling pour terminer le spectacle avec son monologue sur la morale de l'histoire.
Bref, pas un chef d'œuvre mais un vrai bon film de cinéma qui fait du bien face aux multiples block busters qui nous envahissent de leur présence.
A ce propos, le film a fait un bide aux USA car il était face au dernier spider man.
Certains pensent que les distributeurs ont envoyé le film au casse pipe pour lui permettre de concourir aux oscars car le pré requis était de sortir coûte que coûte en 2021.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Xanatos le Mar 15 Mar 2022, 10:56

Image

The Batman

Réalisation : Matt Reeves

Aaah ce nouveau film live exclusivement sur Batman… Un projet de longue haleine qui a été à maintes reprises remanié.

A l’origine, il devait être réalisé par Ben Affleck qui devait aussi reprendre le rôle de l’homme chauve souris, mais l’échec critique et artistique de cette boursouflure de Justice League sabotée par Joss Whedon et les producteurs mirent un terme à ce projet (heureusement pour Zack Snyder, il put proposer la vraie version du film l’an passé). Affleck reprendra cependant le rôle dans le futur film de The Flash.

Ce nouveau film de Batman donc a été mis entre les mains de Matt Reeves à qui l’on doit deux des trois opus de la superbe trilogie de La Planète des Singes des années 2010.

Et c’est Robert Pattinson qui endossa le rôle du super héros de Bill Finger et Bob Kane.

Je l’ai donc vu hier soir en VOSTFR et… je suis ressorti de la séance totalement abasourdi, tétanisé… et époustouflé !

OUI, MILLE FOIS OUI, ce nouveau film de Batman s’est clairement montré à la hauteur des espérances que j’ai placé en lui ! :D

Alors au sujet du ton du long métrage, on sent que Matt Reeves a été fortement influencé par des histoires majeures des comics telles que Batman : Broken City de Brian Azzarello et Eduardo Risso, Batman : Un Long Halloween de Jeph Loeb et Tim Sale ou encore La Cour des Hiboux de Scott Snyder et Greg Capullo.

En tout cas, si vous aimez l’ambiance policière de certains récits de Batman, vous serez servis, car nous somme face à un véritable polar urbain avec Batman.

L’intrigue met parfaitement bien en avant l’aspect détective de notre héros où celui-ci doit avoir recours à son sens de l’analyse et son esprit de déduction pour résoudre plusieurs mystères auxquels il sera confronté, l’enquête étant vraiment bien menée et passionnante.

Au sujet de Gotham City, jamais la ville natale de Bruce Wayne n’a paru aussi sombre, glauque et poisseuse que dans ce film. Par ailleurs, les trois quarts du temps, l’histoire se déroule exclusivement la nuit.

Pour ce qui est du casting, il y a beaucoup à dire (en bien ! ).

Robert Pattinson est tout bonnement MONUMENTAL dans le rôle de Batman, on a littéralement l’impression qu’il est “habité” par le personnage, tant il s’est totalement investi corps et âme. Il a cerné à la perfection le caractère sombre et torturé du justicier de Gotham, consumé par la haine et la vengeance et déterminé à purger le mal qui gangrène sa cité.

Il est également extrêmement impressionnant dans les nombreuses scènes d’action où Batman frappe et met KO ses ennemis : les combats sont très réussis et ils sont d’une brutalité inouïe. On ne voit certes pas de sang, mais les combats sont parfaitement bien orchestrés et on en a presque mal pour les bandits se faisant mettre au tapis par notre héros !

D’ailleurs, ce film est un peu le miroir inversé de Batman Begins et The Dark Knight Rises qui mettait en avant Bruce Wayne, ici on voit Batman les trois quarts du temps.

Pattinson est également convaincant en Bruce Wayne et il y a certains passages intimistes axés sur lui qui sont très touchants.

Et fait intéressant, Bruce/Batman évolue psychologiquement considérablement au fil du récit mais je n’en dis pas plus.

Les autres comédien(ne)s sont à l’avenant : Zoë Kravitz est très convaincante en Selina Kyle/Catwoman et on comprend aisément ce qui pousse la féline voleuse à agir ainsi, Jeffrey Wright est excellent en commissaire Gordon incorruptible et passionné et Colin Farrell est impeccable dans le rôle du Pingouin. Au sujet de ce dernier, on est proche de la version actuelle du personnage dans les comics où il dirige l’Iceberg Lounge et se fait passer pour un homme d’affaires respectable alors qu’il se livre à des trafics peu scrupuleux dans l’ombre.

Pour ce qui est de Paul Dano, il est absolument terrifiant dans le rôle du Riddler.

Oui en effet : le maître des énigmes n’a jamais paru aussi sinistre et effrayant que dans cette adaptation et son intelligence diabolique conjuguée à sa folie meurtrière concourent à faire de lui un ennemi digne de ce nom de Batman.

Je ferai également un concert de louanges sur les MAGNIFIQUES musiques composées par Michael Giacchino qui sont véritablement envoûtantes et inoubliables.

Le dernier film de Batman dont la BO m’a autant subjugué et marqué fut Batman contre le Fantôme Masqué de Bruce Timm où Shirley Walker composa une BO enchanteresse et divinement belle inoubliable.

Même The Dark Knight de Christopher Nolan où Hans Zimmer composa de très belles musiques ne m’avaient pas autant marqué alors que la BO était pourtant très réussie.

Enfin Matt Reeves arrive véritablement à iconiser Batman, certaines scènes sont visuellement sublimes et sont touchées par la grâce.

The Batman est un grand film de Batman, un grand film de super héros et un grand film tout court.

Il est entré directement dans mon TOP 5 de mes films cinématographiques favoris de Batman avec Batman, Batman le Défi de Tim Burton, Batman contre le Fantôme Masqué de Bruce Timm et The Dark Knight de Christopher Nolan.

Après, tout n’est pas parfait :

[Montrer] Spoiler
il y a quelques petites longueurs au milieu du film et certaines scènes sont tirées par les cheveux comme le fait que des explosions amochent à peine Batman et Alfred Pennyworth



… Mais ces rares défauts n’entachent nullement l’ensemble qui est de haute tenue et magistral, n’ayons pas peur des mots.

Foncez voir The Batman, il est à découvrir absolument au cinéma sur écran géant ! :D
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Re: Le topic cinéma

Messagede ChaosLink le Ven 06 Mai 2022, 09:38

Dr Strange in the Multiverse of Madness

Dernier film du MCU à ce jour et faisant parti de la phase 4, ce film (dont le nom n'est étrangement pas traduit pour une fois, pas que je m'en plaigne) signe le retour de Dr Strange dans un film "solo" avec notamment le grand Sam Raimi à la réalisation, qu'on avait déjà connu par le passé par ses trilogie Evil Dead & Spider-man.

Dans ce nouveau film, on suit donc la nouvelle héroïne America Chavez (oui c'est son vrai nom) qui possède le pouvoir étonnant de pouvoir voyager à sa guise dans le multivers - ou qui du moins devrait pouvoir le faire, sauf que celle-ci n'est pas capable de maîtriser et d'utiliser à sa guise son pouvoir. Poursuivie par des démons qui en veulent à ses pouvoir, elle est aidée tout d'abord par un Dr Strange alternatif avant de finir par se retrouver par hasard dans l'univers du MCU. Elle rencontrera bien évidemment notre Dr Strange qui décidera de l'aider et la protéger, et qui face à la menace des démons, voudra faire appel à Wanda pour l'épauler : manque de bol, c'est elle-même qui a envoyé les démons pour capturer America.

Je raconterais pas beaucoup plus sur le scénario parce que celui-ci à la bonne idée de rester sur cette idée de base (ce que j'ai raconté représente grosso modo les 15 premières minutes) et de n'en dévier que très peu, le film se construisant comme une gigantesque course poursuite entre les deux Avengers : l'une voulant les pouvoir (et donc tuer) America, l'autre essayant de la protéger. Le gros intérêt du film étant bien évidemment l'introduction dans l'univers du personnage d'America Chavez, qui ouvre définitivement les portes du Multivers qui avait déjà été frôlé avec Spider-man No Way's Home, Loki, What's if...? et WandaVision. Cette dernière série est d'ailleurs la seule que je recommanderais vraiment de regarder avant d'aller voir le film, celle-ci posant toute l'évolution de Wanda et les raisons qui la pousse à agir comme elle le fait durant tout le film (en plus d'être une excellente série) Ce scénario basique et assez efficace fonctionne vraiment bien pour le coup, les enjeux étant clair dès le début et permettant pour une fois d'avoir une bonne évolution psychologique des personnages, vu que pour une fois, le méchant n'est pas juste le random méchant de la semaine mais bien un des Avengers qui a pris beaucoup trop cher au cours des différents films. Et je dois avouer que c'est bien que pour une fois, il n'y a des vrais conséquences psychologiques sur les personnages par rapport à ce qu'ils ont vécu jusqu'à présent. Aussi, celle-ci étant une héroïnes, ça justifie assez bien le fait qu'elle ne bute pas tout le monde directe vu que comme elle le dit elle-même, elle se montre "raisonnable" avec ses (anciens) amis.
Le second intérêt de ce scénario est bien évidemment l'ouverture au multivers, qui reste au final assez timide dans les possibilités offertes mais donne quand même à voir des tas d'univers incroyable et très marqué, ainsi que des apparitions de personnages qui feront forcément plaisir aux fans. Il faut bien se dire en y allant que c'est et ça reste un film Dr Strange avant tout, donc ne vous attendez pas non plus à une avalanche de personnage et de fan-service. Juste un peu surpris également que ceux-ci n'ait pas profité de l'occasion pour introduire dans les films le personnage de Kang le conquérant, qui est annoncé comme le grand méchant de cette phase 4 et qui n'est apparu que dans Loki pour le moment.
Enfin, le gros intérêt du film, c'est Sam Raimi. Je vous préviens, il faut mieux être habitué au style du monsieur parce que celui-ci a pu clairement mettre sa patte dans la film et putain, qu'est-ce que c'est bon. Déjà, y'a du gore dans le film et pas qu'un peu, au point que ça peut surprendre pour du Marvel. Celui-ci se fait un plaisir à faire crever les personnages par paquet, à mettre du sang (en quantité raisonnable mais quand même) et des esprits/démons tentaculaires de partout. Même si la photographie reste celle d'un Marvel classique, la réalisation et le montage sont eux purement du Sam Raimi, avec des bonnes idées régulièrement, des plans débullé, des gros plans en pagaille, du regard caméra, des rotations, de la superposition, des transitions de plan chelous, etc... On avait clairement plus l'habitude de voir ça dans du Marvel et ça fait vraiment, vraiment du bien d'avoir du vrai bon cinéma pour une fois.
Petite mention pour la musique qui est vraiment cool pour une fois : c'est vrai que le MCU a toujours eu ce problème des musiques invisibles et souvent un peu nul, et pour une fois, y'a des musiques qui changent un peu de l'habitude. Ça m'a tellement surpris que je l'ai remarqué pendant le film, et j'avoue ne pas avoir été trop surpris à la fin du film de voir que forcément, bah, c'était Danny Elfman à la musique. Après, on est clairement pas au niveau de ce qu'il a pu faire de mieux, mais ça reste déjà mieux que tout le reste du MCU.

Sinon, pour les spoilers qui font zizir :
[Montrer] Spoiler
Bon, naturellement, c'était les avengers du deuxième univers qui faisaient super plaisir à voir. Captain Carter de la série What if...? qui revient, avec enfin un Inhumain mis en avant dans un film, Captain Marvel qui est finalement la meilleure amie de Carol Denvers et surtout la première apparition dans le MCU de Reed Richards des 4 Fantastiques. Et sans oublier le retour de Charles Xavier interpréter par Patrick Stewart et j'avoue que ça, c'était un vrai plaisir de le retrouver.
Et on sent que c'est un univers alternatif et qu'on s'en branle un peu parce que putain, je m'attendais pas à ce qu'ils se fassent défoncer à ce point par Wanda. Ça fait plaisir qu'ils peuvent se permettre enfin de tuer les personnages et ils se lâchent vraiment pour l'occasion, même si ça fait un petit pincement de cœur quand c'est Charles Xavier qui crève. Très surpris que certains scènes ont pu passé dans le film sans se faire retoquer par Disney, même si on sent un peu la censure par le montage notamment lors de la mort de Carter.
Très agréablement surpris du traitement de Wanda également qui est filmé comme une méchante de film d'horreur et qui rend vraiment, très très bien pour le coup. J'ai beaucoup aimé la scène où elle sort du reflet notamment et celle où elle les poursuit dans les égouts, ça rend bien de ouf.
La baston musicale entre Dr Strange et Dark Dr Strange était aussi une idée vraiment chouette qui rendait super bien pour l'occasion.

Enfin, le moment le plus cool du film est bien évidemment ce Zombie Dr Strange, qui était clairement fait par et pour Sam Raimi, qui s'en donne à cœur joie pour l'occasion. Tout sa "résurrection" et le moment où il se fait ensuite ses ailes/bras avec l'esprit des morts qui le hantent, j'avoue avoir pris un pied monstrueux. Vraiment, c'est le genre d'idée qu'on aimerait voir plus régulièrement dans le MCU.


Au final, un film où j'ai pris un pied assez monstrueux devant (alors que je m'attendais pas forcément à grand chose) et surtout un film qui assume enfin d'avoir un réalisateur au style bien à lui et qui le diffuse dans tout le film. Soyez d'ailleurs prévenu qu'on est plus proche de ce qu'il faisait dans Evil Dead plutôt que de son style dans Spider-man. Si vous avez l'occasion, allez le voir !

Ha, et j'ai vu le film en 2D, mais vu sa réalisation et ce qu'il propose, je compte le revoir très vite en 3D IMAX, parce que je pense que c'est un film qui vaut carrément le coup pour ça.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Ven 06 Mai 2022, 10:05

Tu me donnerais presque envie (parce que Sam Raimi + America Chavez). C'est d'ailleurs marrant de voir qu'à America revient un rôle qui aurait tout aussi bien être tenu par Illiyana Raspoutine (car les démons dimensionnels c'est plus son truc) ; comme quoi, le MCU n'assume pas encore totalement les mutants (à voir s'il assume totalement la famille Chavez), à moins qu'ils ne soient pas des mutants (coucou Wanda). Mais en parlant de Wanda, comme je n'ai vu ni les multiples séries TV, ni les derniers films du MCU, j'ai quand même peur de regarder cette suite... Oh, je pense que cela doit se comprendre malgré tout, mais ça me refroidit un peu.

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Re: Le topic cinéma

Messagede ChaosLink le Ven 06 Mai 2022, 10:31

Gemini a écrit:Tu me donnerais presque envie (parce que Sam Raimi + America Chavez). C'est d'ailleurs marrant de voir qu'à America revient un rôle qui aurait tout aussi bien être tenu par Illiyana Raspoutine (car les démons dimensionnels c'est plus son truc) ; comme quoi, le MCU n'assume pas encore totalement les mutants (à voir s'il assume totalement la famille Chavez), à moins qu'ils ne soient pas des mutants (coucou Wanda). Mais en parlant de Wanda, comme je n'ai vu ni les multiples séries TV, ni les derniers films du MCU, j'ai quand même peur de regarder cette suite... Oh, je pense que cela doit se comprendre malgré tout, mais ça me refroidit un peu.


De mémoire, les X-men devraient bientôt revenir officiellement dans le MCU suite à des histoires de droit, mais c'est vrai qu'ils restent timides sur le sujet. Ils avaient introduit les Inhumains pour compenser mais ça restait somme toute timide et très peu exploité en dehors des séries TV.
En soi, je pense pas que ça soit absolument obligatoire de les avoir vu pour comprendre, mais juste que certains points risque de te surprendre si t'es pas à jour (Genre, Wanda qui est a eu des enfants) Le plus important reste surtout d'avoir vu le premier Dr Strange et les films Avengers.
Et je connaissais pas le personnage d'America Chavez, mais je l'ai bien aimé je dois avouer.
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