Le topic musical

[Zêta Amrith]

Dit-il en postant un morceau de rock psychotrope à base de marimba, chanté par le célèbre George Duke entre deux titres disco-funk, illustré en claymation et qui parle de la rencontre entre des extraterrestres et les incas. Même si le gars est devenu une caricature de branchouillard par la suite, tu bluffes Martoni.

[Wonk]

Je ne vois pas de quoi tu parles.

[Geoff34]

En France, il y a eu quelques groupe de rock progressif à l'époque, le plus connu reste Magma, et ils ont initié le genre du "Zeuhl" à base de langage imaginaire

[Wonk]

Je croyais que Magma c'était de la fusion.

[Aer]

Porte. Now.


Jamais été trop fan de Magma perso, un peu trop expérimental à mon gout je crois (ou juste mauvais ?).

[Ialda]

Ils pourtant ont eu une influence mondiale comme peut-être peu d'autres artistes musicaux français du XXème siècle; mais c'est vrai qu'ils restent pratiquement inconnus chez nous au-delà de la génération 70s.

[Zêta Amrith]

Dj Krush – Butterfly Effect
Le maître nippon revient finalement sur le devant de la scène onze ans après son dernier LP original Jaku. Entre temps pourtant, plusieurs albums de mixes et remixes, dont le très intéressant Stepped Stones, ainsi qu’une compilation d’inédits récents distribués via iTunes sous le nom de Monthly Series, ont ponctué l’espace d’indications quant à ses futures orientations.
Fan invétéré de la texture sonore du feu label d’abstract hip-hop Mo’Wax, et notamment du Dj Krush minimaliste d’antan, lequel bouclait ses vieux échantillons crépitants depuis des vinyls poussiéreux avant de savamment les orner de cuts élégiaques, il me fallut quelques jours pour accepter l’excellent Shinsou en 2002, qui inaugurait la phase plus drum’n’bass et hardcore du beatmaker, devenu subitement épigone de Roni Size et Aphex Twin. Changement de style à nouveau avec les Monthly Series de 2011, riches en claviers électroniques et éléments d’expander, un recueil abandonnant largement la culture du sample – éradiquée à force de procès des majors – pour adopter un son plus lisse et convenu qui ne m’a pas épaté outre mesure, quand bien même la science groove du platiniste le situait toujours bien au-dessus du lot. Puis est arrivée l’annonce du nouvel opus que l’on attendait sans réellement l’attendre, de son nom Butterfly Effect, et avec elle de premiers extraits downtempo proches du versant lounge des Monthly Series, amalgame de sonorités synthétiques pas folichonnes et occasionnant une première déconvenue chez l’amateur de galettes passées à la moulinette des MPC Akai que je suis. Première déception, celle des couinements froids et des bleeps de la génération MP3. Mais ça n'ira pas vraiment plus loin.

Car une fois tolérée quelques secondes cette vérité quasi-héliocentrique – personne ne refait ses premiers albums à l’identique – et mes digressions geekesques mises de côté, ce Butterfly Effect pris comme tel est un retour fort honorable, à la hauteur de ce que le nom de son auteur suggère. Un album méditatif et végétal, qui rompt avec les saillies agressives des essais de la décennie 2000. Moins roulant que d’accoutumée, et donc en un sens très moderne, le beat semble parfois avoir été influencé par les travaux de J Dilla en cela qu’il propose ça et là un groove sans groove que rares sont les producteurs en luxe d’assimiler. Des décorations ragga et de très discrets relents dubstep – à force de fréquenter le fort surnoté Dj Kentaro ? – sont aussi essaimés. Le choix des featurings est encore une fois plutôt judicieux, puisque l’on retrouve sur le disque des gens du chrome de Divine Styler, peut-être l’un des cinq meilleurs rappeurs de l’ancienne école qui soit encore au niveau et le dj Free The Robots que certains considèrent un peu rapidement comme le Dan The Automator du moment.

On n’usera sûrement pas ce Butterfly Effect comme ont été rayés naguère, pour la bonne cause, les disques gravés des monuments de l’âge d’or du crate-digging que furent Strictly Turntablized, Meiso ou Kakusei. Les multinationales du disque ont voulu tuer le sample, elles y sont largement parvenues. Mais même lorsqu’il évolue à l’intérieur des formes actuelles du hip-hop, du dub et de la musique électronique pour se nicher dans des nappes numériques un peu désincarnées, Dj Krush demeure un incroyable faiseur capable de sortir des disques très classieux. Quel dommage qu’en quête d’une reconnaissance musicienne superflue compte tenu des failles de l’époque, comme tous ses comparses, ce dernier se mette en tête de faire des choses plus composées, plus jouées, plus compliquées qu’elles ne demandent à être. Un très bon album trop indulgent avec son temps n’est peut-être guère plus qu’un bon album, mais c’est déjà quelque chose par ledit temps qui court.

Titres-clefs : Probability, Strange Light, Missing Link, Song Of The Haze, Everything And Nothing.

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Discographie Non-Exhaustive :

Albums

Krush [1994]
Stricty Turntablized [1994]
Meiso [1995]
Ki-Oku (featuring Toshinori Kondo) [1996]
MiLight [1997]
Kakusei [1999]
Ga (featuring Dj Hide & Dj Sak) [1999]
Zen [2001]
Shinsou : The Message At The Depth [2002]
Jaku [2004]
Butterfly Effect [2015]

Albums Remix/Mix/Compilations

Cold Krush Cuts (featuring Coldcut) [1995]
Holonic : The Self-Megamix [1996]
Code 4109 [1999]
Boredom Mix Vol. 2 [2000]
Reload : The Remix Collection [2001]
Stepping Stones [2006]
OuMuPo 6 [2007]
The Monthly Series [2011]

Maxis/EPs

Bad Brothers (featuring Ronny Jordan) [1994]
A Whim [1994]
Meiso [1995]
Only The Strong Survive [1995]
Another Maze [1995]
Tragicomic [2000]

[Wonk]

Alors pas si mal ce nouveau DJ Krush finalement !

Dommage que je puisse pas en dire autant de Cosmo, mais justement elle a changé de coupe, c'est peut être ça le problème.

[Zêta Amrith]

Pas franchement nul mais elle semble avoir rangé le jazz au placard pour virer "nu-soul".
Juste banal en somme.

[Wonk]

Exactement.
Qualitativement ça reste très chiadé, mais esthétiquement ça m’intéresse autant que le dernier Dr. Dre.
Mais bon ça coûte moins cher de tourner avec un combo de 5 musiciens plutôt qu'un big band light, vive la crise.

[Geoff34]

On continue dans le kitsch...

[Geoff34]

[Geoff34]

Casiopea et Yellow Magic Orchestra, c'était très tendance dans le Japon des années 80.

[Wonk]

Parce qu'il était question de musique dans le topic nécrologique, une vidéo qui commence avec un solo de contrebasse pas dégueu, qui enchaine comme il se doit avec les autres membres du groupe pour finir sur un solo de batterie de Roy Haynes, 85 ans au moment où c'est enregistré et toujours parmi nous à 90 !

[Zêta Amrith]

Respect l'ancien mais en valeur Max Roach c'est loin, loin, loin.

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[Wonk]

C'est une valeur sure, Max Roach.
Mais malheureusement lui aussi a rempli les rubriques nécro.

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Si tu veux avoir une idée de ce dont était capable Roy Haynes plus jeune.

[Zêta Amrith]

C'est déjà autre chose.
Mais Max Roach avait cette petite dimension politique en plus.

Autres sommités de la batterie, mais dans un genre musical différent et toujours en vie, the légende de l'afrobeat Tony Allen, complice de feu Fela Kuti, et le rockeur Ginger Baker, fondateur des Cream. Tous deux viennent du jazz ce qui explique en partie leur haut niveau technique.

La réédition CD du live commun Fela Kuti & Ginger Baker comprenait un bonus track d'un quart d'heure ayant confronté les deux batteurs en "duel" à Berlin en 1978. Une petite merveille.

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[Wonk]

D'autres incontestables grand nom de la batterie effectivement.
Il y a aussi des techniciens dans la batterie métal mais leur technique est trop assujetti à des gimmicks dont ils sont pour la majorité d'entre eux incapable de sortir là ou la formation des batteurs de jazz leur permet, et même les pousse, à réinvestir celle-ci dans d'autres esthétique, pour le meilleur, comme le pire.

Reste qu'imho un mec comme Denis Chambers mets 100-0 à bien des batteurs de metal.
Déjà parce que lui quand il fait de la double pédale sur la grosse caisse, le charleston est toujours là.

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[Zêta Amrith]

Les chevilles doivent morfler, d'ailleurs ça se voit à la tronche qu'il fait.
C'est marrant parce que les Funkadelic, auxquels il a appartenu et bien que novateurs, n'ont pas laissé de breaks aussi fameux que ceux de Clyde Stubb pour James Brown. Comme quoi la technique fait pas tout.

[Wonk]

Si la technique faisait tout, ça ferait longtemps que tout le monde aurait oublié Ringo Starr.

[Geoff34]

du rap français dans Jormungand



tient, Retour en 1994 avec une collaboration franco-japonaise avec Menelik et Nobukazu Takemura

[Zêta Amrith]

Menelik était bidon tout comme Solaar mais à travers leur producteur Jimmy Jay ils ont eu des contacts très intéressants avec des signatures Mo'Wax de la grande époque comme la Funk Mob, Palmskin, RPM et autres futurs noms de la house dite "french touch". En ce temps là l'avant-garde et les trucs de supérette pouvaient cohabiter de façon surnaturelle car la valse des étiquettes n'avait pas débuté.

Cette association avec Takemura en est un exemple.

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[Geoff34]

J'ai trouvé un chouette mix sur Yellow Magic Orchestra, Sakamoto, Hosono et compagnie :

https://soundcloud.com/factmag/mikey-iq-jones-the-essential-yellow-magic-orchestra

[Zêta Amrith]

On aurait retrouvé le troisième cliché d'une légende.

http://www.franceinfo.fr/emission/franc ... 2015-21-23

La mythologie noire américaine raconte que Robert Johnson aurait évolué, en l'espace d'un an seulement, de l'état de musicien médiocre à celui de guitariste blues le plus doué de son temps, après avoir disparu du monde et passé un pacte avec le Diable. Un pacte très coûteux, puisqu'il y laissa la vie quelques mois seulement après avoir réalisé un retour triomphant et révolutionné la musique blues.

[Aer]

Sympa la photo de Johnson ^_^.

Moins marrant, mais je relisais le topic et je voulais saluer Yo-dan qui doit manger son chapeau depuis qu'il a apprit que l'album du Wu-Tang unique avait été acheté par ce petit hitler de Martin Shkreli .