Le topic cinéma

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Gemini
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Sam 30 Jan 2016, 23:53

La Chose d'un autre Monde : Le film repris par John Carpenter pour The Thing. Néanmoins, la structure du scénario reste assez différente, les deux ne racontent pas la même chose - ne serait-ce que la sempiternelle ritournelle sur le péril communiste - donc même en connaissant le remake par cœur, cela fonctionne voire surprend. Le film lorgne plutôt du côté de la Série B avec son ambiance SF/horreur, mais bénéficie d'une belle mise en image, de bons personnages, et propose un antagoniste qui peut paraitre encore aujourd'hui plutôt original, ce qui lui permet de surmonter son statut de simple divertissement pour se transformer en une œuvre bien plus mémorable. Je m'attendais à une production sans ambition ou du moins sans grande finesse, genre Des Monstres attaquent la Ville, mais c'est un peu plus que ça. Donc une bonne surprise.

L'Affaire Cicéron : Film d'espionnage "tiré d'une histoire vraie" et réalisé par Joseph Mankiewicz, donc cela ne peut être mauvais. Et effectivement, il s'agit d'une réussite. Loin des James Bond, le scénario mise avant tout sur ses personnages rusés et ses dialogues finement écrits, avec en particulier un espion britannique incarné par James Mason tout en sang-froid et en panache. Juste dommage que le retournement final soit prévisible. Pour le reste, l'histoire est fluide et limpide, et se laisse suivre avec grand plaisir. La réalisation de Mankiewicz se veut discrète, évite les effets pour mieux accompagner la qualité du récit. Le tout dans les magnifiques décors de la Turquie.

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Messagede Tetho le Mer 03 Fév 2016, 01:44

Ialda a écrit:

J'attendais Red Nails (on peux rêver) ou The Hour of the Dragon (puisqu'il me semblait qu'un film sur la fin de carrière de Conan une fois devenu roi était en chantier), on va avoir un vague Fury Road sword and sandal fantasy :lol:

A noter la police, qui rappelle fortement celle des volumes des éditions Bragelonne. Du coup je me demande si c'est pas un truc réclamé par les ayant-droits ?

On me souffle à l'oreillette que ce n'est en fait qu'un jeu vidéo.
Voila on peut tous souffler un bon coup et attendre le film avec Schwarzy pour 2025.
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Messagede Tetho le Mar 09 Fév 2016, 03:54

Quelques films vus ou revus cette semaine.

Billy Eliot : Alors que Ben Grimm est enfant, au plus fort de la grève des mineurs de 85 en Angleterre, il rêve de devenir danseur dans ce milieu social où les hommes doivent être virils et forts. Le choc de ses rêves avec la réalité de la vie de sa famille ne sera pas facile.

J'avais vu le film à sa sortie, il y a 15 ans, et en gardait le souvenir d'une belle fable, presque un conte de fées. En le revoyant aujourd'hui je réalise à quel point le choix du contexte dans lequel on place un récit fait tout. L'histoire du gamin qui veut faire de la danse alors que son père s'y oppose on peut placer ça n'importe où et quand, ou presque. Mais en situant cette histoire au cœur de la grève de 85 et en faisant du père de Billy un des meneur de la grève le drame personnel se conjugue au drame social et le récit qui en né n'en est que plus fort. Et c'est ainsi que se font les grands films.
Le père est la vraie star du film, d'un personnage au début rustre et inculte il fini par exprimer tellement de choses dans la seconde moitié.


Spotlight : 2001, alors que Dents de Sabre est nommé nouveau rédacteur en chef du Boston Globe, une équipe de journalistes d'investigation au sein du journal dont font partie Hulk, Batman et Irène Adler va être incité par ce dernier à enquêter sur les affaires de pédophilies que l'église essaye d'étouffer. Ce qu'ils vont finir par détérrer dépassera de loin le pire qu'ils pouvaient imaginer.

Film calibré pour les oscars, qui ont bien mordu à l'appât en lui offrant 6 nominations, c'est un récit de journaliste qui se battent pour faire éclater la vérité au grand jour dans la veine de La Classe Américaine Les Hommes du Président. Le film est à la hauteur de éloges qui lui ont été fait, superbe distribution de groupe, réal discrète mais efficace et un traitement nuancé d'un sujet explosif. Allez le voir.


Jane got a Gun : L'ouest sauvage. Quand son mari est criblé de balles et laissé pour mort par son ancienne bande de bandit qu'il a trahis, la Princesse Amidala se tourne vers son ancien amant pour sauver sa maison et sa famille de la vengeance annoncée de leur chef, Obi-wan Kenobi.

Western minimaliste, tout le film ou presque se passe autour de la maison de Jane et avec un nombre de personnages assez réduits, solide et carré. Il remplis son contrat sans chercher à en faire trop ni jamais commettre de faux pas, à part pendant sa conclusion dont le ton est en décalage complet avec le celui du film. Rien de nouveau à l'ouest, mais rien de fondamentalement raté non plus. Un bon film qui fait son taf en s'inspirant allègrement des classiques sans jamais non plus les plagier, et c'est déjà pas mal. Recommandé aux amateurs du genre.
A noter la présence remarquable à défaut d'être remarquée d'Erwan MacGregor dans un rôle où il est méconnaissable.


Chocolat : Fin du XIXe, Bishop est un ancien esclave en fuite qui gagne sa vie en jouant les sauvages au sein d'un cirque de province. George Footit, clown en perte de vitesse, repère son talent pour la pantomime et monte avec lui un numéro innovant où un pierrot autoritaire et un auguste noir jouent des sketchs surprenants. Ils sont vite repérés et engagés pour jouer au Nouveau Cirque à Paris, mais le succès va vite monter à la tête du clown noir devenu la coqueluche de la bourgeoisie Parisienne.

Meilleur que ce que j'attendais. Si le film souffre du syndrome du film français où tous les acteurs donnent l'impression de lire leur texte, la réalisation est nickel elle, notamment la reconstitution du Paris de l'époque et la photographie. On appréciera des personnages très humains, que ce soit Chocolat et ses désirs de s'émanciper de l'ombre de Footit pour briller par lui même, mais incapable de contrôler ses passions et brulant son argent aussi vite qu'il le gagne, ou bien ses partenaires qui le considèrent certes comme un homme à part entière, mais le payent moitié moins que son comparse blanc. Tous ont leur qualité et leurs défaut et le film évite habilement d'être une bête fable "anti-raciste" avec un personnage de bon nègre exploité par les blanc.
Un rapide passage par la fiche wikipedia du vrai Chocolat me convainc que ce dernier et le Chocolat du film sont deux personnages très différents et que leur vie n'a que peu en commun au fond. Du coup se pose la question de pourquoi le film travesti à ce point la vérité historique au point qu'on ne puisse parler d'interprétation cinématographique là, on est dans la réécriture pure et simple. Quel est le réel propos dans cette histoire ? Parce que bon on conviendra tous qu'en 2016 dire que le racisme c'est mal et que tous les hommes naissent libres et égaux, tout en ayant un personnage pour rappeler que ces mots sont un moyen pour les blancs de se donner bonne conscience, c'est un peu léger.


Alors qu'est-ce que je retiens de cette semaine au cinéma ? Que quoi que j'aille voir je ne peux m'éloigner vraiment des films de super-héros. Alors je vais en tirer les conséquences et aller voir l'avant-première de Deadpool demain, au moins je saurais ce que j'irais voir.



Bonus track :
[Montrer] Spoiler

Donc un film avec des animaux en 3DCG et un humain en 3DCG dans des décors en 3DCG. Nonobstant la performance capture c'est un quasi film d'animation en fait :lol:
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Messagede Gemini le Mar 09 Fév 2016, 23:29

Tu me diras ce que vaut Deadpool, j'hésite à y aller.

Chair de Poule : Pour l'adaptation de la série de romans, le réalisateur de l'excellent Monstres contre Aliens fait le choix du méta. Nous suivons donc l'auteur R. L. Stine, campé par Jack Black (tandis que le vrai R. L. Stine vient faire un caméo sous le nom de Mr Black...), victime d'une étrange malédiction qui donne vie à ses créatures.
Le film ne fait jamais peur - sauf lorsque j'ai aperçu La Nuit des Pantins, qui m'avait foutu la frousse à l'époque - mais ce n'est pas son but, nous sommes plus dans une comédie familiale, mais dans le sens noble du terme. C'est mignon, mais cela ne casse pas trois pattes à un canard. Le cinéaste vient de l'animation, le film est produit par le studio d'animation de Sony Pictures, et effectivement, les monstres tiennent avant tout de l'animation, ici par ordinateur. C'est sans doute un parti-pris visuel, mais j'aurais aimé plus d'effets pratiques, de maquillages, de marionnettes (putain de pantin de l'enfer !!!), histoire de donner un peu plus de consistance aux créatures.
Malgré la présence d'un réalisateur que j'apprécie, je n'en attendais pas grand chose, mais j'ai passé un moment agréable.

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Messagede Tetho le Mer 10 Fév 2016, 03:02

Gemini a écrit:Tu me diras ce que vaut Deadpool, j'hésite à y aller.


En gros ça :
Tetho a écrit:En soit j'ai assez peur que le film soit un film formaté pour les zinternettes 2.0 à coup de catchphrases mémisables instantanément et de références pop-culturelles qui se veulent pointues mais en soit n'iront pas chercher plus loin que Wikipedia, à la Big Bang Theory.


J'ai eu du mal avec le film, récit décousu qui a du mal à savoir si il veut être une satire décapante des film de super héros ou un film de super héros sérieux où à la fin le héros sauve la fille. Mais c'est clairement aussi le film que les fans attendait, les quotas de pulvérisation du 4e mur, de références, de blagues en tout genres, de sous entendus salaces et j'en passe sont largement remplis. Et le film ne manque pas d'humours sur lui même ("Quoi ? Que deux X-men ? On avait pas le budget pour plus ?").
Coté violence/cul, le film montre des têtes exploser, des démembrements, des nanas à poil, mais ça reste assez inoffensif je trouve, il n'y a pas de vraie violence en soit, même quand on torture, et le film ne s'attarde pas sur tout ça. Et si le visage de Wade après son opération est dégeux, ensuite c'est laaaargement plus regardable. Et en tous cas c'est jamais pire que ce que peuvent montrer les pages wikipedia sur la nécrose ou la lèpre, donc voila le niveau quoi.

Je dirais que c'est un film qui essaye de jouer les petits malins, d'être impertinent et subversif, mais qui n'y arrive qu'à moitié. Déjà parce qu'il fini par se prendre lui-même aussi au sérieux mais aussi parce qu'à force de trop en faire il m'a donné l'impression de se donner un style plus que de l'incarner. Mais dans la salle, moyenne d'age entre 15 et 25 ans, ça a adoré et rigolé de bon cœur de bout en bout et applaudis à la fin.
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Messagede Gemini le Mer 10 Fév 2016, 10:05

OK, je passe mon tour. Merci ^^

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Messagede Gemini le Mer 10 Fév 2016, 20:05


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Messagede Gemini le Sam 13 Fév 2016, 14:28

Spotlight : Un des long-métrages de 2016 que j'attendais le plus - avec le dernier des frères Coen, le dernier Brian Synger, et celui sur Dalton Trumbo - depuis que j'avais découvert la bande-annonce par hasard. L'histoire de l'équipe de journalistes ayant dévoilé le scandale des prêtres pédophiles à Boston, au début des années 2000.
Nous sommes clairement confrontés à une pute à Oscars : un sujet à la fois sensible et puissant pourvu du label "tiré de faits réels", une brochette de grands acteurs (Mark Ruffalo, Michael Keaton, Stanley Tucci, Liev Schreiber,...), et un style tout en sobriété. Résultat : six nominations, à savoir meilleur film, meilleur scénario, meilleur réalisateur, meilleur montage, meilleur second rôle masculin pour Mark Ruffalo, et meilleur second rôle féminin pour Rachel McAdams. Et vous savez quoi ? C'est mérité.
Rien à redire sur le sujet : même si le scandale lui-même reste connu, il est intéressant de voir comment il a été révélé, et surtout comment il a été tenu secret aussi longtemps. Le film de journalisme constitue un genre en soi, qui peut souvent amener à de belles choses (comme le récent L'Enquête, Zodiac, et évidemment All the President's Men) surtout quand il s'inspire de la réalité. Mais justement, en parlant de All the President's Men, j'ai longtemps trouvé que Spotlight manquait de cette intensité, de ce grain de folie dont font preuve les journalistes littéralement possédés par leurs recherches, et que seul Mark Ruffalo semble réellement ressentir. Seulement, plus les minutes passaient, plus nous nous approchions de la fin, plus je trouvais l'approche de Tom McCarthy pertinente : pour dévoiler l'ampleur de la problématique qu'il soulève, il refuse les effets de style, il laisse son sujet parler pour lui-même. Pour le mettre en valeur, il préfère se focaliser sur ses cadres, sur ses compositions d'image extrêmement soignés. Aussi, presque chaque scène en extérieur contient soit une église dans son cadre, afin de signifier l'omniprésence de la religion catholique à Boston, soit une école ou tout autre établissement pour pourrait être relié à la famille et à l'enfance. Cela fonctionne. Les scènes d'intérieur bénéficie elles-aussi de ce souci du détail et de la composition, et cela faisait longtemps que je n'avais pas regardé un long-métrage dont chaque plan véhicule autant d'information, et nous en apprennent autant sur l'histoire et l'environnement que les dialogues eux-mêmes. Il ne s'agit en rien d'un artifice purement technique, car comme indiqué tantôt, cela fonctionne parfaitement. A tel point qu'il n'est pas utile de connaitre Boston pour comprendre instinctivement ses spécificités. Et dans ces conditions, afin de laisser le temps au spectateur de s'imprégner de l'ambiance, pas question d'une mise en scène trop tape-à-l’œil ou d'un montage trop haché. Le projet du réalisateur fait sens de bout-en-bout.
Je m'attendais à apprécier Spotlight, me montrant généralement bon client pour ce genre de productions, mais je ne m'attendais pas que ce soit à ce point. Écriture irréprochable, réalisation impeccable, acteurs excellents, un grand moment de cinéma.

Par contre, coup de gueule : j'ai été obligé de recourir à des moyens détournés pour voir ce film ! La ville où j'habite compte deux cinémas : un multiplexe (où j'avais découvert la bande-annonce) et un cinéma art & essai. Or, force est de constater que Spotlight (sorti il y a deux semaines) et Trumbo (sorti la semaine dernière) ne sont ni assez grand public, ni assez indé, puisque aucun des deux ne les a programmés. Pas même une séance, rien, alors que la sortie est survenue après les annonces des nominations aux Academy Awards. Consternant.

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Messagede Gemini le Lun 15 Fév 2016, 00:18

Gemini a écrit:Spotlight : Un des long-métrages de 2016 que j'attendais le plus - avec le dernier des frères Coen, le dernier Brian Synger, et celui sur Dalton Trumbo - depuis que j'avais découvert la bande-annonce par hasard.
Quand j'ai vu qu'un film nommé Trumbo allait sortir, j'ai cru à une homonymie, une coïncidence. Mais en pleine saison des récompenses, aucun doute, il s'agissait bien d'un biopic - genre à statuettes s'il en est - sur le scénariste Dalton Trumbo, et tout semblait réuni pour rafler la mise : Bryan Cranston dans le rôle titre, et une histoire sur Hollywood et l'Amérique à travers ce scénariste génial, mis à l'index pour ses positions à contre-courant. Pour peu que le long-métrage soit un minimum réussi, c'était le hold-up assuré. "Pour peu que le long-métrage soit réussi". Or, force est de constater que seul Bryan Cranston a été nominé, sans doute plus pour son personnage que pour sa performance. Et sans doute plus grâce au prestige de Breaking Bad qu'autre chose.
Comme The Woman in Gold l'année dernière (Helen Mirren doit porter la poisse), Trumbo appartient à ces productions qui paraissent calibrées pour les Academy Awards, mais se vautrent au moment des nominations. Parce qu'il est filmé comme un téléfilm ? Parce que sa reconstitution ne convainc jamais ? Parce que le scénario souffre d'une écriture mollassonne, le comble pour un long-métrage sur Dalton Trumbo ? Ou tout simplement parce qu'il ne prend jamais la mesure de la puissance de son sujet, de la discrimination, de la Liste Noire, et de la Chasse aux Sorcières ? Sans doute tout cela à la fois.
Tout n'est pas à jeter, mais les scènes réellement marquantes se comptent sur les doigts d'une main, et les protagonistes les plus mémorables sont les seconds rôles interprétés respectivement par Adewale Akinnuoye-Agbaje, Christian Berkel, et John Goodman, qui incarne une nouvelle fois (et pour mon plus grand plaisir) une caricature de producteur. Gros paradoxe, c'est quand il nous dépeint l'univers de la série B que le film passionne le plus. Mais l'ensemble manque d'ambition, manque d'ampleur, et par dessus tout manque de maitrise technique. Et dites à l'acteur incarnant John Wayne que pour un rôle pareil, il faut un minimum de répondant. Au passage, de préciser que le scénario s'écarte largement des faits, ce qui est certes coutumier mais non moins irritant.
J'attendais beaucoup de Trumbo, sans doute beaucoup trop. J'aurais mieux fait de regarder Gun Crazy, film bénéficiant d'un excellent scénariste : un certain Dalton Trumbo.

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Messagede Gemini le Mer 17 Fév 2016, 21:02


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Messagede Gemini le Jeu 18 Fév 2016, 00:23


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Re: Le topic cinéma

Messagede Pierre le Jeu 18 Fév 2016, 02:04

Vu aujourd'hui (enfin hier mais on s'en fout) Ave César et bien que le visionnage reste agréable tout du long grâce au jeu d'acteur, les décors, la photographie, les quelques scènes de comédies musicales et des passages humoristiques plutôt rigolo, j'en ressors globalement déçu. Ave César n'est pas un film devant lequel on passe un mauvais moment, mais il ne laisse aucun souvenir en particulier la faute au manque d'un scénario solide qui nous permet de garder nos repères tout le long du film et de scènes particulièrement forte ou d'un réel climax. Le kidnapping de Georges Clooney passe finalement au second plan au point que même le personnage incarné par celui-ci ne semble pas s'inquiéter plus que ça de sa condition alors que le film a été vendu sur son histoire. Finalement, le film se résume surtout à une suite de scènes agréables à regarder mais c'est tout. On pourrait penser que The Big Lebowski en faisait de même en enchaînant des rencontres les unes après les autres, mais il aurait fallu tout comme dans ce dernier un véritable fil rouge pour garder le spectateur en haleine tout du long et lui donner des repères ainsi que des personnages plus intéressants.

Globalement, Ave César n'est pas un mauvais film, mais c'est une déception pour ma part et j'espère que les frères Cohen sauront se montrer plus ingénieux pour leur prochain film.

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Messagede Ialda le Ven 19 Fév 2016, 22:09

Mr Holmes est un film avec Sherlock non pas parce qu'il y a une énigme à résoudre, mais pour l'emphase, pour montrer le drame des effets sur un esprit brillant des atteintes du grand age. Le succès du film , c'est peut-être de préserver une certaine dignité sur un sujet aussi douloureux et touchant. Ce qui ne m'a pas entièrement convaincu, c'est que pour parfaitement fonctionner, il doit réussir à réaliser le grand écart que quasiment personne n'a réussi avant : humaniser le grand Holmes. McKellen a reçu pas mal de louanges pour ce rôle, je pense qu'elles étaient justifiées, mais je ne suis pas sûr qu'il ait parfaitement réussi à trouver le juste équilibre entre les deux facettes que demandait son rôle.

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Messagede Tetho le Ven 19 Fév 2016, 22:12

Putain, ça y est c'est sorti chez nous ? Je ne l'ai vu nul part 8:
Ou t'es allé te fournir chez les flibustiers des zinternettes ? 1:
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Messagede Ialda le Ven 19 Fév 2016, 22:17

Bah sans beaucoup d'imagination, la Tortuga des piratins de la Baie des internettes... classique quoi :) :mrgreen:

Ouais non mais hein, déjà qu'il faut attendre fin mars pour Kung-fu panda 3, ça suffit :mrgreen:

/back to la série avec Jeremy Brett.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Dim 21 Fév 2016, 21:26

Ce week-end, j'ai consacré un petit cycle à Norifumi Suzuki, réalisateur et scénariste nippon (no kidding) passionné de religieuses, de fouets, et de bondage, de préférence les trois ensembles.

Sex & Fury (1973) : Ochô Inoshika est une voleuse et une joueuse professionnelle, dont la plongée dans le milieu de la pègre nippone lui sert avant tout à retrouver les assassins de son père, symbolisés chacun par des cartes d'Hanafuda.
L'histoire ressemble beaucoup à celui de Lady Snowblood, sorti la même année. Les deux long-métrages sont d'ailleurs des adaptations de manga, écrits respectivement par Tarô Bonten et Kazuo Koike, mais comme je n'ai pas encore lu celui de Sex & Fury (disponible en France chez Le Lézard Noir), je ne saurais dire à quel point le film est fidèle.
Le scénario souffre de problèmes évidents dans l'écriture, avec une sous-intrigue d'espionnage parfaitement inutile, et des détours pas toujours logiques. Le réalisateur compense par de nombreuses scènes érotiques, des religieuses armées de couteaux à cran d'arrêt, des séquences de flagellation dans une église, et surtout une esthétique très soignée, notamment à travers des scènes à la violence poussée. Certaines se retrouvant chez Quentin Tarantino, en particulier dans Kill Bill. A ceci près que si l'héroïne de Sex & Fury accepte de trancher une horde de yakuzas dans un jardin enneigé totalement nue - ce qui requiert des trésors d'inventivité et de mise-en-scène pour cacher la toison de la demoiselle - rien de tel dans une production Miramax : la furie, oui, le sexe, non. La photographie est soignée, la perversité de Norifumi Suzuki donne lieu à nombre de moments plaisants, et ses obsessions apportent même une touche d'originalité à un récit qui sinon passe par toutes les figures imposées du genre. Par contre, je ne sais pas si c'est Christina Lindberg qui ne sait pas jouer, ou le réalisateur qui ne sait pas diriger ses acteurs en langue anglaise (probablement les deux), mais les passages en Anglais sont affreux.
Sex & Fury se démarque par son sens du visuel et sa violence, ce qui suffit à en faire un objet d'attention.

Karei-naru Tsuiseki (1975) : Championne automobile, Shinobu Yashiro accepte d'aider la police à arrêter les trafiquants de drogue responsables de l'assassinat de son père.
Changement d'ambiance. Les religieuses et les sévices restent, certaines actrices se montrent promptes à se dévêtir devant la caméra, mais de ce côté-là, il ne faudra pas compter sur la divine Etsuko Shihomi, membre du Japan Action Club et disciple de Sonny Chiba, plus habituée à la tatane musclée qu'aux poses lascives. Ce sera d'ailleurs la seule à se faire fouetter habillée. Heureusement, réaliser un film d'arts martiaux ne dérange pas trop Norifumi Suzuki. Il avait notamment cosigner le scénario de La Karatigresse aux Mains d'Acier, script où il exploitait déjà sa passion pour les combattants aux styles variés, fussent-ils grotesques, tels que cet Amérindien de carnaval adepte de la sarbacane. Et vous l'aurez déjà deviné, nous retrouvons ses marques de fabrique, lesquelles culminent lors de cette scène où un homme politique déguisé en ours (à moins que ce ne soit un chat géant), viole une jeune fille dans son bureau sur fond de Requiem de Mozart, avec un portrait du Führer accroché au mur ! J'adore le cinéma japonais !
Comme pour le film précédent, le scénario ne constitue pas un point fort, avec une intrigue parfois confuse. Mais ce n'est pas ce qui importe : la baston prend le dessus, et il n'y a pas à dire, Etsuko Shihomi connait son affaire, et même si elle a largement recours aux trampolines cachés dans le décor, elle ne fait pas semblant de savoir se battre. Ce qui, couplé à sa plastique avantageuse et à la patte graphique du réalisateur, produit un divertissement des plus réussis, quoi que d'un rare sadisme envers les protagonistes.
A l'instar du long-métrage suivant, celui-ci m'a parfois rappelé Cutie Honey, ici dans la capacité de l'héroïne à dissimuler son apparence sous une multitude de déguisements, pour, avant de se lancer dans la dernière scène d'action, nous sortir le discours : "Parfois, je suis une joueuse professionnelle. Parfois, je suis un dandy. Parfois, je suis une vieille femme..." :lol:
C'était excellent, mais j'ai gardé le meilleur pour la fin.

Kyôfu Joshikôkô : Bôkô Rinchi Kyôshitsu (1973) : L'Ecole de l'Espoir est un lycée pour filles spécialisé dans la réhabilitation des délinquantes juvéniles, notamment grâce à un conseil de discipline pour le moins sadique. Trois nouvelles élèves intègrent l'établissement, dont Noriko Kazama, à la recherche des causes exactes derrière la mort de son lieutenant, une élève du lycée.
Go Nagai avait raison : les établissements pour filles restent le pire lieu sur Terre en matière de sexe, de luttes de pouvoir, et de punitions corporelles ; le laboratoire de biologie ayant ici été transformé en véritables salle de torture, où les méthodes pratiquées témoignent du passif de ces demoiselles pendant la Guerre d'Algérie :mrgreen: Petit problème, toutefois, les nouvelles recrues - la chef de gang, l'excitée des lames de rasoir, et la nympho - ne sont pas décidées à se laisser faire, et comptent au contraire faire tomber le comité de disciple, les professeurs, le proviseur, jusqu'au politicien influent qui a créé ce lycée, et lui permet de jouir d'une totale impunité. Les héroïnes vont alterner les phases d'euphorie et celles où elles doivent se cantonner à un rôle de victime, avec dans le lot une vraie cruauté et des plans finement préparés pour se débarrasser de leurs ennemis (qui impliquent généralement de donner de leur personne). Le cas du proviseur est tout simplement savoureux, un très grand moment.
Paradoxalement, des trois films, c'est celui où le style du réalisateur se ressent le moins : nous retrouvons la torture et le goût prononcé pour le sexe, mais pas de religieuses à l'horizon, il ne s'agit même pas d'un établissement catholique ! Par contre, la photographie est magnifique, de même que le sens du cadre et des compositions, avec énormément de petites trouvailles dans l'écriture - pour le coup réellement réussie, à deux ou trois détails près - et la mise-en-scène.
Vous pouvez y aller, c'est de la bonne.


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Messagede Gemini le Lun 22 Fév 2016, 23:30

Je ne fais pas recette avec mes pinku eiga, moi qui croyais avoir affaire à des pervers !

Sukeban (1973) : Des délinquantes s'évadent lors de leur transfert en prison. Plusieurs décident de se rassembler autour de la figure de Kantô Komasa, et de s'imposer sur un nouveau territoire.
Autre long-métrage de Norifumi Suzuki, avec ses égéries Miki Sugimoto et Reiko Ike (les héroïnes de Kyôfu Joshikôkô : Bôkô Rinchi Kyôshitsu), mais de nouveau sans les religieuses. Et de nouveau avec un gros problème : le scénario. Les "sukeban" n'ont aucun but précis et se contentent d'être prises dans les affaires d'autres personnages, faisant que nous en oublierions presque qu'elles sont là. A certains moments, elles disparaissent même carrément, notamment durant le meilleur passage du film, entièrement dédié à une figure pourtant secondaire du récit. Cette multiplication de sous-intrigues rend malheureusement l'ensemble plus confus qu'il ne devrait, et le réalisateur se contente d'une mise-en-scène moins inventive qu'à l'accoutumée, ce qui ne permet pas réellement de compenser. Restent quelques moments d'anthologie, comme le tournage d'une vidéo très compromettante, un drame latent, et des héroïnes somme toute attachantes même si elles paraissent subir les événements plus qu'autre chose, du moins jusqu'au dernier acte, qui remonte l'attrait de l’œuvre d'un cran. Donc loin d'être indispensable.

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mar 23 Fév 2016, 20:17


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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Ven 26 Fév 2016, 19:46

La Leçon de Piano :
Je n'avais jamais vu ce classique. Enfin si, j'en avais vu 20 ou 30 minutes il y a des années à la télé et n'ai pu aller jusqu'au bout pour une raison externe qui m'échappe (peut-être un enregistrement qui a échoué). Du coup j'étais assez content d'avoir pu rattraper ce manque près d'un quart de siècle après sa sortie via les ressorties UGC.
Et pourtant je ne suis vraiment pas rentré dans le film.
Pas que je ne l'ai pas compris, Ada aimait avant tout son piano qui lui permettait de s'exprimer et quand Baines le comprend il arrive à la séduire alors que Stewart avec son attitude entêtée se l'aliène. Mais au delà de la narration elliptique qui manquait un peu de fluidité à mon gout, j'ai surtout passé le film à vouloir prendre Sam Neill par les épaules et lui expliquer les évidences qu'ils ne voit pas. Ajouter à ça que le script joue souvent sur les non-dits et que c'est souvent un procédé qui m'énèrve.
Le film bénéficie quand même d'un super casting, au premier rang duquel ses deux premiers rôles féminins qui n'ont pas volés leurs prix, et d'une bande originale à la hauteur d'un film qui met la musique au cœur de son propos. Mais quelle frustration pour autant.

Ha et à la fin j'ai pensé que
[Montrer] Spoiler
Ada se suiciderait immédiatement une fois qu'elle a perdu la capacité de jouer pleinement du piano. Du coup son suicide avec son piano dans la mer me semblait une fin logique, et tout l'épilogue ressemble à mes yeux à un ajout de dernière minutes greffé au script pour donner un happy end à un film qui n'en avait pas forcément besoin.



Gemini a écrit:profitez-en bien, les mecs, vous n'êtes pas prêts de revoir un blockbuster R vu le manque à gagner pour les studios :twisted:

Rétrospectivement on a le droit de rire ? :lol: :lol: :lol:
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Ven 26 Fév 2016, 19:59

Tetho a écrit:Rétrospectivement on a le droit de rire ? :lol: :lol: :lol:
Pense aux producteurs de 20th Century Fox qui doivent se dire qu'ils auraient pu faire encore plus de fric grâce aux Chinois et aux gosses :mrgreen:

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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Ven 26 Fév 2016, 20:08

Les noiches, je dis pas, mais les gosses je pense que justement "l'attrait" du film résidait dans le fait que ça serait gore et très focalisé sous la ceinture. Et que les fans de Deadpool à travers le monde le net ne se seraient pas satisfaisaient d'un film PG-12. Son classement R est son premier argument commercial, le gage de bonne volonté d'une équipe qui a refusé de se laisser plier aux contraintes commerciales classiques. Et ça a grave payé, le film a déjà dépassé les recettes de First Class et Serval à Tôkyô.


Du coup, et maintenant que Del Toro n'est plus réalisateur de Pacific Rim II La Revanche, il est temps de sortir Les Montagnes Hallucinées de ces éternités où la mort même peut mourir.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Sam 27 Fév 2016, 02:46

Et en parlant de Pacific Rim, les pubs TV pour la diffusion du film sur Fuji TV sont juste parfaites, mais vraiment parfaites.

Version 30s
Version 15s

Ça m'a tellement donné envie de revoir le film...
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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Sam 27 Fév 2016, 14:56

Que reste-il des films d'horreur japonais ?

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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Sam 27 Fév 2016, 17:39

Retour de l'émission de Capture Mag, cette fois sur un obscur réalisateur néerlandais.


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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Dim 28 Fév 2016, 17:10

JAV César! :
Amusant.
Trompé par la bande-annonce (qui gâche un des meilleurs gag du film, soit dit en passant) j'y suis allé avec la fausse idée que ce serait un film sur l'enlèvement de Clooney et les rocambolesques péripéties qui allait arriver par la suite à mister What Else ?. En fait pas vraiment, c'est un film qui raconte la journée du directeur d'un studio hollywoodien dans les années 50 et la manière dont il se retrouve à devoir tout microgérer. Des caprices de stars aux scandales dans la presse, des acteurs à remplacer le pied lever aux réalisateurs mécontents... Il n'y a pas vraiment une histoire dans ce film, mais plein de sous-intrigues qui au final, une fois enchainées, composent cette journée folle qui nous est présentée comme son quotidien. Je pense que c'est ce qui a dérangé Pierre, plus haut.
En plus d'un script très drôle et des dialogues parfaitement rythmés (à ce sujet prenez le temps de voir la vidéo de Tony Zhou au sujet de la façon dont les frères Cohen filment leurs dialogues), le film se repose sur un casting d'ensemble complètement fou. Josh Brolin tiens bien sûr le film sur ses épaules dans le rôle de ce cadre fatigué qui ne se laisse impressionner par rien, mais tous les autres acteurs sont fantastiques dans leurs rôles, de Clooney en acteur superficiel qui découvre la lutte des classes (Aer, va voir ce film) à Ralph Fiennes en réalisateur anglais précieux et plein de manières.
Le film jette un regard attendri sur l'age d'or d'Hollywood et tente d'humaniser ces films aujourd'hui devenus monuments intouchables. Comme pour nous rappeler que derrière le mythe il y avait aussi des humains avec leurs qualités et leurs défauts. Un film on ne peut plus attachant.


The Revenant :
Il y a les oscars qui ont appelés, ils veulent savoir si les 12 statuettes doivent êtres livrées ensemble ou séparément.
Film incroyable. Pas tant pour son scénario ou la performance incroyable de DiCapiro, même si cette dernière y contribue. Mais simplement en tant qu'objet cinématographique. Le soin apporté à la mise en scène, avec plein de longs plans-séquences, à la photographie, parfaite, au cadrages, millimétrés, en fait un film qui par sa beauté à l'écran ne peut qu'éblouir. Quelle merveille, le travail derrière est dingue et cette fois ça réussi à ne pas paraitre aussi tape-à-l'œil que Birdman. Ce qui m'a le plus impressionné est le traitement de la violence à l'écran. Le film est ultra violent, des gens sont criblés de flèches, poignardé, décapités, démembrés, nagent dans leur sang, pissent le sang et j'en passe. Et pourtant si la caméra ne s'attarde jamais sur les acte de violence à l'écran, c'est à chaque fois montré de façon à avoir l'impact maximum sur le spectateur. Et quand c'est au sein d'un plan séquence ultra-complexe on réalise vraiment la maestria du réalisateur dans son utilisation de l'image. Ça donne un film très viscéral, qu'on subit même par moment comme lors de la longue attaque de DiCaprio par un ours, avec l'ours qui va revenir une seconde, puis une troisième fois pour attaquer le trappeur à terre, et on sort de la salle le souffle court. Mais quel film, quelle expérience incroyable. Voila ce pour quoi le cinéma existe.

Une des impression que j'ai eu face au film, en voyant DiCaprio ramper et s'accrocher à la vie avec ses ongles à la force de sa vengeance c'est "voila ce qu'aurait du être MGSV". Voila, avec ça j'ai tout dit.
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